VITE : UN CENTRE DE SANTE MUNICIPAL A CHARLEVILLE-MEZIERES

Le manque d’ophtalmologues défraye régulièrement la chronique locale. L’installation en cours d’un nouveau médecin a traduit en chiffres les attentes : 4000 demandes de rendez-vous dans la première journée. Et pourtant, si l’ARS et le maire se félicitent de cette installation, ils feraient mieux de se taire et de ne pas s’en attribuer les lauriers, car il y a un gros hic ! Ce professionnel s’est installé en secteur II, le secteur des honoraires libres !
Avec le manque de médecins généralistes, ceci rend particulièrement justifiée et urgente dans sa mise en œuvre la proposition d’un centre de santé municipal portée par la liste « Une ville pour tous » menée par notre camarade Sylvain Dalla-Rosa aux prochaines élections municipales.
Rappelons de quoi il s’agit : regrouper des médecins généralistes et d’autres professionnels de santé (infirmières, kiné … mais aussi médecins spécialistes), avec un statut de salarié, pratiquant le tiers payant intégral. Le salariat et le travail en équipe plaisent aux jeunes générations et cette formule permet des recrutements, là où trouver un médecin paraissait désespéré. Le centre de santé s’organise autour d’un projet avec en particulier le développement d’actions de prévention et la volonté de répondre aux besoins : c’est à dire que bien évidemment, il n’entrera pas en concurrence avec ce qui fonctionne déjà

CEVITAL, chimère ou véritable projet

Lors de son déplacement à Charleville-Mézières, en novembre 2018, E.Macron avait annoncé l’implantation sur le site de PSA aux Ayvelles d’une usine de traitement de l’eau par le groupe algérien CEVITAL. La promesse d’un investissement de quelques 250 millions d’euros et la création, à termes, d’un millier d’emplois avaient été annoncés. Sauf que ni Macron ni le PDG algérien de CEVITAL, Issad Rebrab, n’avaient prévu les manifestations contre le pouvoir algérien et l’emprisonnement du dirigeant de CEVITAL pour fraude fiscale. Cette condamnation a refroidi plusieurs responsables ardennais qui s’étaient appropriés le projet. Désormais ils le prennent avec des pincettes.
Aujourd’hui I.Rebrab est libéré mais reste inculpé. Le projet va t-il reprendre d’autant qu’il était porté par la société EvCon (filiale de CEVITAL) qui est également dans la tourmente judiciaire et vient de se voir signifier une amende de 20 millions pour faux et usage de faux?
Tout le monde souhaite que le projet voit le jour mais il doit s’élaborer sur des bases claires. Actuellement aucun investissement n’a été réalisé sur le site PSA sauf quelques caisses qui traînent dans le local que doit occuper EvCon.
Les Ardennes ont trop souffertes de patrons voyous et il est nécessaire, avant que l’argent public aille abonder cette implantation, d’obtenir des garanties. Un courrier du PCF au Président de la République, en août 2019, demandait que les experts de l’Élysée accompagnent ce projet. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient dit le dicton c’est pourquoi il faut être vigilants pour leurs réalisations.

Pour que notre ville se développe

A l’approche du renouvellement municipal, l’heure est au bilan des six dernières années sous la conduite de la droite à Charleville-Mézières. Il faut, tout d’abord, évoquer le pouvoir solitaire que le maire a développé au fil des années.
La première partie du mandat aura servi à finaliser les projets engagés sous le mandat précédent. Concernant les nouvelles réalisations, à l’exception du campus universitaire et de la place de l’Hôtel de Ville, il n’y a pas guère de travaux d’envergure à mettre en évidence. Certes, la période est marquée par les difficultés budgétaires mais cela n’explique pas tout. La mairie a privilégié les animations au détriment des aménagements. Dans ces conditions est-il réaliste de penser que notre ville puisse se développer, protéger notre environnement et enrayer son inexorable baisse démographique? J’ai la conviction que oui.
Tout d’abord il est plus que nécessaire de réaliser un nouveau plan de déplacement urbain. La circulation, notamment sur le secteur de Mézières, est devenue un casse tête. A l’exemple d’autres collectivités il est devenu urgent de développer les transports en commun qui doivent devenir totalement gratuit. Par ailleurs, les quartiers populaires auront été les grands oubliés du mandat qui s’achève. Il aura fallu attendre la fin du mandat pour que soit reprise la proposition de construire une nouvelle piscine à la Ronde Couture. Il convient de prendre des mesures afin que les quartiers populaires soient l’objet d’une attention particulière dans les années à venir. A commencer par la sécurité qui doit être une préoccupation majeure. L’État doit cesser de se désengager en matière d’effectifs et de moyens policiers. Il faut ouvrir des antennes décentralisées du commissariat de police afin de pratiquer l’îlotage.
Ces questions doivent être au centre du débat de ces prochaines semaines afin de marquer l’intérêt que nous portons à Charleville-Mézières.

Une année sous le signe des luttes pour le progrès social

L’année 2020 aura forcement une saveur particulière. D’abord parce qu’elle débute avec un mouvement social historique dans notre pays, d’une longueur et d’une ampleur inédites. Mais aussi parce qu’elle marque le centenaire du PCF.
Que 2020 soit une année d’espoirs et de conquêtes, même si elle démarre de la plus inquiétante des façons, par la folie guerrière des hommes, par la diplomatie de la gâchette et celle de la tension permanente.
Il y a un an, c’était le surgissement des « Gilets jaunes », rythmé par d’innombrables conflits sociaux dans la santé, la justice, à la SNCF, pour nos services publics, pour le climat. C’était aussi le mouvement « Me too » et les mouvements féministes contre les violences faites aux femmes, pour l’égalité́ professionnelle.
Et depuis des mois, la colère gronde à nouveau et elle monte de partout : personnels hospitaliers, enseignants, pompiers, policiers, étudiants, retraités, avocats, agriculteurs, fonctionnaires… Tous expriment avec force le même besoin de justice sociale et fiscale, de prise en compte de l’urgence sociale et écologique.
C’est tout simplement l’exigence d’un autre modèle de société́ qui grandit dans notre pays. Ce mouvement, que certains voudraient voir s’arrêter séance tenante, s’inscrit dans une longue et belle lignée. 36, 68, 95 autant de grands mouvements sociaux qui ont permis de gagner la semaine de 40 heures, les congés payés, des augmentations massives des salaires et la conquête de nouveaux droits pour les travailleurs à l’entreprise.
Avec eux, nous demandons le retrait de la réforme Macron. Car la main tendue du gouvernement n’est pas franche, elle est même bien molle. L’annonce d’un retrait provisoire de l’âge pivot pour 2027 est une mauvaise manœuvre.
Oui, il s’agit bien d’une manœuvre, car d’un coté le gouvernement dit retirer « provisoirement » l’âge pivot, mais il confirme dans sa lettre aux syndicats, et dans son texte de loi, l’instauration d’un âge d’équilibre.
Cet écran de fumée autour de l’âge pivot ou d’équilibre ne doit pas masquer le fond de la réforme. Malgré les dénégations du gouvernement il s’agit bien d’une réforme qui tend à nous ramener un siècle en arrière. C’est la baisse des pensions, dans le public comme dans le privé, en calculant les pensions à partir des pires années au travail alors qu’aujourd’hui seules les meilleures sont retenues. Leur réforme, c’est aussi voler les caisses autonomes de nombreuses professions comme celles des avocats qui dénoncent, en plus, le risque de perdre leur indépendance en étant demain liés à des banques ou des assurances pour assurer leur retraite complémentaire. Et avant toute étude d’une telle réforme, d’un texte de loi, la moindre des choses est de se mettre d’accord avant sur son financement comme sur ses objectifs !
C’est pourquoi nous voulons l’ouverture d’une véritable conférence sociale mettant au cœur les salaires, l’emploi et le financement de notre système de protection sociale, En mobilisant toutes les richesses produites par notre pays et garantissant des droits nouveaux et des retraites dignes pour tous les retraités !
Alors oui nous en appelons aux Françaises et aux Français, à nos concitoyens pour qu’ils soient encore plus nombreux à s’engager dans les jours qui viennent et notamment les 14 janvier prochain.

Après la fusion des hôpitaux, la casse

En 2018 les Ravignon, Herbillon, Warsmann, Cordier, Poletti se réjouissaient de leur grande « négociation » : le plan de performance des hôpitaux du Nord Ardenne précisait qu’il n’y aurait pas de suppressions d’emplois.
En 2019 les maires acceptaient la fusion des hôpitaux … pour les sauver !
En 2020, (et nous ne sommes qu’en janvier!) la direction supprime 18 emplois à Manchester : ces postes sont à l’équipe ménage !
Ces mesures d’économies sont insupportables (associées d’ailleurs à d’autres) et témoignent dans les Ardennes de la situation dramatique des hôpitaux. Les élus qui cautionnent ce démantèlement des hôpitaux ne peuvent être laissés tranquilles : des militants de la CGT, du comité de défense des hôpitaux et de la Jeunesse Communistes se sont invités aux vœux du maire de Charleville-Mézières à l’hôpital.

Des actions répressives, faute de débat

Des militants CGT de Nouzonville ont été verbalisés lors d’une distribution de tracts. De plus, pour avoir collé des autocollants sur des panneaux, l’Union départementale CGT 08 s’est vu infliger une amende de 426 euros Enfin, lors d’une opération de communication des cheminots, en gare de Charleville-Mézières, la direction a fait appel à un huissier afin de faire un constat.

La série se poursuit avec le gazage de manifestants le jeudi 9 janvier : alors que le cortège était arrivé place de l’hôtel de ville et s’apprêtait à se disperser, la police a barré les 2 issues, suite à des échanges verbaux quelque peu vifs, les forces de l’ordre ont gazé les manifestants sans sommation.

Force est de constater que le gouvernement ne répond à la contestation de la réforme des retraites que par le mépris et la violence, les actions syndicales sont considérées comme des délits, font l’objet de contraventions, de sanctions de droits commun, une façon bien commode d’esquiver le débat politique de fond sur la réforme.