L’ESPOIR AU PRESENT !

Alors qu’Emmanuel Macron vient de nommer Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’heure est plus que jamais à résister à la politique du pouvoir et à continuer d’agir pour les Jours heureux dans le prolongement de l’élection présidentielle et de notre campagne avec Fabien Roussel.

Les élections législatives seront décisives pour empêcher le Président de la République de s’appuyer sur l’Assemblée pour voter ses réformes de régression sociale, tel le report de l’âge de la retraite à 65 ans, et pour faire reculer le Rassemblement national.

Surtout, en faisant le choix du rassemblement des forces de gauche et écologiques avec la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES), nous nous sommes donné les meilleures chances de faire élire de nombreux députés de gauche à l’Assemblée, et parmi eux davantage de députés communistes et, nous l’espérons, conquérir une majorité pour obtenir de grandes avancées.

Dans notre département, Esteban EVRARD est candidat suppléant dans la première circonscription.

VICTOIRE HISTORIQUE DU SINN FEIN EN IRLANDE DU NORD

Pour la première fois, le 5 mai dernier, le Sinn Fein a remporté la majorité des sièges à l’assemblée d’Irlande du Nord. C’est une victoire historique pour les républicains qui luttent pour la réunification irlandaise au sein d’une République du progrès social et de la paix. C’est un véritable pas en avant historique, tant concret que symbolique. Depuis la fin de la guerre d’indépendance en 1921, loyalistes et autres conservateurs sortaient en tête des urnes. Cette victoire sonne comme la promesse d’avancées politiques majeures pour le peuple irlandais bien que le chemin paraisse encore long. 

Revenons en arrière. La colonisation anglaise au prétexte religieux depuis le XIVe siècle — tout ce qu’elle porte de barbarie et de brutalité — puis la famine au XIXe siècle. Une famine où 1 million d’Irlandais ont trouvé la mort et où un autre million s’est exilé. L’Angleterre pourtant très riche ne faisant rien pour aider le peuple irlandais, celui-ci s’organise pour porter le combat politique de l’indépendance. 

De nombreuses organisations naissent, tantôt profondément catholiques, tantôt laïques, tantôt socialistes, tantôt modérées, mais un point commun persiste : la lutte contre la couronne anglaise, pour la reconnaissance de la Nation irlandaise et pour la République. C’est ainsi que naît le Sinn Fein en 1905 (disons le « premier Sinn Fein »). C’est une longue histoire que celle de cette organisation qui dès sa fondation est composée de républicains radicaux et d’autres bien plus modérés. En 1916, les républicains irlandais les plus organisés profitent de l’implication de l’Angleterre dans la Première Guerre mondiale pour lancer la lutte armée. L’armée britannique fait 450 morts en bombardant Dublin pour stopper les ambitions progressistes des nationalistes irlandais. En 1921, c’est la naissance de l’État-nation irlandais avec le traité de paix ; la nation irlandaise est séparée en deux : c’est la constitution de l’Irlande du Nord comme « Nation du Royaume-Uni ».
La spécificité du Sinn Fein réside dans son ancrage au sein de l’ensemble du peuple irlandais, tant au nord qu’au « sud ». Pour autant, il n’avait jamais remporté une majorité en Irlande du Nord, malgré les grandes luttes menées par de nombreuses organisations républicaines. 

Il est donc à voir d’un bon œil le résultat du Sinn Fein en Irlande du Nord, un résultat historique tant il est symbolique au vu du passé et pour l’avenir des Irlandais.

Esteban EVRARD

Agglomération, il faut mettre un terme aux dérives autoritaires

La grogne des syndicats contre le directeur général des services de l’agglomération « Ardenne Métropole », monsieur J.M Roscigni, est totalement fondée. Les conséquences d’une gestion très autoritaire au-delà d’un climat exécrable dans le personnel pousse plusieurs cadres à démissionner. Cette situation n’a pu se développer que par l’absence chronique du Président de l’agglomération, Boris Ravignon. En effet, le cumul des mandats (ville-agglomération-région) ne peut reposer que sur une carte blanche au DGS. Cette gestion qui écarte les élus, représentants leur commune, du fonctionnement de l’établissement public de coopération intercommunale convient bien au Président.

Il est urgent de mettre un terme à cette dérive en rappelant au DGS qu’il est sous la responsabilité directe des élus et qu’il doit appliquer le respect dû aux salariés. D’autant, que plusieurs services de la ville de Charleville-Mézières sont mutualisés et des conséquences se font sentir sur plusieurs agents de la ville chef-lieu.

Sylvain Dalla-Rosa

Vagues de chaleur en France et dans le monde : soutenir le monde agricole et les peuples

Une vague de chaleur touche la France avec un risque de sécheresse et de dégâts agricoles considérables. 15 départements sont déjà soumis à des restrictions d’eau, en raison de bas niveaux des nappes phréatiques. La production de céréales et les cultures de printemps sont particulièrement mises en danger par le manque d’eau. Des feux de forêt peuvent également se déclarer. Des aides à l’adaptation au dérèglement climatique s’imposent. Il s’agit de soutenir le monde agricole en palliant les pertes de rendement, en assurant des prix rémunérateurs et en faisant contribuer les assurances, afin de lutter contre la disparition des petites exploitations. C’est essentiel à la sécurité et la souveraineté alimentaire du pays. Au même moment, au nord de l’Inde, un demi-milliard de personnes subit une canicule d’une rare intensité aux conséquences sans commune mesure. Les travailleurs indiens sont les premiers à subir cette canicule, mettant quotidiennement leur santé en danger. Du fait d’une place importante du secteur informel dans l’économie, sans contrat de travail, sans protection sociale, la population continue de travailler dans des conditions extrêmes. De nombreux incendies se déclarent, des récoltes sont asséchées ou brûlées et de nombreuses activités économiques sont arrêtées. Les plus précaires seront frappés de plein fouet par les lourdes conséquences économiques de cette canicule.

Dans sa course folle au profit, le capitalisme entraîne obligatoirement des crises sociales, économiques et climatiques. De plus, ces vagues de chaleur interviennent dans une situation internationale dangereuse pour la sécurité alimentaire des peuples, exacerbée par la guerre en Ukraine. Endiguer le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C de hausse des températures mondiales est une priorité vitale pour l’humanité. Les conséquences environnementales du capitalisme sont de plus en plus visibles et insoutenables.
Nous devons construire une société respectueuse de l’humain et de la planète, basée sur la solidarité, le partage et la coopération entre les peuples. Les pays développés doivent intensifier leur aide financière aux pays les plus durement frappés par le réchauffement climatique.

Pantouflage !

Changement de gouvernement : avant même les passations de pouvoir, les ministres de Macron se recasent !

Le ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari va rejoindre le conseil d’administration d’Hopium, un fabricant de voitures de luxe à hydrogène : il y a trois ans, Hopium se servait de l’image du ministre pour faire sa promotion.

Ce passage du public au privé est typique de la Macronie qui ignore ce que veut dire l’expression de service public.

Sibeth Ndiaye, ancienne porte parole du gouvernement, est l’actuelle secrétaire générale d’ADECCO France

D’ailleurs, la nouvelle Première Ministre, présentée comme grand serviteur de l’État, est passée par Eiffage. On pourrait aussi parler de ses derniers exploits de ministre du travail : voulant éviter tout risque de requalification des travailleurs des plateformes en salariés, elle s’est lancé dans le projet d’un pseudo dialogue social en instaurant des élections professionnelles dont l’organisation a été confiée à un ancien consultant privé d’Uber : comme résultat un taux d’abstention de 98 %.

Et, regardons dans le département, le candidat de LREM sur Charleville-Rethel n’est rien moins que le délégué général de l’UIMM en Champagne-Ardenne, le syndicat des patrons de la métallurgie !

« Les CRS reviendront régulièrement »

Le week-end dernier une demi-compagnie de CRS a une nouvelle fois investi les quartiers de la Ronde-couture et de Manchester. Une habitude à prendre selon Boris Ravignon qui rêvait depuis longtemps de cette « présence ponctuelle ».

Sortons de tout manichéisme et allons à l’efficace : existe-t-il des bandes organisées ? Oui c’est certain. Faut-il lutter contre les trafics en tout genre, contre le climat de peur qu’instaurent ces individus à l’encontre des locataires notamment ? Évidemment. Or ce n’est pas par cette « présence ponctuelle » que les choses se régleront, le problème est bien plus profond. Les CRS sont arrivés, puis ils sont repartis et rien n’a changé. Pour l’adjoint à la sécurité, il s’agit de « montrer que l’État reste le maître dans les quartiers. ». Oui monsieur Clarin, la République doit réinvestir pleinement ces quartiers, et cela passera essentiellement par trois choses : une police nationale de proximité, des services publics forts et une réelle sécurité d’emploi et de formation permettant à chacun de vivre dignement de son travail et d’en finir avec les vies en pointillés. Vous nous l’avez montré, il est parfaitement possible d’intervenir auprès des représentants de l’État pour l’envoi de CRS, il est donc également possible de peser sur celui-ci pour obtenir une antenne de quartier du commissariat, pour rouvrir une poste à Manchester par exemple.

L’année passée, dans le premier canton de Charleville-Mézières, nous avions déjà réagi à ces envois de CRS par un mot d’ordre fort : « De la répression, mais aussi de social ». N’opposons pas les deux.

Esteban EVRARD

L’urgence de réformer le financement des collectivités

Ressource primordiale des collectivités territoriales, la dotation globale de fonctionnement (DGF) est l’un des piliers de l’autonomie financière locale. Historiquement créée pour compenser la suppression de ressources fiscales, cette dotation continue partiellement d’assumer ce rôle aujourd’hui, mais elle est aussi destinée à financer les charges de fonctionnement des collectivités. La communauté d’agglomération Ardenne Métropole, la plus grosse des Ardennes en terme de population ( 58 communes et 125 000 habitants) subit de plein fouet l’austérité appliquée aux collectivités. En 2022 la dette de cette agglomération a augmenté de près de 20%. Le conseil départemental n’est pas mieux loti et pour faire face à ses prérogatives il augmente régulièrement la fiscalité, plus 9% en 2017.

Depuis plusieurs années, le gouvernement revendique une stabilité de la dotation clef des collectivités, avec un niveau plus ou moins maintenu (26,7 milliards en 2022). En réalité, cette stabilité n’est que superficielle puisque d’une part, elle ne revient pas sur les coupes budgétaires des années précédentes, et d’autre part, elle n’est pas augmentée par rapport à l’évolution des prix. Si l’on accumule l’ensemble des budgets, ce sont plusieurs milliards d’euros qui manquent à l’appel pour les collectivités. Le Gouvernement affiche fièrement des augmentations de certaines dotations financières. Mais il oublie de préciser qu’il les finance en diminuant les dotations d’autres collectivités.

Pendant que les dotations sont en baisses, les attentes envers les collectivités augmentent. Les compétences locales sont de plus en plus lourdes. Les services publics s’éloignent des citoyens à l’exemple de la suppression du service de l’État civil à Charleville-Mézières. les Collectivités doivent compenser le rôle que tient de moins en moins l’État (on le voit avec le financement des Maisons France Services que la ville de Charleville-Mézières a décidé d’implanter à Manchester).Au passage la Poste trouve là l’occasion de fermer son bureau dans ce quartier. L’investissement public local est toujours un élément important de la croissance économique et de l’attractivité française, sa diminution va entraîner un recul économique.

Une réforme globale de la DGF est nécessaire, afin de sortir de ce recul des dotations masqué par de nombreux indicateurs non transparents et obligeant les collectivités à avoir recours à la hausse de la fiscalité. Un processus démocratique doit être réalisé afin de réformer en profondeur les recettes des collectivités pour gagner en lisibilité avec un système qui serait d’abord plus juste, basé sur des principes permettant de garantir l’égalité territoriale.

Sylvain DALLA ROSA

Nouveau Gouvernement : massacre social en prévision

Ce lundi 16 mai, Macron a nommé Élisabeth Borne Première ministre. Une technocrate qui, à 61 ans, n’a jamais été élue de la République. Alternant toute sa carrière entre les conseils d’administration de grandes entreprises et la haute fonction publique, elle est à l’image de la collusion entre le capital financier et l’État. Son bilan sous le précédent quinquennat est celui de la casse sociale. Ministre des Transports, elle a imposé l’ouverture des chemins de fer à la concurrence et la liquidation du statut des cheminots. Elle a ainsi privatisé la SNCF, alors que l’urgence de transports publics décarbonés et d’un meilleur maillage territorial appelait à prendre la direction inverse.

Avant d’être nommée ministre de la Transition écologique, elle a laissé interrompre le train des primeurs Perpignan-Rungis, remettant alors des dizaines de milliers de camions sur les routes. Sous son mandat, l’État a arrêté la centrale nucléaire de Fessenheim aux dépens des émissions de gaz à effet de serre dans la région. Ministre du Travail, on lui doit la réforme de l’assurance-chômage qui a réduit les indemnités de plus d’un million d’allocataires et qui a durci les conditions d’accès aux droits. Elle a voulu croire que les chômeurs sont le problème, plutôt que le chômage et les destructions d’emploi.

Tout le parcours d’Élisabeth Borne montre qu’elle est au service du capital. Elle mettra en œuvre une politique de droite.

Services d’aide à domicile : l’urgence de moyens !

Les salarié.e.s de l’ADAPAH sont dans l’action actuellement pour la revalorisation de leur indemnité kilométrique qui n’a pas varié depuis 2008 et pour avoir enfin une meilleure conciliation entre leur vie professionnelle et leur vie familiale avec l’arrêt des séquences de travail de six jours consécutifs et un jour de repos supplémentaire par quinzaine. Elles et ils étaient en grève ce lundi 9 mai, à l’appel de leur syndicat CGT. Plus de soixante salarié.e.s étaient présents devant les locaux de l’ADAPAH sans compter tous ceux passés les soutenir. Le mouvement est reconduit ce vendredi 13 mai.

La Fédération des Ardennes du PCF les assure de tout son soutien.

Tout le monde s’accorde sur la nécessité de mieux valoriser le travail nécessaire de ces salariés, mais chacun se renvoie la balle : la direction de l’association au conseil départemental qui la finance, le conseil départemental vers l’État ou la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie).

La sous-traitance à des associations mais aussi de plus en plus à des entreprises cherchant le profit ne répond ni à l’intérêt des salariés, ni à celui des bénéficiaires et c’est pour cela que le PCF réclame un service public pour l’autonomie des personnes âgée ou en situation de handicap.

Quant au financement, Macron a fait de l’esbroufe avec la mise en place de la « 5ème branche » mais à part des transferts financiers de l’État ou de l’Assurance Maladie, les moyens nouveaux ne sont pas au rendez-vous. Augmenter les cotisations patronales de l’Assurance Maladie et faire cotiser les revenus financiers des entreprises répondraient mieux aux besoins !