Agglomération, le cumul des mandats est préjudiciable

Le maire de Charleville-Mézières, fort de sa réélection au premier tour, a décidé de renouveler sa candidature à la présidence de l’agglomération « Ardenne Métropole ». Il va donc à nouveau cumuler les responsabilités de maire de Charleville-Mézières (47 000 habitants) et de l’agglomération (130 000 habitants) sans compter les autres présidences comme l’EPAMA……. Ce cumul est d’autant plus pénalisant que les compétences de l’agglomération sont de plus en plus larges. A mes yeux un président à temps plein s’impose pour l’agglomération.

Cette boulimie de responsabilité du maire de Charleville-Mézières va se faire, à nouveau, au détriment de l’efficacité dans la gestion des collectivités. C’est un peu comme si B.Ravignon était maire de deux communes. Cette situation en interpellerait plus d’un. Les conseillers communautaires doivent s’interroger sur la capacité d’un élu à cumuler autant de présidence. Pendant la campagne électorale j’avais annoncé qu’il n’était pas de bonne gestion de cumuler ces mandats. Cette position reste d’actualité.

Deville, une friche au cœur de la ville

La friche de l’usine Deville (Charleville-Mézières) est aujourd’hui propriété du Conseil départemental. C’est en juin 2016 que Deville s’est retrouvé en liquidation. Cette friche industrielle doit absolument être réhabilitée après 170 ans d’activité pour la fabrication des poêles à bois.

Il existe aujourd’hui un projet de rénovation porté par le groupe portugais « Alves Ribeiro ». Une étude est en cours de réalisation pour affiner plusieurs points techniques. Situé en plein centre ville, la friche Deville, doit être rénovée au titre du patrimoine industriel. La ville de Charleville-Mézières ne peut se désintéresser de cet ensemble industriel.

Rassemblement le 30 juin devant l’ADAPAH

Ils étaient plus d’une centaine, à l’appel des organisations syndicales, à s’être rassemblés devant les locaux de l’ADAPAH ce 30 juin. Leur objectif, réclamer une vraie rupture avec les politiques antisociales menées par le gouvernement et des moyens pour la santé et le médico social. On notait la présence d’élus communistes.

Ardennes: un 2e tour des municipales favorable à la droite

Le 15 mars dernier, à l’occasion du premier tour des élections municipales à Charleville-Mézières la liste de droite l’a emporté avec une forte avance. Sylvain Dalla Rosa, tête de liste de la gauche a eu, lors de la soirée électorale, cette phrase « nous ne sommes pas battus par la droite mais par l’abstention ». L’absence d’un rassemblement plus large, les verts ayant refusé de s’unir avec la liste de gauche, n’aura pas permis d’avoir plus que deux élus.

Quelques villes ardennaises ont du attendre ce dimanche 28 juin et le 2e tour (soit trois mois après le 1er) afin de connaître leur maire. C’était notamment le cas à Sedan, Revin, Givet ou encore Rethel. Dans toutes ces villes c’est la droite, avec des rassemblements divers (LR, centriste, LREM)…, qui l’emporte. L’abstention a été encore plus élevée qu’au premier tour atteignant 51,81% dans les Ardennes. Crainte du Covid19 ou désintérêt pour les élections, il faudra que les formations politiques réfléchissent à ce gouffre qui grandit entre les électeurs (notamment dans les quartiers populaires) et les différents candidats. Cette attitude de bouder les urnes qui devient pérenne est grave pour la démocratie.

Avec ce deuxième tour, dans les villes ardennaises concernées, la gauche ardennaise était quasi absente n’ayant pas pu franchir le premier tour sauf à Revin ou la liste de gauche s’était qualifiée pour le deuxième tour. Cette liste conduite par C. Léonard (ancien député) ne recueille que 43,42% des suffrages et c’est le maire sortant de droite qui, en dépit de la fusion des deux listes de gauche, est largement réélu. A Sedan, malgré la volonté de la presse de présenter Herbillon, le maire sortant, en homme de gauche, ce sont bien trois listes de droite qui étaient en concurrence. Cette division des trois listes de droite profite au maire sortant qui est réélu.

C’est un véritable défi démocratique auquel sont désormais confrontées les formations politiques. A gauche il faudra bien trouver le chemin de l’unité sous peine d’être marginalisé. Dimanche dernier, cette unité dans bien des grandes villes comme Strasbourg, Lyon ou Bordeaux a profité aux verts. Cependant, l’unité doit se faire sur des bases claires d’une politique sociale, progressiste, anti capitaliste et environnementale. Enfin, une tache supplémentaire sur la démocratie est l’élection du candidat du Rassemblement national à Perpignan.

La Une provocante de l’Union

La Une du journal l’Union du 30 juin, édition des Ardennes, arbore un portrait du sinistre A. Hitler. L’objectif est d’attirer les lecteurs et de vendre du papier. La rédaction de l’Union veut faire le scoop en publiant en page intérieur une photo permettant d’attester de la visite de la basilique de Reims par le chef nazi pendant la seconde guerre mondiale. A aucun moment l’article ne met en garde le lecteur sur les crimes perpétrés sous le 3e Reich.
Au moment ou des rassemblements pour la défense des Droits de l’Homme se multiplient, la Une de l’Union est déplacée voire choquante. Loin de moi l’idée d’interdire à la presse de parler des sujets qui peuvent intéresser les lecteurs mais la publication d’une photo du responsable de millions de morts et sans détailler ses crimes dépasse de loin un simple article afin de relater un fait historique. A quand des Unes sur les dictateurs Staline ou Pinochet. L’Union est un journal issu de la Résistance, la rédaction actuelle devrait s’en souvenir dans sa ligne éditoriale.