La droite veut restreindre le droit à l’information

Au moment où des voix s’élèvent partout en France pour exiger une police républicaine, la députée ardennaise B.Poletti soutient une proposition de loi visant à limiter le droit à l’information en publiant des images de violences policières et d’actes racistes. Le texte a été déposé à l’Assemblée nationale le 26 mai dernier par Eric Ciotti, député Les Républicains extrémiste de droite à ses heures!

Cette proposition vise à interdire de filmer les policiers et surtout de diffuser les images sur les réseaux sociaux sous peine de lourdes amendes ! Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) a déclaré à propos de ce texte: « filmer, photographier…..est un droit et doit le rester, il en va de la liberté de la presse ». De quoi ont peur ces parlementaires de droite? Qui craint donc une police si elle est irréprochable ? Les policiers ont toujours pris des photos des manifestations, pourquoi les citoyens n’auraient-ils pas les mêmes droits? La démarche de Mme Poletti est choquante : elle veut restreindre la liberté de faire circuler l’information, base de notre démocratie républicaine.

Des travailleurs polonais à Charleville-Mézières, PSA recule

Comme toute la filière automobile, PSA rencontre des difficultés économiques renforcées depuis le début de la crise sanitaire. Mais le groupe automobile utilise la façon la plus contestable pour faire face à la récession économique. A l’occasion d’un comité social économique (CSE) extraordinaire le 12 juin dernier, la direction de PSA avait mis à l’ordre du jour « détachement de salariés de Opel en Pologne sur le site de Charleville ». Plusieurs entreprises du groupe, situées en France, étaient concernées par cette décision. Plus de 500 ouvriers polonais étaient attendus dans le Nord (Sevelnord) et plusieurs dizaines sur le site des Ayvelles à coté de Charleville-Mézières. Mais c’était sans compter sur l’intervention des organisations syndicales. Ainsi, la CGT a dénoncé la mise en concurrence des travailleurs. Cette mobilisation a imposé une marche arrière à la direction de PSA qui a décidé d’annuler ce point lors de la réunion du CSE. S’agit-il d’une décision définitive ou celle-ci est-elle simplement reportée dans l’attente de conditions plus favorables pour la direction de PSA.
La vigilance s’impose. La situation de l’usine des Ayvelles connaît depuis plusieurs années des reculs. Il ne reste plus que 1520 CDI alors qu’il y a quelques années les effectifs dépassaient les 2000. Par ailleurs il ne reste plus que 75 intérimaires alors qu’en 2019 ils étaient plus de 300. Après le fiasco de l’implantation d’une usine CEVITAL, pourtant annoncée par le président de la République lui même, PSA se sert de la période actuelle très troublée pour faire passer ses décisions les plus pénalisantes pour l’emploi et économiquement désastreuses pour nos territoires. Attentifs au maintien de l’emploi sur notre territoire les élus communistes se veulent porteurs de propositions pour un développement économique local.

Après les bravos, il faut des euros !

Le PCF alerte depuis longtemps sur la situation dramatique des hôpitaux : les parlementaires communistes avaient engagé fin 2018 un tour de France des hôpitaux (Hubert Wulfranc était venu à l’hôpital de Charleville-Mézières) et ont déposé une proposition de loi à l’automne dernier, fruit des rencontres et traduisant la nécessité d’un le plan d’urgence pour l’hôpital public. L’épidémie est passée par là : c’est grâce aux soignants que l’hôpital a pu, envers et contre le système, prendre en charge convenablement les malades ! A Mulhouse, le Président de la République avait vanté le système public hospitalier « quoi qu’il en coûte ». Il a vite oublié ses propos ! Les revendications portées par le personnel et leurs organisations depuis plus d’un an doivent être satisfaites : des lits, des postes supplémentaires, des revalorisations salariales, car c’est l’avenir de l’hôpital public qui est en jeu.

La pénurie hospitalière est une réalité dans notre département, comme ailleurs. Pour ne donner que quelques exemples, la cardiologie interventionnelle, promise à Charleville-Mézières ne voit toujours pas le jour alors qu’il n’y a plus de cardiologie publique à l’hôpital de Sedan. Ces équipements sont pourtant indispensables pour une bonne prise en charge des infarctus du myocarde en 2020 ! Le CMP (centre médico-psychologique) de Nouzonville est menacé. A Fumay, les soins urgents sont renvoyés vers le 15 et quelques jours avant le confinement, les infirmières du SMUR étaient en grève. Elles accumulaient les heures supplémentaires et ne pouvaient, ni se les faire payer, ni les récupérer … Alors on se mobilise toutes et tous le 16 juin pour l’hôpital public et les EHPAD !

Fête des mères, des séniors privés de leurs familles

L’Agence régionale de santé (l’ARS) a privé, le jour de la fête des Mères, les résidents et leurs familles des visites en chambre dans certaines maisons de retraite.  Malgré l’assouplissement des mesures gouvernementales décidées à partir du 5 juin, les visites en chambre ont été refusées par le Directeur territorial de l’ARS dans certaines structures. Pourtant, le protocole relatif aux consignes applicables sur le confinement dans ces établissements précise que « les directives ou directeurs décident  des mesures applicables localement… » Incompréhension, désarroi, tristesse, frustration et colère sont les sentiments mêlés ressentis par les familles qui ont été privées d’un moment d’intimité à l’occasion de ce jour hautement symbolique. Excès de zèle, abus de pouvoir ?

Il faudra bien que le Directeur territorial s’explique car au niveau régional ces visites ont été autorisées dans certains établissements et pas d’autres. Depuis début mars, le confinement a été respecté, aucun cas de Covid dans l’EHPAD géré par la ville de Charleville-Mézières. Dans cette période si particulière, nous aurions pu attendre des décideurs un peu de discernement dans l’évaluation du bénéfice/risque qui s’imposait car à force de vouloir protéger à tout prix, la réponse apportée risque d’avoir des effets délétères sur nos anciens.

Nous tenons néanmoins à saluer l’engagement sans faille des personnels de la structure qui ont organisé rapidement des appels téléphoniques, visio et plus récemment des visites extérieures et ce, malgré leurs conditions de travail difficiles.

Mais les personnels ne pourront jamais remplacer les familles et ce n’est d’ailleurs pas leur rôle.

Pour la fête des mères, il faudra patienter jusqu’en… 2021 : une attente qui sera forcément longue, très longue et malheureusement sûrement trop longue pour certaines mamans. Le 21 juin, c’est la fête des pères, sera t-elle de nouveau à la sauce ARS?…

Anecdotique, mais révélateur de la volonté d’autonomie de l’Alsace

Créées en 2016 les grandes régions avaient pour objectif d’instaurer des échelons territoriaux tous axés vers le gigantisme et donc de tenir éloignés les habitants de la gestion des collectivités territoriales. Pour le Grand Est ce sont quelques 5,5 millions d’habitants et 10 départements qui composent notre région. Ces derniers n’ont que très peu de cohérence entre eux. Ainsi, qu’existe t-il comme convergence entre les Ardennes et l’Alsace. D’ailleurs, les alsaciens eux mêmes, malgré la domination exercée sur la région souhaitent à 68% leur retrait du Grand Est. Car nombre d’Alsaciens sont, comme les autres habitants de la région, victimes du libéralisme.

Progressivement l’Alsace accumule les actes qui la pousse vers la sortie de la région. Ainsi, début 2019, une décision gouvernementale a acté, qu’à partir du 1er janvier 2021, les deux départements (Bas Rhin et Haut Rhin) vont fusionner pour ne faire plus qu’un département. Dernière étape dans cette stratégie pour l’Alsace de quitter la région c’est un arrêté, passé presque inaperçu, qui autorise, exclusivement pour l’Alsace, les automobilistes à ne plus faire figurer sur leurs plaques d’immatriculation de leurs véhicules, le logo du nouveau département avec une référence à la « collectivité européenne d’Alsace ». Traduction politique de ces décisions, les dirigeants politiques alsaciens sont convaincus de la légitimité de leur domination. Depuis sa création le Grand Est ne peut être dirigé que par un alsacien.

En 2016, le gouvernement de l’époque avait employé l’argument financier pour faire passer la pilule de la fusion. Ainsi, il était fait état de 10 milliards d’économie budgétaire. Comme si la démocratie avait un coût. Près de 5 ans après ces créations l’argument financier a fait Pschit. C’est ce que rapporte la Cour des comptes qui écrit:  » (la fusion) n’a pas apporté…..de gains d’efficience ». Alors oui, l’allégeance de la région Grand Est à l’Alsace est à reconsidérer. Rendons leur liberté aux alsaciens et revenons à des régions à taille humaine.

Une police républicaine : rassemblement samedi 13 juin

Deux semaines après la mort de Georges Floyd, c’est à l’échelle internationale que s’exprime la colère contre les violences policières. Même s’il s’agit d’une minorité de policiers qui ont ces pratiques il faut crever l’abcès des actes racistes à l’égard des citoyens. Aujourd’hui nous assistons à une instrumentalisation de la Police. Justice doit être rendue. L’escalade sécuritaire conduit à des actes de violences de plus en plus fréquents. Encore dernièrement, c’est Adama Traoré qui en a été victime.

Afin de signifier tout notre rejet de la violence, le PCF 08 s’associe à l’initiative de la Ligue des Droits d l’Homme associée avec les associations Afro Antillaise des Ardennes, Stop la Haine de l’autre, la Cimade, qui organisent un rassemblement samedi 13 juin à 17 heures, statue Charles de Gonzague à Charleville-Mézières (haut de la rue piétonne).

L’hommage à Meslier reporté

Compte tenu de la situation sanitaire, le rassemblement annuel pour honorer la mémoire de Jean Meslier (1664-1729) ne pourra pas se tenir courant juin à Etrepigny. 

En fonction des événements, l’association « les Amis de Meslier » avisera en septembre …mais il est très probable que c’est seulement en 2021 que sera programmé un rassemblement pour honorer le curé athée et révolutionnaire! 

Le projet d’un monument commémoratif est toujours d’actualité. C’est pourquoi les adhérents sont invités à renouveler leur cotisation annuelle (inchangée 15 euros) pour le soutenir : versement à envoyer 4 rue Condé 08000 Charleville-Mézières.

La page Facebook de l’association Les Amis de Jean Meslier est régulièrement mise à jour …n’hésitez pas à la faire partager avec vos amis

Un moratoire sur les loyers impayés

Le taux de pauvreté dans les Ardennes (près de 20%) est largement au dessus de la moyenne nationale. Avec la crise sanitaire et sociale, cette situation va s’aggraver. Cela entraine des difficultés notoires à nombre de locataires pour payer leurs loyers à Habitat 08 et Espace Habitat. Face à cette réalité la décision du gouvernement de repousser au 31 juillet l’interdiction des expulsions locatives est un premier pas mais largement insuffisant. Il s’agit seulement de reculer l’échéance pour les locataires touchés par la pauvreté et incapables de faire face aux échéances. Rien que pour Habitat 08 le montant des impayés de loyers s’élève à 6 millions d’euros. Le bailleur dispose de près de 12 000 logements dans les Ardennes. Espace Habitat dispose d’un patrimoine a peu près semblable. Il est indispensable que des mesures soient prises afin d’éviter une crise majeure pour les locataires. Ainsi, nationalement, le gouvernement doit décider d’un moratoire sur les loyers impayés pour des raisons de précarité sociale. Contrairement à de nombreux pays d’Europe, aucun dispositif de soutien aux locataires n’a été mis en place dans notre pays.

La situation de l’emploi, entre reprise et inquiétude

Au 4ème trimestre 2019, selon la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises et du travail..), le taux de chômage pour la région Grand Est s’élevait à 7,8%, dans les Ardennes il atteignait 9,9% et plus précisément 10,3% à Charleville-Mézières avec des pointes à 20% dans un quartier comme la Ronde Couture. Malgré une tendance globale à la baisse, le taux de chômage dans les Ardennes reste sensiblement plus élevé que dans le reste de la région.

La crise du COVID-19 est venue bouleverser la donne : les projections de Pôle Emploi laissent craindre une récession d’une ampleur peu commune. Au plus fort de la crise, les entreprise avaient réduit drastiquement, voire totalement arrêté leurs embauches, néanmoins, on voit une reprise du recrutement se profiler pour certains secteurs (comme le BTP par exemple), bien que les chantiers ne tournent pas à plein régime du fait des mesures barrières. D’autres secteurs comme les sous-traitants de l’aéronautique et de l’automobile, comme PSA aux Ayvelles, reprennent difficilement et s’inquiètent des difficultés à venir.

Le commerce est aussi en grandes difficultés. Ainsi, les salariés du magasin Conforama craignent pour certains d’être licenciés du fait du plan de restructuration annoncé en 2019. Aux dernières nouvelles, le magasin de Charleville-Mézières devrait rester ouvert mais 7 emplois sont menacés.