Succès du repas des vétérans

Après les prises de paroles de Jean-Claude pour les vétérans, de Michèle pour la fédération et de Anthony pour la Jeunesse Communiste, nous avons fait une minute de silence pour nos camarades décédés dans l’année et puis nous avons levé nos verres avec l’Internationale.

Le repas s’est déroulé dans une très bonne ambiance conviviale.

Ce repas «  Paella » concocté par notre chef cuisinier Sam et le service à table fait par nos militantes et militants pleins d’enthousiasme.

Cette activité nous a rapporté 1263,93€ dont 684,00€ de souscription.

Nous préparons déjà le prochain repas.

Jean-Claude DAMMEREY

Surendettement, des chiffres à prendre avec des pincettes

Encore trop méconnue c’est la Banque de France qui gère les dossiers de surendettement pour les ménages. Cette institution vient de publier son bilan. Comme c’est le cas dans la plupart des situations, les Ardennes sont nettement plus détériorées que la moyenne nationale. Faute d’un débat publique la Banque de France livre un comparatif entre 2014 et 2022.

On s’aperçoit que malgré une situation sanitaire (COVID) très compliquée ces deux dernières années dans notre département le nombre de dossiers déposés diminue de pratiquement moitié. Cela passe de 1044 dossiers en 2014 à 476 en 2022. Alors que le chômage est toujours nettement plus élevé que nationalement et que la situation économique est très fragile les chiffres annoncés par la Banque de France son surprenants. Tous les paramètres ne sont peut être pas intégrés ?

Quand on regarde d’un peu plus prés on s’aperçoit que prés de 30% des personnes pouvant prétendre à bénéficier d’aides (RSA-APL-CAF…) ne font pas la démarche pour activer leurs droits. Il serait intéressant de connaître le nombre de ménages qui sont en surendettement et par complexité des démarches ne déposent pas de dossiers à la Banque de France. Ou est-ce les effets induits de la loi de 2014 qui prévoit un meilleur encadrement du surendettement ? Il devrait être du rôle des CCAS de suivre les plus précaires afin de les orienter vers la constitution de dossiers de surendettement.

Sylvain DALLA ROSA

Loi sur les énergies renouvelables : une occasion manquée !

La loi sur les énergies renouvelables a été adoptée définitivement par l’Assemblée Nationale le 31 janvier.

C’est une véritable occasion manquée : alors que la crise énergétique s’enkyste, fragilisant l’économie, obligeant des salariés à travailler la nuit, pour faire faire des économies à leur entreprise, comme à Bogny sur Meuse, le gouvernement n’en a pas profité pour reprendre la main sur la construction des prix de l’énergie. Pourtant l’Espagne et le Portugal ont obtenu de sortir des règles européennes : pour rappel, le prix de l’électricité est fixé sur les marchés européens par le principe du « coût marginal » : c’est à dire que le prix correspond au prix le plus élevé, celui de la dernière capacité de production utilisée pour équilibrer le réseau, celui des centrales à gaz.

Mais en plus, le gouvernement a refusé tous les amendements qui auraient pu permettre de relever le niveau d’’exigence environnementale, qui auraient permis de structurer des filières de production made in France. De même, il a gravé dans le marbre des reculs démocratiques et environnementaux, toujours au nom du marché qu’il faudrait satisfaire. La planification envisagée pour les énergies renouvelables est complètement alambiquée et floue et n’interviendra pas avant mai 2024. Il y a même un risque que les porteurs de projets n’accélèrent leur mise en œuvre avant que la loi n’empêche les moins souhaités d’entre eux !

Michèle LEFLON

Transports ferroviaires, la concertation s’impose

En 2016, la région Grand Est a créé 15 comités régionaux des services de transports (COREST) en remplacement des anciens CLAD. Cette mise en place avait pour but d’améliorer le dialogue avec tous les acteurs liés aux transports (cheminots-élus-usagers…). A cette occasion la région précisait même, je cite : ces lieux de concertation, d’information et d’échanges sur les questions de mobilité ont notamment pour objectif de permettre une rencontre entre Région et les partenaires locaux.

Malheureusement cette bonne intention n’a pas duré longtemps. Depuis sa création le COREST a du se réunir deux fois au grand maximum. Pourtant les sujets à débattre ne sont pas secondaires. A l’exemple du récent questionnement qui a porté sur la réouverture de la ligne Givet/Dinant, sur le maintien en activité des gares situées sur la ligne Charleville/Givet, sur le cadencement des TER pour les Ardennes ou les multiples retards du TGV.

Autant de sujets qui concernent des milliers d’Ardennais pour lesquels l’amélioration des transports est une question vitale.

Le nouveau président de la région Grand Est sera t-il plus sensible à ce débat que ne l’était son prédécesseur ?. En tous les cas il a urgence que les forces intéressées par ce débat fassent le forcing afin que le Corest se réunisse.

Sylvain DALLA-ROSA

Le 7 mars on met la France à l’arrêt !

C’est encore une superbe manifestation qui a envahi la rocade et gagné la place ducale le 16 février ! Les Ardennais ont montré que la mobilisation ne faiblissait pas ! Sans même un vote sur l’article 7, celui qui reporte l’âge légal de la retraite à 64 ans, le projet de loi est parti de l’Assemblée Nationale pour le Sénat, réécrit à la pure sauce gouvernementale.

Le monde du travail n’a pas d’effort supplémentaire à faire. C’est au capital de payer !

On peut gagner : le 7 mars à l’appel de l’intersyndicale, amplifions le mouvement, mettons la France à l’arrêt, pour contraindre Macron à retirer sa réforme. Et le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, poursuivons la mobilisation. Les femmes ont des pensions 40% inférieures à celles des hommes. Elles seront les premières victimes de la réforme Macron.

Ukraine : notre seul horizon doit être la paix

Un an le 24 février que le sinistre Poutine a fait le choix irresponsable d’envahir l’Ukraine, le choix du sang et des larmes, violant les règles du droit international, mettant en péril la sécurité en Europe et relançant une désastreuse course aux armements.

Il y a eu des centaines de milliers de morts, ukrainiens et russes !

Le seul horizon concevable est celui de la paix : le soutien à l’Ukraine passe par la recherche d’une solution diplomatique la plus rapide possible, comme le demandent les mouvements pacifistes de l’Ukraine et de la Russie. À l’inverse d’une escalade guerrière, dans laquelle aucune limite ne serait plus posée à l’utilisation des armes les plus destructrices, il faut ouvrir les chemins de la paix. Il est urgent de remettre l’ONU au centre des discussions. Membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, la France a un rôle important à y jouer. La France doit engager des moyens diplomatiques plus importants auprès de l’ONU pour parvenir à la définition d’un cadre de sécurité collective, durable, et acceptable par toutes les parties impliquées.

André Chassaigne, président du groupe Gauche Démocrate et Républicaine, avec Fabien Roussel, a demandé l’organisation à l’Assemblée nationale d’un débat sur la position de la France en matière de livraison d’armes.

Sans réponse à ce jour : sur ce sujet, comme sur les retraites, le gouvernement préfère éviter le débat parlementaire !

Décès

Nouvelles des Ardennes a le regret de vous faire part du décès de nos camarades Jeanne Godard et Daniel Breton. Leur engagement indéfectible dans le combat humaniste pour une société de progrès nous manquera. A leurs familles, Nouvelles des Ardennes et la fédération des Ardennes du PCF présentent leurs condoléances.

Rimbaud le communard

Dans la Beuquette publiée le 10 février dernier, Yanny Hureaux explique qu’Arthur Rimbaud était viscéralement neutre dans tout ce qui touche à la vie politique. Cette affirmation me semble erronée. En effet, dans son livre publié en 1971 Pierre Gaspar souligne le soutien du poète ardennais aux événements de la Commune de Paris de 1871.

Si on peut raisonnablement souscrire au fait que Rimbaud ne participa pas physiquement à la Commune de Paris il a décrit ces événements avec bienveillance. Comme le rappelle Pierre Gaspar « il n’est donc pas excessif de voir dans Rimbaud un communard ». Pour les Ardennais A. Rimbaud reste une référence. Ainsi, ce ne sont pas moins de 30 000 euros qui viennent d’être collectés afin qu’un dessin de sa sœur puisse intégrer le musée carolomacérien.

S’il fallait un exemple de cet engagement politique, la fameuse phrase d’André Breton nous le prouve : Transformer le monde a dit Marx, changer la vie a dit Rimbaud. Ces deux mots d’ordre, pour nous, n’en font qu’un.

Sylvain Dalla Rosa

Il faut sauver le patrimoine français à Mangalia

Inaugurée en mai 1992 la bibliothèque Rimbaud de Mangalia en Roumanie vit-elle ses derniers jours ? C’est ce que l’on peut redouter tant l’attitude du maire est hostile à cette réalisation. La bibliothèque disposait d’un local superbement situé, en plein centre ville et ouverte aux habitants de Mangalia, mais aussi aux touristes roumains et étrangers francophones.

C’est Luminita Dumitrescu qui pendant toutes ces années avait assuré la gestion de cet équipement. Celui-ci disposait de 25 000 ouvrages papier et de 18 000 livres numériques. C’est Jean Pierre Marcoux qui était à l’origine de cette création culturelle. Au cours de ces 33 années, l’Association a globalement investi 300 000 euros, sous forme de livres et de matériel qui ont été acheminés de France.

A Mangalia, la presse et les réseaux sociaux se sont emparés de cette affaire. Le Maire, Cristian Radu, tente de faire croire aux protestataires que la francophonie continuera à vivre dans les nouvelles conditions. Il faut bien se rendre à l’évidence, compte tenu de l’hostilité des élus locaux c’est la fermeture de la Bibliothèque Française qui est programmée. L’association a bien l’intention de ne pas accepter cette fermeture sans réagir. Il faut que les plus de 10 000 livres qui restent soient sauvés.

Par respect pour les centaines de donateurs ardennais, de l’engagement des bénévoles, du soutien de la Ville de Charleville-Mézières et du Conseil Régional Grand-Est, l’association « Les Amis de la Bibliothèque Française » va tout mettre en œuvre pour sauver, ce qui au fil des années était devenu une référence culturelle à Mangalia.

Un budget dont les choix sont contestables

Compte tenu du contexte économique actuel le budget 2023 de la ville de Charleville-Mézières comme pour l’ensemble des collectivités est difficile à boucler. Les élus doivent faire des choix. Ceux effectués par la majorité carolomacérienne de droite sont mauvais. Ils s’attaquent prioritairement aux services publics. C’est une véritable casse qui est programmée. A l’exemple de la décision de supprimer les crèches familiales, la plupart des services à la charge de la ville, sont progressivement privatisés.

Les associations sont également dans le collimateur du maire. Un diminution de 10 % sur l’ensemble des subventions attribuées est programmée. De même l’ouverture des centres de loisirs le mercredi sera supprimée.

Certes, le constat que Charleville-Mézières est une ville pauvre n’est pas contestable. Le recours à l’emprunt est un des moyens de pouvoir investir. Pour 2023 l’encours de la dette est prévue à hauteur de 82,76 millions d’euros.

Dans son discours le maire veut faire passer l’idée qu’il n’y aurait pas de hausse de la fiscalité. Cette information n’est pas juste car sur la feuille des impôts fonciers l’État va réactualiser le taux des bases locatives à hauteur de l’inflation, pour 2023 ce sera un taux estimé à + 7 %. Cette hausse sera perçue par la ville.

Des éléments comme la dette ou la chute démographique (46 388 habitants en 2020 ) prouvent que Charleville-Mézières est une ville qui décline. Pourtant en regardant de plus prés le budget on s’aperçoit que tous les services ne subissent pas l’austérité. Ainsi, la somme de presque 700 000 euros est prévue pour renforcer le centre de surveillance urbaine dans les locaux de la police municipale. Concernant les économies à faire, l’élection d’un maire adjoint supplémentaire n’était pas indispensable.

Les Carolomacériens subissent la double peine. Ils vivent sur un territoire dont l’économie est fragile avec un taux de chômage de 2 % plus élevé que la moyenne nationale et la majorité municipale prive la population de services utiles au public et on met au pain sec les associations (certaines risquent de ne pas y survivre).

Je ne partage pas cette vision de la gestion. C’est pourquoi l’opposition de gauche a voté contre ce budget 2023.

Sylvain DALLA ROSA