Abandon de la réforme des lycées professionnels !

Pour l’avenir des jeunes, cette réforme doit être abandonnée. Comme le dit Léon Deffontaine, tête de liste du PCF aux élections européennes et ancien responsable du Mouvement de la Jeunesse Communiste Française « Nous demandons qu’une réforme de la voie professionnelle soit construite démocratiquement, sur la base de l’intérêt général et qu’elle ne vise pas à servir les intérêts immédiats du patronat. »

Car c’est cela, la réforme que veut le gouvernement : servir les intérêts immédiats du patronat ! Contre l’avis des enseignants, le gouvernement persiste dans sa volonté de passer en force une réforme qui verra se dégrader l’accès aux savoirs des 650 000 lycén·nes et les conditions de travail des personnels.

Alors que le développement des savoirs dans la société est un enjeu social, environnemental, démocratique, le gouvernement fait le choix de réduire encore la formation professionnelle initiale de centaines de milliers de jeunes. Les lycées pros ont un rôle central pour former et qualifier les futurs salarié.es, capables d’analyser le contexte global de leur métier et de leur emploi, les enjeux de société et de décider, de choisir ce qui est bon pour elles et eux et pour la société.

Il ne faut pas moins d’école, mais davantage de temps d’enseignement pour toutes et tous. Il ne faut pas restreindre l’accès à l’enseignement supérieur mais ouvrir largement la possibilité pour tout bachelier d’élever son niveau de qualification par la poursuite de ses études. Apprendre un métier ne doit en aucun cas se limiter à la simple reproduction des gestes techniques.

Le PCF demande qu’une réforme de la voie professionnelle soit construite démocratiquement, sur la base de l’intérêt général, et qu’elle ne vise pas à servir les intérêts immédiats du patronat.

Il propose :

– le retour au Bac Pro en 4 ans pour donner aux élèves le temps d’apprendre leur métier et d’acquérir une culture commune de haut niveau leur permettant un choix éclairé pour une insertion professionnelle durable ou une poursuite d’études.

– l’allongement de la scolarité obligatoire à 18 ans.

– des moyens pour la voie professionnelle et un plan de recrutement d’enseignants permettant de répondre aux besoins d’un enseignement professionnel de qualité.

– Une planification nationale de la carte des formations en fonction des grands enjeux de société et une construction démocratique dans chaque région pour permette à chaque jeune d’accéder à la formation de son choix.

La répression syndicale comme dialogue

Arc-bouté sur ses mesures antisociales le gouvernement, de plus en plus isolé, renforce son attitude de répression contre les militants syndicaux. Dans ce combat contre la liberté d’expression c’est la CGT qui est la cible privilégié du gouvernement.

La secrétaire générale de l’Union Départementale de la Marne de la CGT, Sabine Dumesnil et Sébastien Klein ont été poursuivis en justice pour diffamation et injures. Ce n’étaient pas moins de deux procédures auxquelles les responsables CGT ont du faire face.

Elles concernent un courrier adressé à l’époque en 2020 à la Ministre du Travail (aujourd’hui 1ère Ministre) et la diffusion d’un tract syndical pour soutenir un inspecteur du travail qui avait dénoncé les conditions de travail des salariés d’une association et que sa hiérarchie avait sanctionné alors qu’il ne faisait que son travail. Le gouvernement avait fait appel. Le 5 décembre dernier la Cour de cassation a confirmé la décision de la Cour d’appel de Chalons en Champagne relaxant définitivement Sabine Dumesnil

Ces attaques n’ont pas altéré la détermination des militants syndicaux qui continuent à dénoncer la répression gouvernementale. Depuis le début de ces attaques les communistes ont tenu à apporter leur soutien aux syndicalistes.

Sylvain DALLA ROSA

Pour la Meuse il faut dépasser les discours

Malgré plusieurs relances pour l’entretien des berges de la Meuse qui traverse notre territoire, aucune action n’a été engagée ces dernières années. Après les intempéries que nous venons de connaître et la montée du fleuve, de nombreux arbres sont tombés ou peuvent tomber dans le cours d’eau. Cette situation risque de détériorer les barrages et ouvrages d’art. C’est particulièrement le cas à Charleville-Mézières au niveau du port situé au Mont Olympe et de l’île de Montcy. Avant sa dissolution le Syndicat intercommunal (SIVU), regroupant Charleville et Warcq, faisait enlever régulièrement les embâcles flottants sur la Meuse pour protéger les installations.

Voies Navigables de France (VNF) n’étant plus en mesure, par manque d’effectifs, d’assurer cette tâche d’entretien et de sécurisation des berges il me semble indispensable que les collectivités fassent faire le travail et facturent à l’État les frais occasionnés.

En septembre 2019 le maire de Charleville-Mézières avait accueilli des élus Belges et Néerlandais avec pour objectif de « préserver la Meuse ». A l’entrée de l’hiver il est urgent de dépasser le stade du discours et d’intervenir.

Sylvain DALLA ROSA

COP 28 : un accord aux forceps

Comme l’accord de Paris de 2015, celui de la COP 28 n’est pas contraignant.

Pas de sortie des énergies fossiles mais une transition en ce sens ?…

Les indicateurs nous dévoilent une trajectoire climatique bien au-delà du 1,5°C préconisé lors de la COP 21.

En France, moins 2 % des d’émissions de gaz à effet de serre alors que l’objectif est de moins 4,5 % en… 2030 !

La COP 28 s’est déroulée à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, état faisant partie des pays producteurs de pétrole. La symbolique est forte quand on sait que l’enjeu principal est de sortir définitivement des énergies fossiles, condition primordiale pour décarboner nos productions.

De nombreux lobbyistes directement intégrés dans les délégations de certains pays représentaient également l’industrie pétrolière.

Le 9 décembre, les pays producteurs de pétrole en exprimant dans une lettre leur rejet de tout accord sur les énergies fossiles réalisent néanmoins qu’ils perdent le contrôle.

La pression a été maintenue mais quels moyens pour un véritable pacte de solidarité entre les pays du G20 et les États du Sud ?

Dans un entretien à l’Humanité magazine, Jean Jonzel, paléoclimatologue, s’exprime ainsi : « On n’y arrivera pas sans mettre le capitalisme sous contrôle ».

Nous, communistes, revendiquons que le dépassement du système capitaliste soit posé urgemment et avec force. Le capitalisme « vert » reste motivé par la seule loi du profit. La justice climatique doit être mobilisée comme mode d’action et perspective politique. La lutte contre le dérèglement climatique est, elle aussi, un combat de classe.

Le plan climat « Empreinte 2050 » des communistes est un projet de société bousculant les logiques capitalistes. Ce plan est un point de départ qui s’inscrit dans un processus impliquant les acteurs de la société que sont les syndicats, les associations, les territoires, les salariés, les personnalités scientifiques, les instituts publics etc…

Pour des « Jours Heureux », le combat pour le climat est essentiel.

Corine POSTAL

Pour la paix en Palestine

Sur l’initiative de la Fédération des Ardennes du PCF, un appel avait été lancé conjointement par EELV, le PCF et le PS à un rassemblement devant l’Hôtel de Ville de Mézières le samedi 2 décembre pour exiger :

➡️ Un cessez-le-feu permanent .

➡️ La libération de tous les otages.

➡️ La mise en place d’un corridor humanitaire.

➡️ La protection de toutes les personnes civiles.

➡️ La levée du blocus de Gaza en place depuis 2007.

➡️ La reconnaissance de l’État de Palestine par la France ainsi que son intervention diplomatique pour une paix juste et durable.

La reprise de l’invasion militaire de Gaza, le carnage des civils appellent plus que jamais à une intervention de la commission européenne pour faire cesser la coopération militaire avec l’État d’Israël et suspendre l’accord d’association qui lie celui-ci à l’Union européenne, tant que le droit international sera bafoué.

La libération de Marwan Barghouti est une urgence car il est capable de porter les aspirations de son peuple et l’exigence de paix, à l’opposé du projet intégriste du Hamas.

CCI,les Ardennes sous domination marnaise

Début janvier il n’y aura plus qu’une seule CCI (Chambre de commerce et d’industrie). Celles de la Marne et des Ardennes ont décidé de fusionner. Du 23 novembre au 6 décembre les adhérents des deux Chambres Consulaires sont appelés à élire leur assemblée. Une seule liste, celle du MEDEF, est présente n’engendrant pas de surprise dans le résultat. C’est le président de l’ex CCI de la Marne, François Gomariz, qui va prendre la présidence et la vice présidence sera attribuée à l’Ardennais Aubin Jeanteur. Le seul enjeu qui existe c’est le taux de participation à un scrutin qui ne comporte qu’une liste composée de 60 Marnais et 30 Ardennais. Ce taux pour élire une assemblée est généralement très bas. Dans notre département, le taux d’abstention des entrepreneurs dont le département est sous représenté risque d’être plus fort que les années précédentes. Avec une présence du double de Marnais la seule et unique liste est très défavorable aux Ardennes.

Pour 2024 le budget de la nouvelle CCI se situera entre 20 et 25 millions d’euros avec une baisse sensible des dotations publiques. Quelles sont les conséquences de cette fusion à laquelle les autres département de la Champagne Ardennes n’ont pas été associés ? Il y aura probablement un effet pour les salariés de la CCI. Actuellement le total des deux CCI est de 70 salariés permanents. Il y avait urgence pour les Ardennes dont la situation était plus que préoccupante. Cette fusion va placer notre département sous la coupe de la CCI de la Marne. Le rôle joué par les Chambres Consulaires n’est certes pas connu du grand public mais il reste déterminant pour le développement économique.

Sylvain DALLA ROSA

Les Etrennes de Nouvelles des Ardennes

Nouvelles des Ardennes avait publié son 2000ème numéro il y a à peine plus d’un an ! Une longue vie pour une information libre des Ardennaises et des Ardennais, au service des travailleurs, des jeunes, des retraités.

Cela n’est évidemment pas sans incidence financière, d’autant plus que les coûts de diffusion postale augmentent constamment.

N’oubliez pas Nouvelles des Ardennes dans vos étrennes :

chèque à l’ordre de ADF PCF08

18 rue de l’Arquebuse – 08000 Charleville-Mézières

Le pont abandonné

Episodiquement, depuis des décennies, le débat resurgit sur la nécessité d’assurer l’entretien et l’amélioration du pont SNCF des 2 villes. Celui que beaucoup considèrent comme une verrue, est situé en zone urbaine entre deux quartiers carolomacériens, Mézières et Charleville.

A plusieurs reprises les élus ont interpellé la SNCF pour embellir cet ouvrage. La dernière rénovation remonte à 1985. Les travaux réalisés à l’époque avaient consisté à refaire le pont à l’identique. La seule innovation concernait la hauteur du pont. Celle-ci est passée de 4,25 mètres à 4,50 pour faciliter le passage des camions. La réflexion sur un autre itinéraire de ce trafic routier n’a jamais été réellement prise en compte.

A l’époque, les élus communistes avaient demandé à la SNCF, propriétaire du pont, de réaliser un ouvrage sans pile. Pour des raisons financières cette demande n’a jamais été prise en compte. Celui que nous connaissons aujourd’hui est quasiment le même que lors de sa construction en 1913. Supprimer les piles permettrait, en plus de l’aspect visuel, une amélioration de la circulation. Cette mesure est d’autant plus nécessaire que le « schéma des mobilités » prévoit la création d’un rond point à ce carrefour.

Dans l’immédiat il serait souhaitable que la SNCF assume ses responsabilités et détermine avec ses partenaires un calendrier des travaux à engager. Par ailleurs il est par exemple important qu’elle communique à la collectivité la nature des matières dangereuses qui passent sur cette ligne ferroviaire. Enfin, il faudrait rétablir la circulation à tous les véhicules entre la voie de droite, en dessous du pont, et l’avenue Leclerc.

Sylvain DALLA ROSA