GEMAPI: une taxe supplémentaire

Depuis l’entrée en vigueur, en 2018, du dispositif de gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) ce sont les intercommunalités qui ont cette compétence d’entretien et d’aménagement des cours d’eau. Pour Ardenne Métropole (58 communes et 122 000 habitants) deux sont concernés, la Meuse et la Vence.

Voies navigables de France n’ayant plus les moyens d’accomplir ces tâches, Ardenne Métropole a, sur son territoire, la responsabilité des études et l’entretien des cours d’eau. Ce désengagement de l’État pèse financièrement sur le budget des collectivités. C’est pourquoi avec GEMAPI le gouvernement a laissé le soin aux intercommunalités la possibilité d’instaurer une taxe jusqu’à hauteur de 40 euros par habitant. Jusqu’à maintenant Ardenne Métropole avait refusé d’appliquer cette taxe. Devant les difficultés financières le Président a annoncé l’application d’une taxe dans le budget 2023 sans en préciser la hauteur. Il s’agit d’une nouvelle fuite en avant dans la taxation des habitants.

En parcourant les rives de la Meuse on constate les limites de ce transfert de compétence. En effet, chaque crue du fleuve a un impact sur les arbres qui se trouvent sur les berges. Ils sont nombreux à risquer de tomber à l’eau et de se transformer en embâcles. C’est particulièrement vrai entre le port de plaisance au Mont Olympe et le barrage de Montcy. Inévitablement chaque fois qu’elle sort de son lit la Meuse entraîne avec le courant plusieurs arbres. Ceux-ci peuvent occasionner des dégradations importantes notamment sur les barrages et les écluses. Des interventions urgentes s’imposent pour enlever tous les arbres qui risquent de tomber ou sont déjà tombés.

Sylvain Dalla Rosa