Communiqué de la Libre Pensée 08 : Respecter les principes de la laïcité

Battant en brèche les principes laïques qui prévalent dans notre République, l’archevêque de Reims, le 12 janvier dernier, à l’occasion de ses vœux à Charleville-Mézières, a exhorté les élus ardennais à sauvegarder le patrimoine religieux dans les Ardennes. Cet évêque n’est pas le premier venu puisque depuis avril 2019 il est Président de la conférence des évêques de France et à ce titre il fait autorité dans l’Église. Plusieurs élus, notamment de droite, disent avoir entendu le plaidoyer du responsable religieux.

Après l’intervention de l’ancien président de la Région Grand Est demandant aux élus d’appliquer le concordat dans tous les départements de la Région c’est aujourd’hui les consignes de l’archevêque, pour ne pas dire ses injonctions, en direction des collectivités leur demandant d’adopter un plan d’investissements dans les établissements religieux notamment les églises. Cette injonction religieuse, outre qu’elle transgresse le caractère laïque de notre société, a pour but de mettre les élus locaux sous pression. Le recensement des travaux à effectuer se compte en millions d’euros.

Dans une période où le service public se dégrade faute de moyens financiers, cette intervention est une ingérence dans la gestion des collectivités. Faute de financement, l’exemple du conseil départemental est significatif. Il renonce par exemple à la construction de nouveaux collèges destinés à améliorer l’accueil des élèves. Attachée aux principes de laïcité, la Libre Pensée appelle les élus, de toutes les tendances politiques, à respecter la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État. Cette loi précise que les communes sont responsables de l’entretien des bâtiments catholiques construits avant 1905 et seulement de cela. Dans une période de fortes difficultés financières cet entretien n’est pas prioritaire. Nous serons vigilants.

Alain TOURNAFOL – Président de la Libre Pensée 08

Doublement des franchises médicales

Devant les protestations, le gouvernement avait reculé cet été sur ce sujet, de façade, puisque les économies pour la Sécurité Sociale que cette mesure permettrait de réaliser sont inscrites dans la loi de financement de la Sécurité Sociale 2024, adoptée à coup de 49.3.

Il remet cela, sitôt Gabriel Attal nommé comme Premier Ministre avec la complicité de C. Vautrin qui a déclaré que la santé ne pouvait être complètement gratuite.

Rappelons de quoi il s’agit : une somme forfaitaire à payer par l’assuré social, sans remboursement possible par une mutuelle pour les médicaments, les actes médicaux, les transports sanitaires… Pour ceux-ci, ce serait 4€ alors que la population n’est pas responsable de l’éloignement des lieux de soins.

Tandis que les inégalités sociales de santé s’aggravent dans notre pays, il s’agit d’une mesure qui, comme tout forfait, pénaliserait davantage celles et ceux qui ont le moins, les étudiants, les précaires, les retraités à faible revenu, les malades.

Elle confirme la volonté gouvernementale de changer les principes de la protection sociale en France, d’oublier la devise de la Sécurité Sociale où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins, pour aller vers une société du chacun pour soi. Il s’agit d’habituer la population à moins de Sécurité Sociale, pour la détruire. En même temps, les tarifs des mutuelles augmentent de 10 % cette année !

Le PCF porte le projet d’une Sécurité Sociale remboursant à 100 % les soins prescrits : cela nécessiterait, de fait, une augmentation des ressources de la Sécurité Sociale, en faisant cotiser les revenus financiers des entreprises et en modulant à la hausse les cotisations patronales en fonction des politiques sociales, salariales, environnementales des entreprises.

                                                                                                                                                                        Michèle LEFLON

Budget du Conseil départemental: le double langage de la droite

Confronté à une crise financière de grande ampleur, le conseil départemental des Ardennes, présidé par la droite depuis de très longues années, vient de voter son budget 2024. C’est l’austérité qui se dégage en priorité des chiffres budgétaires. Globalement le budget atteint les 429 millions d’euros. Largement insuffisant pour faire face aux priorités qui font partie du financement des compétences du conseil départemental.

Les finances sont largement plombées par la politique sociale. Ainsi, le RSA géré par le département se monte en 2024 à presque 20 millions d’euros soit une hausse de 4,6%. Somme qui est loin d’être compensée par l’État. Dans le domaine des aides nationales il est annoncé, depuis de longs mois une « bouffée d’oxygène » par une aide exceptionnelle réservée aux départements les plus en difficultés financières. L’annonce de cette aide, à grand renfort de publicité, est sensée permettre aux collectivités de sortir « la tête de l’eau ». Celle ci va se traduire pour les Ardennes par une aide de 5,3 millions soit 1,2% du budget. Autrement dit, une simple aumône.

Sur ces questions le président (LR) du conseil départemental, N. Bourgeois, hausse le ton et dénonce une asphyxie financière. Mais il faut regarder plus en détail la gestion du département. La majorité de droite masque les coupes sombres qui sont effectuées. A titre d’exemple on peut citer l’abandon de la construction d’un nouveau collège à la Ronde Couture à Charleville-Mézières tout comme à Monthermé. Dans ce quartier populaire les élèves vont être pénalisés par le renoncement à cet investissement. Cela alors qu’ils votent 242 000,00 euros pour le musée de Novion Porcien.

Toutes les promesses et les coups de gueule du conseil départemental s’apparentent largement à du baratin. La droite, ultra majoritaire, est coutumière du double langage. Quand elle est au pouvoir la droite pratique l’étouffement financier de même niveau que celui qui est rencontré actuellement. Quand à l’opposition, qui comprend 8 élus, elle est aphone.

Sylvain DALLA ROSA

Immigration, un alignement sur l’extrême-droite

Nous étions plusieurs centaines dimanche 21 Janvier dernier à braver le froid pour manifester notre opposition à la loi « Asile – Immigration » dans les rues de Charleville-Mézières de la place Ducale à la Préfecture. Nous demandons au président de la République qu’il ne promulgue pas cette loi inique.

A l’appel de 201 personnalités et des associations et partis politiques de gauche, plusieurs dizaines de marches et rassemblements se sont tenues dans toute la France pour dire non à cette loi dangereuse qui consacre les thèses les plus nauséabondes de l’extrême-droite. Elle introduit dans le droit, la notion de préférence nationale et remet en cause un peu plus la notion de droit du sol.

La bataille pour l’égalité des droits et la régularisation des travailleurs sans-papiers concernent chacune et chacun d’entre nous. Quand on rejette et stigmatise une catégorie de la population, c’est nous toutes et tous qui sommes visés dans notre humanité et dans nos droits. Il est intolérable que les travailleurs entre eux n’aient pas les mêmes droits alors qu’ils ont les mêmes devoirs. Cette division est néfaste pour l’ensemble des habitants sur le sol français et ajoute du malheur au malheur pour les nouveaux arrivants sur notre sol qui ont déjà survécu à de grandes difficultés. Enfin, en introduisant dans la loi ces thèses nauséabondes, ce sont les principes mêmes de notre république, tels qu’ils avaient été construits à la Révolution française, qui sont remis en cause : le droit du sol est un principe fondamental de notre République, à laquelle chacune et chacun fonde son appartenance sur l’adhésion à ses principes de Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité.

Avec les prochaines élections européennes du 9 juin 2024, les communistes ont le projet, avec leur tête de liste Léon Desffontaines, de reprendre la main aussi sur la politique d’immigration contre les forces réactionnaires qui prétendent transformer l’Europe en une forteresse et laissent en réalité la main aux passeurs qui transforment la Méditerranée en cimetière.

Irène PERRIN TOININ- Secrétaire de section de Charleville-Mézières

Rien de neuf du côté de l’Elysée !

Que pouvaient attendre les Français de la énième intervention télévisée du Président de la République le 16 janvier ?

RIEN ! Force est de constater qu’ils n’ont pas été déçus par ce pronostic.

Face à des journalistes dociles et les nouveaux membres du gouvernement soumis, le discours du Président a été lénifiant confortant la continuité de sa politique libérale enfonçant des portes ouvertes en guise de preuves à une amélioration des conditions de vie des citoyens.

Quelques exemples :

ÉCOLE : expérimentation de la « tenue unique », rétablissement des cérémonies de remise des diplômes mais pas d’objectif en matière de recrutement de personnel ni d’arrêt de fermeture d’établissements et ou de classes.

ÉCONOMIE : demande à son nouveau gouvernement des mesures permettant de mieux gagner sa vie (!) sans parler d’augmentation de salaire, favoriser le paiement au mérite pour les fonctionnaires, meilleur moyen de freiner les évolutions de carrières et de créer des inégalités de traitement.

SANTÉ : il assène entre autre que le doublement des franchises médicales, passage à 1€, est une bonne mesure pour responsabiliser les assurés sociaux. Ce qui peut se traduire par le fait que : être malade est un acte irresponsable mettant en péril les comptes de la nation !

Une nouvelle fois cette intervention n’aura servie qu’à une chose : confirmer le projet de société porté par le Parti Communiste Français, la nécessité de mettre en place de véritables réformes telles que, augmenter et indexer sur l’inflation les salaires et les retraites, donner de véritables moyens budgétaire et humain à toute la fonction publique, juguler l’inflation entretenue par les marchés financiers pour parvenir à un réel partage des richesses crées par les salariés et non les actionnaires.

Patrick LATTUADA

Des tags très politiques

Le député de droite de la 2e circonscription des Ardennes, Pierre Cordier, a vu fin décembre sa permanence à Fumay taguée avec des slogans dénonçant son vote positif de la répugnante loi sur l’immigration. Le PCF condamne avec force ces pratiques agressives qui ne remplaceront jamais le débat démocratique et la mobilisation citoyenne. Pour autant la réaction du député est provocatrice. En qualifiant les auteurs de ces tags « d’islamo-gauchistes » on perçoit la haine que véhicule ce parlementaire. En assimilant les militants de gauche aux islamistes il insulte tous ceux qui ne partagent pas ses positions droitières. Incidemment il reprend les propos de l’extrême-droite. Concernant celles du Rassemblement National ce n’est pas la première fois.

Suite à ces événements une plainte a été déposée et la Procureure de la République a fait savoir à la presse qu’une enquête était en cours par la Gendarmerie. Nous ne pouvons faire autrement que constater que les élus et les partis politiques ne sont pas tous sur un « pied d’égalité ». En septembre dernier les locaux de la fédération du PCF à Charleville-Mézières avaient également été tagués. A l’époque Patrick Lattuada, secrétaire départemental, avait saisi Madame la Procureure pour qu’une enquête soit déclenchée. A ce jour aucune suite n’a été donnée à cette demande même pas un accusé réception. Indépendance de la Justice???

Sylvain DALLA ROSA

Courrier adressé par le collectif du 21 janvier aux élus ardennais

Mesdames, Messieurs les élus-es,

Au nom de la République et de ses valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité que vous prétendez défendre, les citoyens ardennais vous demandent de faire le nécessaire pour empêcher la promulgation de cette loi immigration votée par le Parlement dont les parlementaires ardennais au nom d’une pseudo démocratie, faisant honte à notre Pays. 

La loi Darmanin ne doit pas être promulgué

Le vote de cette loi par le parlement en décembre a fait l’objet de marchandages entre l’ancienne Première Ministre et Les Républicains, acceptant la majorité de leurs amendements les plus xénophobes à tel point que le Rassemblement National a pu dire que la préférence nationale était inscrite dans la loi. Sur la suppression de l’AME (aide médicale d’état) permettant aux étrangers non affiliés à la Sécurité Sociale de se soigner, E. Borne a promis un projet de loi spécifique. A voir comment G. Attal et C. Vautrin mettront en œuvre cette promesse.

La précarisation des immigrés en France sert avant tout le patronat : c’est un outil de division des salariés, de pression sur les salaires et les conditions de travail.

Rien ne démontre un lien entre la qualité d’accueil et le nombre d’étrangers dans un pays. La théorie de l’appel d’air est directement issue de la logorrhée de l’extrême droite. La mise sous condition de nationalité ou de durée de séjour des allocations familiales est scandaleuse, car ces aides sont financées par les cotisations et les chiffres sont là pour démontrer que le travail des immigrés rapporte plus à la Sécurité Sociale que leurs prestations !

Répondant à l’appel des 201 signataires dont Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, et en lien avec de nombreuses organisations ardennaises, la Fédération des Ardennes du PCF appelle à marcher pour la liberté, l’égalité, la fraternité ce dimanche 21 janvier (RV à 14h30 place ducale pour une marche jusqu’à la préfecture)

Dimanche dernier, les communistes étaient déjà nombreux lors d’une première manifestation contre la promulgation de cette loi.

Michèle LEFLON

Bien sûr il y a les guerres….. Mais voir un peuple pleurer….

Ces quelques mots en guise de titre vous évoqueront certainement une chanson (merci M. Brel) qui tout comme l’époque n’incite ni n’invite à l’optimisme.

Mais les Français ont de la suite dans les idées, depuis l’automne 2023 ils assurent que leur première préoccupation est le pouvoir d’achat.

Pourtant les grands titres alarmistes des médias inféodés au feu gouvernement Borne et l’exécutif lui-même n’ont pas ménagé leur peine pour expliquer aux citoyens que l’urgence n’était pas l’inflation ni les salaires, pensions et retraites trop bas ne donnant plus aux citoyens le moyen de se loger et de se nourrir décemment.

Les ficelles utilisées comme dérivatif sont toujours les mêmes, l’insécurité, les étrangers, le déficit public etc… vieille ritournelle utilisée à tout va par une extrême droite de plus en plus décomplexée surfant sur la politique ouvertement à droite menée par le Président de la République et ses ministres consentants.

La plus belle de cette dérive étant l’adoption de la loi honteuse sur l’immigration, parfait contre-feu pour tenter de faire oublier au peuple français sa principale préoccupation LE POUVOIR D’ACHAT.

Les inégalités sociales deviennent obscènes, les ultra-riches ne sont que des ultra-protégés ultra-favorisés par une politique fiscale ultra-protectrice.

Fabien ROUSSEL, secrétaire national et Léon DESFFONTAINES chef de file de notre liste pour les élections européennes ont donné le coup d’envoi de l’opération « Vérité sur les salaires, les retraites et les revenus du capital »

Pour mettre au grand jour le fossé qui se creuse entre les salariés et la classe dirigeante pour arriver à se transformer en abyme dans laquelle la majorité de nos citoyens se fracassent.

Le but de cette campagne est de remettre au premier plan et signifier au gouvernement «ATTAL » que l’urgence est : revaloriser les salaires, les retraites, pensions et minimas sociaux de les indexer sur l’inflation afin que chacun puisse vivre dignement de ses revenus.

Il n’est pas soutenable que des familles ne peuvent plus manger à leur faim, se loger et se chauffer correctement et de retrouver des personnes mortes de froid dans nos villes et nos campagnes comme au moyen âge.

Décès

En décembre dernier, nous avons eu la tristesse d’apprendre le décès de Claude NANGNIOT, vétéran du PCF. Il militait sur le secteur du Sedanais. Farouche défenseur des valeurs de justice sociale, il était présent dans toutes les mobilisations.

La fédération des Ardennes du PCF présente aux proches de Claude et aux camarades sedanais ses sincères condoléances.