Le gouvernement perds ses nerfs

Le Ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, ne supporte pas la contestation. Ces derniers temps, outre le soutien aux violences policières, il s’en est pris directement à la Ligue des Droits de l’Homme et à la Libre Pensée. Ces deux organisations sont accusées de critiquer les dispositifs policiers pendant les dernières manifestations. Ces propos ont été tenu le 5 avril dernier alors que le Ministre était auditionné au Sénat par des parlementaires.

G. Darmanin a lancé qu’il fera examiner l’utilisation des subventions publiques reçues par l’association qui défends les Droits de l’Homme. Le gouvernement à certes le droit de critiquer l’action des associations mais menacer de leur couper l’aide financière est contre le droit d’expression. Quand la LDH affirme que les secours ont été empêchés d’intervenir pour secourir des manifestants blessés, cela s’appuie sur des faits constatés. La Fédération internationale pour les droits humains, qui est présente sur les cinq continents (188 organisations) a déploré les déclarations du gouvernement français.

Cette remise en cause du droit d’expression n’est pas anodine. Pour ce qui concerne la LDH, jamais celle-ci n’a été remise en cause de cette manière depuis sa création en 1898. Les déclarations sont graves pour la démocratie. D’ores et déjà les plus extrémistes aux Républicains ou au Rassemblement National s’engouffrent dans la brèche ouverte par le gouvernement. Ce soutien à la LDH n’est en aucun cas une quelconque approbation de l’attitude des casseurs lors des manifestations.

Sylvain DALLA ROSA

Sauver notre patrimoine ferroviaire

Il existe un site situé sur le territoire de la commune de Charleville-Mézières, qui mérite d’être sauvegardé. Il s’agit des Rotondes SNCF implantées sur le quartier de Mohon et qui sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Laissées sans entretien de la part de la SNCF les Rotondes sont actuellement strictement interdites d’accès, pour des raisons de sécurité, au personnel et à l’association « Les Amis des Rotondes et Ateliers de Mohon ». Celle-ci œuvre pour la sauvegarde de ce patrimoine ferroviaire exceptionnel.

En juin 2019 le conseil municipal a voté le financement d’une étude de définition et de valorisation du site pour un montant de 84 254,00 euros HT dont 50% à la charge de la ville. C’est la société AREP (filiale de la SNCF) qui avait obtenu le marché.

Outre cette étude, un autre projet « Cité des Arts de la Marionnette », a été décidé sur la partie n’appartenant pas à la SNCF. Un jury s’est réuni le 30 septembre 2021 et a validé l’implantation d’une structure muséale sur ce site. Les réserves des musées de Charleville-Mézières sont actuellement dispersées sur trois sites. A ce jour, aucune information n’a été fait au conseil municipal sur l’évolution de ce projet.

Il serait souhaitable qu’une présentation puisse avoir lieu. Dans les informations qui circulent rien ne semble programmé pour rénover la Rotonde. Communiquer est d’autant plus utile que des informations font état de l’intérêt porté par un investisseur privé pour aménager le site. C’est, semble t-il, ce qui a fait l’objet d’un déplacement du Préfet des Ardennes pour visiter le contexte dans lequel évoluent les Rotondes. La municipalité doit s’exprimer rapidement pour indiquer quel projet est retenu.

Sylvain DALLA ROSA

1er mai une mobilisation exceptionnelle

4000 à 4500 manifestants dans les rues de Charleville-Mézières ce 1er mai. Le mouvement, à l’appel de l’intersyndicale était porteur de la colère et de la contestation contre le texte des retraites. On pouvait également percevoir dans le cortège une exigence pour la hausse des salaires et pour l’amélioration des conditions de travail.

De nombreux communistes faisaient partie du cortège.

Puissante mobilisation pour le 1er mai

Depuis le début de l’année nous sommes confrontés à une crise sociale sans précédent. Les Français sont toujours mobilisés pour obtenir le rejet du texte de loi sur les retraites.

La lutte est exemplaire. Il y avait longtemps que le 1er mai n’avait connu une telle participation. Le PCF est aux côtés des millions de Français qui par la grève et la présence aux défilés se mobilisent pour une vie meilleure. C’est un engagement de tous les jours pour obliger le gouvernement à retirer son texte sur les retraites. Il faut également permettre à notre pays de reprendre la main sur nos moyens de production et nos outils de travail. La puissance des rassemblements du 1er mai a été exceptionnelle. Plus de 2 millions de participants.

Le gouvernement Macron détricote jour après jour les conquis sociaux nés de la Seconde guerre mondiale et du programme des Jours Heureux. Face à cette casse sociale la contestation se poursuit dans l’unité syndicale. L’objectif est de faire reculer le gouvernement. Cette mobilisation est également porteuse d’autres exigences comme la lutte contre la réforme de l’assurance chômage, contre la privatisation de la production d’énergie en France et contre tous les projets de délocalisations prévus par les grandes multinationales.

La crise que traverse notre pays ne doit pas être un prétexte pour sacrifier les travailleurs.es sur l’autel de la dette et des profits. Ce sont ces hommes et ces femmes qui sont en première ligne pour que le pays continue à vivre. C’est maintenant au gouvernement de faire en sorte que chacune et chacun puisse vivre, se former, travailler, libres, heureux et épanouis !

Nous voulons une France et une Europe libérée des dominations et des exigences d’une classe minoritaire, nous voulons une France solidaire, faite d’égalité réelle entre toutes et tous, de libertés reconquises, de fraternité humaine. L’ensemble des forces de gauche a un incroyable défi à relever : celui de reconquérir les cœurs et les têtes d’une majorité de Françaises et de Français autour d’un projet qui sorte notre pays du capitalisme, de l’exploitation des hommes et des femmes comme des ressources naturelles, qui bâtissent le programme des Jours Heureux du 21ème siècle !

Le PCF propose :

Contre la logique de profit à tout prix, le PCF propose de conclure un pacte pour la France. Un pacte pour sortir la santé des logiques marchandes et des grands laboratoires. Un pacte pour nous libérer de la finance et pour créer des emplois. Un pacte pour une hausse générale des salaires et un SMIC à 1500€. C’est ensemble que nous construirons un nouveau modèle économique qui redonne du sens au travail et qui porte en son cœur l’émancipation de chacun et chacune.