Friche Deville: oui à l’emploi dans le respect des normes

L’annonce, par la communauté d’agglomération Ardenne Métropole, de la création de 300 emplois sur le site de l’ancienne usine Deville à Charleville-Mézières était à l’ordre du jour de la réunion du conseil communautaire ce 21 mars. Hormis le fait que ce projet est porté par une entreprise nationale nous n’en saurons pas plus.

Pourtant quelle garantie avons nous qu’il s’agit bien d’investissements fiables alors que les Ardennais ont déjà été échaudés avec différents projets comme CEVITAL (les Ayvelles), Thomé Génot (Nouzonville) ou Mercier (Revin) qui allaient créer des centaines d’emplois et qui ont tous périclités. Ces dossiers sont restés sans lendemain malgré les promesses. Au delà de la viabilité du projet plusieurs interrogations se posent.

Une partie du site de la friche Deville est classée inondable et donc inconstructible. Il serait préjudiciable de ne pas respecter cette interdiction administrative. D’autre part, cette friche est située en plein cœur de Charleville-Mézières à un carrefour très fréquenté. Toutes les productions n’ont pas leur place, dans un secteur très urbanisé, une entreprise de la métallurgie par exemple. Ce serait contraire aux normes actuelles d’aménagement du territoire.

Pour autant il est nécessaire de tout faire pour favoriser cette création d’emplois dont nous avons terriblement besoin. C’est pourquoi il ne faut pas s’en tenir qu’à la friche Deville mais explorer d’autres pistes comme l’implantation dans une zone industrielle.

La communauté d’agglomération a chargé l’Établissement public foncier (EPFGE) pour mener une étude où tous ces éléments doivent être pris en compte.

Sylvain DALLA ROSA