Les personnes âgées : une compétence départementale

Qui peut aujourd’hui rester insensible à la problématique du vieillissement ? A l’heure où trop de nos aînés terminent leur jours dans des conditions d’isolement et de précarité indignes d’une démocratie, la question de la prise en charge des personnes âgées revient de plus en plus fréquemment dans le débat public. Les élections départementales sont une occasion de relancer ce questionnement et de faire connaître les propositions communistes dans ce domaine.

Au niveau national, lorsqu’une personne âgée est placée en EHPAD, le reste à charge qui lui incombe est souvent beaucoup trop élevé compte tenu de ses ressources, tout en ne lui donnant droit qu’à un service pour le moins insuffisant, faute de personnel et de médicalisation. Il est de notoriété publique que de grands groupes capitalistes privés ont dorénavant la mainmise sur ce secteur. Les services d’aide à domicile associatifs sont pour leur part quasiment asphyxiés financièrement, et ce sont les usagers qui en font les frais. En EHPAD ou au sein des sociétés d’aide à domicile, 90% des salariés sont des femmes, qui subissent souvent du temps partiel imposé, sachant que les minimas conventionnels du secteur médico-social sont souvent inférieurs au SMIC.

Précarisées, maltraitées par le système patriarcal de moindre coût du travail, ces femmes subissent de plein fouet le manque de politique publique quant au vieillissement de la population.

Le Parti Communiste est force de proposition au niveau départemental. Certaines sont urgentes, telle qu’une augmentation de la rémunération horaire des services à domicile financée par un engagement de l’état à hauteur de 50% de la dépense.

Le droit du travail et les conventions collectives doivent être dûment appliquées dans ce secteur. Le département devrait aussi impulser la construction d’ EHPAD publics sans but lucratif, en priorité dans les territoires déficitaires ; il pourrait également mettre fin à la participation financière des petits-enfants dans le cadre de l’aide sociale départementale à l’hébergement.

La dignité humaine n’est pas négociable quel que soit l’âge, les prochaines élections sont une occasion d’agir concrètement sur les conditions de vie de nos aînés et de leur assurer le meilleur accompagnement possible.

Élections départementales des 20 et 27 juin : CANTON DE MOHON, LA RONDE COUTURE, LA FRANCHEVILLE, LA CROISETTE : UN TERRITOIRE PLEIN DE CONTRASTES

Le 4ème canton de Charleville-Mézières a plusieurs visages : de la pauvreté profonde et ancrée à Mohon et La Ronde Couture, en passant par des zones plus résidentielles ici et là, y compris à la Croisette, et même un quasi village à La Francheville. Mais la précarité multiforme, renforcée par la crise sanitaire actuelle, ne fait que grandir au fil des années dans l’ensemble du canton.

Alors que le Département est déjà l’un des moins riches, cette réalité fait peser une charge nettement plus importante que la moyenne nationale sur les finances de la collectivité. C’est pour cela que les Ardennes ont besoin d’une équité républicaine qui a été mise à mal depuis plusieurs années.

Et cela exige, plus encore dans ce canton qu’ailleurs, que les élus départementaux soient beaucoup plus combatifs pour imposer des recettes nouvelles et de fortes compensations financières par l’État. Pour ce canton, ils doivent aussi être constructifs et rassembleurs, responsables, n’avoir que l’intérêt général comme préoccupation et rester proche de la population, à son écoute : tout le contraire des élus actuels.

C’est ce à quoi se sont engagés les 4 candidats(1) du rassemblement de toute la Gauche et des Écologistes, alors que le Département s’est effacé derrière la Région et l’Agglomération de Charleville-Sedan.

(1) Patrick TASSIN (PCF titulaire), Véronique VELTER (LFI titulaire), Roméo Torres WANDJIE (PS remplaçant), Emeline JOIGNY (EELV remplaçante).

La CGT premier syndicat des TPE

Instituées par une loi de 2010, les élections dans les Toutes Petites Entreprises doivent permettre aux salariés de ces entreprises de désigner leurs représentants pour les négociations de branche des quatre années à venir.

Dans les élections qui viennent de se dérouler, l’abstention massive a été recherchée par le gouvernement pour accréditer la méfiance vis à vis des organisations syndicales et aucune publicité n’a été faite pour ce scrutin dont les médias ne se sont pas emparé.

Dans ce contexte morose, les progrès de la CGT témoignent de la vivacité de ses propositions. Avec 26,3 % des voix au niveau national, elle confirme sa place de premier syndicat des TPE en progressant de 1,3 %.

Dans les Ardennes, la progression est plus forte encore : 28,5 % des voix et une progression de 4,9 %. Cela témoigne de la vitalité de la CGT dans notre département, de l’implication de ses militants.

Ras le bol !

Impossible de traverser la ville à pied sans manquer de se faire renverser par un cycle ou une trottinette. La démagogie de nos édiles, le verdissement des attitudes trop étudiées interdisent à nos piétons de se promener nonchalamment, interdisent à nos automobilistes de rouler côte à côte sans danger de se frotter, entravent le droit de se déplacer sereinement.

Ne vous en déplaise, le bobo carolo, droit comme un i, écouteurs aux oreilles, faisant fi des feux rouges, des passages piétons, des sens interdits, roulant sur les trottoirs, est au dessus de la loi. Et tous ces gens, élus et bobos de nous parler du vivre ensemble. Essayez de les interpeller, en vélo ou en trottinette et vous êtes de suite insultés.

A Charleville, le piéton n’est plus prioritaire, il n’y en a que pour les vélorutionnaires, les infatués de la pédale, la plupart cadres supérieurs, actifs des professions libérales. Au diable les retraités, les petites gens, les prolos.

L’urgence climatique doit transformer nos modes de déplacement. Cela passe par l’éducation, le modèle des parents. Mais voyez vous des enfants en vélo dans les rues de la ville préfecture ? Aucun : c’est bien trop dangereux !

Philippe Paquis

Loi Chassaigne

L’Assemblée nationale vient de voter à l’unanimité, après un débat de fond, la proposition de loi que le député communiste André Chassaigne a porté depuis 2017 en faveur de la revalorisation des retraites agricoles en France continentale et dans les Outre-mer. Ce vote concrétise une première avancée, attendue depuis des décennies par les retraités agricoles et leurs représentants associatifs et syndicaux. Le minimum de pension pour une carrière complète de chef d’exploitation passera ainsi à 85 % du SMIC, avec une revalorisation moyenne de 120 euros mensuels au 1er janvier 2022 pour près de 200000 retraités actuels mais aussi pour les futurs retraités. Fruit d’un long travail, cette première avancée doit permettre de continuer à tracer le chemin d’une reconnaissance à la hauteur de tous les travailleurs de l’agriculture, et en particulier des femmes, et de leur garantir un haut niveau de protection sociale. Ce n’est pas encore un niveau digne de pension mais c’est une progression importante pour celles et ceux qui perçoivent en moyenne une pension de 900 euros. Pour de nombreuses agricultrices cette pension est de 600 euros !

Pourtant, alors que cette revalorisation est attendue par le monde agricole, la majorité En Marche a choisi d’affaiblir la portée de ce texte et de reporter son application à 2022 ! Seuls 190 000 agriculteurs en bénéficieront au lieu des 290 000 prévus dans la proposition de loi initiale portée par André Chassaigne

Le PCF se félicite quand même de l’adoption, finalement à l’unanimité, de ce texte. Cette loi est une avancée et sa mise en œuvre répare une situation injustifiable pour les agriculteurs et agricultrices de notre pays. Une nouvelle proposition de loi des députés communistes sera débattue à l’Assemblée nationale le 17 juin pour amplifier ce résultat.

Communiqué de presse du comité de défense des hôpitaux de proximité des Ardennes Le fait du prince !

L’annonce de crédits supplémentaires et de l’annulation des suppressions de postes au CHU de Reims lors de la venue du Président de la République est évidemment une bonne nouvelle.
La lutte des personnels et des usagers a obligé le gouvernement à débloquer un plan d’investissement pour les hôpitaux, encore bien trop insuffisant.
Mais la distribution des millions accordés, au gré des voyages présidentiels ou ministériels, et à la veille d’élections, est franchement insupportable. Le COPERMO (Comité Interministériel de Performance et de la Modernisation de l’Offre de Soins), si décrié pour son caractère antidémocratique, a tout simplement été remplacé par le fait du prince !
Cela témoigne de l’absence totale d’une vision globale des besoins, d’une stratégie élaborée démocratiquement pour remédier à la crise de l’hôpital, de tous les hôpitaux.
Les annonces du 14 avril à Reims comprennent des lits supplémentaires de réanimation à Charleville-Mézières : espérons que cela ne soit pas que la transformation de lits de surveillance continue, que ce ne soit pas seulement une entourloupe de vocabulaire !
En attendant, les Ardennais n’ont toujours pas de service de coronarographie : l’infarctus du myocarde n’est pas à la mode actuellement mais pourtant, les retards de prise en charge dus aux distances existent toujours !
Et alors qu’ E. Macron était venu à Reims parler pédopsychiatrie, la directrice du Pôle pédopsychiatrie du CHU souligne les manques de moyens à Reims, tout en disant que c’est pire dans les Ardennes : on attend aussi en vain des mesures concrètes dans ce domaine, pas un service contre un autre, mais des moyens nouveaux pour une psychiatrie attachée à l’humain, pas à la rentabilité.
Rien n’est réglé sur le fond : la réforme « ma santé 2022 » fièrement annoncée par ce même Président et présentée il y a deux ans apparaît au grand jour aujourd’hui comme caduque.
C’est l’idée même de rentabilisation des hôpitaux et de notre système de santé qui doit être abandonnée, et « quoi qu’il en coûte ! » car il y va de la vie même des habitants de ce pays qui perdent la proximité des soins ordinaires et tardent de plus en plus à se faire soigner.
Le comité de défense des hôpitaux de proximité des Ardennes appelle la population à amplifier l’exigence de moyens pour nos hôpitaux publics, notre santé.

Des emplois mais pas à n’importe quel prix

Les rumeurs vont bon train quant à l’arrivée possible de l’enseigne Starbucks à Charleville-Mézières. Bien qu’aucun emplacement n’ait encore été choisi par l’entreprise, il est probable que l’installation se fasse en centre-ville, aux alentours de la Place Ducale. Il est à noter que KFC prévoit de son côté d’ouvrir une franchise à la Croisette en juin de cette année et que Burger King envisage également l’ouverture de deux restaurants dans les zones commerciales de la Croisette et de Villers-Semeuse.
Si d’aucuns se réjouissent des créations d’emplois qui en résulteraient, d’autres habitants de Charleville-Mézières se montrent plus circonspects et s’inquiètent des risques que Starbucks pourrait faire courir aux établissements locaux.
En ces temps de chômage de masse, la création d’emplois est plus que jamais vitale, mais à quelles conditions ? Un reportage diffusé sur Arte en 2018 intitulé « Starbucks sans filtre » avait révélé au grand public des aspects plus sombres de l’entreprise américaine : derrière des discours apparemment respectueux de l’environnement et de son personnel, la multinationale a des pratiques peu éthiques. Les salariés de Starbucks sont soumis à une pression énorme en ce qui concerne leur cadence de travail, leur activité est taylorisée à l’extrême. Les « baristas » comme les appelle la firme sont de véritables employés à tout faire, payés au SMIC et équipés en permanence de chronomètres pour maximiser leur rendement. De plus l’entreprise n’est pas aussi respectueuse de l’environnement qu’elle le prétend, les gobelets qu’elle commercialise ne sont pas recyclables et les producteurs de café avec qui elle travaille ne sont pas satisfaits de la façon dont Starbucks les traite.
Il est compréhensible que certains voient dans l’arrivée de ces franchises des aspects positifs à l’heure où le travail se fait rare, mais cela revient au final à remplacer des emplois dans le secteur de la restauration dans les entreprises ardennaises par des emplois encore plus précaires et mal payés dans une multinationale.

Assurance chômage : le gouvernement persiste !

Malgré la pandémie et ses conséquences sur l’emploi, le gouvernement persiste pour limiter l’accession aux allocations chômage : 1,7 million de travailleurs vont être pénalisés dès juillet prochain en changeant le mode de calcul de l’allocation.
En projet aussi le durcissement du seuil d’accès passant de 4 à 6 mois de travail – qui concernera près de 500 000 personnes, en majorité des jeunes.
L’exigence de pénaliser les employeurs abusant des contrats courts ne se traduit que par une micro modulation de la cotisation patronale qui entrerait en vigueur hypothétiquement en septembre 2022.
Le PCF exige évidemment le retrait de cette réforme. Il porte un projet de société où le chômage ne doit pas être la variable d’ajustement de la recherche des profits. Il faut remplacer la recherche de la rentabilité financière par celle de l’efficacité sociale, économique et environnementale, remplacer le chômage par une sécurité d’emploi et de formation, permettant l’adaptation aux enjeux d’une transformation écologique de notre agriculture, de notre industrie et de nos services sans insécurité pour les travailleurs.
Le PCF soutient les mobilisations syndicales du 23 avril contre la réforme de l’assurance chomage. Dans les Ardennes, un rassemblement est prévu à 11 h à Charleville-Mézières, devant la DIRECCTE, avenue François Mitterrand.

Vous avez dit « Pas de profit sur la pandémie » !

Il s’agit là d’une revendication partagée par le plus grand nombre, éthique, nécessaire même d’un strict point de vue sanitaire : le virus traverse les frontières et les océans.
La semaine dernière, on apprenait que le PDG de Moderna rentrait dans le club fermé des plus grandes fortunes de France.
Et cette semaine ce sont le projets de Pfizer qui sont dévoilés, grâce à Fabien Roussel, secrétaire national du PCF : dans une note interne au laboratoire celui-ci annonce vouloir augmenter progressivement le prix du vaccin qui pourrait aller jusqu’à 150€ la dose, alors que sa production revient à 2 à 3€. Les premiers vaccins ont été vendus à l’Europe 12 €, puis 15 et les négociations en cours font état de près de 20 €.
Et que Pfizer ne justifie pas par les frais de recherche ! Le rapport financier annuel de BioNTech (qui a mis au point ce vaccin) fait état de dépenses entre 400 et 500 millions d’euros. La banque européenne d’investissement et l’Allemagne ont apporté 450 millions d’argent public à cette recherche !
D’ailleurs Pfizer ne dément pas les propos de Fabien Roussel et préfère se racheter une conduite en annonçant les vendre au prix coûtant aux pays les plus pauvres. Mais pour l’instant, il ne s’agit que de 40 millions de doses pour 92 pays, une aumône.
Les bénéfices de Pfizer sont évalués entre 5 et 10 milliards d’euros pour 2021.
Comme l’a écrit Fabien Roussel au président de la République, il y a urgence à ce que la France fasse entendre sa voix pour obtenir la levée des brevets. En attendant qu’E. Macron revienne à la raison et participe à la mobilisation internationale qui monte, comme avec l’appel récent de 150 anciens chefs d’état et prix Nobel, les citoyens peuvent le faire en signant l’Initiative Citoyenne Européenne « Pas de Profits sur la pandémie » https://noprofitonpandemic.eu/fr/
Il faut lever les brevets mais aussi développer la production : arrêtons de dire que c’est impossible. Moderna a créé une usine de toute pièce au Massachussetts sur une friche de Polaroid. La levée des brevets doit s’accompagner des transferts de technologies et la France pourrait créer un pôle public du médicament, investir, former des salariés …. C’est seulement une question de volonté politique !

A Ardenne Métropole, on revient en arrière dans la prévention des inondations !

Après les inondations dramatiques de 1993 et 1995, la réaction, à l’époque, des élus a été efficace avec la création du SIVU de lutte contre les inondations avec la commune de Warcq et à la fin des années 1990 de l’EPAMA.

Le plan de prévision des risques d’inondations (PPRI) a été révisé lors du dernier conseil de l’agglomération créant 5 zones d’exception. Il y a eu dans les années 1990 une exception de taille avec la construction du centre aquatique du Mont Olympe. Située en zone inondable cette réalisation a des conséquences sur le niveau des crues empêchant l’eau de s’évacuer normalement. Les cinq zones retenues vont avoir le même effet avec un risque pour les crues à venir. La seule zone d’exception, peut-être justifiée, est sur le site de la Macérienne où une partie pourrait être retirée du plan en l’occurrence le site de la centrale hydroélectrique.

Au chapitre des inquiétudes aussi le démantèlement de Voies Navigables de France (VNF) qui est l’organisme qui est chargé de l’entretien des rivières et de faire respecter le PPRI.