Logo de la ville, l’anglais comme langue officielle ?

Le logo de la ville de Charleville-Mézières implanté devant l’Hôtel de Ville donne à la commune un caractère moderne. Tout ce qui améliore l’image de notre ville est une bonne initiative. Cependant il est dommageable que la phrase reprise sur le logo soit en anglais. Il aurait été préférable que l’on mette « J’aime Charleville-Mézières » et non « I Love ». Surtout que cette inscription va être reprise sur tous les produits dérivés (casquettes, tasses……).

La réponse apportée par le maire pour défendre le choix de l’anglais consiste à dire que ce qui a guidé la démarche c’est d’être compris par les touristes. Les visiteurs qui viennent dans notre ville, la patrie de Rimbaud, n’attendent pas de lire de l’anglais au fronton des bâtiments municipaux. Ils attendent au contraire un dépaysement. Il serait plus efficace d’éditer en langue étrangère les fascicules qui recensent les points touristiques de la ville chef lieu des Ardennes.

                                                                                                                                         Sylvain Dalla Rosa

Revin, le jour d’après

Depuis que l’usine Electrolux de Revin a été délocalisée en Pologne en 2014, que sont devenus ses anciens salariés ? Certains ont trouvé la force de continuer à lutter pour leurs droits : le 11 juin dernier s’est tenue aux conseils de prud’hommes une audience, un jour décisif pour les 150 anciens salariés d’Electrolux qui ont trouvé le courage de contester leur licenciement, de se battre jusqu’au bout pour leur dignité contre le cynisme des actionnaires. L’audience devait se focaliser sur les négociations de primes et de salaires, or c’est une demande de report de jugement qui a monopolisé les débats, la requête du représentant d’Electrolux France ayant éclipsé les revendications des anciens salariés, celui-ci essayant clairement de gagner du temps.

Revin est l’exemple criant des dégâts causés par la désindustrialisation, véritable catastrophe économique ; les ravages causés par la montée du chômage dans la vallée sont à l’image de ce que d’autres délocalisations ont pu causer ailleurs en France, comme la mort de l’entreprise Moulinex entre autres. Produits de la déréglementation de la finance internationale, les régimes de croissance pilotés par la finance engendrent délocalisations et fermetures, aggravant le chômage de masse en France.

La finance actionnariale est sans pitié et fait montre d’une intolérance cruelle quand il s’agit de protéger ses profits, tout est alors bon pour rétablir la rentabilité : compression des coûts, suppression de postes, jusqu’au dépôt de bilan, comme cela a été le cas en 2001 pour Moulinex. Ce contexte économique est le fruit de décisions de politiques publiques prises au GATT, à l’OMC, au G7, à la commission européenne, contexte où règnent la concurrence généralisée et la déréglementation la plus totale, soumettant les entreprises à un régime de restructuration permanente, les luttes concurrentielles étant sans fin.

Les désastres industriels comme celui qu’a connu Revin sont légion en France, ils appellent une remise en cause des politiques publiques qui ont permis la concurrence et la déréglementation absolues qui sévissent aujourd’hui, le jugement attendu par les ex-Electrolux devait être rendu le 22 octobre de cette année. Où sont la droite et l’extrême-droite quand il s’agit d’aborder les problèmes économiques de fond que pose la désindustrialisation ? De proposer des solutions au chômage de masse qui frappe si durement tant de nos concitoyens ? La politique du bouc émissaire qui consiste à attiser la haine de l’étranger ne résoudra rien et ne ramènera jamais le moindre emploi dans la vallée.

Rénovation de la ligne SNCF Charleville/Givet, il y a urgence

SNCF réseau avait tenu à inviter, ce mardi 16 novembre, toutes les collectivités qui participent au financement de la modernisation de la ligne ferroviaire Charleville/Givet. On peut noter l’absence d’invitation en direction des représentants des cheminots. Il s’agit pour la SNCF de faire croire qu’elle est le pilote de la modernisation de cette ligne. Pourtant quand on regarde les chiffres on s’aperçoit que c’est loin de correspondre à la réalité. Pour la première phase, qui se chiffre à 73 millions, la SNCF ne participe au financement qu’à hauteur de 15% et aucun engagement n’est pris pour les autres tranches. La rénovation totale de la ligne est estimée à un total de 140 millions et la SNCF brosse dans le sens du poil les collectivités qu’elle entend bien continuer à solliciter financièrement.

Si on peut se féliciter enfin de l’avancement des travaux pour lesquels les communistes se mobilisent depuis 30 ans il est impératif que les chantiers avancent vite sous peine de voir la fréquentation chuter encore. De plus de 900 000 voyageurs (la plus fréquentée de Champagne-Ardenne) il y a quelques années la fréquentation est aujourd’hui tombée à moins de 700 000 voyageurs. Le service public que représente la SNCF subit ce recul avec en embuscade le privé qui s’attaque désormais au transport ferroviaire mais seulement aux lignes rentables.

L’autocongratulation doit laisser la place à une véritable concertation. De ce point de vue, la réunion du Comité régional des services de transport, le COREST, géré par la région, est devenu urgente. Compte tenu de la nécessité de poursuivre la modernisation de la ligne, une feuille de route est indispensable. Il est également nécessaire d’intégrer à la réflexion la continuité de la ligne vers la Belgique (Givet-Dinant).

Sylvain DALLA ROSA

Bora Yilmaz, élu et membre de la commission mobilités de la région GRAND EST était à Charleville-Mézières à l’occasion de cette inauguration. Nous avons pu discuter du nécessaire développement du transport ferroviaire dans l’ensemble de nos territoires, et rappeler que la Fédération des Ardennes du PCF se bat depuis des décennies pour la modernisation de cette ligne.

Fabien Roussel, candidat du travail !

Le candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel, a tenu son premier grand meeting dimanche, place Stalingrad, à Paris. En écho aux préoccupations des plus de 3 000 participants, il a multiplié les propositions pour le pouvoir d’achat, pour l’emploi et pour la réindustrialisation de la France, à commencer par une augmentation du Smic de 20 % et le triplement de l’ISF.
Un rendez-vous démarré littéralement en fanfare avec une troupe de batucada. Dès 11 h 30, alors que la musique bat son plein, Jean-Philippe Juin, chasuble CGT sur le dos, est là avec quelques-uns de ses collègues de la Fonderie du Poitou. « On veut liquider nos emplois, nous, on se bat pour les préserver, on est en dedans », explique le délégué syndical dont le combat porte aussi sur les salaires. « On est payés 1 800 euros net, à la fin du mois c’est de plus en plus difficile. On a demandé une augmentation de 150 euros qu’on n’a pas obtenue mais on estime qu’il faudrait au moins 300 euros par mois supplémentaires pour vivre décemment », poursuit-il.
A cette occasion, des dizaines de militants ardennais y étaient. Ce fut une grande réussite et une belle démonstration de force militante. Tous ensemble avec Fabien Roussel, le candidat des jeunes, le candidat du travail, le candidat de la République sociale et démocratique !

Oui, les travailleurs doivent exercer leur métier en toute sécurité !

Depuis des mois, les conducteurs des bus TAC alertent sur des caillassages fréquents lors des arrêts sur les lignes 4 et 5. Sur cette ligne 5 (Charleville-Mézières la grande terre > Warcq les granges-Bertholet), des salariés rappellent amèrement que chaque samedi après-midi, ils sont victimes de jets d’œufs au niveau de la rue Léon Dehuz. Encore une fois, ne soyons pas naïfs. Certains halls sont contrôlés par les trafiquants et nous étions d’ailleurs force de proposition lors des dernières élections départementales pour endiguer ce fléau qui pourrit la vie des locataires mais aussi la vie des travailleurs. Preuve en est : la semaine dernière, ce n’est pas moins de 4 caillassages et jets d’œufs sur nos bus qui ont été signalés.

Les conducteurs et conductrices ne se sentent plus en sécurité et ont fait la proposition de mettre en place des « déviations de sécurité » permettant de contourner certaines rues et de changer un itinéraire prévu dès que le danger se fait ressentir. Résultat : des pressions de la part d’une direction considérant que les salariés étaient des fainéants, et des travailleurs en détresse face à la situation. Samedi dernier, sur la ligne 4, au niveau de Jean-Paul Sartre, à côté du campus, un conducteur s’est vu tomber dans un guet-apens. Des individus cagoulés qui placent des planches trouées de vis sur la route, un agent qui descend pour retirer « l’obstacle », un caillou jeté par un homme cagoulé sortant de nulle part et qui fracasse le pare-brise du bus.

À la suite de cela, l’ensemble des salariés ont exercé leur droit de retrait ce lundi 15 novembre 2021 et ont bloqué tout départ du dépôt. Ce droit de retrait a évidemment été vivement critiqué et remis en cause par la direction qui a considéré qu’il n’était pas justifié, et qu’il s’agissait d’un abus de la part des agents. Ils menacent d’ailleurs les salariés de décompter la journée aux conducteurs et conductrices (pensons à nos camarades cheminots pour qui la bataille a été toute aussi rude il y a deux ans).

Les salariés sont excédés, sont en détresse face au manque de soutien de la part des élus et de la direction. A rappeler qu’en 2024 les négociations commenceront concernant les marchés. Nos bus TAC seront-ils toujours sous la houlette de la RATP ? Et auquel cas, sous quelles conditions, notamment vis-à-vis des conditions de travail des salariés ?

La Fédération des Ardennes du Parti Communiste Français apporte son soutien inconditionnel aux salariés du réseau TAC. Une nouvelle fois, nous appelons à une réponse ferme de la part de l’État mais aussi de la part de la direction. Ne nous trompons pas : chaque symbole, si petit soit-il, de la République sera attaqué de front par ces bandits. La République doit reprendre entièrement pied dans l’ensemble de nos rues, et cela passe par le développement des services publics partout, cela passe par la recréation d’une grande Police Nationale de Proximité comprenant 30 000 hommes et femmes formés et statutaires, qui auront des objectifs concrets et précis, et notamment la lutte impitoyable contre les trafiquants en tout genre. Ne nous abaissons pas à eux. Oui à des services publics forts partout, oui à la gratuité des transports en communs, oui au retour d’un bureau de poste dans le quartier de Manchester, oui à une antenne du commissariat de police nationale également !

Ce que nous voulons, ce sont les jours heureux pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses, pour l’ensemble des locataires, des habitants. Plus que jamais, nous nous battrons pour nos biens communs !

Esteban EVRARD

Référendum à Charleville-Mézières le 28 novembre Quelle démocratie ? Quelle écologie ?

Le maire de Charleville-Mézières organise un référendum le 28 novembre sur le plan de circulation. A première vue, on ne pourrait que se réjouir qu’il sollicite l’avis de nos concitoyens, une démarche démocratique à laquelle on ne devrait que souscrire. Et en plus sur une question éminemment écologique : il y a urgence à diminuer les émissions de gaz carbonique et cela passe par la réduction de la place de l’automobile. De plus, un bon ou mauvais plan de circulation est un facteur de qualité de la vie.

Parlons démocratie déjà : est il raisonnable de donner un avis par oui ou non sur un document aussi complexe ? Assurément non ! On peut être d’accord avec la limitation de la vitesse à 30 km à l’heure et contre un rond point à la hollandaise … ou l’inverse. Tel quel, ce référendum s’apparente à un plébiscite pour ou contre le maire. La démocratie n’est que de façade ! Pourtant, il aurait été intéressant de savoir ce que pensaient les Carolomacériens de la limitation de la vitesse.

Parlons écologie : là, c’est la stupéfaction ! Pas un mot sur les transports en commun. C’est de la compétence de la communauté d’agglomération, soit. Mais la place qu’on leur accorde sur la voirie de la ville préfecture dépend de ce plan de circulation. Soyons clairs : à part pour les plus sportifs (mais cela oublie les femmes avec les enfants, les personnes âgées ou tout simplement ceux qui sont fatigués par une journée de travail) le choix du mode de déplacement dépend du temps nécessaire (et aussi de la météo !) et de la dépense. Le maire, dont on ne peut oublier qu’il est aussi président de la com d’agglo, refuse la gratuité des transports en commun. Et là, il ne fait rien pour réduire la durée de ces transports, en leur refusant des voies de circulation propres. C’est méprisant pour ceux qui n’ont que ce moyen de transport et cela ne va pas dans le bon sens, celui de la réduction de la part de l’automobile dans notre ville, un but écologique et un but pour la qualité de la vie.

Alors, ne nous laissons pas abuser par les mots. D’ailleurs, ceux qui étaient sur la liste menée par Sylvain Dalla-Rosa aux dernières élections municipales se sont déjà prononcés pour voter NON le 28 novembre.

Michèle Leflon

Une Permanence d’Aide aux papiers à Revin !

Depuis des décennies, le PCF lutte contre la casse des services publics qui conduit à la fermeture ou au regroupement de bureaux « de première nécessité » : La Poste, CAF, Centre d’impôt…

Tout ne passera pas par le numérique ! La diversité des situations des citoyens et les difficultés d’accès à l’ordinateur réclament une oreille attentive et accessible. Bref, un humain derrière le comptoir !

En échangeant entre militants communistes revinois, nous avons noté que nous entendions les mêmes choses de la part des habitants : par-là, une question sur la possibilité de bénéficier d’une aide. Par ici, la difficulté de faire une démarche nécessitant d’aller à Charleville. A d’autres moments, l’incompréhension devant une facture téléphonique.

C’est pourquoi nous lançons la Permanence d’Aide aux papiers pour accompagner les Revinois dans leurs démarches administratives. Marie, nouvelle militante au PCF, vous accueillera dans nos locaux pour répondre à vos questions, pour téléphoner ou pour remplir avec vous des formulaires sur Internet.

Cette permanence aura lieu les jeudis 9 décembre,

6 janvier, 3 février et 3 mars. Toujours de 16 à 18h,

au 9 rue Jacquemart, local PCF

La COP est pleine !

La COP n°…26 devait se terminer le 12 novembre mais les États, « conscients » de l’urgence et « enclins » à sauver la planète… sur le papier ont joué des prolongations qui vont servir à quoi !?… À la fin, même le président « s’excuse » du peu « d’avancées », verse des larmes de crocodile sous des applaudissements nourris d’autosatisfaction…
Les jeunes l’ont bien compris, ils veulent des actions, pas du « bla-bla » et sont conscients que le travail se fait en dehors des salles obscures. Ils maintiennent la pression afin d’obtenir des changements significatifs pour assurer la sécurité des générations futures et actuelles. C’est pourquoi ils ont manifesté par milliers le 5 novembre à Glasgow. Partout dans le monde 200 manifestations ont eu lieu le même jour.
Le lendemain, leurs aînés les ont rejoint pour une marche mondiale pour la justice climatique.
6 ans après l’accord de Paris, les États devaient trouver un accord sur les règles de son application. C’est un échec cuisant, à l’image du président de la République qui a fait un discours plein de bonnes intentions à Glasgow, mais qui, une fois rentré en France, est plus empressé à vouloir réformer les retraites de nos enfants, alors que le rapport du COR démontre qu’il n’y a aucune urgence à le faire, plutôt qu’à s’engager à leur laisser une planète vivable et viable !…
Pour satisfaire ses soutiens il y a le feu au lac mais le brasier qui détruit la planète peut attendre!… L’inertie politique constatée COP après COP mène tout droit dans le mur d’une augmentation des températures de 4° d’ici la fin du siècle.
D’ailleurs, « l’accord » signé ce samedi ne garantit pas de contenir le réchauffement climatique a 1,5°, sans parler de l’aide nettement insuffisante « accordée » aux pays vulnérables touchés frontalement par le dérèglement climatique. Ces conférences réunissant certains chefs d’état ou leurs représentants mènent-elles à des actes concrets radicaux et significatifs ? Clairement NON.
Ils sont tous conscients de la gravité des menaces depuis au moins 1/4 de siècle mais les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter inexorablement… À quoi servent donc ces grands-messes où les responsables des États sont censés prendre des mesures suffisamment drastiques pour lutter contre le réchauffement climatique ? C’est le capitalisme qu’il faut mettre en cause.
Les citoyennes et citoyens sont légitimement en droit de se poser cette question et demander des comptes. Comme nous le dit la jeunesse mondiale, il y a Urgence et pas de planète B.

Lamontagne….. »accouche d’une souris »

Nommé en novembre 2019, le Préfet des Ardennes Jean-Sébastien Lamontagne nous quitte pour rejoindre la Dordogne. Ces deux années, pendant lesquelles il a représenté l’État dans notre département, ne resteront pas dans les annales.

Lors de sa prise de fonction il avait présenté sa « feuille de route ». Son ambition était de développer les Ardennes avec le « Pacte des Ardennes », dispositif national qui allait sortir la tête de l’eau de notre département. Même si sa présence locale aura été de courte durée, on cherche désespérément les opérations économiques que le représentant de l’État a initiées pendant son séjour.

En revanche, tout le monde a encore en mémoire les ratés que sont les promesses d’implantation de la société CEVITAL aux Ayvelles ou encore l’engagement d’un investissement de près de 5,8 millions pour le dossier Mercier à Revin. Lors de sa nomination en 2019 J-S Lamontagne disait avoir hâte de découvrir les paysages ardennais. Ce sera certainement le seul bilan positif qu’il peut afficher.

Dans le prolongement de ses prédécesseurs, le Préfet a délaissé les forces politiques présentes dans le département. Ses seuls interlocuteurs auront été les parlementaires tous de droite. Les Ardennais ne se souviendront pas de ce Préfet comme ils ont oublié les représentants de l’État qui se succèdent dans notre département. Son remplaçant, Alain Bucquet, empruntera t-il le même chemin?

Sylvain DALLA ROSA