Contre la régression un plan audacieux pour les lycées

Dans la Région Grand Est 353 lycées (publics et privés) dépendent de cette collectivité territoriale. Dans la plupart des cas la Région est propriétaire des bâtiments. Sans véritable débat ni concertation le Président de la Région vient d’annoncer un projet de fermeture de 10 lycées. Les arguments fallacieux avancés par la droite qui gère la Région pour justifier ces fermetures sont la baisse démographique et la vétusté des bâtiments. Argument véritablement fallacieux, quand les fuites ciblent dans les Ardennes le site de Vivier au Court. C’est un des lycées les plus récents du département où la région a investi des millions d’euros pour en faire un outil pédagogique performant.

La droite a choisi le déclin de nos territoires. En effet, plutôt que de lancer un projet audacieux de rénovation des lycées, Jean Rottner le président de la Région va accentuer la désertification notamment en zones rurales. Cela va entraîner une dégradation pour les lycéens particulièrement en matière de transport et de classes surchargées.

Après le saccage de l’économie ardennaise c’est la formation qui est dans le collimateur. Il s’agit d’une fuite en avant qui accentue la régression dont notre Région est victime. Dans cette affaire le Rectorat fait preuve d’un silence assourdissant.

La volonté politique aura un effet dévastateur sur la fuite des jeunes vers d’autres horizons. Jeunes, Parents d’élèves et élus il est temps de se mobiliser pour redonner au Grand Est un avenir. Cette mobilisation a déjà porté ses fruits en 2005 quand le Conseil Général des Ardennes avait annoncé le projet de fermeture de 10 collèges. La mobilisation avait payé, le conseil général avait retiré son projet.

Sylvain DALLA ROSA

Conseil départemental, une agitation pour brasser de l’air

Comme l’ensemble des collectivités le Conseil départemental des Ardennes organise en séance plénière, avant chaque budget, un débat d’orientations budgétaires. C’est l’exercice auquel s’est livré le département début novembre. Le discret président de la collectivité territorial, Noël Bourgeois (LR), a tenu à faire savoir ses critiques à l’égard du gouvernement. Il est même allé à Paris le 17 novembre pour rencontrer le Ministre des comptes publics. Il a probablement fait « chou blanc » car il n’est pas sorti de ce rendez-vous avec du concret financièrement.

Pourtant la situation du conseil départemental des Ardennes est très précaire. Cela risque de s’aggraver dans les mois qui viennent notamment avec la hausse considérable de l’énergie ou avec la hausse du RSA. Malgré ces difficultés l’encours de la dette est passé de 230 millions à 178 millions. Cette situation n’est possible qu’avec la suppression de plusieurs dizaines de postes. On évoque également un nouveau plan de fermeture de plusieurs collèges. Celle de La Fontaine à Charleville-Mézières est déjà annoncée.

Comme dans les autres collectivités gérées par la droite c’est le service public qui est mis en cause. Ainsi, l’entretien et la réfection des routes qui dépendent du conseil départemental est en diminution constante. Souhaitons que l’hiver ne soit pas trop rude. Dans ce domaine le conseil départemental voudrait cacher la gabegie financière avec la réalisation d’un pont pour 3 millions d’euros destiné au contournement de Charleville-Mézières et qui aujourd’hui n’est raccordé à aucun réseau routier de la A 304. Un pont qui ne mène nul part c’est un peu la symbolique du conseil départemental.

Pourtant l’État n’est pas avare de promesses. Dans un récent document il déclare « les départements occupent une place spécifique dans l’organisation territoriale de la République ». Ces propos doivent plaire au député L. Vuibert (macroniste) qui est également conseiller départemental. Ça n’engage personne et ça peut même faire illusion.

Sylvain DALLA ROSA

Nouvelles de la Jeunesse Communiste

Vendredi, au cours de son assemblée générale, la fédération des Ardennes du MJCF a élu Anthony Jacobs-Remacle comme nouveau coordinateur départemental.

L’AG a tenu à remercier fraternellement Esteban Evrard pour tous les efforts investis, de la recréation de la fédération à aujourd’hui et souhaite à Anthony bonne chance dans ses nouvelles fonctions.

Dans le secteur de l’énergie, les luttes paient

La grosse mobilisation qui a accompagné la clause de revoyure des mesures salariales pour la branche des industries électriques et gazières en juillet 2022 a gagné des avantages substantiels :

– Entre l’avancement rétroactif au 1er juillet de l’augmentation du Salaire National de Base initialement prévue pour le 1er octobre et l’augmentation pour le 1er janvier, celui-ci va prendre 3,6 % en un an.

– Une clause de revoyure est prévue à la mi-2023

– Une revalorisation des niveaux d’embauches des agents en exécution, compte tenu des revalorisations du SMIC.

– Une recommandation patronale sur le minimum des mesures individuelles (avancements et reclassements) de 1% de la masse salariale avec plusieurs engagements d’entreprises de la branche.

– Une garantie d’augmentation minimale annuelle de 1040 euros bruts pour tous les agents traduite directement en salaire, soit 80€ brut/mois sur 13 mois.

Des engagements de négociations sur des points spécifiques comme celui des astreintes.

Les négociations, entreprise par entreprise ont aussi été l’occasion de très fortes mobilisations :

– A EDF, la grève dans les centrales nucléaires, comme celle de Chooz, a permis l’obtention de primes et d’augmentation du Niveau de Rémunération et cela pour tous les salariés, gagné par les seuls grévistes à l’appel de la CGT.

– A GRT Gaz, c’est aussi la grève qui a permis d’obtenir prime et augmentation du Niveau de Rémunération

– A Enedis il aura aussi fallu la grève (et on se souvient des actions en local sur le site prairie de Charleville, Rethel et Revin) pour gagner de substantiels avantages.

– A GRDF, un accord a été signé par trois organisations syndicales, mais pour les agents et la CGT, le compte n’y était pas : à Charleville-Mézières ils se sont mis en grève le 3 novembre et ont encore gagné quelques unes de leurs revendications à travers cette lutte !

Thomas ZANELLI

Violences faites aux femmes : rien ne change ou si peu…

Plus 20 % de féminicides en 2021. 118 depuis le début de l ‘année 2022.

La mobilisation du 19 novembre a de nouveau demandé avec force une loi cadre contre l’impunité des agresseurs.

Concernant le monde du travail, 5 ans après # Me Too, aucune avancée non plus.

La conscientisation féministe a fait un pas de géant. Des millions de témoignages ont démontré les violences sexistes et sexuelles.

Les institutions n’ont malheureusement pas suivi, notamment au travail. Ni plan de prévention, ni protocole clair dans la majorité des entreprises. Les référents-es harcèlement violence dont les syndicats ont gagné la création n’ont ni moyens ni prérogatives.

La remise en cause des rapports de domination rencontre d’énormes difficultés. Les violences prospèrent sur le sentiment d’impunité et de toute puissance. Il est plus facile de licencier pour une erreur de caisse de quelques euros plutôt que de se séparer de « collaborateurs » occupant des positions de pouvoir dans l’entreprise !

Encore trop de femmes (70%) déclarent n’avoir jamais parlé à leur employeur du harcèlement ou des agressions sexuelles dont elles ont été victimes car 40 % de celles qui l’ont fait ont subi une mobilité forcée voire même un licenciement !

L’ensemble des organisations qui participeront à la journée de mobilisation du 25 novembre interpelleront le gouvernement pour exiger enfin la mise en place de mesures concrètes.

Le chemin est encore long mais la dynamique enclenchée démontre l’enjeu d’être présent.

La lutte contre l’exploitation et les dominations est indispensable et nécessaire à de nouvelles conquêtes sociales.

Corine POSTAL

GEMAPI: une taxe supplémentaire

Depuis l’entrée en vigueur, en 2018, du dispositif de gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) ce sont les intercommunalités qui ont cette compétence d’entretien et d’aménagement des cours d’eau. Pour Ardenne Métropole (58 communes et 122 000 habitants) deux sont concernés, la Meuse et la Vence.

Voies navigables de France n’ayant plus les moyens d’accomplir ces tâches, Ardenne Métropole a, sur son territoire, la responsabilité des études et l’entretien des cours d’eau. Ce désengagement de l’État pèse financièrement sur le budget des collectivités. C’est pourquoi avec GEMAPI le gouvernement a laissé le soin aux intercommunalités la possibilité d’instaurer une taxe jusqu’à hauteur de 40 euros par habitant. Jusqu’à maintenant Ardenne Métropole avait refusé d’appliquer cette taxe. Devant les difficultés financières le Président a annoncé l’application d’une taxe dans le budget 2023 sans en préciser la hauteur. Il s’agit d’une nouvelle fuite en avant dans la taxation des habitants.

En parcourant les rives de la Meuse on constate les limites de ce transfert de compétence. En effet, chaque crue du fleuve a un impact sur les arbres qui se trouvent sur les berges. Ils sont nombreux à risquer de tomber à l’eau et de se transformer en embâcles. C’est particulièrement vrai entre le port de plaisance au Mont Olympe et le barrage de Montcy. Inévitablement chaque fois qu’elle sort de son lit la Meuse entraîne avec le courant plusieurs arbres. Ceux-ci peuvent occasionner des dégradations importantes notamment sur les barrages et les écluses. Des interventions urgentes s’imposent pour enlever tous les arbres qui risquent de tomber ou sont déjà tombés.

Sylvain Dalla Rosa

La gauche européenne face aux défis de civilisation

Le 6e forum européen des forces de gauche, vertes et progressistes s’est tenu à Athènes du 21 au 23 octobre. Ce rendez-vous a maintenant toute sa place dans le calendrier des forces politiques, syndicales et associatives. Désormais le forum prend une formule complète, incluant des séances plénière, des assemblées (assemblée des femmes, assemblée des syndicalistes, assemblée des jeunes, assemblée de la culture) et des ateliers. C’est ainsi qu’ont pris part au Forum plus de 350 inscrits, sans compter les connexions en visioconférence, représentant 125 organisations politiques, syndicales et associatives issues de 35 pays. La finalité du Forum est double: d’une part travailler à des réponses à la crise pour que ce ne soit pas aux peuples de la payer; et d’autre part faire bouger les lignes à gauche, dans la perspective de la transformation sociale et de la rupture avec le libéralisme afin de travailler à l’émergence de convergences nouvelles dans l’optique de nouvelles majorités sociales et politiques répondant aux exigences portées par les mobilisations sociales et citoyennes.

Le Forum de cette année a été, bien évidemment, marqué par le défi de civilisation auquel font face les peuples européens : l’horizon de la guerre, la crise énergétique, la crise climatique, la menace d’une nouvelle crise financière, l’utilisation de l’argent, les questions de santé et de logement, l’essor de l’extrême droite, les menaces sur les droits des femmes… Le PCF a activement participé à l’ensemble des débats grâce à une délégation importante conduite par Pierre Laurent. Au-delà de la grande diversité politique et des différences de points de vue, les débats furent marqués par une grande gravité devant l’ampleur des menaces. Leur point de départ rejoint le fameux constat de Jaurès: «le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage», cité par plusieurs orateurs.

Les ateliers et les différentes séances ont été riches de propositions, dépassant d’ailleurs souvent le cadre européen, étant donné le caractère international des enjeux (…)

Par ailleurs, l’ampleur du défi de civilisation souligne l’importance de ne pas juxtaposer les enjeux, mais de les lier. Il n’y aura pas de progrès social sans paix. Il n’y aura pas de solution à la hauteur de l’urgence de la crise et du dérèglement climatiques sans paix. La diversité des forces représentées ne doit pas occulter les débats tactiques et stratégiques qui traversent la gauche en Europe. Ils sont nécessaires pour avancer et pour construire. Ainsi en est-il, par exemple, des modalités de la prise du pouvoir sur l’argent, de l’utilisation des fonds de la Banque Centrale Européenne pour répondre aux impératifs de transformation sociale et de transition écologique, alors que le GIEC recommande de consacrer 6% du PIB par an à de telles fins, ce qui représente 900 milliards d’euros à l’échelle de l’Union européenne. Le prochain congrès du Parti de la gauche européenne, qui se tiendra à Vienne du 9 au 11 décembre, donnera l’opportunité de poursuivre de tels débats pour être au rendez-vous des urgences pacifistes, démocratiques, sociales et écologiques qui sont communes à l’ensemble des peuples européens.

Vincent Boulet, responsable des questions européennes au PCF

« Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage. Quand on veut tuer le service public on dit que les agents pratiquent l’absentéisme »

Traquer les arrêts maladie du personnel municipal voilà la nouvelle lubie du maire de Charleville-Mézières. Aucun chiffrage sérieux ne vient étayer ce discours de B.Ravignon d’un absentéisme comme pratique courante. Désormais l’agent qui sera pris en flagrant délit de maladie verra ses primes diminuer. Mettre en cause la supposé complaisance des médecins est méprisant et un manque notoire de confiance envers le monde médical.

Après les congés payés imposés, l’absentéisme est la nouvelle marotte de la droite pour permettre boucler le budget de la collectivité. Oui il existe un malaise dans les services municipaux mais il vient du sous-effectif notoire de nombreux services pour des missions qui sont toujours plus importantes.

Sylvain Dalla Rosa

La CNL a voté contre l’augmentation des loyers à Habitat 08

Suite au Conseil d’Administration d’Habitat 08, du 28 octobre dernier, la question sur la future augmentation des loyers 2023, prévue de 3,5 %, a été mise en débat.

En tant qu’élue CNL, je suis intervenue en lisant une motion sur le niveau de vie intenable due à la baisse du pouvoir d’achat des familles et des retraités.

Nombreux sont les locataires à s’acquitter de leur loyer en sacrifiant d’autres dépenses, au 1er rang desquelles : l’alimentation, les mutuelles, les dépenses d’hygiène et les loisirs.

En 2022, « avec la fin du  quoi qu’il en coûte » et la guerre en Ukraine, la situation s’est encore aggravée.

A la hausse des loyers va s’ajouter les provisions pour charges, que se soient pour le chauffage, les prestations de maintenance, d’entretien ou de nettoyage. 

C’est pourquoi, la CNL a voté « contre » l’évolution des loyers pour 2023 et demande leur gel tant que l’inflation n’est pas résorbée. Le représentant élu CGT s’est associé à ce constat et a également voté « contre ».

Christine Caruzzi