Un livre qui manque d’objectivité

« On n’est jamais si bien servi que par soi-même ». En résumé c’est la trame du livre « Les audacieux » qui vient d’être édité. Il s’agit, selon les auteurs, de la chronique d’un territoire (les Ardennes) qui refuse le déclin. En réalité il s’agit de près de 350 pages d’une chronique à la gloire du patronat et des maires de Charleville-Mézières et de Sedan et des parlementaires de droite.

Pour la ville chef-lieu il apparaît, au fil des pages, que l’histoire du développement débute en 2014, date ou la droite est devenu majoritaire au conseil municipal. Selon l’auteur tout ce qui se serait passé avant cette date serait marqué par le déclin économique. Ce serait, au mieux, dû à la fatalité des choses et au pire à l’inaction de la majorité de gauche avant l’ère Ravignon. Et depuis 2014 l’opposition serait aux abonnés absents et atone sur les différents dossiers. Il y a pire que l’oubli c’est l’ignorance des forces économiques et politiques en présence. Sans ce respect du pluralisme cela devient un texte de propagande. Le style de ce livre est certes plaisant mais très romancé.

Loin de moi l’idée de contester la liberté d’éditer un livre à la gloire de la municipalité et de son chef. Ce qui me dérange beaucoup plus c’est l’initiative prise par le maire d’organiser, officiellement, une réception pour saluer la sortie du livre. Qu’il le fasse en qualité de membre des Républicains. Par respect du pluralisme une initiative similaire devrait être organisée pour la sortie du livre « Les fossoyeurs ». Cet ouvrage dénonce, sans complaisance, les positions du groupe Orpéa dans la réalisation et la gestion d’EHPAD. Livre qui questionne sur l’attitude des collectivités et qui accorde une large place aux Ardennes.

Sylvain Dalla-Rosa

Quand le capitalisme vert tue nos industries

Le mercredi 8 juin, un vote majoritaire du Parlement européen, indiquait que la vente des voitures neuves à moteur thermique sera interdite dans les 27 pays membres de l’Union européenne à partir de 2035. Dans cette droite lignée, depuis des années le ministre de l’Économie justifie la saignée sociale qui arrive au nom « de la révolution électrique », « de la course à la réduction du poids des véhicules »… En réalité, les constructeurs français sont engagés depuis plusieurs décennies dans des stratégies visant à augmenter leurs marges et verser toujours plus de dividendes aux actionnaires privés qui ne se sont jamais aussi bien portés. Ils accélèrent aujourd’hui leur stratégie de destruction des capacités de production automobile en France, en s’abritant derrière la mutation technique des moteurs.

Pour parvenir à leur objectif, ils n’hésitent pas couper le robinet des commandes et transférer les fabrications de pièces de fonderie fonte et aluminium dans des pays à « bas coût ». Par exemple, en 2020, le gouvernement avait mis en place un plan de soutien à la filière fonderies, abondé à hauteur de 30 millions et de 20 millions pour les deux constructeurs Renault et Stellantis. Un fond, qui dans les faits, est un plan d’accompagnement de suppressions d’emplois.

Il est clair que ce qui ne sera plus produit en France pour des raisons « écologiques » le sera dans des pays ou le taux de profit est plus appétissant pour ces mêmes actionnaires, et dans le même temps, ces travailleurs seront exploités pour une misère.

Face à cela, le PCF propose notamment d’agir pour que la plus grande partie des véhicules des groupes français vendus en France soient produits en France, de relocaliser sur notre territoire la production de citadines électriques, hybrides, thermiques pour le marché français. La production de véhicules automobiles est passée sous le seuil des 2 millions en France : pour l’avenir de la filière, fixons-nous l’objectif de produire 3 millions de véhicules d’ici 2 ans ou encore d’investir dans la recherche pour produire en France des citadines populaires 100% électrique à moins de 15000 euros (comme le projet Hélios/ AV3 de Renault).

Esteban Evrard

Le département serait « au côté des Ardennais les plus fragiles » (N°3 juin 2022 journal du département des Ardennes)

C’est ce que prétend le groupe de la Majorité départementale dont font partie deux candidats élus ou réélus aux élections législatives. Le Conseil Départemental dit avoir rassemblé l’ensemble des acteurs de terrain au mois de mai. Mais, nombre de professionnels sont en lutte actuellement.

Que ce soit dans les EHPAD ou à domicile. Pour que les plus fragiles soient bien traités, encore faut-il que les salariés qui les prennent en charge le soient aussi ! Bas salaires, conditions de travail difficiles font partie du manque de reconnaissance qui leur est accordée : CQFD sur l’attractivité des métiers ! Pour exemple, cela fait plusieurs mois que les salariés de l’ADAPAH avec le syndicat CGT, sont en lutte pour que leur indemnité kilométrique soit réévaluée. Elle n’a pas évolué depuis 14 ans ! A l’époque, le litre de gasoil était à 1 euro ! Ces agents sillonnent les routes ardennaises pour se rendre au domicile des plus fragiles. Leur revendication est l’augmentation de l’indemnité de 0,35 à 0,60 euros : quoi de plus légitime en cette période ! Après plusieurs grèves et manifestations, le Conseil Départemental semble avoir entendu d’une oreille et accorde une augmentation de 10 centimes !

La lutte commence à payer mais les élu(e)s peuvent mieux faire ! Alors, au lieu de conclure leur libre expression en nous autorisant à rêver, ils et elles doivent répondre à l’intégralité de la demande des salarié(e)s. Au vu du contexte actuel et des missions effectuées auprès des personnes vulnérables, il est largement justifié et mérité de répondre à leurs attentes.

Alors, Mesdames et Messieurs, vous êtes sur la bonne voie mais encore un petit effort !

Les communistes Ardennais soutiennent ces professionnel(le)s depuis le début du mouvement et continueront à le faire.

Coco Postal

Fracturer pour mieux régner

Le Président de la République sortirait de son attentisme et de son immobilisme ? …

Il maintient Madame Borne au poste de 1ère ministre et lui fixe un défi. Elle est chargée de sonder les groupes politiques sur un accord de gouvernement ! Un aveu de faiblesse, elle ne soumettrait pas au vote son discours de politique générale. Une nouvelle fois, bon courage Madame, d’autant plus que le chef de l’État restera aux manettes et ne semble pas vouloir renoncer à ses réformes. Macron s’oppose frontalement aux résultats du vote des Français aux élections législatives.

Sa stratégie est de semer le trouble et la discorde pour essayer de sortir vainqueur de la situation actuelle inédite. Un président qui a perdu de sa superbe sans majorité absolue à l’Assemblée nationale et qui cherche à inverser les rôles. Il a confiance en « NOTRE capacité collective » et veut former un gouvernement d’action début juillet ! Chiche ! 1)Revaloriser le SMIC à 1923 euros brut par mois. Et n’écoutez pas ceux qui veulent augmenter les salaires au détriment des cotisations sociales comme le RN. Ils veulent tuer notre protection sociale solidaire. 2)La retraite à 60 ans à taux plein. 3)La reconquête des services publics 4)La renationalisation d‘EDF, d’ENGIE, des autoroutes et des aéroports. 5)De nouveaux droits d’intervention et de décision des salariés dans les entreprises 6)La justice fiscale avec le rétablissement de l’ISF, la retaxation du capital au même niveau que le travail et la lutte contre l’évasion fiscale. Et beaucoup d’autres propositions !

Le but du monarque est toujours le même, celui d’un chasseur de têtes qui veut débaucher et tirer vers lui quelques personnalités emblématiques pour faire germer le trouble. Il veut surtout semer le chaos : indigne et irresponsable pour un chef d’État dans la situation actuelle. Cet enfant gâté du libéralisme ne supporte pas la défaite et est prêt à tout pour essayer de garder la main. C’est suicidaire pour les Français car, en attendant, ça urge ! Pouvoir de vivre, dérèglement climatique, effondrement de tous les services publics au service de toutes et tous… Les Communistes ne prendront pas part à cette mascarade et à ces combines politiques. Nos députés n’auront qu’un objectif : arracher des victoires pour les classes populaires. C’est la seule façon de ramener les gens aux urnes pour qu’ils croient de nouveau au pouvoir du vote pour imposer un autre monde.