Paix en Palestine

L’amphithéâtre Pierre Mendès France de Sedan était quasiment plein pour le ciné débat organisé par le collectif ardennais pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Le film de Daniel Kupferstein « Pas en mon nom » avait posé le décor : dans leur majorité les juifs ne se retrouvent pas dans les politiques sionistes d’oppression des Palestiniens. C’est un riche débat qui a suivi, fait de témoignages contre les intégrismes, d’échanges sur les solutions pour une paix durable au Proche Orient et d’une exigence : la France ne peut laisser faire le massacre à Gaza.

En invitant les religions, les hauts magistrats de la cour d’appel de Reims bafouent la Laïcité

Le compte rendu de rentrée de la cour d’Appel de Reims qui s’est tenue récemment a choqué de très nombreux lecteurs. L’article de presse précise que cette réunion avait vu la participation des hautes autorités civiles, militaires et….religieuses! Pourquoi les Religions ont-elles été invitées ? Que viennent « faire » les religions dans cette instance ? Quelles rôle jouent- t- elles ?

A notre connaissance les juges sont là pour faire respecter et appliquer la Loi et non l’ignorer. Cette Loi de 1905 de Séparation des églises et de l’État est très précise sur ce sujet. Art2 « La République ne reconnaît aucun culte » ; ne s’agit- il pas d’une remise en cause de l’indépendance de la Justice ? « L’État chez lui, l’église chez elle » déclarait Victor Hugo » De part sa constitution, la France est une République Laïque. On attend la réaction des élus toujours prompts à donner des leçons de Laïcité. Au delà de l’incompréhension sur le comportement des hauts magistrats de la cour d’Appel c’est l’indignation qui domine.

Alain TOURNAFOL – Président Libre Pensée 08

Le pluralisme n’est pas respecté

Comme moi plusieurs lecteurs du journal l’Ardennais ont été très étonnés du compte rendu du dernier conseil municipal de Charleville-Mézières. C’est pour répondre à leurs interrogations que je fais part de mon sentiment.

En effet, les articles faisant état des différentes interventions ne retranscrivent que celles du maire. Certes l’opposition est minoritaire mais celle-ci tente de faire entendre une voix différente et particulièrement de défense du service public. Ne cherchez pas ces interventions dans la presse locale il n’y a aucune référence au débat qui s’est déroulé.

Bien sûr les journalistes font ce qu’il veulent, cependant ils sont tenus par une ligne éditoriale. Ainsi, leurs écrits ne peuvent se réclamer du pluralisme. Oui il y a eu un véritable débat au conseil municipal et des interventions de la part de la gauche que vous pouvez regarder sur nos pages des réseaux sociaux.

Sylvain DALLA-ROSA

Crise au Sénégal : une histoire françafricaine

A 3 semaines du scrutin, le président sortant du Sénégal Macky Sall décide de reporter l’élection. Cette décision est entérinée par l’Assemblée nationale après l’expulsion d’une centaine de députés de l’opposition par la gendarmerie ! L’Assemblée, dans la foulée, a aussi voté le maintien de Mr Sall jusqu’à la prise de fonction de son éventuel successeur.

Un coup d’État civil avec des manifestations interdites et durement réprimées : 3 morts, 60 blessés, au moins 271 personnes arrêtées et des journalistes agressés.

Pourtant interdit par la Constitution, le président sortant voulait se représenter pour un 3ème mandat. Arrivé au pouvoir, le Sénégal était considéré comme phare de la démocratie bien qu’imparfaite, et des droits humains. M. Sall s’est malheureusement employé à détruire les conquis démocratiques en s’aidant de la justice, la police et la gendarmerie.

Jamais un scrutin n’avait été ainsi reporté et aussi loin dans le temps. Le 25 février, un candidat aurait peut-être pu être élu pour œuvrer à l’autonomie du pays en étant issu d’élections « normales ».

Cette période chaotique risque d’aboutir à la déstabilisation du pays.

La situation actuelle fait l’objet d’une grande attention internationale. Les États-Unis et l’Europe dont au 1er chef la France, ont fait part de leurs préoccupations. En effet, ces puissances impérialistes souhaitent maintenir une orientation favorable à leurs intérêts économiques.

Le président sortant a les faveurs des Occidentaux. Il est un allié de Macron sur le plan diplomatique comme idéologique.

L’enjeu économique du moment ce sont les ressources pétrolières prochainement exploitables qui aiguisent l’appétit des dirigeants sénégalais mais aussi des compagnies pétrolières occidentales comme Bolloré et TotalEnergies en France. La domination économique symbolisée par le pillage des ressources est au cœur des crises sociales et des griefs formulés par la jeunesse.

La date initiale des élections présidentielles est prévue le 25 février, le mandat légal se terminant le 2 avril mais le président souhaite repousser la date de l’élection au 15 décembre et de ce fait se maintenir en fonction illégalement.

Le Conseil Constitutionnel exige quant à lui des élections dans les meilleurs délais…

Corine POSTAL

Affaissement de talus, un danger permanent

Suite aux intempéries qui frappent notre département depuis plusieurs jours le talus situé chemin sous les roches a connu un léger éboulement. Cette partie de voirie est instable et risque à tout moment une chute de roches et d’arbres beaucoup plus grave que celle qui vient de se produire. Il est urgent d’entreprendre des travaux de consolidation sur cette route très fréquentée.

Parcelles essentiellement composées de propriétés privées la collectivité doit impulser une rencontre avec tous les propriétaires afin de déterminer et d’engager la mise en sécurité du site. Il ne faut pas attendre une catastrophe plus grave pour réagir. Comme je le réclame depuis longtemps il faut prendre en compte qu’il s’agit des contreforts du massif de l’Ardenne et qu’il est indispensable d’en surveiller l’évolution.

Sylvain DALLA ROSA

À droite toute !

Répondre aux graves problèmes vécus par les Mahorais.se ne nécessite pas la mise en cause de l’unité de la république.

Depuis de (trop) nombreuses années les Mahorais.se vivent dans une situation extrêmement difficile, sans que les différents gouvernements successifs aient entendu ni reconnu leurs difficultés.

Vie chère, taux de chômage record, aggravent une situation de pauvreté extrême auxquels s’ajoutent l’insécurité et une pénurie d’eau récurrente toujours plus d’actualité.

Tout cela impliquerait en premier lieu de répondre aux urgences sociales, de renforcer les services publics à Mayotte et de garantir la sécurité des familles vivant sur l’île.

Les problèmes sont profonds et la détresse est immense.

En guise de réponse, le seul remède proposé par le ministre de l’Intérieur a été l’annonce d’une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte.

Cette décision radicale, ou du moins présentée comme telle, par le ministre est vouée à l’échec. En 2018 déjà, le droit du sol limité à Mayotte avait été décrété. Force est de constater que 6 ans plus tard cela n’a rien réglé.

Après la tentative d’instauration de la « priorité nationale » dans la législation via la loi »immigration », M. DARMANIN persiste à s’inspirer des propositions dangereuses de l’extrême droite.

C’est aux causes fondamentales de la crise qui précipite les populations concernées dans une immigration forcée et non choisie, l’extrême pauvreté et l’insécurité qu’il faut s’attaquer, plutôt que d’afficher des propositions inefficaces, démagogiques et dangereuses.

Le PCF a appelé le Président de la République à exercer son rôle de garant de l’unité de la République en stoppant ce projet rétrograde.

Patrick LATTUADA

Un budget qui tourne le dos au service public

Le budget 2024 de la ville de Charleville-Mézières est placé sous le signe des contraintes financières multiples qui frappent les collectivités. Comme nos concitoyens les collectivités sont confrontées à une inflation qui gréve les dépenses publiques. Concernant les impôts, la revalorisation des bases, décidée par l’État, et qui servent au calcul de la fiscalité locale sont en augmentation de 4%. Ce sont les Carolomacériens qui vont devoir supporter cette évolution. Malgré cet effort fiscal cela ne suffira pas à combler les pertes financières. A titre d’exemple la hausse des frais d’assurance pour la ville vont subir en 2024 une hausse de 25%. Cela alors que le niveau des dotations financières n’augmente pas dans les mêmes proportions.

Dans cette situation il convient de prioriser la sauvegarde du service public. Malheureusement ce n’est pas le cas ni l’orientation qui est prise par la majorité de droite pour le budget 2024. Ainsi, la masse salariale est quasiment au même niveau que 2023 soit 39 millions d’euros. Compte tenu de la hausse légitime des salaires l’équilibre ne peut se maintenir qu’avec un non remplacement des salariés qui quittent la collectivité, retraités ou mutations. C’est le service public qui est pénalisé. A titre d’exemple on peut citer la fermeture de l’accueil au service de l’état civil place du théâtre, obligeant les habitants à se rendre à l’Hôtel de ville.

L’emprunt que contracte notre collectivité, pour faire face à ses besoins, n’a jamais été aussi haut. Il est prévu de le porter à 13,6 millions d’euros. Conscient de l’appauvrissement de la commune le maire déclare que ce chiffre ne correspond pas à l’emprunt réellement contracté. Par quel tour de « passe passe«  compte t-il obtenir ce résultat. Enfin l’encours de la dette est toujours aussi haut à 83 millions d’euros. Concernant l’investissement rien de bien neuf n’est programmé. Ce sont toutes ces raisons qui ont conduit l’opposition municipale à voter contre ce budget 2024.

Sylvain DALLA ROSA

Conseiller municipal

Hommage à Mélinée et Missak MANOUCHIAN

Au moment où des nuages noirs pèsent sur nos démocraties, où l’étranger est tenu responsable de tous les maux de la société, notre journée d’hommage à Mélinée et Missak souhaite apporter une lumière radicalement différente et témoigner du rôle qu’ont joués « 23 étrangers et nos frères pourtant » dans la libération de la France.

Il y a 80 ans, Missak Manouchian et ses camarades de l’Affiche rouge tombaient sous les balles de l’occupant nazi après avoir été traqués par le régime pétainiste de Vichy.

A cette occasion, son épouse et lui-même vont entrer, ce mercredi 21 février, au Panthéon.

Macron, qui vient de pactiser avec l’extrême droite pour faire voter la dernière loi sur l’immigration, kidnappe nos héros et détourne l’Histoire.

Afin de ne pas lui laisser le champ libre, notre Parti lance partout en France des initiatives pour honorer comme il se doit la mémoire de la Résistance. C’est pour cela que la fédération ardennaise du Parti Communiste Français vous invite à un hommage des époux Manouchian le mercredi 21 février.

18h : Rdv place Ducale : discours introductif, diffusion de la chanson de Léo Ferré « L’Affiche Rouge » puis lecture de la lettre à Mélinée.

Défilé jusqu’à la fédération 

19h : Diffusion du film « Les FTP-MOI dans la Résistance  »

« Tu casses, tu reconstruis » : chiche Mr le 1er ministre !

Gabriel Attal dans son discours de politique générale a averti et ciblé les jeunes : « tu casses tu répares, tu salis tu nettoies ». Mais que fait le président de la République depuis sa prise de fonction en 2017 ?

Il casse les services publics frontalement quelques soient les gouvernements qui se succèdent et qui imposent sans aucune considération pour le peuple la loi du marché en appliquant avec zèle leurs orientations libérales que ce soit au niveau national comme européen. Ils se targuent tous de dire avec fierté que nos services publics sont une richesse.

Cette richesse, ils n’y sont pour rien, elle a été gagnée de hautes luttes et certainement pas par ceux qui passent leur temps à la démolir de façon méthodique et toujours avec le même acharnement.

Ils considèrent que nos service publics sont une dette, la fameuse « dette publique », obsession du ministre de l’économie. Les services publics jouent un rôle central pour toutes et tous. Ils garantissent l’effectivité de nos droits fondamentaux sans aucune discrimination dans le respect de l’égalité, de la liberté et de la fraternité.

A rebours des besoins de la population, les attaques coordonnées et brutales ne servent que les intérêts particuliers de quelques uns. L’Éducation Nationale et la santé ne disposent même pas d’un ministère de plein exercice dans le gouvernement de Gabriel Attal : c’est emblématique. Pourtant l’état dans lequel se trouve notre école et l’hôpital le nécessiterait grandement.

Établissements fermés impliquant des stratagèmes et des parcours du combattant pour s’éduquer ou se soigner avec des personnels dans des situations professionnelles intenables.

L’école et l’hôpital sont en crise, de la maternelle à l’université pour l’Éducation Nationale, de l’hôpital local au CHRU dans le secteur de la santé.

Les salaires et les conditions de travail sont des préoccupations majeurs car sans amélioration significative les problèmes d’attractivité et de qualité du service rendu ne seront pas résolus.

Fabien Roussel et Léon Deffontaines portent ce combat aux côtés des organisations syndicales. Dans la rue comme le 1er et le 6 février pour l’école mais aussi dans les instances parlementaires pour contraindre ce nouveau gouvernement qui n’a rien de nouveau à engager des actes forts au service de l’intérêt général.

Corine POSTAL

Toujours moins de moyens pour l’Éducation Nationale

Après le boycott du Conseil social académique (CSA), le 24 janvier, par les organisations syndicales dont la CGT Educ’action, le CSA départemental s’est tenu le mercredi 31 janvier à la veille d’une journée de grève et de manifestation nationale dans l’Éducation Nationale. Lors de sa conférence de presse du 17 janvier, Emmanuel Macron s’est appesanti largement sur l’Éducation. Les annonces qu’il a égrenées (réarmement civique, apprentissage de la Marseillaise et cérémonies de remises de diplômes qui, par ailleurs, existent déjà, port de l’uniforme, SNU, labellisation des manuels de français et maths en cycle 2, nouveaux programmes…entre autres) n’ont pas convaincu. Les personnels s’interrogent également sur la mise en place des mesures du Choc des savoirs prévue à la rentrée 2024, mesures qui vont accentuer les inégalités et le séparatisme rendant notre système éducatif encore plus sélectif qu’il ne l’est malheureusement déjà.

Pour les personnels, les conditions de travail sont une préoccupation majeure. Les postes non pourvus et les manques de personnels dans les écoles, dans les établissements et services sont, cette année encore, extrêmement nombreux. Personnels absents non remplacés, surcharge de travail et mutualisation des moyens dans les services, formation continue sacrifiée et saccagée, inclusion sans moyens, sureffectifs dans les classes, etc… Tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail et à cultiver la précarité à tous les étages. Par ailleurs, planent toujours les effets de réformes néfastes pour le système scolaire, la réforme de la voie pro en est l’un des exemples.

Concernant la carte scolaire 1er degré (écoles primaires), force est de constater que celles-ci vont encore se dégrader à la rentrée 2024, avec la fermeture programmée de 35 classes, une école maternelle et la suppression de 28 postes.

Comme chaque année, l’argument de l’administration pour justifier ces retraits est la baisse démographique de notre département. Pourtant, profiter de cette baisse pourrait avoir un effet ciseau qui servirait à l’allégement du nombre d’élèves par classes, au « plus de maîtres que de classes », à l’augmentation du nombre de postes de remplaçant.es et de décharges de direction…Ces pertes de moyens vont frapper durement les écoles concernées, avec des répercussions sur les équipes pédagogiques et leurs conditions de travail

Il n’y a à ce jour pas de plan d’urgence, pas de plan sur le long terme, ce gouvernement organise lui-même le dysfonctionnement des écoles et la pénurie des personnels. Il est le 1er responsable de la misère du service public de l’Éducation Nationale.

C’est pourquoi, les enseignants se sont mobilisés début février pour dénoncer une situation catastrophique. Le 1er février une délégation intersyndicale soutenue par les communistes ardennais a été reçue par Madame la Directrice d’Académie afin de transmettre les revendications portées par les grévistes.

Céline MEYERS