Retraites : Le combat continue, poursuivons dans l’unité

A neuf voix près, à l’Assemblée Nationale, la motion de censure contre le gouvernement n’a pas été adoptée. Quel naufrage pour le gouvernement ! Cette réforme des retraites reste illégitime. Après la journée d’action du 28 mars avec 7000 manifestants à Charleville-Mézières, le combat continue, car une majorité de progrès existe toujours dans notre pays contre cette réforme. Depuis le recours au 49-3, la révolte n’a fait que grandir. Face au chaos provoqué par le Président de la République et son gouvernement, les forces progressistes doivent répondre par leur unité, leur détermination à faire retirer cette réforme, et cela dans le respect de la démocratie et sans violence.

Face à la monarchie présidentielle qui fracture notre pays, face à la menace de dissolution de l’Assemblée Nationale, les communistes appellent au retrait de cette réforme, exigence portée majoritairement par nos concitoyens aujourd’hui. Les parlementaires communistes utilisent tous les moyens à leur disposition pour mettre cette loi en échec : recours au Conseil constitutionnel, référendum d’initiative partagée pour redonner à notre peuple les moyens d’imposer le retrait du projet gouvernemental. L’avenir du pays se joue en ce moment. Les organisations syndicales, depuis le 19 janvier, date de la première manifestation, ont été exemplaires. Elles ont multiplié les propositions alternatives à l’allongement de l’âge de départ, elles ont organisé des manifestations massives, exceptionnelles, joyeuses et déterminées. Dans ce cadre les parlementaires communistes ont montré par leur mobilisation, par de nombreux amendements communs, qu’une réforme progressiste des retraites est possible. Ils ont travaillé en liaison constante avec les organisations syndicales, en collant au plus près de leurs attentes. Tous ensemble, à travers manifestations, grèves, batailles parlementaires, nous avons construit un puissant mouvement.

Face à un pouvoir ultra minoritaire dans le pays, il faut construire une alternative de progrès, rassemblant l’ensemble des forces de gauche, travaillant avec les organisations syndicales, respectant la démocratie sociale. Construisons un pacte pour le redressement social et démocratique de la France, en vue d’une majorité et d’un gouvernement de la gauche et des écologistes, uni et respectueux des organisations syndicales.

Le camp du progrès et de la justice sociale a une responsabilité historique de continuer à œuvrer dans l’unité. Forces de gauche et forces syndicales, dans le respect du rôle de chacun et de nos différences, l’avenir est désormais de notre côté.

Sylvain DALLA ROSA