Violences faites aux femmes : rien ne change ou si peu…

Plus 20 % de féminicides en 2021. 118 depuis le début de l ‘année 2022.

La mobilisation du 19 novembre a de nouveau demandé avec force une loi cadre contre l’impunité des agresseurs.

Concernant le monde du travail, 5 ans après # Me Too, aucune avancée non plus.

La conscientisation féministe a fait un pas de géant. Des millions de témoignages ont démontré les violences sexistes et sexuelles.

Les institutions n’ont malheureusement pas suivi, notamment au travail. Ni plan de prévention, ni protocole clair dans la majorité des entreprises. Les référents-es harcèlement violence dont les syndicats ont gagné la création n’ont ni moyens ni prérogatives.

La remise en cause des rapports de domination rencontre d’énormes difficultés. Les violences prospèrent sur le sentiment d’impunité et de toute puissance. Il est plus facile de licencier pour une erreur de caisse de quelques euros plutôt que de se séparer de « collaborateurs » occupant des positions de pouvoir dans l’entreprise !

Encore trop de femmes (70%) déclarent n’avoir jamais parlé à leur employeur du harcèlement ou des agressions sexuelles dont elles ont été victimes car 40 % de celles qui l’ont fait ont subi une mobilité forcée voire même un licenciement !

L’ensemble des organisations qui participeront à la journée de mobilisation du 25 novembre interpelleront le gouvernement pour exiger enfin la mise en place de mesures concrètes.

Le chemin est encore long mais la dynamique enclenchée démontre l’enjeu d’être présent.

La lutte contre l’exploitation et les dominations est indispensable et nécessaire à de nouvelles conquêtes sociales.

Corine POSTAL