L’ADAPAH sabordée

Le conseil départemental, par un écrit de son président, N.Bourgeois, abandonne l’association l’ADAPAH 08 qui s’appelle désormais AMAËLLES. Cette structure associative emploie plus de 500 salariés pour s’occuper de plusieurs milliers de personnes âgées ou handicapées. Jusque là le conseil départemental venait en aide à l’association à hauteur de 10 millions d’euros par an. Confrontée à des difficultés financières l’ADAPAH souhaitait obtenir une rallonge de 2 millions d’euros de la part de la collectivité.

Plutôt que d’aider la structure à franchir un moment difficile et à s’en sortir les élus du conseil départemental n’ont pas hésité à mettre « AMAËLLES » dans le rouge sur le plan financier. En refusant purement et simplement de continuer à financer le soutien aux personnes âgées ou handicapées , c’est l’incertitude pour l’avenir qui domine.

Résultat, le Tribunal vient de mettre l’association en redressement judiciaire. Les juges ont donné jusqu’au 10 mai pour trouver une solution financière pour assurer la continuité de l’action. L’avenir de celle-ci dépend, en grande partie, de la décision du conseil départemental. Celui-ci a t-il déjà fait une croix définitive sur l’aide que la collectivité doit apporter aux personnes concernées ? On savait que la droite n’avait pas la fibre sociale mais à ce point cela relève du sabordage. Relayée par le syndicat CGT de l’association, l’angoisse des salariés et des familles est forte.