L’ARS et certains élus cherchent à masquer leur responsabilité

Entre deux conseils communautaires le président de la collectivité territoriale doit rendre compte au conseil des marchés signés par décisions directes. Le 21 mars dernier s’est tenu à Vivier au Court une réunion de l’agglomération. J’ai lu et relu le document adressé aux élus à cette occasion je n’ai pas trouvé trace des dépenses de 50 000 à 100 000 euros pour des annonces publicitaires afin de recruter des praticiens pour la maternité de Sedan.

Cette annonce a été publiée conjointement avec l’Agence Régionale de Santé (ARS).

A l’occasion de ce conseil j’ai souligné la duplicité de l’ARS qui fait semblant de défendre la Maternité et qui est en pointe pour la casse du secteur hospitalier public avec le gouvernement. Cette remarque vaut également pour certains élus. On n’attend pas de l’ARS ou de certains élus de vouloir se refaire une virginité à bon compte mais d’actes concrets pour sauver la Maternité.

La fermeture de la Maternité est effective depuis le 29 mars.

Sylvain DALLA ROSA

Friche Deville: oui à l’emploi dans le respect des normes

L’annonce, par la communauté d’agglomération Ardenne Métropole, de la création de 300 emplois sur le site de l’ancienne usine Deville à Charleville-Mézières était à l’ordre du jour de la réunion du conseil communautaire ce 21 mars. Hormis le fait que ce projet est porté par une entreprise nationale nous n’en saurons pas plus.

Pourtant quelle garantie avons nous qu’il s’agit bien d’investissements fiables alors que les Ardennais ont déjà été échaudés avec différents projets comme CEVITAL (les Ayvelles), Thomé Génot (Nouzonville) ou Mercier (Revin) qui allaient créer des centaines d’emplois et qui ont tous périclités. Ces dossiers sont restés sans lendemain malgré les promesses. Au delà de la viabilité du projet plusieurs interrogations se posent.

Une partie du site de la friche Deville est classée inondable et donc inconstructible. Il serait préjudiciable de ne pas respecter cette interdiction administrative. D’autre part, cette friche est située en plein cœur de Charleville-Mézières à un carrefour très fréquenté. Toutes les productions n’ont pas leur place, dans un secteur très urbanisé, une entreprise de la métallurgie par exemple. Ce serait contraire aux normes actuelles d’aménagement du territoire.

Pour autant il est nécessaire de tout faire pour favoriser cette création d’emplois dont nous avons terriblement besoin. C’est pourquoi il ne faut pas s’en tenir qu’à la friche Deville mais explorer d’autres pistes comme l’implantation dans une zone industrielle.

La communauté d’agglomération a chargé l’Établissement public foncier (EPFGE) pour mener une étude où tous ces éléments doivent être pris en compte.

Sylvain DALLA ROSA

3 ans de mandat municipal sans envergure

Le conseil municipal actuel de Charleville-Mézières est arrivé à la mi-mandat. C’est l’occasion de faire le point sur ce qui s’est passé pendant ces 3 ans depuis l’élection du 15 mars 2020. Tout d’abord il y a la configuration politique. La droite est sortie en tête du scrutin de 2020 élue dés le 1er tour et détient tous les pouvoirs. Avec 6992 voix (77,61%), elle s’octroie 40 sièges sur 43 au conseil municipal. L’opposition de gauche ne recueillant que 3 sièges. Pour autant ce résultat ne reflète pas le rapport de force politique au sein de la ville chef lieu. Ainsi, lors de la dernière élection présidentielle si on cumule les résultats des différents candidats de gauche, celle-ci est majoritaire à Charleville-Mézières.

Probablement déçus par la gestion du mandat municipal précédent (2014/2020) de nombreux électeurs se sont abstenus lors du scrutin du 15 mars 2020 favorisant ainsi le maire sortant. Il faut ajouter à ce bilan la poursuite de la baisse démographique. Charleville-Mézières est passé de 48615 habitants en 2014 à 46388 en 2020.

Si on regarde le bilan de ces 3 années écoulées on remarque qu’aucun dossier d’envergure n’a vu le jour. Si on reprend les principales promesses faites pendant la campagne électorale, il n’existe pas de grand chantier en cours de réalisation.

La seule concertation avec l’ensemble des Carolomacériens a été le référendum sur le « schéma des mobilités ». Celui-ci s’est traduit par une très faible mobilisation des électeurs, 15,47% de participants. Ce résultat équivaut à un rejet du projet porté par le maire qui s’entête à le mettre en œuvre.

Par ailleurs, confrontée à des difficultés financières importantes, la dette s’élève à 82,76 millions d’euros, le seul remède du maire est de casser le service public. On peut lister la fermeture de l’État civil place du Théâtre, la suppression des crèches à domicile, le non remplacement des agents partis en retraite, l’abandon de l’entretien des rues. On peut également noter l’amputation de 10% des subventions aux associations, l’instauration d’une taxe GEMAPI (prévention des inondations) ou une augmentation de 13% du prix de l’eau…..Parmi les projets pour l’instant au point mort on peut citer la réalisation d’une nouvelle piscine à la Ronde Couture ou la Cité des Arts de la Marionnette. Tout cela au profit d’un renforcement des caméras de surveillance.

La mi-mandat nous permet de réaffirmer quelques éléments de gestion. Tout d’abord le principe du non cumul des mandats d’exécutifs entre la ville et la communauté d’agglomération doit être réglé, engager dés cette année budgétaire la réalisation d’un aménagement pour créer des Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) et aller progressivement vers la gratuité, relancer le dossier de Scènes de musiques actuelles (SMAC) à la Macérienne.

Sylvain DALLA ROSA

De nouveaux responsables pour le PCF 08

La fédération des Ardennes du PCF a tenu son congrès départemental ce samedi 25 mars, avant le congrès national qui doit se tenir du 7 au 10 avril à Marseille. A une très large majorité (90%) les participants ont approuvé les orientations proposées par la direction nationale sortante du PCF et son secrétaire national Fabien Roussel. La crise politique actuelle, le déni de démocratie du Président de la République, renforcent l’exigence d’un très large rassemblement majoritaire à gauche sur des propositions de transformations sociales et écologiques autour du monde du travail contre les forces du capital. L’extrême droite ne doit pas sortir en vainqueur du rejet massif du gouvernement actuel. Derrière son populisme, outre son idéologie raciste, elle soutient les intérêts patronaux en voulant par exemple réduire les cotisations sociales … et donc les retraites. Les communistes des Ardennes mettent toutes leurs forces, à côté de l’intersyndicale, pour que nous sortions par le haut de la crise actuelle.

La fédération des Ardennes a renouvelé sa direction départementale et a élu Patrick Lattuada secrétaire départemental. Quelques jours plus tôt la section de Charleville-Mézières avait désigné sa nouvelle secrétaire : Irène Perrin Toinin.

Retraites : Le combat continue, poursuivons dans l’unité

A neuf voix près, à l’Assemblée Nationale, la motion de censure contre le gouvernement n’a pas été adoptée. Quel naufrage pour le gouvernement ! Cette réforme des retraites reste illégitime. Après la journée d’action du 28 mars avec 7000 manifestants à Charleville-Mézières, le combat continue, car une majorité de progrès existe toujours dans notre pays contre cette réforme. Depuis le recours au 49-3, la révolte n’a fait que grandir. Face au chaos provoqué par le Président de la République et son gouvernement, les forces progressistes doivent répondre par leur unité, leur détermination à faire retirer cette réforme, et cela dans le respect de la démocratie et sans violence.

Face à la monarchie présidentielle qui fracture notre pays, face à la menace de dissolution de l’Assemblée Nationale, les communistes appellent au retrait de cette réforme, exigence portée majoritairement par nos concitoyens aujourd’hui. Les parlementaires communistes utilisent tous les moyens à leur disposition pour mettre cette loi en échec : recours au Conseil constitutionnel, référendum d’initiative partagée pour redonner à notre peuple les moyens d’imposer le retrait du projet gouvernemental. L’avenir du pays se joue en ce moment. Les organisations syndicales, depuis le 19 janvier, date de la première manifestation, ont été exemplaires. Elles ont multiplié les propositions alternatives à l’allongement de l’âge de départ, elles ont organisé des manifestations massives, exceptionnelles, joyeuses et déterminées. Dans ce cadre les parlementaires communistes ont montré par leur mobilisation, par de nombreux amendements communs, qu’une réforme progressiste des retraites est possible. Ils ont travaillé en liaison constante avec les organisations syndicales, en collant au plus près de leurs attentes. Tous ensemble, à travers manifestations, grèves, batailles parlementaires, nous avons construit un puissant mouvement.

Face à un pouvoir ultra minoritaire dans le pays, il faut construire une alternative de progrès, rassemblant l’ensemble des forces de gauche, travaillant avec les organisations syndicales, respectant la démocratie sociale. Construisons un pacte pour le redressement social et démocratique de la France, en vue d’une majorité et d’un gouvernement de la gauche et des écologistes, uni et respectueux des organisations syndicales.

Le camp du progrès et de la justice sociale a une responsabilité historique de continuer à œuvrer dans l’unité. Forces de gauche et forces syndicales, dans le respect du rôle de chacun et de nos différences, l’avenir est désormais de notre côté.

Sylvain DALLA ROSA

L’eau, un enjeu majeur pour les années à venir

La sécheresse de ces derniers mois montre toute l’importance de l’approvisionnement en eau potable et le traitement des eaux usées et les efforts à faire pour préserver la ressource. Depuis la loi de 2015 la responsabilité des communes dans ce domaine a été transférée aux intercommunalités. Toutefois la situation n’est pas égale sur tout le territoire national. L’Assemblée des communautés de France a fait le constat qu’en 2021 seulement 33% des communes appliquaient ce transfert de compétences. La plus importante communauté d’agglomération de notre département, Ardenne Métropole, qui regroupe 58 communes et 120 000 habitants applique la loi et assure la compétence « eau et assainissement ». L’exercice a cependant été sensible car il a fallu harmoniser la tarification et la gestion sur le territoire. C’est aujourd’hui chose faite et l’ensemble des communes de l’agglomération sont à une gestion unique. A l’exception du fonctionnement des quatre principales stations d’épuration (Charleville- Sedan- Nouzonville – Bazeilles) la gestion de l’eau est gérée par le service public auquel nous sommes attachés.

Malheureusement, ce qui était jusque là une tarification abordable pour le prix de l’eau va subir une hausse importante dés le mois d’avril. C’est une augmentation de 13% par m³ d’eau qui va être appliquée. Cette hausse est la traduction de l’inflation qui touche l’énergie. Ainsi pour la gestion de l’eau la facture d’électricité va passer de 615 000 euros en 2021 à 1,78 million en 2023. Malgré cette taxation exorbitante il est toujours nécessaire de faire des travaux d’entretien et d’amélioration des réseaux. Ceux-ci vont s’élever pour l’eau à presque 5 millions d’euros en 2023.

Cette hausse va pénaliser d’abord les foyers les plus modestes. Il devient nécessaire de réfléchir rapidement à une tarification sociale. Taxer les plus gros consommateurs est une piste à explorer. Par ailleurs, la préservation de la ressource en eau et la lutte contre son gaspillage constituent des enjeux majeurs pour les années à venir.

Sylvain DALLA ROSA

Nos déchets valent chers

Avec 100% des collectivités qui adhérent à une structure Valodéa (syndicat départemental pour le traitement des déchets ménagers) les Ardennes ont décidé il y a quelques années de se mettre en commun afin d’être plus efficaces et de diminuer les coûts de traitement des déchets. Point faible de cette politique c’est la persistance du conseil départemental, présidé par la droite, de maintenir la société d’économie mixte ARCAVI. Je réclame depuis plusieurs années qu’ARCAVI soit dissout et intègre le personnel de Valodéa.

Malheureusement l’incendie du 21 juillet dernier a détruit totalement le centre de tri situé à Charleville-Mézières. La reconstruction est estimée à presque 21 millions d’euros. L’assurance ne remboursant que 17 millions. La mise en service d’un nouveau centre de tri plus moderne, n’interviendra pas avant 2025. Mais comme un désastre n’arrive jamais seul Valodéa doit faire face à l’augmentation nationale de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) qui en quelques années passe graduellement de 17 euros la tonne à 65 euros à partir de 2025. Soit une hausse multipliée par 4 et qui frappe tous les déchets mis en enfouissement.

Valodéa, compte tenu de l’incendie du centre de tri, est obligé de mettre en enfouissement à Eteigniéres une partie des déchets issue de la collecte sélective. Le traitement des déchets est doublement pénalisé, d’un côté l’incendie perturbe gravement le traitement des déchets valorisables et de l’autre notre politique de traitement des déchets va être soumise à la hausse de la TGAP. Il serait appréciable que le Préfet fasse en sorte que cette taxe ne s’applique pas sur la partie des déchets qui auparavant n’était pas enfoui mais valorisé et qui doivent retrouver prochainement un traitement de valorisation.

Sylvain DALLA ROSA

Membre de VALODEA

Offensives tout azimuth contre l’Éducation Nationale

« Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison » Victor Hugo.

Chez nous, toutes les collectivités se lancent dans la fermeture ! Après les fermetures d’école annoncées par la ville de Charleville-Mézières, celle du collège La Fontaine par le conseil départemental, voici le conseil régional qui ferme des lycées ! Le projet de fermeture du site de Vivier au Court du Lycée Jean Baptiste Clément avait déjà fuité. Voilà que la fermeture du lycée Simone Veil d’Etion est également annoncée pour 2025. Pour faire des économies … Le conseil régional donne ainsi son aval à une réforme des lycées professionnels proposée par le gouvernement pour réduire la part de l’enseignement au bénéfice de stages en entreprise très longs, pour mieux formater les jeunes à la soumission au patronat, plutôt que de leur donner les éléments d’une culture émancipatrice !

Les collectivités, l’État aussi ! Les mesures pour l’enseignement secondaire ne sont pas encore connues, mais déjà on sait que 20 postes de professeurs des écoles seront supprimés dans notre département à la rentrée prochaine. Les manifestations se multiplient contre les fermetures de classes : Flize, Sedan, Harcy, Rocroi, Bourg-Fidèle …

Un rassemblement est prévu le lundi 13 mars à 17 h devant la préfecture où se tiendra la réunion du Conseil Départemental de l’Education Nationale. La fédération des Ardennes du PCF assure parents et enseignants de son soutien.

Michèle LEFLON

Retraite, jetons toutes nos forces dans la bataille

La grande mobilisation politique et sociale sur les retraites change la donne. Elle cristallise le débat politique, fait resurgir la question sociale au premier plan, engage dans une opposition de classe des forces sociales considérables. Mieux, elle peut être gagnée comme lorsque dans l’histoire le peuple se rassemble pour reprendre son avenir en main. C’est tout l’enjeu de la nouvelle phase qui s’ouvre avec la puissante mobilisation le 7 mars dernier, 9000 manifestants à Charleville-Mézières et plus de 3 millions nationalement.

À droite, les choses sont claires depuis que le premier geste de LR, qui prétendait au retour en force de la droite, cela a été de se ranger derrière Macron au nom des intérêts de classe. Quant à Le Pen, elle s’affiche contre le projet Macron mais continue de protéger le capital en proposant toujours plus d’exonérations de cotisations sociales au patronat au gré des propositions de loi. En face, le monde syndical et les forces de gauche se sont lancés dans la bataille.

C’est en tout état de cause l’unité syndicale la plus aboutie depuis de longues années, avec le soutien d’une large majorité de Français. Elle est fondée sur le refus unanime de tout report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans. Et le mouvement social en cours, massif comme rarement, peut même contribuer à ce que la gauche dépasse le plafond de verre qui l’enserre aujourd’hui, bien loin d’une majorité nécessaire au changement. Les communistes y sont pleinement engagés. Sur le fond, avec leurs propositions de financement d’une retraite à 60 ans pour toutes et tous faisant grandir l’idée qu’une autre réforme est possible et nécessaire.

C’est un enjeu décisif dans l’affrontement en cours parce que l’intervention des travailleuses, des travailleurs du public comme du privé est déterminante pour construire un rapport de force de nature à faire reculer le pouvoir Macron.

Alors ne nous y trompons pas, la mobilisation des communistes dans les semaines à venir comptera. Chaque communiste peut contribuer à mettre en échec le projet Macron et gagner une réforme des retraites favorable au travail plutôt qu’au capital. Prochaine date de mobilisation annoncée par l’intersyndicale le 11 mars. Les communistes seront au rendez vous !

Sylvain DALLA ROSA

Conflit d’intérêts

Responsabilités nationales obligent le maire de Charleville-Mézières doit revoir ses engagements au plan local. C’est ainsi que lors du dernier conseil municipal il a fait voter la création d’un poste de maire-adjoint supplémentaire. En période de « disette financière » ce n’était pourtant pas une priorité.

C’est donc à un jeu de chaises musicales auquel nous avons assisté ce 9 février. Le conseiller municipal F. Jolion est devenu maire-adjoint en charge du CCAS. Problème Monsieur Jolion est président de la CAF des Ardennes. Avec son récent mandat de vice président du CCAS carolomacérien il risque d’y avoir conflit d’intérêts………Monsieur Jolion doit choisir.

Sylvain DALLA ROSA