Charleville-Mézières confirme sa place de capitale de la marionnette

A moins d’un an du festival mondial des théâtres de la marionnette, cet art va de nouveau animer notre capitale. Plusieurs événements sont d’ores et déjà au programme. Du 23 au 27 septembre la marionnette est omniprésente dans plusieurs salles de la ville et aux alentours comme à Nouzonville à travers le mini festival intitulé « J-365 ». Celui-ci ressemble (en plus petit) au vrai festival afin de mettre l’eau à la bouche des touristes et des habitants. Cet événement confirme la place qu’occupe la marionnette dans la ville chef lieu des Ardennes. A cette occasion deux livres sur Charleville-Mézières et la marionnette seront mis en vente.

Si certains veulent nous contester le véritable engouement pour la marionnette il suffit de regarder les chiffres. La participation au festival mondial 2019 a été de 170 000 festivaliers, avec un budget de 2,2 millions, le plaçant largement en  tête des événements culturels ardennais.

C’est la dernière fois que la directrice du festival a la responsabilité du « J-365 ». Anne-Françoise Cabanis prendra sa retraite en 2021. Après une bonne dizaine d’années passée à la tête du festival la directrice prendra un repos mérité. Elle a contribué à développer le festival afin d’en faire le rendez-vous incontournable  de tous les marionnettistes de la planète.

Dans l’avenir il faudra également compter sur un projet qui servira à conforter le festival avec « cité des arts de la marionnette ». Voté par le conseil municipal ce dispositif avance sérieusement notamment avec la création de réserves muséales qui seront situées rue du Port à Charleville-Mézières. Cette réalisation va venir compléter une forte présence de la marionnette avec en particulier l’ouverture en septembre 2017 de l’École des arts de la marionnette fondée par la regrettée Margareta Nicolescu.

Une page du festival de la marionnette se tourne, soyons résolument offensifs pour garder la qualité des spectacles aussi bien dans le « Off » que dans le « On ». Après le « J-365 » tout le monde se tourne vers le prochain festival qui aura lieu du 17 au 26 septembre 2021.

 

Taxer les mutuelles pour combler le manque de recettes de la « Sécu » : ben voyons !

Ils osent vraiment tout !

Le gouvernement veut éponger une partie des pertes de l’assurance maladie en taxant les mutuelles.

Pourquoi ne pas demander aux entreprises qui bénéficient  d’aides de l’Etat de mettre la main au porte monnaie ?

Autrement dit : pourquoi ne pas taxer le capital dont les riches actionnaires font partie ?

Nos solutions pour abonder les recettes de la « Sécu » sont bien connues : lutter vraiment contre le chômage, augmenter les salaires, mettre fin aux exonérations de cotisations sociales patronales et surtout faire cotiser les revenus financiers des entreprises.

Le CICE attribué sans contrepartie a été transformé en allègement pérenne de cotisations sociales  par Macron.

Il représente 22 milliards d’euros en moins dans les caisses de la « Sécu » tous les ans.

Mais, pour les patrons, il en faut toujours plus et la crise sanitaire est un prétexte idéal et un de plus, au détriment de notre modèle social.

Arroser le capital sans aucune contrepartie : une vieille recette qui ne fonctionne pas et que les gouvernements successifs utilisent sans vergogne.

La 3ème loi rectificative en ce sens a été adoptée au parlement en juillet.

Les Ardennes durement frappés

Une récente étude de l’Insee montre l’ampleur de la crise économique qu’engendre le COVID19. Dans les Ardennes, à fin juin, 3716 demandes de chômage partiel avaient été déposées. Dans notre département ce dispositif a concerné 33 483 salariés. Les secteurs les plus touchés sont la construction, la restauration ou l’industrie automobile.

Profitant de cette crise profonde sans équivalent, le gouvernement en profite pour faire passer ses réformes les plus rétrogrades.

Ardennes : rentrée sociale

A Charleville-Mézières à l’appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU, environ 250 militants de tous âges se sont rassemblés devant la gare le 17 septembre.

Construire le monde d’après est la principale revendication, notamment en exigeant des contreparties efficaces pour contrôler l’utilisation des milliards d’euros d’argent public distribués par Macron aux grosses entreprises.

La République doit être sociale et démocratique !

La République a célébré, ce 4 septembre, le 150ème anniversaire de son rétablissement car il est utile de rappeler qu’elle est née le 21 septembre 1792 par l’abolition de la monarchie constitutionnelle.

Il faut saluer la force du peuple français qui a su manifester son attachement à ses principes fondateurs, hérités de la Révolution française, contre toutes les tentatives de les remettre en cause, et elles furent nombreuses à droite et à l’extrême droite. Pour l’égalité, l’intérêt général, la souveraineté des peuples, la laïcité, la conception d’une nation récusant toutes les stigmatisations, le racisme et l’antisémitisme, et pour la coopération des peuples au service de la justice, le peuple français a su mener d’innombrables combats.

De la Commune de Paris au Front populaire, de la Résistance à Mai 68, nos plus belles conquêtes sont nées de la lutte sans cesse recommencée pour la République sociale et démocratique.

Le président de la République a décidé de célébrer le 4 septembre 1870. Dans quel état laisse-t-il la République ! Oh combien l’a-t-il fragilisée, abimée en l’espace de quelques années !

Comment peut-il célébrer la République lui qui prévoit de donner aux régions le droit de « différenciation », mettant fin ainsi à l’égalité des citoyens quelques soient leurs lieux d’habitation ? La République française est une et indivisible. Elle ne se découpe pas en länder !

Nous aurions aimé qu’il n’ait pas, ces trois dernières années, détruit autant de ces conquis du combat républicain que sont nos services publics, dont celui de la santé ou de l’énergie et de la SNCF, notre Sécurité sociale et notre droit du travail. On aurait aimé que sa conception jupitérienne du pouvoir ne l’ait pas amené à infliger à la France tant d’autoritarisme et de restriction des libertés individuelles et collectives. On aurait aimé que, dans son empressement à se plier aux règles de la globalisation capitaliste et de l’Europe libérale, il n’ait pas à ce point bradé la souveraineté démocratique de notre peuple et de la nation.

Le Président de la République a rappelé l’apport de personnalités immigrées dans la construction de la République. Cette parole va dans la bonne direction mais pourquoi refuser encore de donner la belle et juste place à l’histoire plurielle de notre pays ? Pourquoi tant de lieux aujourd’hui dédiés à Gallieni et si peu à Maurice Audin ? Au Panthéon lui-même, femmes, ouvrier.e.s, immigré.e.s au rôle pourtant majeur dans la vie de la République, restent encore si souvent à l’écart.

Il aurait aussi été utile qu’il rappelle l’actualité de l’apport des femmes et des hommes issus de l’immigration qui ont été en première ligne pendant le confinement pour assurer la continuité du service public de la santé à la propreté.

En outre, sa critique du « séparatisme » est aveugle aux causes de l’intégrisme. Aussi, comment sa politique pourrait-elle la combattre efficacement ? Quant à l’utilisation du terme, il procède d’une surenchère du même type que celle liée au vocable d' »ensauvagement ». Pour faire reculer les violences, à commencer par les violences faites aux femmes, il faut développer les politiques sociales et de services publics, et garantir les moyens humains et financiers d’une police républicaine, de proximité, formée, ayant pour mission de « garder la paix » et non de faire du chiffre.

Les communistes, pour ce qui les concerne, continueront à agir en héritiers de la lutte pour le progrès, la démocratie, l’émancipation humaine. Aujourd’hui autant qu’hier, ils répondront à l’appel de Jaurès pour « pousser la République jusqu‘au bout ».

 

Un livre à lire

 

L’historien Didier Bigorgne publie un nouveau livre dont le beau titre « NON A LA GUERRE » est particulièrement d’actualité ! Il décrit le combat pour le pacifisme de plusieurs militants ardennais … en  vente dans les librairies   au prix de 13 €. L’écrivain  présentera son livre publiquement. Nous vous tiendrons au courant.

Accès aux soins en difficultés, dans la Pointe des Ardennes … et ailleurs

L’Association pour les Soins Médicaux des Usagers de la Pointe (ASMUP) tenait son assemblée générale ce samedi 12 septembre. Devant les difficultés, elle est devenue un véritable service pour la population de la communauté de communes Ardennes Rives de Meuse. Les hôpitaux belges accueillant des Français ont en effet rompu l’accord prévu au début avec les mutuelles, sans doute pour des différents sur la facturation. Les personnes hospitalisées doivent donc payer le tiers payant, parfois des sommes très importantes, sans toujours l’assurance du remboursement par leurs mutuelles : ce sont ainsi sur les familles que rejaillissent les différents de facturation entre les hôpitaux et les mutuelles. Heureusement que l’ASMUP est là pour les soutenir !

Cela incite à deux commentaires : l’Union Européenne n’est pas là pour faciliter la vie des populations … mais pour le capital. Et un remboursement des soins à 100 % par la Sécurité Sociale s’impose, dans la Pointe, comme ailleurs.

Cette assemblée générale a aussi permis d’apprendre que le SMUR de Fumay fonctionne avec intermittence !

Une raison de plus pour soutenir le comité de défense des hôpitaux de proximité des Ardennes qui tient son assemblée générale le 24 septembre.

Rimbaud au Panthéon ou le mépris des Ardennais

Un obscur écrivain, en mal de renommée et de promotion de son dernier livre, a eu l’idée saugrenue de suggérer l’entrée au Panthéon d’Arthur Rimbaud et de Verlaine qui seraient unis à jamais. Cette proposition, sans consulter quiconque, heurte de nombreux rimbaldiens. Parmi les critères qui justifieraient cette décision on trouve en vrac, la critique de la tombe du poète carolo (qui serait dans un état déplorable?), la Maison des ailleurs  qui serait laide ou le dénigrement des habitants qui seraient incultes. Cerise sur le gâteau cette pétition de transfert d’Arthur Rimbaud au Panthéon a reçu le soutien de la Ministre de la culture. Personne n’a encore cru bon de prévenir madame Bachelot qu’elle n’est plus aux « Grosses Têtes ».

N’en déplaise à ces bien-pensants, Arthur Rimbaud rayonne encore sur les cinq continents. Sa tombe, au cimetière de l’avenue Boutet, est entretenue régulièrement et il faut avoir une piètre opinion du poète pour préconiser la réalisation d’une tombe moderne. Cet écrivain ne s’attarde pas sur le musée Arthur Rimbaud qui a été refait à neuf dans les années 2010. Rien que sur la façon dont est traité Rimbaud lui même on découvre le mépris affiché. Ainsi, il est précisé que ce transfert ne concernerait que….. « trois os ».

Certes, malgré les efforts consentis par les différentes municipalités il y certainement encore bien des choses à faire pour augmenter le rayonnement de Rimbaud. Pourquoi pas l’organisation annuelle d’un festival de la poésie ouvert aux jeunes de 17 ans. Comme l’écrivait Rimbaud « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans ». Mais une chose est sure : les Ardennais n’ont pas besoin de donneurs de leçon.

Sylvain DALLA ROSA

Signy l’Abbaye : une fraternelle mobilisation

Une fraternelle mobilisation de soutien était organisée jeudi 11 septembre par le syndicat CGT de l’usine Monier (entreprise mondialisée spécialisée dans la tuilerie) pour demander l’ouverture d’un véritable dialogue social et dénoncer les discriminations syndicales (dont sont victimes plusieurs élus du personnel !).

Salarié depuis presque 10 ans, Ahmed s’est toujours vu refuser les formations qu’il souhaitait et avait sombré dans le burn-out ….la médecine du travail a préconisé un changement d’équipe, choix ignoré par la direction ! Quelle erreur Ahmed a-t-il commis ….sauf celui de s’être présenté deux fois aux élections professionnelles sur la liste CGT !

Le nouveau directeur, fraîchement nommé, va-t-il remettre le dialogue social sur de bons rails : c’est le souhait du syndicat CGT qui rappelle que «  lorsque l’on touche à un camarade, c’est à toute la CGT que l’on s’attaque » !

Un bel exemple de fraternité … soutenu par une forte délégation de communistes ardennais.

Les mobilisations partout en France, et à Charleville-Mézières, pour Anthony Smith, inspecteur du travail, commencent à porter leurs fruits : la distance diminue entre son domicile et le poste où il est muté d’office. On continue !

Parlons du plan de relance

Nokia, Airbus, la Halle, Bridgestone, Verallia, TUI France, Hyatt, Camaïeu, André, Hop, Aliéna…la liste des entreprises sacrifiées est longue et continue de s’allonger.

L’État a donné des milliards à Renault et Air France pour quoi faire ? Licencier.

Rien pour les Services publics, rien pour augmenter les salaires des travailleuses et travailleurs invisibles qui ont tenue à flot le pays pendant le confinement.

Des conditions de travail et des salaires indécents pour le pays classé 6ème puissance mondiale, il est où le partage des richesses ?

Pour les soignants, le « Ségur de la santé » ? Une montagne qui a accouché d’une souris.

La restructuration hospitalière continue : suppressions d’emplois, fermetures de lits comme depuis de nombreuses années et ce pour 190 euros par mois !,,,

Et l’écologie dans tout ça ?

Là encore, le capitalisme témoigne de son « agilité » et s’adapte à la situation.

30 milliards vont être consacrés à la transition écologique et qui va s’en occuper ?

Des grands groupes qui se repeignent en vert pour l’occasion…

Ne laissons pas la porte ouverte à un capitalisme de plus en plus dur, profitant de toutes les situations.

Ouvrons le débat !