Toujours moins de moyens pour l’Éducation Nationale

Après le boycott du Conseil social académique (CSA), le 24 janvier, par les organisations syndicales dont la CGT Educ’action, le CSA départemental s’est tenu le mercredi 31 janvier à la veille d’une journée de grève et de manifestation nationale dans l’Éducation Nationale. Lors de sa conférence de presse du 17 janvier, Emmanuel Macron s’est appesanti largement sur l’Éducation. Les annonces qu’il a égrenées (réarmement civique, apprentissage de la Marseillaise et cérémonies de remises de diplômes qui, par ailleurs, existent déjà, port de l’uniforme, SNU, labellisation des manuels de français et maths en cycle 2, nouveaux programmes…entre autres) n’ont pas convaincu. Les personnels s’interrogent également sur la mise en place des mesures du Choc des savoirs prévue à la rentrée 2024, mesures qui vont accentuer les inégalités et le séparatisme rendant notre système éducatif encore plus sélectif qu’il ne l’est malheureusement déjà.

Pour les personnels, les conditions de travail sont une préoccupation majeure. Les postes non pourvus et les manques de personnels dans les écoles, dans les établissements et services sont, cette année encore, extrêmement nombreux. Personnels absents non remplacés, surcharge de travail et mutualisation des moyens dans les services, formation continue sacrifiée et saccagée, inclusion sans moyens, sureffectifs dans les classes, etc… Tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail et à cultiver la précarité à tous les étages. Par ailleurs, planent toujours les effets de réformes néfastes pour le système scolaire, la réforme de la voie pro en est l’un des exemples.

Concernant la carte scolaire 1er degré (écoles primaires), force est de constater que celles-ci vont encore se dégrader à la rentrée 2024, avec la fermeture programmée de 35 classes, une école maternelle et la suppression de 28 postes.

Comme chaque année, l’argument de l’administration pour justifier ces retraits est la baisse démographique de notre département. Pourtant, profiter de cette baisse pourrait avoir un effet ciseau qui servirait à l’allégement du nombre d’élèves par classes, au « plus de maîtres que de classes », à l’augmentation du nombre de postes de remplaçant.es et de décharges de direction…Ces pertes de moyens vont frapper durement les écoles concernées, avec des répercussions sur les équipes pédagogiques et leurs conditions de travail

Il n’y a à ce jour pas de plan d’urgence, pas de plan sur le long terme, ce gouvernement organise lui-même le dysfonctionnement des écoles et la pénurie des personnels. Il est le 1er responsable de la misère du service public de l’Éducation Nationale.

C’est pourquoi, les enseignants se sont mobilisés début février pour dénoncer une situation catastrophique. Le 1er février une délégation intersyndicale soutenue par les communistes ardennais a été reçue par Madame la Directrice d’Académie afin de transmettre les revendications portées par les grévistes.

Céline MEYERS