Pourquoi je m’oppose à des mesures aussi inefficaces que liberticides par André Chassaigne, député PCF du Puy de Dome Président du groupe GDR

Le 12 juillet, le Président de la République a pris la parole devant les Françaises et les Français parce qu’une quatrième vague épidémique s’apprête à déferler sur notre pays et le continent européen. (…)

Les solutions préconisées par le chef de l’État tiennent en trois points : la vaccination obligatoire pour toutes les personnes qui travaillent dans le soin, un élargissement considérable du « pass » sanitaire et la fin du remboursement des tests.

L’élargissement du « pass » sanitaire, assorti d’un contrôle généralisé, et la fin du remboursement des tests convergent de fait pour rendre la vaccination obligatoire pour tous. Mais cette obligation ne veut pas dire son nom. Et elle est instaurée par le pire des détours : celui de la contrainte individuelle en mettant en avant une vision utilitariste et consumériste du vaccin. Il n’y a pas de doute sur le message envoyé par le Président de la République : vaccinez-vous pour pouvoir consommer, manger, vous distraire et voyager ! La protection des plus fragiles et l’immunité collective suivront.

Cette inversion, qui place l’intérêt collectif au second rang, n’est en réalité guère surprenante. Depuis quatre ans, le Président de la République et sa majorité appliquent avec méthode des politiques néolibérales qui détricotent, maille après maille, notre contrat social et ses valeurs collectives. Cette idéologie individualiste anime Emmanuel Macron en toutes circonstances. C’est pourquoi il lui est si facile d’évoquer dans la même séquence le « pass » sanitaire, la réforme de l’assurance chômage et celle des retraites. Pour le Chef de l’État, le collectif n’a pas sa place. Seuls comptent les individus soucieux de maximiser leurs propres intérêts.

Pourtant, la France porte en elle assez de générosité et de ressorts collectifs pour se mobiliser autour d’une stratégie vaccinale altruiste, fraternelle et acceptée par le plus grand nombre. À la double condition évidemment de s’en souvenir et de s’en donner les moyens.

Il faut d’abord rappeler l’importance des vaccins dans notre histoire. Les grandes campagnes de vaccination que notre pays a connues ont eu des motivations pour l’essentiel altruistes, protégeant autant, sinon davantage, la collectivité que l’individu lui-même. Les vaccins contre la rubéole et la coqueluche en sont les exemples les plus caractéristiques (…). La vaccination contre le Covid-19 ne déroge pas à la règle puisqu’elle vise à freiner la circulation du virus et à nous prémunir contre l’apparition éventuelle de nouveaux variants potentiellement plus dangereux.

Il faut ensuite mener une politique de santé publique qui permette à tous de pouvoir se faire vacciner en toute conscience et en toute confiance. La campagne de vaccination menée par le Gouvernement dans le cadre de la vaccination contre la Covid, c’est un fait, laisse sur le bord de la route une partie de nos concitoyens et essentiellement les « non connectés », ceux qui vivent dans l’isolement social, la pauvreté et la précarité.

Nous devons, de plus, regagner la confiance des Françaises et des Français. Le gouvernement a nourri un climat anxiogène aux effets délétères. Les retards, les mensonges et les atermoiements dans la gestion de cette crise en sont les premiers responsables.

Il faut enfin revendiquer une autre vision philosophique de la liberté que celle qui prédomine aujourd’hui, fruit de décennies de politiques libérales qui ont écrasé nos valeurs et divisé notre société. Non, la liberté ne se résume pas à l’absence de contraintes. Si tel était le cas, que devrions-nous penser de l’instruction obligatoire pour les enfants ? Que devrions-nous penser du Code du travail ? Ces mesures ne sont pas coercitives pour le plaisir de l’être. Dans notre État démocratique, elles ont été discutées, parfois âprement, contre la volonté des puissants et pour lever les réticences individuelles, puis votées et appliquées pour permettre à nos concitoyennes et concitoyens d’exercer leur liberté. Dans un pays démocratique, la liberté est le fruit d’un approfondissement constant de la relation entre les citoyens et la communauté nationale. En ce sens, elle est toujours l’objet d’une recherche, d’une tension et d’un travail de conviction pour que les contraintes soient admises comme un progrès et non pas un affaiblissement démocratique. La liberté est toute à la fois équilibre et mouvement.

C’est pourquoi la vaccination ne peut être un acte liberticide. Elle doit être conçue comme un instrument mis à disposition par la puissance publique pour, à la fois, garantir l’intérêt général et préserver chacun des sévices de la maladie. Elle ne peut avoir comme objectif que de sortir de la crise sanitaire et éviter un nouveau confinement, (…) N’écartons donc pas le principe d’une vaccination qui pourrait devenir obligatoire pour tous, plus respectueuse de nos principes républicains que ne peut l’être un « pass » sanitaire, mesure de police et outil de contrôle social.

Gageons que cette obligation s’appuierait sur une responsabilité retrouvée si elle était mise en place dans un climat de confiance, donc sans occulter d’éventuelles contre-indications médicales et en établissant un plan de gestion des risques pour parer à des évènements indésirables. Il serait alors inutile de recourir à des moyens coercitifs pour que 90 % de la population soit vaccinée et que nous atteignions ensemble l’immunité collective.

Cette approche altruiste nous oblige également à agir au-delà de nos frontières. La France a un rôle essentiel à jouer au sein de l’UE afin qu’elle plaide pour une levée des brevets sur les vaccins à l’OMC, condition indispensable pour faciliter la diffusion de la vaccination dans les pays qui en sont encore exclus. Tirons les enseignements de l’histoire : l’éradication de la poliomyélite n’a été possible que grâce à la mise en place d’un vaccin non breveté permettant sa large diffusion dans la population.

La levée des brevets sur les vaccins Covid reste donc une priorité. Elle n’est, hélas, pas celle d’un Gouvernement pour lequel la vaccination n’est qu’un outil au service du retour à un consumérisme sans frein, pour le grand bonheur des multinationales du médicament.

Édition 2021 de la Fête de l’Humanité une fête militante

Plus que jamais l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité sera une fête militante ! Situation sanitaire oblige, il ne pourra pas y avoir plus de 40 000 participants par jour. La diffusion des bons de soutien permettant l’entrée est uniquement militante !
Avant son déploiement dans l’Essonne l’année prochaine, la Fête de l’Huma aura lieu à La Courneuve, sur un espace réduit par rapport à l’édition 2019. Le nombre de stands du PCF y sera limité et vous n’y retrouverez donc pas de stand de la Fédération des Ardennes, mais comme d’habitude le Village du monde, l’Agora de l’Humanité, carrefour des débats sur les enjeux brûlants de l’actualité, le Forum social, le Village du livre. L’espace du conseil national du Parti communiste permettra de porter des propositions nouvelles dans le cadre des échéances à venir.
Fête, politique, culture : cette alchimie sera présente comme d’habitude avec IAM, Alain Souchon, Tryo, Soso Maness, Boulevard des Airs, Louis Chedid et bien d’autres.
Les bons de soutien seront à votre disposition très prochainement au siège de la Fédération (ouverte l’après-midi) et pourront être défiscalisés à hauteur de 66 %, dès lors que le versement sera labellisé au fonds de dotation « l’Humanité en partage ». Fidèle à sa vocation solidaire, la Fête de l’Humanité reversera 1 euro sur chaque bon au Secours populaire français pour l’aider à financer ses actions. Rappelons l’importance de ce soutien financier au journal l’Humanité.
Si vous souhaitez transformer ce bon de soutien en entrée sur le site de la fête il faudra gratter et s’inscrire sur le site pour obtenir une invitation  valable pour les 3 jours : à faire sans délai !

Maintien des repas U à 1 euro pour les étudiants

Depuis des années nous alertons sur la précarisation grandissante des étudiantes et étudiants de notre pays. Depuis plus d’un an nous alertons sur l’explosion du mal-être de ces derniers dû à la crise sanitaire.
A la suite d’une forte mobilisation étudiante à l’initiative de l’Union des Étudiants Communistes nous avions arraché une mesure : les Repas U à 1€ pour toutes et tous. Bien qu’insuffisante, cette mesure conquise permettait de pallier à minima la précarité étudiante. Rappelons tout de même que depuis la crise sanitaire, nombre d’entre eux sont dans l’obligation de se tourner vers les organismes d’aide alimentaire.
Nous avons appris qu’à la rentrée prochaine, le caractère universaliste de cette mesure dite « d’exception » sera supprimé. Nous disons à Frédérique Vidal que la précarité étudiante, elle, n’est pas exceptionnelle, elle grandit de jour en jour depuis de nombreuses années. Ce n’est pas la rentrée qui mettra fin à la précarité et qui signera la sortie de crise.
Nous contestons cette annonce indigne, qui plonge les étudiantes et étudiants dans une précarité toujours plus forte et qui est un obstacle à leur réussite. Nous rappelons que l’État se doit de soutenir les jeunes, l’avenir de notre pays.
Nous exigeons le maintien des Repas U à 1€ et nous appelons à un investissement massif dans le CROUS afin d’ouvrir des restaurants universitaires sur le territoire, notamment à proximité des lieux d’études et des résidences étudiantes.
C’est en donnant des moyens aux services publics que nous pallierons la précarité étudiante !

Mangez ou volez !

Le président sortant LR, réélu aux élections régionales Grand-Est, soutenu par le maire de Charleville-Mézières LR mais se déclarant hors partis aux élections municipales, fait le plein de démagogie et un coup de communication « vert de gris ».
Le 15 juin, pendant la campagne électorale, la société « Global Bioénergies » organisait à grand renfort de communication un vol « vert » international partant d’Allemagne pour atterrir à l’aérodrome de Reims-Prunay avec un avion alimenté d’agrocarburants. Cette énergie est composée à 97% d’essence renouvelable, alternative au carburant utilisé habituellement. En France, cette essence renouvelable c’est de l’éthanol extrait de céréales ou de betteraves sucrières. Certes sa combustion émet moins de CO2 mais, quand on additionne les labours (mise en culture, engrais) puis l’extraction de l’éthanol, le bilan carbone de ce carburant « vert » est supérieur à celui des énergies fossiles. De plus, l’augmentation des volumes de ce carburant fait croître les prix alimentaires et accélère la déforestation dans le monde.
La région Grand-Est, sous l’ancienne mandature du nouveau président a aidé financièrement au développement de la production céréalière et betteravière représentant 40% de la production nationale de carburant agricole.
Faut-il continuer à privilégier les réservoirs des véhicules au détriment de l’alimentation humaine avec un bilan carbone pour le moins discutable ?…
Une fausse bonne solution ? A vous de juger !
Corine Postal

Trois conseillers régionaux PCF dans le Grand Est

L’effondrement démocratique que symbolisent les élections départementales et régionales mobilise les communistes pour résister à la soumission du pouvoir exécutif au capital et pour placer au cœur du débat politique les réponses aux besoins fondamentaux du peuple de France. Il est urgent de promouvoir une démocratie nouvelle, avec de nouveaux pouvoirs et de nouvelles institutions, afin que les citoyens et les salariés puissent décider.

Le PCF se félicite du succès de ses candidates et candidats et des forces de gauche et écologistes rassemblées, qui remportent cinq des treize régions métropolitaines, de la magnifique victoire à La Réunion de notre camarade Huguette Bello, de Gabriel Serville en Guyane, et de la réélection de majorités de gauche dans les départements. Nous remercions les électrices et les électeurs qui ont permis ces succès qui conduisent nationalement à un doublement du nombre de conseillers régionaux communistes, passant de 29 à 62 élus, et à l’entrée d’élus communistes dans 17 conseils départementaux où nous étions absents. Ces résultats constituent une progression inédite pour le PCF au scrutin régional depuis de nombreuses années et une extension de notre implantation départementale. Le PCF reste la troisième force politique en implantation d’élus locaux sur l’ensemble du territoire national. Bravo à tous les élus communistes à ces scrutins.

Dans le Grand Est, c’est aussi un retour des communistes dans l’hémicycle régional avec 3 élus : Sandra Blaise (Vosges), Bora Yilmaz (Meurthe et Moselle) et Hülliya Turan (CEA).

Esteban Evrard

« Gagarine » !

C’est un film pour mémoire qui rend hommage aux militants associatifs, aux rêveurs et aux incompris.

Gagarine était une cité d’Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne qui est aujourd’hui démolie. Ce film qui lui est dédié a été écrit et tourné avec ses habitants avant son évacuation. Le regain d’activité associative a beaucoup aidé les deux réalisateurs, Fanny Liatard et Jérémy Trouilh.

Les habitants, après quelques craintes, ont compris que le but de ce film était de les valoriser. Du coup, ils ont participé avec beaucoup d’enthousiasme, notamment aux scènes collectives.

A l’époque, le PCF a suivi Youri Gagarine qui a inauguré la cité mais qui a aussi fait le tour de la banlieue rouge pour donner son nom à des stades, des piscines et des écoles.

Cet immeuble où les gens ont eu accès à l’eau chaude et au chauffage, symbolise le rêve spatial, le progrès et l’utopie d’une époque. Les utopies se concrétisaient avec l’idée de vivre ensemble dans un confort moderne avec des gens mélangés et justement, les personnages principaux, c’est la mixité : un adolescent noir qui rêve d’espace, une Rom et une Maghrébine.

La cité Gagarine n’est plus, le relogement s’est bien passé.

Les réalisateurs de ce film ont essayé de décaler le regard de la surmédiatisation des problèmes de violences et de trafics pour montrer la force et la beauté des lieux qui rendent fiers et heureux des habitants qui, du coup, sont prêts à les défendre.

La conclusion de la réalisatrice : « si des récits multiples naissent et qu’en plus, politiquement, on prend soin de ces territoires, peut-être que les choses pourront-elles aller un peu mieux ».