Macron encore ignorant de la situation des hôpitaux ?

L’hôpital brûle et le Président Macron est allé à Cherbourg annoncer une mission d’information sur les urgences hospitalières !

Un premier quinquennat ne lui a donc rien appris ! Pourtant la crise de l’hôpital public, en particulier des urgences, avec plus de 120 services en France actuellement fermés ou à fonctionnement intermittent, ne date pas d’aujourd’hui ! Elle est la résultante des politiques des gouvernements antérieurs, confirmées et aggravées depuis 2017 ! La grève des services d’urgences pendant l’été 2019 (avant la COVID) avait été un sérieux avertissement et les mobilisations de l’automne 2019, comme le plan d’urgence pour les hôpitaux présenté par le PCF, réclamaient déjà la création de 100 000 emplois ! Cela fait trois ans, la durée des études d’infirmières !

Même le MEDEF s’en mêle avec des propositions comme la réduction des durées d’études, au mépris de la qualité des soins et le développement de l’apprentissage, sans objet pour des formations où le compagnonnage est déjà instauré de longue date, mais qui donnerait une main d’œuvre bon marché aux ORPEA et autres groupes dominés par la finance !

L’heure n’est plus à une mission d’information, de même qu’il ne suffit pas de changer de ministre pour changer de politique ! Brigitte Bourguignon est la nouvelle ministre, chargée exclusivement de la santé et de la prévention, un pantin impuissant avec les cordons de la bourse, le contrôle de la Sécurité Sociale, à Bercy dans les mains des émissaires des marchés financiers !

C’est la santé de la population qui est en jeu ! Cela nécessite plus qu’un changement de ministre ou une mission d’information. C’est un basculement politique qui est indispensable. Il faut donner aux hôpitaux les moyens financiers nécessaires pour répondre aux besoins des populations, pour redonner espoir au personnel en des jours heureux et arrêter l’hémorragie des soignants. Des revalorisations salariales sont nécessaires. Ce n’est pas parce que ce sont des métiers où les femmes sont majoritaires que les salaires doivent être plus faibles qu’ailleurs à durée d’étude équivalente. Il faut un véritable plan de formation de soignants en leur assurant un salaire pendant leur formation et un changement dans la gestion des hôpitaux, la tournant vers l’intérêt général et non la rentabilité.

Ce n’est pas une mission d’information qu’il faut mais le vote en urgence d’un collectif budgétaire par la nouvelle assemblée nationale. Pour l’hôpital, pour la santé, c’est le vote pour les candidats de la NUPES qui s’impose les 12 et 19 juin.