Vive la Fête de l’Huma !

Comme écrit dans l’édito, la reconstruction de la gauche nécessite la discussion. La Fête de l’Humanité permet cela et dors et déjà, la Fédération des Ardennes du PCF vous propose de vous y rendre. La plus grande fête populaire d’Europe se déroule désormais à Bretigny-sur-Orge. Entre autres débats, discussions et déambulations dans les stands et le village du monde, vous pourrez retrouver en concert Jacques et Thomas Dutronc, Selah Sue, Skip The Use, Laylow, Danakil, Sniper, Benjamin Biolay, Camélia Jordana et bien d’autres !

Vous pouvez dès à présent obtenir votre vignette faisant office d’entrée sur la fête pour les 3 jours auprès des militants communistes au prix de 35€. Aussi, un car sera organisé au départ de Charleville-Mézières le samedi au prix de 65 € (vignette comprise). Les inscriptions sont prises dès maintenant au 03 24 56 40 43.

Des résultats amers dans les Ardennes, mais pas de RN !

Une vague bleue marine touche tout particulièrement la Champagne Ardenne, la seule satisfaction est la résistance des Ardennais à cette vague nauséabonde. Cette terre d’accueil a compris qu’une vie meilleure ne pouvait passer par une politique d’exclusion, une politique de préférence xénophobe.

Le seul élu officiellement étiqueté LREM, L. Vuibert ne fanfaronnera pas trop et prendra acte que son élection n’est qu’un vote antiraciste. Avec 50,3% des voix, ce représentant du patronat ne doit son élection qu’à l’alerte lancée en particulier par des militants communistes, sur le risque d’élection d’un député RN dans cette circonscription et appelant concrètement à utiliser son bulletin de vote pour éviter cette infamie dans notre département. Il a fallu en utiliser de la salive cette semaine pour expliquer que la seule manière d’éviter l’implantation du parti de la haine de l’autre dans notre département passait par un bulletin de vote pour celui que les salariés de la métallurgie connaissent comme leur principal adversaire.

D’autant plus que si le RN porte la préférence nationale, associée à un projet économique de soutien déguisé au patronat comme en témoigne ses propositions sur le pouvoir d’achat qui ne reposent pas sur des augmentations de salaires, ces électeurs, dans notre département sont surtout des gens en colère. Mais si on comprend cette colère, elle ne peut être ni approuvée, ni utilisée, ni banalisée, comme l’a fait Guillaume Maréchal, annoncé comme le successeur de B. Poletti la députée LR de la circonscription, mais aussi, hélas, des membres de la FI, pour qui tout ce qui bouge serait bien. Les résultats des deux autres circonscriptions des Ardennes sont sans surprise la réélection des députés de droite, avec une grande tristesse en particulier pour la vallée, à gauche jusqu’en 2017. Macron, son gouvernement et toute la LREM portent une lourde responsabilité dans cette montée du parti fasciste dans notre pays, à travers ces cinq ans de pouvoir au service du patronat et dans son refus du front républicain lors de second tour dans nombre de circonscriptions, alors même que c’est bien grâce à cela que le Président de la République a été réélu.

Une réforme constitutionnelle est urgente pour en finir avec ces élections par défaut !

Michèle LEFLON

1ère Circonscription

2ème Circonscription

3ème Circonscription

Abstention

54,88%

59,78%

56,2%

Majorité Présidentielle

50,34 %

RN

49,66%

30,61%

32,25%

LR

69,39%

67,75%

Deux élections pour un bilan contrasté

Au sortir des deux séquences électorales majeures que constitue cette Vème République, plusieurs constats sont à faire. D’abord, le recul majeur de la gauche d’un point du vu électoral et idéologique. Ce recul s’est vérifié tant au cours des présidentielles que des législatives, où, les forces réactionnaires, libérales et d’extrêmes droites réunies obtiennent une large majorité dans ces scrutins. Sans défaitisme aucun, la lucidité est tout de même de mise. La déconnexion profonde d’une large partie de la gauche vis-à-vis du monde du travail et le refus de cette-ci de traiter une partie des questions importantes pour les Français ne pouvait que conduire à son affaiblissement. L’espoir promis par le large rassemblement des forces de gauches n’a pas permis l’engouement populaire souhaité. Malgré de bons résultats et près de 150 députés de gauche, l’opposition aux projets mortifères de Macron qui aura le soutien à peine voilé d’une droite qui se veut d’opposition « utile » et d’une extrême-droite qui représente la béquille parfaite du patronat sera bien compliquée. La gauche progresse par rapport à 2017 mais reste historiquement faible. Le choix des candidatures uniques lui permet de progresser en nombre de députés mais elle recule en nombre de voix et en pourcentage par rapport à la présidentielle.

Le choix de Jean-Luc Mélenchon comme d’Emmanuel Macron de pousser le plus loin possible « le vote utile » affaiblit le débat politique au profit d’un électoralisme extrême où il ne s’agit plus de voter pour un projet mais pour une figure « capable » d’aller au second tour. L’abstention massive, dont quoi qu’ils puissent en dire, les libéraux s’accommodent très bien, traduit d’une part la forte résignation notamment des jeunes, des ouvriers et des employés, mais aussi le rejet profond de cette Vème République exacerbée par un présidentialisme offensif que le PCF rejette depuis toujours. L’extrême-droite, quant à elle, profite de cette résignation pour ancrer dans les têtes son projet profondément xénophobe et aux antipodes de nos valeurs Républicaines, sous couvert d’un discours social – qui ne remet pas pour autant en cause l’accumulation des richesses entre quelques mains ni la spoliation des richesses produites par les travailleurs.

Si nous pouvons nous féliciter que l’opposition de gauche soit plus forte à l’Assemblée, nous savons pour notre part que le rapport de force se joue d’abord dans la réalité des résistances et mobilisations du pays, que la gauche soit au pouvoir ou qu’elle ne le soit pas d’ailleurs. Les résultats électoraux de la NUPES ne peuvent masquer que la question de l’unité populaire et de la construction d’une alternative de transformation sociale de caractère révolutionnaire reste posée.

Dans ces conditions, refuser tout hégémonisme à gauche est primordial. A l’inverse il faut privilégier la discussion et le débat de fond. Le PCF y prend largement sa part et confirme dors et déjà qu’il conserve son groupe GDR à l’Assemblée.

Esteban EVRARD

Liste des députés communistes :

– Fabien Roussel (59)

– André Chassaigne (63)

– Yannick Monnet (03)

– Pierre Dharreville (13)

– Stephan Peu (93)

– Sébastien Jumel (76)

– Hubert Wulfranc (76)

– Jean-Paul Lecoq (76)

– Nicolas Sansu (18)

– Jean-Marc Tellier (62)

– Elsa Faucillon (92)

– Soumya Bourouaha (93)

Pour le respect du peuple palestinien

La situation en Palestine ne cesse de s’empirer. Contrairement aux résolutions de l’Organisation des Nations Unies, Israël annexe toujours plus Jérusalem-Est, excluant le peuple palestinien. Le respect du droit international reste pourtant la seule résolution possible du conflit généré par la colonisation de la Palestine. C’est encore une fois avec violence que s’exprime la politique de l’État israélien. Les provocations religieuses extrémistes servent cette politique.

C’est aussi la situation politique intérieure en Israël qui interroge. Avec un pouvoir mené par une large coalition de plus en plus instable, le danger d’une politique toujours plus agressive est bien présent. Cette coalition a perdu sa majorité et le Premier ministre Naftali Bennett doit jouer sur tous les tableaux. Sa stratégie de mener une politique dure vis-à-vis des Palestiniens pour élargir sa majorité est un danger pour les peuples.

La France a son rôle à jouer en participant activement à la construction d’une paix juste et durable en Palestine, en pesant de tout son poids, notamment en période de présidence de l’Union européenne.

Esteban EVRARD

La gauche en tête à Charleville-Mézières

La ville de Charleville-Mézières est séparée en deux circonscriptions. D’un coté la 1ére Mézières/Rethel et de l’autre la 2ème Charleville/Givet. Il est néanmoins possible sur la commune de tirer des enseignements du premier tour de scrutin pour les législatives.

Tout d’abord, l’abstention reste élevée et particulièrement dans les quartiers populaires et atteint sur la ville 57,32%. Pour les années à venir c’est un enjeu pour la démocratie. Malgré un faible ancrage territorial les candidats de la NUPES arrivent en-tête dans la cité chef lieu avec un score de 27,77% devançant largement la droite Les Républicains (LR) qui atteint péniblement 22,89%. Quand au Rassemblement National il fait, à Charleville-Mézières, un score de 19,25% des voix, nettement plus bas que dans la moyenne départementale. Pour le 2ème tour aucune voix ne doit se porter sur les candidats RN il s’agit, là aussi, d’un enjeu démocratique.

Ce premier tour de scrutin permet de tirer plusieurs enseignements. Le premier est l’élimination, dès le 1er tour, de Guillaume Maréchal (LR) élu municipal qui avait le soutien de la députée sortante B. Poletti et du maire de Charleville-Mézières Boris Ravignon. Cette configuration doit avoir des conséquences sur la vie municipale. L’opposition doit avoir plus de considération dans le traitement des dossiers.

Dans son positionnement politique B. Ravignon pratique le grand écart entre son appartenance aux LR et son soutien à Macron et aux candidats de la majorité présidentielle dans la 2éme circonscription. Certains voient ce positionnement dans la perspective d’un retour d’ascenseur. Ces contorsions ne sont pas sans laisser de traces dans la cohésion de la majorité municipale.

Sylvain DALLA ROSA

Communiqué de presse de la Fédération des Ardennes du PCF

Nous tenons tout d’abord à remercier les milliers d’électeurs qui ont fait le choix de voter pour la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale dont le PCF était partie prenante, notamment dans les Ardennes. Les résultats réalisés montrent bien le souhait d’une large partie de la population d’un changement majeur de cap politique.

Pour autant, nous regrettons les scores réalisés par l’extrême droite dans notre département. Ces résultats sont en grande partie le fruit des politiques brutales, antisociales et ultra libérales menées depuis des décennies par la droite, les sociaux-libéraux et les macronnistes. Fort de notre héritage et de nos valeurs, nous appelons à faire en sorte qu’aucun siège ne soit pris par le Rassemblement National à l’issue du second tour.

Nous remarquons également la forte abstention, abstention de résignation et de colère. Nous en appelons à l’organisation de cette colère qui ne doit plus mener à la résignation mais bien à l’espoir.

Nous nous félicitons également des résultats nationaux. Les communistes qui ont su prouver leur utilité pour le monde du travail pourraient élargir considérablement leur groupe.

La Fédération des Ardennes du PCF repart dès aujourd’hui au combat, pour faire vivre la démocratie qui ne doit pas se suffire d’une élection tous les 5 ans. La mobilisation est nécessaire, le PCF permet cela. Rejoignez-nous !

La Macronie menacée !

De ce premier tour des élections législatives, on retiendra avant tout l’ébranlement politique de la Macronie, à tel point que le ministère de l’intérieur joue des nuances politiques pour tenter de masquer que l’électorat s’est plus porté sur les candidats de la NUPES que sur ceux de l’alliance organisée autour de la personne du Président de la République.

Symbolique est l’élimination dès le premier tour de celui qui était il y a quelques semaines encore le Ministre de l’Éducation Nationale. Outre sa gestion calamiteuse de la COVID il s’est fait remarqué par sa politique élitiste et ségrégative, notamment avec la réforme du baccalauréat et Parcoursup. Sa déconstruction de l’école de la République est telle que la réintroduction annoncée des mathématiques dans le tronc commun de la classe de première à la prochaine rentrée a du être transformée en une option facultative, car il n’y a pas assez d’enseignants ! Cette réintroduction était d’ailleurs, en soi, un désaveu d’une éducation nationale limitant de plus en plus la culture scientifique, comme si les jeunes n’avaient pas besoin de comprendre rationnellement les enjeux du monde ! Le bouchon avait été poussé un peu trop loin !

La deuxième leçon de ce scrutin, c’est l’installation du Rassemblement National dans un scrutin pour une part local : les Ardennes en sont le triste exemple, avec sa présence au second tour dans les trois circonscriptions. Si ce vote a des explications dans l’abandon de populations entières par le pouvoir, sa banalisation n’est pas acceptable, encourageant certains vers cette impasse, ce faux nez du capitalisme et de la droite. L’abandon du front républicain par certains, de la LREM au niveau national comme de la droite avec comme exemple G. Maréchal dans le département voudrait préparer notre pays au fascisme que l’on ne s’y prendrait pas mieux ! Le PCF est clair : il appelle à utiliser les bulletins de vote qui permettront de battre les candidats du RN dimanche prochain.

Ce scrutin est bien évidemment aussi marqué par l’abstention, une abstention de plus en plus forte dont les causes sont multiples. Pour sa part liée au fonctionnement de nos institutions, même l’introduction d’une part de scrutin proportionnel a été une promesse non tenue du premier quinquennat d’E. Macron ! Alors qu’une réforme constitutionnelle d’ampleur s’impose face à ce régime présidentialiste.

Terminons par une note d’espoir : non seulement Macron est ébranlé, mais le scrutin de dimanche prochain devrait permettre d’avoir un groupe renforcé de députés communistes à l’Assemblée Nationale pour y traduire les véritables aspirations populaires.

Brève : Revin et les annonces préélectorales

Avant les élections régionales, Revin a eu droit à l’annonce de l’implantation d’une usine Mercier, une promesse démentie à l’été suivant. A quelques jours des élections législatives, voilà un nouveau projet sur la table : celui de l’arrivée d’une usine Cibox, spécialisée dans la micromobilité qui construirait entre autre des vélos électriques.

On remarquera que la campagne menée par la section de Revin du PCF a porté ses fruits : les autorités se sentent obligées de chercher des entreprises pour la friche Porcher et l’on ne peut que se réjouir de cette volonté de réindustrialisation.

Mais les promesses n’engageant que ceux qui les font, on attendra la concrétisation avant de se réjouir vraiment !

Michèle Leflon