Attentisme et déni de démocratie avec la fermeture du collège La Fontaine à Charleville

Le conseil départemental a laissé pourrir la situation : depuis 94, des fermetures de collèges sont envisagés dans les Ardennes : une justification pour ne faire aucun travaux ! Et voilà maintenant que l’état déplorable de ce collège justifierait sa fermeture. La mauvaise qualité des collèges de type Pailleron est pourtant connue de longue date !

Mais on apprend en plus que le président du Conseil Départemental compte engager la concertation après avoir décidé de la fermeture ! Quel mépris pour les parents de ces collégiens et de leurs enseignants ! Quelle conception de la démocratie que ces conseillers départementaux qui votent avant d’écouter ceux qui les ont élus !

Déjà à la Ronde Couture, le projet de nouveau collège se fait sans l’avis des équipes éducatives.

Les collèges, mais aussi les lycées : des signes sont envoyés d’un conseil régional envisageant des fermetures et le nom du lycée de Vivier au Court est cité. Et là, on ne pourra prétexter la vétusté. Est ce pour une application zélée des politiques gouvernementales qui voudraient réduire les lycées professionnels à peau de chagrin ?

Michèle Leflon

Soutien plein et entier à la lutte du peuple palestinien

Sous la conduite de Philippe Martinez, une délégation CGT dont la secrétaire générale de l’UD des Ardennes faisait partie, s’est rendue en Palestine durant 5 jours.

5 jours pour prendre la mesure des souffrances endurées part le peuple palestinien.

Ces derniers mois ont été marqués par le meurtre d’une journaliste par l’armée israélienne, l’accélération de la colonisation, le feu vert donné au nettoyage ethnique de certains villages, l’offensive « préventive » contre Gaza, le raid de l’armée d’occupation contre les ONG palestiniennes et la prolongation scandaleuse de la détention de Salah Hamouri malgré sa grève de la faim.

Plus récemment, 5 palestiniens sont morts et de nombreux blessés sont à déplorer.

Les Européens se disent préoccupés de la situation « inquiétante » dans les territoires palestiniens, de la poursuite de la violence, des tensions sur le terrain et de la continuation de mesures unilatérales telles que l’expansion des colonies.

Aucune déclaration commune suite à la réunion le 3 octobre du Conseil d’association entre l’Union européenne et Israël.

Pire, une prise de position fait la promotion du développement de la coopération entre l’Union européenne et Israël dans de nombreux domaines sans aucune condition explicite et ce tout en se prononçant contre la colonisation, pour la levée du blocus de Gaza et en avançant une fois de plus un « processus de paix » devenu vide de sens. 

Cela illustre bien l’ambiguïté des positions de l’Union européenne lorsqu’elle se réclame du droit !

Une pétition d’initiative citoyenne est en cours. L’objectif est d’atteindre 1 million de signatures en vue d’une législation européenne interdisant le commerce des produits des colonies.

Concernant le contexte politique israélien il est pour le moins instable. Le 1er novembre et pour la 5ème fois, les électeurs sont appelés aux urnes pour élire leurs députés à la Knesset. Netanyahou est toujours en lice bien qu’il soit en procès pour corruption et une pléthore de partis de tout l’éventail politique estiment qu’il est inapte à gouverner. Les partis arabes ont contribué à empêcher Netanyahou de revenir au pouvoir lors des dernières élections. Cette fois, l’alliance dénommée « Liste commune » qui comprend les communistes du Maki aborde le scrutin de manière divisée…

Corine POSTAL

Un jeu dangereux

Cela est pratiquement passé inaperçu mais au moment, suite aux élections législatives, de désigner les vice présidents de l’Assemblée Nationale deux députés du Rassemblement National (RN) ont été élus. Les deux candidats du RN ont obtenu 290 voix et 284 alors que leur groupe est de 89 députés. Autrement dit une large partie du groupe de la majorité présidentielle (LREM) a voté pour les candidats RN.

Incontestablement des tractations ont eu lieu en coulisse. Ceux qui s’aventurent, pour des raisons politiciennes, sur ce terrain portent la lourde responsabilité de contribuer à la banalisation des idées d’extrême droite. Non les élus RN ne sont pas fréquentables mais dangereux pour la démocratie. Même si aujourd’hui le RN met en sourdine ses idées les plus extrêmes il reste bien porteur de propositions contraires à la démocratie.

Pour la clarté du débat nos trois députés ardennais seraient bien inspirés de dire comment ils ont voté.

Sylvain DALLA ROSA

L’extrême droite digne de la collaboration

Un comité d’accueil était présent vendredi dernier 28 octobre à l’occasion de la venue dans notre département de Marion Maréchal-LePen l’égérie de l’extrême droite antisociale et xénophobe. A l’appel de la CGT plusieurs organisations (PCF, PS, LFI, Libre Pensée, LDH, MJCF…) avaient tenu à être présentes devant l’Hôtel de Ville de Mézières.

Une centaine de personnes étaient mobilisées pour dénoncer les idées nauséabondes véhiculées par la responsable du parti de Zemmour « Reconquête ».

Avec un service d’ordre bien visible il fallait montrer patte blanche pour rentrer dans un Hôtel de Ville totalement privatisé qui, je le précise, est un bâtiment public donc accessible à tout le monde.

Pour bien marquer leur attachement aux pratiques collaborationnistes « Reconquête » avait pour l’occasion publié une liste noire de « persona non grata » dont des responsables communistes. Cette pratique rappelle les heures sombres de notre histoire afin d’éliminer les défenseurs de la démocratie.

Enfin, dans son discours, M. Maréchal a craché son venin contre les manifestants s’en prenant particulièrement à la « Libre Pensée » qui défend la laïcité. Cela est insupportable pour l’extrême droite.

Pour notre part, nous défendrons avec obstination la devise de la République « Liberté, égalité, fraternité ».

Sylvain DALLA ROS

Toutes et tous mobilisés le 10 novembre

 Les médias se déchaînent sur la meilleure manière de dépenser moins, de faire des économies d’énergie, brodent sur la température extérieure pour mieux renvoyer chacune et chacun vers sa responsabilité individuelle de la crise sociale, économique, écologique et masquer les vraies responsabilités : celles d’une grande bourgeoisie internationale toujours plus avide d’exploiter les travailleurs avec le soutien inconditionnel du gouvernement français.

Le drame humain de la guerre en Ukraine est oublié, banalisé. Alors que le gouvernement français devrait appeler à une conférence européenne pour la paix et la sécurité, sous l’égide des Nations unies comme le demande le PCF, il préfère défendre les intérêts économiques des vendeurs d’armes.

Comme la COVID, la guerre en Ukraine est utilisée pour les profits d’une minorité !

Et les médias, de plus en plus sous la coupe des marchés financiers – heureusement l’Humanité est là – développent les solutions individuelles, face à des enjeux dont la solution ne peut être que collective, favorisent le fatalisme quand ils ne donnent pas la préférence aux idées nauséabondes de l’extrême droite, comme le journal local du groupe Rossel qui reprend encore ce lundi les propos haineux de la petite fille LePen en conclusion de sa visite dans le département.

La bonne nouvelle de la semaine nous vient du Brésil avec la victoire à l’élection présidentielle de Lula : le monde n’est pas condamné à l’oppression ! Le fatalisme n’est pas de rigueur.

En France, le gouvernement prétend résoudre la crise politique en multipliant les 49.3 pour priver la représentation nationale de sa participation à l’élaboration des lois budgétaires, au mépris de la démocratie.

Pourtant le fatalisme n’est pas de rigueur comme le montre la lutte victorieuse des salariés des centrales nucléaires, celle de Chooz dans le département, qui ont arraché de substantielles augmentations de salaires !

Cette lutte pour de meilleurs salaires, contre les prélèvements indus sur le travail par les grands groupes, il nous faut la continuer. C’est le sens du soutien entier du PCF à l’appel par la CGT à une journée de grève et de manifestation le 10 novembre. L’inflation impose le retour à une échelle mobile des salaires comme le propose Fabien Roussel.

Michèle LEFLON