Des propos indécents

Pour dénoncer la duplicité des élus de droite à propos de la fermeture de la maternité de Sedan, E. Jacquemin a saisi l’occasion d’un rassemblement pour enfariner le député macroniste J.L Warsmann. Cette pratique est utilisée nationalement contre les élus qui cassent le service publique. Jamais personne n’a eu de séquelles physiques de cette pratique. Elle ne doit cependant pas remplacer le débat démocratique.

La participation du député sedanais à un rassemblement pour défendre la maternité était une provocation. En effet, comment voter au parlement à Paris le budget de la sécurité sociale qui détruit la politique de soins et manifester à Sedan. La condamnation du lanceur de farine à participer à un stage de citoyenneté est symbolique.

C’est pourquoi, les propos tenus par B.Ravignon maire de Charleville-Mézières contre la faible sanction sont choquants. Comparer les agresseurs dans les quartiers à E. Jacquemin est indécent. Le PCF n’est pas pour la pratique de l’enfarinage mais il faut bien examiner les raisons qui poussent à de tels actes. Quand à l’attitude de la Procureure de la République qui fait appel de la décision de justice elle est surprenante. Il y a quelques mois, en septembre dernier, le local du PCF à Charleville-Mézières était tagué. Nous avions à l’époque saisi Madame la Procureure afin qu’une enquête puisse avoir lieu. Plusieurs mois après nous n’avons toujours pas de réponse.

Sylvain DALLA ROSA

Un élu au « four et au moulin »

Nous avons déjà relevé le dysfonctionnement qui est inévitable quand un élu préside plusieurs collectivités. C’est la cas dans les Ardennes avec quelques exemples. Il s’agit particulièrement d’Ardenne Métropole où le maire de Charleville-Mézières est également président de l’agglomération. Mais rien n’arrête notre cumulard. Il vient d’annoncer qu’il animerait, avec C. Vautrin élue dans la Marne, une mission d’étude sur l’empilement des services de l’État et cela à la demande du président de la République.

Sans aucun doute pour Boris Ravignon c’est son ralliement à Macron à la dernière présidentielle qui fait que le gouvernement lui octroie une responsabilité nationale. Après son échec pour devenir responsable de l’ADEME le maire de Charleville-Mézières trouve un nouveau point de chute. Il serait souhaitable que pendant la durée de sa mission il n’exerce plus la présidence de l’agglomération. Les EPCI ( établissement de coopération intercommunale) n’étant pas concerné par la loi sur le cumul des mandats électoraux cela ne peut être qu’une démarche volontaire.

Avec sa récente invitation à l’Élysée, le maire du chef lieu ardennais a voulu montrer qu’il était toujours dans la course. Devant un millier de maires de toute la France (5 Ardennais) E. Macron a déployé son message d’austérité et cela sans contestation. Seuls quelques élus ont réagi, l’un deux a même asséné à propos de la loi des finances pour 2024 : « C’est la plus mauvaise depuis 40 ans ». A cette occasion les problèmes auxquels sont confrontés les élus locaux n’ont fait l‘objet d’aucune proposition de fond.

A quand une mission sur le pouvoir d’achat des Français qui vivent de plus en plus mal.

Sylvain DALLA ROSA

Pour la paix en Palestine, rassemblement samedi 2 décembre

La trêve à Gaza permet la libération de certains otages. Le PCF partage le soulagement des familles concernées mais aussi l’angoisse de celles qui attendent toujours des nouvelles de leurs proches toujours détenus. Il est également solidaire des familles des détenus politiques palestiniens libérés ou en attente de libération. C’est un premier pas, qui reste précaire.

Il faut que cesse l’effusion de sang qui menace les peuples israélien et palestinien du pire. Les atrocités terroristes commises par le Hamas le 7 octobre ne peuvent justifier la logique de vengeance déclenchée par le gouvernement d’extrême droite israélien contre la population palestinienne de Gaza. Le gouvernement israélien doit mettre fin à l’opération meurtrière contre la population palestinienne de Gaza.

La trêve est un espoir. Sa rupture annoncerait la reprise du massacre de masse. Elle doit au contraire ouvrir la voie à une paix juste et durable.

La France se doit d’agir auprès de la communauté internationale afin d’imposer au gouvernement israélien l’arrêt définitif des bombardements et des opérations terrestres dont les populations civiles sont les principales victimes.

Le PCF appelle à la plus large mobilisation contre les logiques de haine et de guerre qui ont trop ensanglanté le Proche-Orient, pour faire prévaloir l’exigence d’une paix dans la justice et la démocratie entre les peuples palestinien et israélien et à participer aux rassemblements qui se tiennent dans toute la France sur la base de cet appel avec l’ensemble des forces progressistes qui se battent pour la paix et la justice, dans les Ardennes le samedi 2 décembre à 11 h place de l’hôtel de ville.

N’oublions pas la misère

Bien sûr il y a la guerre personne ne l’oublie, c’est pour cette raison que nous avons décidé de donner rendez-vous aux Ardennaises et Ardennais samedi 2 décembre 2023 à 11h place de l’Hôtel de Ville à Charleville-Mézières pour réclamer :

Un cessez-le feu immédiat, la reconnaissance de l’état Palestine aux côtés de l’état Israël ainsi que l’instauration d’un système de paix durable au Proche-Orient.

La température de ces derniers jours accompagnée par les premiers frimas et flocons de neige nous rappellent que nous arrivons en hiver et comme tous les ans le discours médiatique comme celui du gouvernement et de ses portes parole emploient un ton alarmiste mêlé de compassion pour faire le constat une fois de plus que la pauvreté gagne de façon alarmante du terrain dans notre société.

Les associations caritatives, front populaire en tête, tirent la sonnette d’alarme face à l’affluence extrêmement croissante de personnes totalement démunies venant demander secours pour pouvoir manger à leur faim.

L’inflation, l’explosion du coût de la vie, les bas salaires, les retraites et pensions de misère n’ont pas disparus pour les Français avec la guerre en Ukraine et au Proche-Orient.

Nous vivons un appauvrissement massif de la société française alors que les profits du capital continuent à s’accroître de manière exponentielle stimulés par une inflation exorbitante.

Les conséquences de cette inflation sont gravissimes ; aucun secteur des budgets des ménages n’est épargné.

Les deniers chiffres et constats de l’INSEE sont particulièrement éloquents et alarmants.

52 000 personnes, dont des salariés, ont basculé dans la pauvreté depuis cet automne, 2800 enfants vivent dans la rue, ils ont entrés dans la catégorie SDF !

À contrario la conférence sociale, organisée par le gouvernement, n’a pas produit grand-chose avec le refus d’indexation des salaires sur l’inflation, d’agir efficacement sur l’augmentation des prix. Une fois de plus cette initiative n’aura été en définitive que de la poudre aux yeux.

Pour l’année 2024 le choix du gouvernement est clair, austérité plutôt que équité. Les grandes entreprises et les plus riches seront encore épargnés au prix du sacrifice des services publics et des ménages.

Face à une telle situation, seules solutions, portées par le parti communiste, capables de changer et d’améliorer la vie de millions de citoyennes et citoyens, développer l’emploi de qualité rémunéré à sa juste valeur, hausse des salaires, pensions et retraites.

Il faut nous préparer dès à présent à renforcer la bataille sociale en lien avec celles contre les idées d’extrême droite, l’antisémitisme et le racisme.

Patrick LATTUADA

Des élus de plus en plus inquiets

L’association des maires de France (AMF) a tenu son 105e congrès du 20 au 23 novembre dernier. Le thème principal était « la République menacée ». Ces quatre jours de débats ont permis aux élus de faire état de leurs craintes concernant les finances des collectivités. La flambée de l’énergie et une hausse insuffisante des dotations d’État suscitent les pires craintes chez les maires. Certains-es ont même dénoncé une mise sous tutelle de l’État. Autre point qui a fait l’objet d’interventions, la sécurité des élus.

Dans les Ardennes désormais l’AMF devient l’AMDA (l’association des maires et présidents d’intercommunalités des Ardennes). En effet, de plus en plus de compétences sont exercées par les intercommunalités. Progressivement ce sont l’économie, le sport de haut niveau, la gestion de l’eau ou des déchets qui sont aujourd’hui assumés par les intercommunalités.

Depuis 2014 celles-ci sont devenues des collectivités tentaculaires. A l’image d’Ardenne Métropole qui regroupe 58 communes et plus de 120 000 habitants quasiment la moité du département. Cerise sur le gâteau la présidence est confiée au maire de Charleville-Mézières. Il s’agit là d’un cumul qui ne permet pas une gestion efficace au plus près des préoccupations des habitants. La loi interdit le cumul des présidences d’exécutifs. Mais comme les intercommunalités ne sont pas élues au suffrage universel il est possible de cumuler. Une réforme électorale est indispensable. Il est urgent que les conseillers élus dans les intercommunalités soient désignés par les électeurs. Bien évidemment, dans notre département l’AMDA est outrageusement dirigée par la droite.

Sylvain DALLA ROSA

Empreinte 2050

Le PCF a présenté son plan pour le climat il y a quelques jours. Le GIEC et des dizaines de milliers de scientifiques alertent sur la gravité de la situation mais aussi pour dire qu’il est encore possible de limiter le changement climatique, dans des limites qui nous préservent d’un saut dans l’inconnu, à condition de réduire immédiatement, massivement et durablement les émissions de gaz à effets de serre et à sortir des énergies fossiles.

Il nous faut donc agir vite et fort. C’est le sens du plan climat pour la France, Empreinte 2050, présenté par le Parti Communiste, montrant qu’il existe une alternative crédible pour lutter contre le réchauffement climatique, sans pénaliser les Français, sans provoquer de chômage, sans augmenter les inégalités, sans nourrir de la désespérance.

Nous voulons des Jours Heureux sur une planète viable.

Ce plan qui a été travaillé avec des ingénieurs et des scientifiques présente trois spécificités qui lui donne une force considérable :

Premièrement, il a une ambition claire : atteindre la neutralité carbone en 2050 et réduire massivement notre empreinte carbone, en nous attaquant aux émissions liées à nos importations. Cela veut dire que la France doit produire ici ce dont elle a besoin et qu’un mix énergétique est nécessaire.

Deuxièmement, Empreinte 2050 propose que cette transition énergétique se réalise dans la justice sociale et la coopération internationale : pas de plan climat sans Jours Heureux pour tous et pas de Jours heureux sans climat préservé. Cela suppose des mesures pour le transport, le logement …

Troisièmement, le plan climat pour la France Empreinte 2050 se donne les moyens de ses objectifs. Il s’appuie sur une démocratisation de la société, de nouvelles institutions et mobilise des moyens financiers inédits pour atteindre ce but.

Un plan de circulation obsolète

Il y a deux ans on avait enregistré une très faible participation au référendum sur le « Schéma des mobilités » (15,47%). Malgré une réglementation très stricte qui rend nécessaire une participation de 50% des inscrits pour être appliquée le maire de Charleville-Mézières a décidé seul de mettre en œuvre ce schéma. Deux ans après quel est le résultat ?

Nous assistons à une multiplication des travaux qui ont engorgé la ville depuis l’été mais qui ne concernent pas la rénovation du plan de circulation. Depuis sa validation par la majorité municipale on ne peut pas dire que des modifications majeures, qui touchent au plan de circulation, ont été réalisées. La décision la plus marquante est la mise en place d’une limitation à 30km/h sur l’ensemble des rues municipales et d’un plan deux roues avec le traçage de bandes cyclables qui ne changent rien au plan de circulation.

Alors qu’il reste deux ans avant la fin du mandat municipal tous les élus savent que les réalisations d’envergures se démarrent dans la première moitié du mandat. Le « Schéma des mobilités » contient une proposition majeure, la rénovation ou la réalisation de trois carrefours qui doivent fluidifier la circulation. Si les travaux ne sont pas engagés rapidement ils n’interviendrons pas dans le mandat en cours.

Dans ce dossier les propositions de la gauche ne sont même pas débattues comme la gratuité et le développement des transports ou comme dans de plus en plus de villes de taille moyenne, l’interdiction dans les rues piétonnes de rouler en vélo ou en trottinette.

Sylvain DALLA ROSA

Surenchère de la droite sur la loi immigration !

C’est au Sénat que le ministre Darmanin s’est lancé en premier pour faire adopter son projet de loi « Immigration et intégration ». La droite sénatoriale a renchéri en durcissant encore le texte :

– limitation du droit du sol et du regroupement familial ;

– obligation de résider dix ans en France avant d’accéder à la nationalité ;

– quotas triennaux d’immigration sans critères explicites ;

– limitation de l’immigration étudiante ;

– privation de l’étranger en situation régulière d’allocations et de prestations sociales pendant ses cinq premières années de présence sur le territoire français, alors qu’il cotise, paie des impôts ;

– remise en cause de l’aide médicale de l’État (AME), une mesure qui a soulevé un tollé dans le monde médical.

Le pari sur lequel repose cet ensemble de dispositions est totalement faux : celui qu’en dégradant les conditions d’accueil des étrangers, ils seraient dissuadés de venir. Sauf qu’ils viendront, mais dans des conditions déplorables et lamentables. Il est vain d’imaginer que l’immigration cessera. La seule question qui se pose est la suivante : comment affronterons-nous, ensemble, ce défi migratoire ? Ce n’est pas avec ce texte ! Il ne permet pas l’intégration. Comment intégrer, dès lors qu’on se refuse à régulariser des hommes et des femmes sans-papiers qui travaillent, cotisent et paient des impôts ? Comment intégrer, dès lors qu’on se refuse à permettre aux demandeurs d’asile de travailler plutôt que de vivre des revenus de l’assistance ? Comment intégrer en faisant des étrangers un groupe à part, privés de tout, sauf du droit d’être exploités ?

Les sénateurs communistes ont permis des avancées notamment avec un amendement qui permettra d’accorder un titre de séjour provisoire aux victimes des marchands de sommeil qui portent plainte. Mais cela ne saurait effacer l’ensemble des reculs de ce projet de loi.

Il est construit dans le déni : vendre le mirage d’une immigration zéro ou quasi réduite à néant. Ce déni, c’est le chaos au lieu d’organiser les conditions d’un accueil digne et d’une intégration par l’école, par la langue et par le travail. C’est l’absence de voie légale d’immigration qui crée un marché pour les passeurs ; c’est l’absence d’hébergements dignes qui crée un marché pour les marchands de sommeil. C’est, enfin, l’absence de régularisation massive par le travail qui crée les conditions pour que des patrons voyous puissent profiter de la misère.

Michèle LEFLON

Faire payer…..les pauvres

Les quelques 9600 foyers ardennais qui perçoivent le RSA (revenu de solidarité active) vont subir de plein fouet la récente réforme votée par le parlement. Quand il s’agit de s’attaquer aux droits sociaux les Macronistes trouvent dans la droite un allié de circonstance. Ce ralliement a pour objectif de voter une loi qui pointe du doigt les bénéficiaires du RSA. Désormais la loi conditionne le versement de l’allocation à l’obligation de travailler 15 heures par semaine et ce gratuitement.

De nombreux observateurs dénoncent ces nouvelles dispositions. Il s’agit d’une stigmatisation des populations déjà fragilisées et souvent en détresse sociale. Pour sa part le patronat se frotte les mains. Il va disposer gratuitement d’une réserve de chômeurs « taillables et corvéables » à souhait.

Créé en 2009 le RSA est, à l’origine, une allocation de solidarité qui est attribuée à ceux qui n’ont plus de ressource ou vivent sous le seuil de pauvreté. Actuellement le montant du RSA est, pour une personne seule, de 607 euros par mois. A défaut de s’attaquer aux plus riches le gouvernement préfère pénaliser les plus démunis. Le président du Conseil départemental des Ardennes et sa majorité ne trouvent rien de choquant dans la réforme. Pour ne pas apparaître trop consensuel il réclame une aumône du gouvernement pour faire face à la pauvreté des Ardennais.

Sylvain DALLA ROSA

Privilégier l’arbre

La place de la forêt est une des composantes incontournables du département des Ardennes. Pour s’en tenir au périmètre du Parc Naturel Régional (PNR) les sites boisés représente 52% du territoire. C’est donc naturellement que le projet de création d’une « Forêt Primaire » a été présenté en 2022.

Porté par l’association du botaniste Francis-Hallé cela pourrait voir le jour sur une surface transfrontalière de 70 000 hectares. Avec ce projet il s’agit d’une opération pour préserver une forêt ou l’Homme n’interviendrait plus. L’arbre avec son utilité floristique et faunistique est vital pour la planète. Quand on sait qu’il est nécessaire d’environ 800 ans pour créer une « Forêt Primaire » on agit pour les générations futures. En France, il n’y a pas encore de « Forêts Primaires », mais il y a des forêts anciennes qui peuvent servir de base pour en créer une.

Dans les zones tempérées, comme l’Europe, 8 siècles sont nécessaires pour obtenir une « Forêt Primaire » à partir d’une forêt secondaire. Cette proposition ne suscite pourtant pas l’enthousiasme chez les élus. Le PNR, présidé par la droite, y est même carrément hostile. L’avis de la population est pour l’instant ignoré puisque personne n’a pris la peine de la consulter. Cette proposition de « Forêt Primaire » mérite que l’on y réfléchisse. En tous les cas qu’on ne la rejette pas systématiquement par idéologie et soutien aux différents lobbyings. Il est urgent qu’un véritable débat s’instaure et que les collectivités, particulièrement les intercommunalités, soient consultées.

Sylvain DALLA ROSA