Hôpital de Sedan : l’application des lois santé d’austérité !

Les lois successives concernant la santé, celle de Bachelot, celle de Touraine, celle de Buzyn en dernier ont construit le rapprochement entre les hôpitaux d’un même territoire avec un objectif très clairement explicité dans la dernière : rassembler dans les chefs-lieux des départements les services actifs et transformer les autres en hôpitaux pompeusement appelés hôpitaux de proximité, dépourvus de maternité, de chirurgie, d’urgences, de services de spécialités et ouverts sur l’extérieur, un abus de langage pour dire ouverts sur le privé pour mieux déconstruire la notion de service public hospitalier.

La seule véritable raison en est la volonté de réduire les dépenses de santé, en s’appuyant sur la pénurie de médecins, construite depuis trop d’années dans ce but.

C’est cette politique qui est mise en œuvre dans notre département, favorisée par la soumission des maires (Charleville-Mézières, Sedan, Fumay – à Fumay, le maire a été battu aux dernières élections municipales) qui ont accepté la fusion administrative de tous les hôpitaux du Nord Ardennes.

Comment s’étonner donc des menaces de fermeture de la maternité de Sedan, de son service de néonatalogie, de son service de surveillance continue ? Tout a été fait pour ne pas anticiper les départs à la retraite des médecins anesthésistes. Curieusement, on entend parler de relancer la chirurgie ambulatoire à Sedan ! Il y aurait des anesthésistes pour cela : ceux du privé ! Cela répond tout à fait aux perspectives du plan Ma Santé 2022 traduite dans la loi Buzyn !

Grace à la mobilisation, encore ce lundi 27 février devant les archives départementales, où la directrice générale de l’ARS Grand Est avait cru bon se cacher pour rencontrer élus et médecins, aucune annonce de fermeture n’est encore faite ! Notons le mépris pour les personnels dont les organisations syndicales ont été tenues hors des discussions ainsi que les usagers. Cette mobilisation doit encore s’amplifier.

La proposition de loi Darmanin, la réduction du droit d’asile

Le projet de loi «  pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » appelé couramment projet de loi Darmanin se traduirait dans la réalité par « comment réduire le droit d’asile et utiliser les personnes migrantes dans les métiers en tension ».

Toutes les lois depuis 1980 ont eu le même objectif : réduire les droits des étrangers. Celle-ci arrive en plus dans une période où l’on voudrait nous faire croire que les murs, les barbelés empêchent les mouvements de population et cela en niant la « mondialisation » des phénomènes de migrations et les effets des dérèglements climatiques à ce sujet. Certes, elle favoriserait quelques régularisations de travailleurs « sans-papiers »

Mais ce qui est très inquiétant dans ce projet de loi, c’est la volonté de mettre un nouveau coup au droit d’asile. Pour ce gouvernement, contrôler l’immigration passe par la réduction drastique du droit d’asile et la multiplication des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français). Cette partie de la loi nous montre l’influence idéologique de l’extrême droite depuis les dernières élections présidentielle et législatives.

De multiples associations constatent que le droit d’asile est régulièrement bafoué aux frontières françaises et européennes et restent très inquiets de ce qui restera du droit d’asile après cette nouvelle loi.

Pourquoi de nouveau durcir l’accès au droit d’asile alors que la France n’accepte que 30% des demandes faites ?

Devons-nous rappeler au gouvernement l’article 33 de la convention de Genève qui garantit le principe de non-refoulement à la frontière et qui impose un examen individuel, raisonnable et objectif de leur potentielle demande d’asile ?

Les insécurités humaines sont multiples et les pays du nord ont la responsabilité d’une nouvelle solidarité, d’une politique ouverte et accueillante et de sécurisation des parcours migratoires. La migration ne constitue pas un délit et elle nécessite le retour à une culture de paix dans une société accueillante et solidaire respectant le droit international et les droits des personnes étrangères.

Encore cette semaine, un canot a chaviré dans la Méditerranée : une soixantaine de morts.

Tous les Jours, à partir de 15 h 40, les femmes travaillent gratuitement!

Les femmes touchent une retraite inférieure de 40 % à celles des hommes. Quand on parle de « retraités pauvres », il faut écrire en réalité et parler de retraitéEs, au féminin. De même, lorsqu’on parle des aidants, dont 80 % sont des aidantEs, lorsqu’on parle des familles monoparentales en précarité, 86 % sont des femmes seules avec enfants…   

En France il existe depuis 1972 de multiples lois pour l’égalité salariale et professionnelle qui ne sont pas appliquées. C’est un véritable scandale d’État, car ces lois sont non contraignantes. Dans un système d’inégalité systémique, seules des réformes coercitives peuvent permettre de lutter contre le système patriarcal.

En France, dans leur vie professionnelle, les femmes subissent de nombreuses contraintes au travail, qui ne permettent pas de construire une carrière dans de bonnes conditions. Cela prive le monde du travail d’inventivité, de créativité, et de forces considérables. Selon l’Insee, le revenu des femmes reste inférieur en moyenne de 22 % à celui des hommes.

Derrière la bataille pour les retraites, tout le monde voit bien qu’il s’agit d’un choix idéologique de société majeur pour l’ensemble des salariéEs, pour la société.

La réforme des retraites de E. Macron est un recul pour les droits des femmes. Pour survivre les femmes seront incitées à travailler jusqu’à 67 ans pour avoir accès à une pension à taux plein ; alors qu’en moyenne l’espérance de vie en bonne santé des femmes est de 64 ans. C’est un enjeu de classe, car cet âge en bonne santé est évidemment moindre pour les femmes dans les métiers avec beaucoup de pénibilité qui ne sont pas reconnus : les métiers d’aides à la personne, les crèches, les ménages et d’autres à horaires décalés… La double peine serait organisée contre elles car elles ne peuvent pas cotiser tous leurs trimestres !

Des solutions existent : égalité salariale, égalité professionnelle, mixité des métiers, reconnaissance de la pénibilité pour les métiers féminisés…

Portons la proposition que Fabien Roussel a faite pendant l’élection présidentielle, de création d’une nouvelle fonction publique, la fonction publique du lien : assistantes sociales, aides à domicile, assistantes maternelles, aides aux enfants handicapé·e·s, femmes de ménage. Ces emplois sont appelés à se développer. La crise sanitaire a révélé le rôle et l’importance de ces métiers, de ces héroïnes du quotidien. Malgré leur forte utilité, ces professions sont dévalorisées, sous payées, précarisées, bien souvent en temps partiel ou avec des horaires inconciliables avec une vie de famille.

Le 7 mars, mettons la France à l’arrêt !

Le 8 mars, on continue, dans la rue pour l’égalité et les retraites des femmes. Dans notre département, la CGT appelle à un rassemblement à 15h40 place ducale à Charleville.

Les inégalités socio-économiques de genre ne sont pas la seule cause, mais elles favorisent les violences faites aux femmes ! A l’initiative de la cellule du centre de Charleville du PCF, une soirée ciné/débat est organisée le 8 mars à 19 h au centre social de la Houillère, ouverte à toutes et tous, avec la projection du film « J’irai crier sur vos murs » suivi d’un débat avec la réalisatrice Élodie Sylvain.