Pouvoir d’achat : une question politique !

Le pouvoir d’achat est attaqué à deux bouts : la hausse des prix s’emballe et atteint des taux jamais vus depuis des décennies et les revenus sont attaqués par le blocage salarial engagé depuis longtemps, par le mitage de l’emploi (chômage, précarité) et des dépenses sociales.

L’emballement des prix est d’une nouvelle nature : l’insuffisance de développement humain et écologique s’exaspère, tandis que le gonflement du capital par toutes sortes d’aides et par la spéculation financière atteint des niveaux inouïs. La réponse à la pandémie et à la crise a considérablement élargi le déséquilibre entre l’excès d’offre de monnaie soutenue par les banques centrales et l’inefficacité sociale des productions engendrée par l’obsession de rentabilité financière. Les chaînes mondiales d’activités ont été désorganisées par la pandémie et la spéculation sur les matières premières (pétrole, gaz, lithium, cuivre) et alimentaires est démultipliée par la guerre en Ukraine.

Il faut augmenter l’ensemble des salaires (dont le SMIC, mais pas seulement) et développer l’emploi pour créer des richesses supplémentaires permettant d’augmenter les salaires sans risque inflationniste, développer les services publics et engager un tout autre type de production, écologique et sociale.

Une véritable volonté politique pourrait aller très vite : outre l’augmentation du SMIC, par décret nous pouvons conditionner les aides publiques aux entreprises (100 à 200 Md€, selon les estimations) à des augmentations salariales conséquentes, nettement supérieures à l’inflation et à l’instauration de l’égalité salariale femmes-hommes réelle.

Hommage à Pierre Semard

Pierre Semard, Secrétaire Général de la Fédération des cheminots et figure majeure de la CGTU, membre du bureau politique du PCF, Secrétaire Général de celui-ci de 1924 à 1929, conseiller général de la Seine, fut assassiné à Evreux le 7 mars 1942 par les hitlériens. Ils voyaient en ce patriote communiste courageux, l’une des plus grandes figures de la résistance. Les agents de la gestapo aidés des misérables tortionnaires du régime policier de Vichy savaient quel était le prestige de Pierre Semard parmi toute la classe ouvrière française. N’ayant pu, ni lui faire renier son idéal communiste, ni atteindre sa foi patriotique, ils résolurent de l’abattre sauvagement.

Lors de la réinhumation au cimetière du Père Lachaise le 10 mars 45, Gaston Monmousseau déclare « Il eut tous les courages. Courage physique et courage politique. Il réunit tous les dons qui marquent les grands militants, le don de l’analyse et celui de l’éloquence, celui de l’agitateur et celui de l’éducateur… Voilà l’Homme qu’ils nous ont tué ! »

80 ans après sa mort, pendant que certains tentent de réécrire l’histoire et que les héritiers de Pétain et consorts ont table ouverte dans les médias, les cheminots ardennais ont su rappeler sa mémoire par une marche et un dépôt de gerbe à Nouvion-sur-Meuse ce mardi 7 juin. Une délégation du PCF y était présente.

Esteban EVRARD

La fédération des Ardennes du PCF appelle à voter pour les candidats présentés sous l’étiquette de la NUPES

Dans la première circonscription (Mézières/Rethel), on votera pour Julien Duruisseau qui a comme suppléant notre camarade Esteban Evrard. Dans la seconde circonscription Givet/Charleville, le vote se portera sur Gilles Loyez, de Vireux Molhain dont la suppléante est Véronique Velter de Charleville-Mézières. C’est Sophie Perrin avec comme suppléant Christophe Pineau Afonso qui représente la NUPES dans la troisième circonscription (Sedan/Vouziers).

Le PCF a un candidat suppléant dans notre département et cet accord vise aussi à assurer la réélection de députés communistes, comme notre secrétaire national Fabien Roussel dans le Nord ou André Chassaigne dans le Puy de Dôme et à porter à l’Assemblée Nationale de nouvelles voix communistes, comme celle de Jean-Marc Tellier dans le Pas de Calais.

Toutes les voix compteront au soir du premier tour pour afficher la force de l’opposition de gauche à la politique du Président de la République, confirmer le rejet de sa politique par le peuple français.

Cela comptera dans les luttes qui nous attendent pour le pouvoir d’achat, par une véritable revalorisation du SMIC et du point d’indice des fonctionnaires et des négociations salariales dans toutes les branches professionnelles, pour la retraite à 60 ans, pour des moyens pour la santé et l’éducation, pour des politiques qui empêchent le capital de continuer à détériorer notre planète ….

Y es-tu ? Que fais-tu ? Entends-tu ?…

Le Président de la République, le plus mal élu depuis 1969 se fait tout petit ou alors semble être primo Président selon son humeur. Assurément, il est amnésique et sourd. Parfois désemparé ? Certainement pas. Après avoir évoqué les Jours Heureux pendant la crise de la Covid 19, le voilà qui évoque le CNR, pour lui le Conseil National de la Refondation ! Refondation de quoi ?

Pendant son quinquennat, il a continué à tout casser : les services publics, entre autres, en particulier la santé et l’éducation nationale pour ne parler que de ceux-là.

Il a continué la politique anti sociale en exécutant la feuille de route du patronat : casse de la SNCF, casse du code du travail, suppression des CHSCT, réforme de l’assurance chômage…

Il n’a même pas tenu les engagements de la COP 21 concernant la baisse des émissions de gaz à effet de serre avec sa ministre Élisabeth Borne ! La voilà première ministre ! La symbolique est forte. Elle est mandatée à la tête du gouvernement pour une nouvelle fois des réformes anti sociales dont la retraite à 65 ans.

Les luttes continuent partout sur le territoire pour l’augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail. Dans les transports, dans la santé par exemple mais pas seulement. Des grèves se propagent dans tout le pays comme une traînée de poudre. Le combat doit grandir contre ce capital débridé pour imposer un changement fondamental de politique.

Le vote des Français à l’étranger a qualifié les candidats de la « NUPES » pour le 2ème tour.

Valls s’est pris un bon carton rouge !!! Les Français ne sont pas dupes. Macron le sait. Les consignes ? Ne pas s’exprimer au risque de se fragiliser encore plus. La première ministre refuse les débats. Les ministres fantoches ne s’expriment pas à l’image de la ministre de la santé et de la prévention ou du ministre de l’éducation nationale.

Les fonctionnaires ? Ils les aiment toutes et tous ! Encore heureux que le ridicule ne tue pas ! En restant correct, elles et ils nous prennent vraiment pour des imbéciles !

Alors, pour mener la bataille contre ces serviteurs du capitalisme, unissons-nous. Les élections législatives du 12 et 19 juin sont une étape importante de la lutte pour faire reculer le Président des ultra riches qui, sans rien demander se sont enrichis plus que jamais. Nous avons toutes et tous notre place dans ce combat.

Alors, rejoignez les candidats de la gauche rassemblée. Les 12 et 19 juin, votez pour les candidats de la « NUPES ».

Massacre dans un supermarché à Buffalo : La théorie fasciste française tue en dehors de nos frontières 

Les Etats-Unis sont en ce moment touchés par un mal néfaste et dévastateur. Nous avons vu récemment une tuerie dans une église mais aussi à Buffalo où Payton Gendon 18 ans a commis la chose la plus horrible en tuant 10 personnes (un acte terroriste racial ). Lors de son procès il plaide non-coupable et avouera même être inspiré par la théorie du grand remplacement qui est écrite par Renaud Camus un tristement célèbre essayiste d’extrême droite français. Nous avons donc des personnes qui ne sont pas françaises qui sont d’accord avec les idéologistes racistes de notre pays.

Nos ancêtres ont combattu le nazisme. Ce n’est pas pour qu’ils reviennent à la porte grâce à des personnages qui écrivent leurs idées racistes et des fanatiques qui les mettent à exécution.

Le patronat utilise des idées racistes pour diviser les travailleurs et les popularise par les médias à sa solde. Il est temps de reprendre le contrôle des médias.

Maximilien Thiry

Lettre de Fabien Roussel à la nouvelle Première ministre (extraits)

(…) Je souhaite vous alerter sur une question essentielle, qui appelle de votre part des décisions qui ne peuvent attendre encore des semaines, à savoir le pouvoir d’achat des Français.

Celui-ci est aujourd’hui largement entamé par l’explosion des prix, ceux de l’énergie et des carburants, ceux de la plupart des produits de première nécessité. (…)

Or, jusqu’à présent, les réponses apportées par le précédent gouvernement se sont révélées insuffisantes, tant pour le montant des aides accordées par l’État que par le nombre de familles concernées.

Les prix de l’énergie sont plafonnés à un niveau excessif, ceux des carburants flambent encore.

Les chèques attribués à un nombre limité de ménages relèvent de l’anecdotique au regard des coûts que doivent supporter les familles pour répondre aux besoins les plus élémentaires.

L’envolée des recours aux prêts sur gages traduit à cet égard une situation de détresse insupportable dans la sixième puissance économique mondiale.

J’ajoute que les PME, déjà fragilisées par la crise sanitaire, subissent également cette explosion des prix, ainsi que les collectivités territoriales dont les budgets sont sous tension, avec des conséquences sur le niveau des services rendus aux populations.

Les annonces relatives à la suppression de la redevance audiovisuelle, outre les menaces que cette mesure fait planer sur le service public de l’audiovisuel, la trop faible revalorisation du SMIC, qui entretient l’austérité salariale, et l’absence d’un véritable rattrapage sur le point d’indice des fonctionnaires ne sont pas à la hauteur des attentes de nos concitoyens.

Cette atteinte au pouvoir d’achat est un frein au retour d’une croissance saine, susceptible de créer et de sécuriser des emplois, d’en finir avec les bas salaires et de renforcer nos ressources fiscales, pour financer des services publics de haut niveau.

Dans le même temps, les grands groupes industriels et financiers affichent pour la plupart des résultats financiers historiques, tant pour leurs bénéfices que pour les dividendes distribués.

C’est à cette contradiction que la politique gouvernementale devrait s’attaquer avec deux objectifs immédiats.

D’abord augmenter massivement tous les salaires, dont le SMIC, les pensions de retraite et les minima sociaux.

Ensuite, agir sur tous les prix en baissant sensiblement la TVA sur l’énergie, les carburants et les produits alimentaires. Cette action suppose d’une part de refonder la politique fiscale du pays, et d’autre part, au plan international, de s’attaquer enfin à tous les mécanismes spéculatifs, à l’image de ceux sur le cours des productions agricoles. C’est une question de justice fiscale à laquelle nos concitoyens sont particulièrement attachés en ces temps difficiles. (…)

Je tiens également à vous exprimer mon opposition ferme au projet de réforme des retraites (…)

Décès de notre Camarade

Nouvelles des Ardennes a la douleur de vous annoncer le décès de notre camarade Thierry Debaty, à 68 ans. Nous garderons de lui sa joie de vivre, son sourire et son phrasé qui ont marqué des générations de communistes. Lui, l’ouvrier de la pointe qui, très jeune, se mit à militer pour un monde meilleur. C’est avec le cœur et la raison que son militantisme l’a mené à prendre des responsabilités fortes au sein de notre Fédération, jusqu’au Secrétariat Fédéral durant près de vingt ans.

Infatigable militant communiste, il était toujours membre du Conseil Départemental de notre Fédération et s’occupait admirablement de l’activité des vétérans. Nous lui devons notamment en grande partie l’impulsion et l’organisation des « repas des vétérans ».

Nouvelles des Ardennes pense tout particulièrement à sa femme, ses enfants et ses proches qu’il aimait tant. Qu’ils soient assurés que l’ensemble des communistes les accompagnent dans leur peine.

Macron encore ignorant de la situation des hôpitaux ?

L’hôpital brûle et le Président Macron est allé à Cherbourg annoncer une mission d’information sur les urgences hospitalières !

Un premier quinquennat ne lui a donc rien appris ! Pourtant la crise de l’hôpital public, en particulier des urgences, avec plus de 120 services en France actuellement fermés ou à fonctionnement intermittent, ne date pas d’aujourd’hui ! Elle est la résultante des politiques des gouvernements antérieurs, confirmées et aggravées depuis 2017 ! La grève des services d’urgences pendant l’été 2019 (avant la COVID) avait été un sérieux avertissement et les mobilisations de l’automne 2019, comme le plan d’urgence pour les hôpitaux présenté par le PCF, réclamaient déjà la création de 100 000 emplois ! Cela fait trois ans, la durée des études d’infirmières !

Même le MEDEF s’en mêle avec des propositions comme la réduction des durées d’études, au mépris de la qualité des soins et le développement de l’apprentissage, sans objet pour des formations où le compagnonnage est déjà instauré de longue date, mais qui donnerait une main d’œuvre bon marché aux ORPEA et autres groupes dominés par la finance !

L’heure n’est plus à une mission d’information, de même qu’il ne suffit pas de changer de ministre pour changer de politique ! Brigitte Bourguignon est la nouvelle ministre, chargée exclusivement de la santé et de la prévention, un pantin impuissant avec les cordons de la bourse, le contrôle de la Sécurité Sociale, à Bercy dans les mains des émissaires des marchés financiers !

C’est la santé de la population qui est en jeu ! Cela nécessite plus qu’un changement de ministre ou une mission d’information. C’est un basculement politique qui est indispensable. Il faut donner aux hôpitaux les moyens financiers nécessaires pour répondre aux besoins des populations, pour redonner espoir au personnel en des jours heureux et arrêter l’hémorragie des soignants. Des revalorisations salariales sont nécessaires. Ce n’est pas parce que ce sont des métiers où les femmes sont majoritaires que les salaires doivent être plus faibles qu’ailleurs à durée d’étude équivalente. Il faut un véritable plan de formation de soignants en leur assurant un salaire pendant leur formation et un changement dans la gestion des hôpitaux, la tournant vers l’intérêt général et non la rentabilité.

Ce n’est pas une mission d’information qu’il faut mais le vote en urgence d’un collectif budgétaire par la nouvelle assemblée nationale. Pour l’hôpital, pour la santé, c’est le vote pour les candidats de la NUPES qui s’impose les 12 et 19 juin.