Les Ardennes frappées par le recul économique doivent bénéficier du plan de relance

Pour faire face à la dégradation économique qui découle de la situation sanitaire, le gouvernement a débloqué nationalement quelques 100 milliards (dont 40 milliards de l’Europe) en soutien à l’économie. Cette somme est essentiellement destinée à accompagner les projets d‘aménagement du territoire. Il est évident que les Ardennes doivent être prioritaires dans les retombées de ce plan de relance. Selon une étude de l’Insee, l’activité économique dans les Ardennes a reculé de 31% depuis le début du Covid19.

Si cet argent sera le bienvenu, quelques précautions s’imposent. Ainsi, aucune garantie sur l’emploi n’est demandée aux entreprises et aux projets qui seront retenus pour bénéficier de ce plan.

Le député de droite du Sedanais en a profité pour relancer son « Pacte Ardennes » qui comporte quelques 90 fiches élaborées dans la confidentialité la plus totale. Aucune garantie que les aides financières correspondent bien à la nécessité de développer notre département. Les cinq parlementaires ardennais (3 députés et 2 sénateurs) sont tous sur la même longueur d’ondes, celle de la récession. Cerise sur le gâteau, le Préfet vient d’annoncer la nomination prochaine d’un sous-préfet à la relance. Je doute que notre département ait bien besoin de cette nomination. D’autant que celles que nous avons connues par le passé n’ont pas eu des résultats probants. Dans ce contexte que deviennent l’Agence Ardennes Développement ou l’Agence d’urbanisme de Reims pour lesquelles les collectivités versent des centaines de milliers d’euros.

Sylvain DALLA ROSA

Les anciens élus rayés d’un trait de plume

Jacky Sarazin, secrétaire de la section du PCF de Revin a écrit au maire de cette ville :

« Monsieur le Maire,

Lors de la séance du Conseil municipal du 30 septembre, vous avez répondu à l’opposition que la ville ne publierait plus un avis de décès pour les anciens élus revinois dont le mandat est antérieur à 2008.

Une fois de plus, vous et votre majorité avez pris, sans aucune concertation, une décision plus que contestable, et particulièrement méprisante pour les anciens élus.

Pour information, vous trouverez, ci-joint, un avis de décès publié par le Conseil municipal d’Yvernaumont (140 habitants).

J’ose espérer que cet exemple vous prouvera que le respect des anciens élus est évident pour l’ensemble des villes et villages ardennais.

Une nouvelle fois, votre décision dégrade l’image de notre ville qui n’avait vraiment pas besoin de cela. »

Relations internationales, « le retour de bâton »

Ces dernières semaines, le Président de la République française s’est largement immiscé dans les affaires intérieures de certains pays. Cette ingérence concerne notamment le Liban ou le Haut-Karabakh….Loin de nous l’idée de prétendre que ces pays sont des modèles de démocratie, mais c’est aux peuples concernés de prendre leurs affaires en main. Pour son omniprésence sur la scène internationale, E.Macron vient de recevoir le retour de bâton. Sous la houlette de l’autoritaire président Turc, une campagne de boycott qui touche les produits français, est actuellement en cours et particulièrement dans certains pays du Moyen-Orient

Les déclarations de Macron de ne jamais renoncer aux caricatures du prophète Mahomet sont le faux prétexte pour justifier ce boycott. Dans notre pays la liberté d’expression est un bien précieux que nous devons continuer à préserver. Mais le pouvoir français ne peut, dans le même temps, vendre des armes aux pays concernés et leur faire la morale.

Sylvain DALLA ROSA

Le porte-parole du Parti communiste réagit à l’inscription «collabo» taguée samedi à l’entrée de son siège parisien

Ian Brossat : «Certains tentent en cet instant tragique d’instruire le procès de la gauche»

Le mot «collabo»  a été inscrit à l’encre rouge sur le dôme blanc du siège du parti communiste à Paris, samedi. Le  porte-parole du PCF réagit à cet acte de vandalisme, qu’il attribue à l’extrême droite.

Comment interprétez-vous le tag du terme «collabo» devant votre siège ?

Je le vis d’abord comme une infamie. Le Parti communiste, c’est la Résistance. Ce tag a été dessiné sur notre siège au moment où nous commémorons le 79e anniversaire du massacre de Châteaubriant. 27 communistes furent alors fusillés par les nazis. Parmi eux, il y avait Guy Môquet, âgé de 17 ans.

Ce siège national du PCF est situé place du Colonel-Fabien, du nom de ce résistant français auteur du premier attentat contre un militaire nazi, le 21 août 1941. Quant aux auteurs de ce tag, je n’ai guère de doute sur leur profil. J’y vois la marque et la signature de l’extrême droite.

Que répondez-vous à ceux qui accusent le PCF de complaisance envers le communautarisme et l’islamisme dans le contexte actuel ?

Je leur réponds que le PCF n’a aucune leçon de République à recevoir de personne. La République française, nous la chérissons et nous avons su la défendre les armes à la main. Après ce que nous venons de vivre, on attendrait des responsables politiques qu’ils veillent à l’unité du pays. Je constate avec effarement que c’est l’exact inverse qui est en train de se produire. Certains tentent en cet instant tragique d’instruire le procès de la gauche, de la disqualifier voire de la criminaliser. Une chose est certaine. Ce n’est pas la gauche, en tout cas pas la mienne, qui vend des armes à l’Arabie saoudite, ce n’est pas ma gauche qui baise les babouches des pétromonarques du Golfe et les décore de tout ce que la République compte de distinctions diverses et variées. Pour le reste, ce que nous disons est clair et précis. Il faut lutter sans faille contre l’islamisme, qui est une forme de fascisme. Cela suppose de condamner avec la plus grande sévérité ceux qui de près ou de loin ont prêté main-forte à l’assassin de Samuel Paty. Et il faut d’un même mouvement lutter contre tout qui fait le terreau de cette idéologie mortifère. Cela suppose de faire revenir l’État dans nos quartiers, pas uniquement sous sa forme répressive mais avec l’ensemble des services publics qui manquent aujourd’hui cruellement. Au premier rang desquels, l’école.

Quelles suites allez-vous donner ?

Nous allons porter plainte, bien sûr. Et je ne doute pas les coupables seront identifiés et punis. Mais le plus important n’est pas là. Nous allons surtout continuer le combat pour une République sociale et démocratique.

La Bolivie renoue avec la démocratie

Luis Arce, le candidat du Mouvement pour le Socialisme (MAS-IPSP) a remporté dimanche 18 octobre la présidentielle en Bolivie dès le premier tour avec 52,4% des voix. Une victoire écrasante fêtée massivement dans les rues et saluée par les forces communistes du monde entier.

L’ancien ministre de l’Économie devance de plus de 20 points son principal rival de droite, Carlos Mesa (31,5% des voix), et assure le retour au pouvoir du MAS-IPSP après le coup d’état qui a conduit à la démission en novembre 2019 d’Evo Morales, faussement accusé par l’opposition de fraude électorale. La Bolivie « a renoué avec la démocratie » a déclaré en conférence de presse Luis Arce.

C’est une défaite pour les putschistes soutenus par les puissances impérialistes, et une magnifique victoire des classes populaires et de la souveraineté des peuples.

Les gouvernements qui ont soutenu la droite et l’extrême-droite sur place sont couverts de honte.

Des moyens pour l’hôpital public et la santé !

A Mulhouse en mars dernier, le Président de la République s’était engagé pour l’hôpital public : « un plan massif d’investissements et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital ». Six mois plus tard, l’hôpital public va encore plus mal ! Les revalorisations salariales ne sont pas à la hauteur des attentes, et d’ailleurs certains en sont oubliés, comme les personnels de la MAS dépendant de l’hôpital Belair, pourtant appartenant aussi à la fonction publique hospitalière. La recherche d’économie à tout prix fait fuir le personnel, désespéré de perdre toute humanité dans leur travail, ce qui en fait pourtant le sens. Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2021, actuellement en cours de discussion au Parlement annonce de nouvelles restrictions et s’en prend au porte-monnaie des assurés sociaux, avec la création d’un forfait urgence pour tout passage dans un service d’urgence, non suivi d’hospitalisation.

Le jeudi 15 octobre était une journée nationale de mobilisation pour l’hôpital public et le médico-social. Les communistes étaient présents et en ont profité pour faire connaître les propositions du PCF pour l’hôpital.

Adresse du Parti communiste à la population et aux forces de gauche et écologiques de la région Grand Est

Rassemblons-nous pour une région

GRAND EST écologique et solidaire 

Train express régional, gestion des lycées, apprentissage, aides aux entreprises, parcs naturels régionaux, énergies renouvelables, soutien au monde de la culture, voici quelques unes des compétences de la région qui impactent notre quotidien.

Les élections régionales de mars 2021 se dérouleront dans un contexte d’urgences écologiques, sanitaires, sociales et démocratiques.

Face à la gestion libérale, le temps est venu de rompre avec l’ensemble de ces politiques régionales et nationales qui organisent la privatisation des TER, la désertification médicale, la fermeture des services publics, l’accroissement des inégalités, le recul industriel et le déclin économique, la concurrence des territoires et détruisent les équilibres écologiques.

Le temps est venu de redonner la priorité au bien-être des habitants. 

Les fédérations du Parti Communiste du Grand Est veulent une Région au service de l’humain et du climat d’abord. 

Nous voulons une région solidaire répondant réellement aux besoins des habitant.e.s, une Région protectrice envers les plus fragilisé.e.s. 

Nous voulons l’égalité territoriale entre ville et campagne. 

Nous voulons une Région citoyenne où la réponse concrète aux problèmes du quotidien s’appuie sur la délibération avec les habitant.e.s, les associant véritablement à l’ensemble des projets structurants. 

Nous voulons une région au service d’un nouveau modèle de développement fondé sur les principes de la coopération et de la réponse aux besoins sociaux et écologiques.

Nous sommes prêt.e.s à ouvrir une nouvelle page de la politique régionale, prêt.e.s à construire une nouvelle majorité au sein de la Région Grand Est, autour d’un projet ambitieux et transformateur. 

Notre démarche grandira avec les habitant.e.s mobilisé.e.s pour l’égalité territoriale, l’écologie populaire, le développement de la solidarité internationale, avec les syndicalistes en lutte pour l’emploi, la santé, l’éducation, le logement et tous les services publics, avec les militant.e.s féministes, antiracistes…, sans exclusive, autour de valeurs communes. 

Le résultat des élections municipales a démontré la volonté, dans un grand nombre de communes, de bâtir un modèle plus écologique, solidaire et démocratique. Il est temps de l’amplifier, de franchir une nouvelle étape.

Face à la droite et à l’extrême droite, l’urgence impose que les forces politiques de gauche et écologistes se mettent au service d’un rassemblement citoyen inédit sur la base d’un contenu émancipateur.

Nous appelons les forces citoyennes, de la gauche et de l’écologie à se rassembler pour gagner. 

C’est l’ambition et l’appel des communistes.

Face à la terreur, faire triompher la république sociale et démocratique

Horreur, indignation, l’assassinat odieux de Samuel Paty, professeur à Conflans-Sainte-Honorine, a provoqué une immense émotion dans notre pays : la République, avec l’école, qui doit en être le creuset, est touchée en son cœur.

Les communistes ardennais ont répondu présents à l’initiative du SDEN-CGT à une marche silencieuse dimanche dans Charleville-Mézières.

Alors que l’école de la République vient de subir une attaque meurtrière, le PCF réaffirme avec force la liberté pédagogique des enseignants. Il porte l’ambition d’une culture commune de haut niveau au sein d’une école émancipatrice pour tous, formant la jeunesse à l’esprit critique, lui donnant les moyens de maîtriser son avenir : à l’école, rien n’est objet de croyance mais tout est au service des savoirs et de leur transmission.

Ce terrorisme, qui vient de frapper, s’appuie sur des réseaux islamofascistes qui doivent être combattus sans réserve. Les moyens doivent être donnés aux pouvoirs publics, aux renseignements, à la police et à la justice de déjouer les campagnes haineuses, telle celle dont a été l’objet Samuel PATY jusqu’à son assassinat, de mettre ces réseaux hors d’état de nuire.

Mais la protection de la population doit se faire en préservant les libertés publiques et la démocratie. Sinon, ce serait donner raison aux terroristes qui par leurs discours et leurs actes meurtriers s’attaquent à la liberté elle-même.

Respectons la liberté d’expression, la laïcité, sans céder un pouce de terrain aux menées qui cherchent à profiter du contexte pour encourager les stigmatisations racistes ou religieuses.

Pour les communistes, la sécurité passe par une politique permettant d’assécher le terreau auquel s’alimentent l’intégrisme et le terrorisme en engageant une politique de justice sociale et d’égalité réelle entre les citoyens, en luttant résolument contre tout amalgame, contre le racisme et les discriminations.

Cela exige également une autre politique internationale de la France : les gouvernements successifs, dont le pouvoir actuel, ont une responsabilité en ayant apporté soutien politique et aide militaire à des États liés au terrorisme dans le seul but de permettre aux grandes firmes capitalistes de conquérir des marchés et de réaliser des nouveaux profits.

L’ingérence de Macron au Liban

Avant même l’explosion accidentelle du port de Beyrouth, le Liban était aux prises avec une grave crise économique : le chômage augmentait à toutes vitesses, le gouvernement avait dû déployer l’armée pour tenter de contenir la contestation sociale, tandis que les cas de Covid se multipliaient dans la population. Depuis la catastrophe du port de Beyrouth, la situation ne cesse d’empirer.

Incapable de régler les problèmes locaux, E. Macron fait du néo colonialisme au Liban. Il a exhorté les dirigeants libanais à former un nouveau gouvernement, perpétuant ainsi la tradition d’ingérence des grandes puissances dans les affaires internes libanaises. Il a lancé un véritable ultimatum au dirigeants libanais, les enjoignant à former au plus vite un gouvernement susceptible de mener des réformes ; hors, les ingérences étrangères ne font que pérenniser le système politique libanais actuel. Les réformes préconisées par le FMI qu’Emmanuel Macron appelle de ses vœux, n’ont aucune chance d’assainir et d’améliorer l’activité économique.

CEVITAL: Fumisterie ou réalité ?

Les Ardennais sont habitués aux annonces mirifiques pour l’emploi……sans lendemain. Pour ne prendre que l’année 2019 deux structures économiques ont été créés avec de l’argent public. Il s’agit du Pacte Ardennes 2022 signé par deux ministres et le Pacte offensive emploi signé par la Région Grand Est et l’agglomération Ardenne Métropole. Ces deux dispositifs viennent s’ajouter à tous ceux qui ont été annoncés ces 30 dernières années. Le Préfet des Ardennes serait bien inspiré de faire un bilan des dépenses d’argent public pour un résultat déplorable.

Le pompon revient incontestablement à Macron qui, lors de sa visite ardennaise en novembre 2018, avait annoncé l’implantation sur le site PSA aux Ayvelles d’une usine de traitement de l’eau du groupe algérien CEVITAL avec à la clef un millier d’emplois à terme. Depuis, bien des aléas sont venus perturber ce projet et pour tout dire sa crédibilité. Tout d’abord le PDG algérien de CEVITAL a passé plusieurs mois dans les geôles algériennes pour fraude fiscale. La filiale du groupe, la société allemande EvCon, qui doit porter les investissements est aux abonnés absents et le financement du projet n’est plus assuré. Le bâtiment, situé aux Ayvelles, qui est destiné à accueillir les machines est désespérément vide à part quelques caisses qui traînent. Autant dire qu’à part une intervention de dernières minutes, qui semble peu probable, le projet est enterré.