Faisons de l’usine Stellantis un atout !

Le déficit commercial de marchandises a enregistré, dans notre pays, un record en 2022, en atteignant nationalement 80 milliards d’euros! Et le solde très faiblement positif d’emplois industriels depuis 2017 ne compense pas les millions d’emplois détruits (deux millions depuis 1974, dont un million depuis 2001). Aujourd’hui, seuls deux secteurs de l’industrie (énergie et traitement des déchets) voient des créations d’emplois, quand tous les autres décrochent.

Dans l’automobile, après deux décennies d’affaiblissement, le patronat vient à nouveau de planifier la réduction d’emplois jusqu’en 2035, projetant une destruction de 90 000 emplois. Les exonérations massives de cotisations sociales, véritables trappes à bas salaires, continueront d’assécher le financement de notre Sécurité sociale, L’appel renforcé au capital étranger qui détient déjà en moyenne 40% du capital du CAC 40 va renforcer encore ces prélèvements, au lieu de s’appuyer sur la mobilisation du crédit bancaire et des banques françaises.

Dans ce contexte qu’elle peut être l’avenir de l’usine Stellantis (ex PSA) située aux Ayvelles. Avec quelques 1650 salariés elle est un des premiers employeurs du Grand Est. Le passage aux véhicules électriques inquiète légitimement nombre de salariés.

Dans le domaine de la mobilité, un plan de développement de la filière automobile est indispensable. Il devra reposer sur la construction massive de petits véhicules électriques, avec des aides aux particuliers selon leurs revenus, et la poursuite des recherches sur toutes les motorisations. La réforme du bonus écologique proposée par Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur des besoins des ménages et ne fait que conforter les profits des constructeurs automobiles.

Sylvain DALLA ROSA

Un comité de défense des hôpitaux toujours mobilisé

Après une année forte en mobilisations le «collectif de défense des hôpitaux publics» tenait son assemblée générale ce 22 mai à Sedan. Cette réunion était suivie par la projection d’un documentaire sur les fermetures de maternités en France et leurs conséquences. Un débat constructif s’en est suivi.

Au sujet de la maternité de Sedan, nous ne pouvons que constater le silence de l’ARS depuis sa fermeture «provisoire»…Le comité de défense des hôpitaux Ardennais entend poursuivre l’action pour la réouverture de la maternité et plus généralement pour l’accès aux soins partout pour toutes et tous.

Les futures mamans qui doivent accoucher ne peuvent plus le faire à Sedan depuis le 29 mars et, moins d’un mois après, une maman sedanaise accouchait à domicile ! Fort heureusement il n’y a pas eu d’accident!

L’antenne du «CHINA» à Charleville-Mézières autrement dit le « feu » hôpital Manchester, a investi dans des véhicules flambants neufs pour développer le projet «COPA». Une sage-femme et une auxiliaire puéricultrice circulent et prennent en charge le suivi à domicile en marge de la «suspension» de la maternité de Sedan!…

A Manchester, les conditions de travail et de prise en charge se dégradent dans le service de gynécologie/obstétrique qui n’a jamais été conçu pour accueillir les femmes privées de maternité à Sedan, d’autant plus qu’il y a quelques années un étage dédié a été supprimé.

Le débat autour de ce sujet et plus largement sur les politiques de santé et la situation dans les Ardennes a débouché sur des pistes de propositions d’actions concrètes. Constat regrettable, un seul maire était présent et a répondu favorablement à l’invitation du comité… On notait l’absence remarquée du maire de Sedan.

Corine POSTAL

Une politique de dupe!

L’image est assez rare pour ne pas passer inaperçue. Une délégation de six élus de notre Vallée de la Meuse reçue dans un ministère parisien, celui de la  » Transition écologique ». Mais qu’allez donc faire dans cette galère ces élus aux cotés du député de droite « Les Républicains«  Pierre Cordier ? L’objectif était de demander une modification du texte de la Politique de la Ville pour permettre aux communes ardennaises, qui sont sous le seuil démographique, de pouvoir néanmoins continuer à toucher des aides financières.

Retrouver côte à côte le maire divers gauche de Nouzonville ainsi que la conseillère départementale de Revin ou encore le maire de Bogny sur Meuse est un phénomène assez rare pour être souligné. Cette délégation avait-elle la possibilité d’être entendue par le cabinet du ministre? Tous les observateurs ou acteurs de la vie politique vous dirons qu’il est fort peu probable qu’un ministre en accepte le principe. Ces délégations qui sont courantes ne débouchent en général sur rien de concret.

Reste une question majeure, pourquoi ces élus ont-ils accepté que la délégation soit accompagnée (organisée?) par le député de droite, P. Cordier dont le soutien à la politique des Républicains est notoire. Ce dernier, activiste sans relâche, y a certainement vu l’opportunité de se montrer attentif aux difficultés des collectivités locales. Parcourir les ministères pour montrer que l’on existe est un sport bien rodé des parlementaires. Rarement dans ce contexte des solutions sont obtenues.

Sylvain DALLA ROSA

Des militants communistes pour de nouvelles conquêtes sociales

Sortons de l’ornière. 

Le Parti communiste français est un outil au service du peuple, des classes populaires, des ouvrières et ouvriers, des privés d’emplois, des travailleurs pauvres, intellectuels, fonctionnaires, petits entrepreneurs, auto entrepreneurs, uberisés, précaires, des prolétaires en somme. 

Par son mode d’organisation démocratique qui part de la base, par son expression qui est le résultat du débat interne poussé au paroxysme, ce parti est l’outil d’émancipation des peuples. Nous nous présentons aux élections, nous avons vocation à gouverner parce que nous voulons mener à son terme cette émancipation, parce que la société à laquelle nous aspirons, nous y travaillons ardemment avec la conviction profonde qu’elle adviendra, cette société de la paix sur terre, de la justice sociale, de l’égalité réelle, de la fraternité entre les peuples.

 Par son action à l’Assemblée nationale, le groupe des députés GDR ont porté la proposition de loi visant à protéger le groupe EDF d’un démembrement. La loi est adoptée par l’Assemblée le 4 mai dernier. Ce groupe de parlementaires composé des députés du PCF et des députés de Martinique, de la Guyane, de la Réunion et de la Polynésie, ainsi que leurs collègues sénateurs et sénatrices du groupe communiste républicain citoyen et écologiste sont une force tant par les propositions et interventions portées à l’Assemblée et au Sénat, que par leurs actions sur le terrain. Dernièrement, ils étaient présents auprès des salariées de Vertbaudet en lutte pour de meilleures conditions de travail et des salaires à la hauteur.

Cet outil, nous l’affutons à Charleville. Cet outil a besoin de toutes les richesses humaines pour son bon fonctionnement. Il en va de l’avenir de notre société comme de l’avenir de chaque individu. 

Rejoignez le Parti communiste français !

Irène PERRIN TOININ

Secrétaire de section de Charleville-Mézières 

Défendons l’hôpital public et l’accès aux soins !

Officiellement la maternité de Sedan n’est pas fermée définitivement, mais les femmes accouchent où elles peuvent sauf dans cette maternité ! Les urgences de Vouziers, déjà fermées la nuit, sont menacées de fermeture définitive.

Dans tout le pays, de telles fermetures se multiplient, provisoires ou définitives. Devant cette atteinte dramatique à la sécurité des populations, à l’égalité républicaine, les communistes auront à cœur de participer aux mobilisations pluralistes qui se multiplient. Dans les Ardennes, participez donc à l’AG du comité de défense des hôpitaux ce lundi.

Combat des femmes

« Sous la peau de Joséphine » est un seule en scène retraçant la vie héroïque de celle que l’on appelle Joséphine Baker. Ce spectacle exceptionnel a été présenté par Sofia Nait qui participe à un projet des classes de 3e concernant le combat des femmes pour une place dans la société et la lutte contre les discriminations et la ségrégation aux USA. Ce projet est financé par la Cité Éducative de Charleville-Mézières un dispositif tripartite constitué de l’État, la municipalité et l’Éducation Nationale. La performance de cette artiste a ravi les spectateurs.

Hommage à Victor Schoelcher pour ne pas oublier

Une centaine de personnes ont tenu à être présentes ce mercredi 10 mai pour rendre un hommage à Victor SCHOELCHER dans le cadre de la journée nationale des mémoires de l’esclavage. Journaliste de profession il a été un fervent militant pour réclamer l’abolition de l’esclavage. Il est décédé en 1893. L’abolition définitive de l’esclavage en France et dans ses colonies a eu lieu en avril 1848. Le décret est signé par le gouvernement provisoire de la 2e République. Il faudra attendre la loi de mai 2001 pour reconnaître la traite et l’esclavage en tant que crime contre l’Humanité.

Parrainée par le Préfet des Ardennes et la ville de Charleville-Mézières cette cérémonie aura permis aux associations de prendre la parole devant la stèle dédiée à Victor Schoelcher à quelques pas de la Préfecture. Parmi celles-ci la Ligue des Droits de l’Homme ou Stop la Haine. Toutes les associations ont argumenté pour défendre la nécessité de rester vigilants devant la multiplication des atteintes au droit de l’Homme. Plusieurs ont fait référence à Aimé CESAIRE qui a été député et écrivain.

« La bête immonde » que sont le racisme et le rejet de l’autre est encore vivante. Le défilé des quelques 500 néo nazis la semaine dernière dans les rues de Paris en témoigne. Manifestation autorisée par la Préfecture de police de la capitale. Ne baissons pas la garde souvenons nous du passé afin qu’il ne se reproduise pas !

Habitat 08 dans la tourmente

Le conseil d’administration d’Habitat 08 vient de décider le licenciement de son directeur, Laurent Droulez. En place depuis début 2018, celui-ci était surnommé l’Arlésienne tant sa présence dans les locaux du bailleur social était rare. Pourtant Habitat 08 est un acteur majeur du logement social dans notre département. Avec 11772 logements (chiffre début 2022) avec une présence dans 80 communes ardennaises et près de 250 salariés il y a besoin d’un encadrement disponible pour gérer le fonctionnement et le patrimoine.

Habitat 08 est un organisme créé en janvier 2010 en remplacement de l’OPAC. La collectivité de rattachement est le Conseil Départemental. C’est d’ailleurs à ce titre que Madame M.J. Moser préside le conseil d’administration. Acteur principal du logement social il y a pourtant beaucoup à faire pour redonner une bonne gestion à celui-ci. La question des loyers est prioritaire pour les locataires. Le directeur licencié a fait voter par le Conseil d’Administration une hausse des loyers de 3,5% pour 2023. La Confédération du Logement (CNL) s’y était opposée. Sans mordre le trait il faut remarquer que tout n’est pas de la responsabilité du directeur. Il convient de dénoncer également les élus du Conseil Départemental qui siègent au Conseil d’Administration. D’autant que les collectivités locales font des efforts financiers importants tels que les garanties d’emprunts ou l’exonération de 30% de la taxe sur le foncier bâti.

Fort de l’expérience du recrutement malheureux d’un directeur qui n’était pas à la hauteur de sa fonction, Habitat 08 à décidé de se faire assister par un cabinet privé pour l’embauche d’un nouveau directeur. Le profil du poste doit correspondre à l’engagement social du bailleur.

Sylvain DALLA ROSA

« Cela m’oblige pour les années à venir »… Les 100 jours, « Choose France » ?…

Réélu contre l’extrême droite il y a un an pour un 2ème mandat, Emmanuel Macron a bien oublié les éléments de son discours post-électoral !

Son calcul politicien pour sortir de son duel avec Marine Le Pen, il en paye le prix aujourd’hui mais ce sont les Français qui en subissent les conséquences.

Les voix qui ont permis sa « victoire » sont celles de citoyen(ne)s qui ne partagent en rien son projet pour la France. En plus d’une abstention conséquente au 1er et au 2ème tour de l’élection présidentielle, la perte de la majorité absolue à l’assemblée nationale est un total camouflet.

Le chef de l’État aurait dû réagir à cette crise démocratique et en tenir compte. Que nenni ! Il est dans le déni le plus total et a cru qu’il pourrait imposer une réforme des retraites inutile et inefficace en plus d’être anti-sociale. Il ne connaît pas les Français, la France et son histoire.

Le peuple refuse de tourner la page et le président ne peut plus sortir sans s’attirer les foudres des citoyens.

Lui et ses sous-fifres traitent la colère et la résistance avec dédain et mépris à l’image de Gabriel Attal qui connaît quoi de la vraie vie ? Ils en sont à faire interdire les casseroles !

Le 8 mai, un silence assourdissant sur les Champs Elysées d’un peuple bâillonné.

Un homme girouette qui, après avoir fait les yeux doux aux partis de gauche entre les deux tours de l’élection présidentielle les taxe de danger pour la République par l’intermédiaire de ses ministres et en particulier celui de l’intérieur qui surenchérit à l’envi.

Et, pendant ce temps, l’extrême droite jubile, Macron détournant les regards sur le péril qui menace réellement la démocratie. Les néofascistes défilent tranquillement dans les rues de Paris alors que la violence et la répression lors des manifestations contre la réforme des retraites sont dénoncées par l’ONU et la cour européenne des droits de l’homme.

Même les agences de notation qui ne sont que ce qu’elles sont rappellent à l’ordre le génie de la finance !

La dérégulation de la société, les Français n’en veulent pas. Ils demandent la reconstruction des services publics et la reprise du pouvoir sur l’économie.

L’assemblée nationale a montré la voie avec la proposition de loi portée par les communistes et votée contre l’avis du gouvernement visant à refaire d’EDF un groupe public unifié tant l’impact de la libéralisation de l’énergie est néfaste dans la vie des Français.

Des communistes étaient également bien présents et partie prenante le week-end dernier à Lure (Haute-Saône) pour défendre un nouvel élan pour les services publics. Ils ont participé activement aux différents ateliers évoquant les problématiques actuelles abîmant les services publics.

260 organisations signataires, associations, syndicats et partis politiques ont participé à ces journées de travail. Une feuille de route commune d’actions et de propositions ainsi que des dates sont déjà prévues pour séquencer la suite de cette initiative.

Les communistes y prendront bien évidemment toute leur part.

Corine POSTAL

A droite le torchon brûle

Apparenté Les Républicains le député de la 2e circonscription des Ardennes, Pierre Cordier, est dans le collimateur de la droite ardennaise. Ils lui reprochent notamment d’agir en franc tireur et de ne pas suivre à la lettre le positionnement politique de la droite. Parmi les multiples reproches fait au député de la Vallée il y a le vote de la motion de censure déposée par le Rassemblement national (ex FN).

Philippe Mathot, ex député et aujourd’hui président dans les Ardennes du groupe Renaissance08 (ceux qui font allégeance à Macron ) est le plus virulent. Il n’est pas le seul que l’attitude de P. Cordier exaspère. Il y a également le très macroniste et député L. Vuibert. Sur le fond les attaques et les critiques sont au bout du compte bonnet blanc et blanc bonnet. Ce débat sémantique n’aborde pas les questions qui préoccupent les ardennais comme les retraites ou l’emploi. Au final la droite, toutes tendances confondues, défend les intérêts des plus riches. Entre les élus en présence il n’y a pas de différences. Simplement la manière de faire une gestion de casse des acquis sociaux.