L’abondance sauce Macron

Pour nous préparer à la politique du pire, le président de la République a une stratégie bien huilée. Oser dire que « l’abondance » c’est terminée.

Quelle « abondance » ? Celle des salariés, des chômeurs, des étudiants, des retraités… ???

Cet enfant gâté, ancien banquier de chez Rothschild, non seulement ne connaît pas son peuple mais en plus, il le méprise !

Pour ne parler que de l’hôpital et de la crise de la Covid 19, y a-t-il eu « abondance » de masques, de tenues de protection, de personnel, de lits pour accueillir les usagers dans de bonnes conditions ? Le Ségur du « feu » ministre de la santé et des solidarités n’a rien changé, la vague de démissions continue. Le budget des hôpitaux est-il « abondant » alors que les projets de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) votés annuellement à l’assemblée nationale ne sont jamais à la hauteur des besoins de santé de la population.

Y a-t-il « abondance » de personnel dans les EHPAD !

Y a-t-il « abondance » de services d’urgence ouvert 24H sur 24 et 7 jours sur 7 quand, à grand renfort de communication, il est demandé de ne pas s’y rendre, d’appeler le 15 et de diagnostiquer le mal dont on souffre  car « les urgences sont réservées aux cas les plus graves » !

Y a-t-il « abondance » de médecins traitants ou de spécialistes de secteur 1 sans dépassement d’honoraires ?

L’abondance existe bien, celle des dividendes versés aux actionnaires d’ORPEA, KORIAN etc…qui pillent la Sécurité Sociale, qui ne payent pas d’impôts en France et se gavent de profits sur le dos de nos aînés et des personnels qui souffrent de conditions de travail déplorables.

Le 22 septembre une journée d’action et de mobilisation est organisée par les syndicats des personnels de santé et de l’action sociale. La population est appelée à se joindre à eux pour contrer  l’abondance  des mesures qui casse notre système de santé et de protection sociale solidaire.

Les communistes seront présents en soutien.

Corine POSTAL

Les 26, 27 et 28 août s’est tenue, à Strasbourg, l’édition 2022 de l’Université d’Été du PCF

Accueillis par le discours d’ouverture de Guillaume Roubaud-Quashie, les militants communistes venus de toute la France ont pu assister pendant trois jours à de nombreux ateliers, débats et conférences sur de nombreux sujets d’actualité tels que la crise de l’énergie, la paix en Europe, le défi climatique ou encore la réforme des retraites qui arrive.

Au programme figuraient aussi des formations économiques, historiques ainsi qu’une très bonne conférence animée par notre camarade ardennaise Michèle Leflon avec Jean-Michel Galano, portant sur la dignité de vie de nos ainés.

Le point culminant de cette édition fut le discours de Fabien Roussel, unanimement applaudi (à l’exception de la presse petite-bourgeoise) réaffirmant les positions du PCF et son rôle rassembleur dans les luttes, dans lesquelles il nous invite à nous mobiliser lors des journées de mobilisation de septembre avant le début du Tour de France qu’il commencera cette année, au plus proche des Français.

Cette riche édition 2022 fut un grand instant d’éducation populaire et sera un appui pour les luttes à venir, celles de la santé, de la paix, de l’énergie, des retraites et plus que jamais des salaires.

Retrouvons nous tous dans la rue les 22 et 29 septembre à l’appel de la CGT et de Fabien Roussel !

Anthony JACOBS-REMACLE

Rentrée scolaire sous le signe de l’austérité !

La France manque d’enseignants ! C’est la conséquence d’années de non revalorisation des salaires, de limitation des postes mis au concours et plus profondément de mépris pour les enseignants.

D’après les autorités académiques, pas de problème dans notre département. Mais à quel prix ! Celui de la fermeture de classes, de l’augmentation des effectifs par classe, comme au collège Jean Macé de Charleville-Mézières où enseignants et parents d’élèves se mobilisent.

Comme le dit Fabien Roussel, « la dégradation du service public d’éducation vise à réduire l‘école publique à un service minimal pour développer un véritable marché de l’éducation, de l’enseignement privé aux cours particuliers. »

Le PCF veut lutter contre les inégalités sociales de réussite scolaire sans en rabaisser sur l’exigence d’une culture commune de haut niveau.

Cela passe par des mesures immédiates : tout de suite un prérecrutement à bac + 3 de 30 000 jeunes, salariés pour la suite de leurs études, un plan pluriannuel de recrutement, le rattrapage des salaires et la revalorisation du point d’indice au-dessus du niveau de l’inflation, un véritable statut pour les AED et AESH, recréer une vraie médecine scolaire …

Il faut aussi en finir avec Parcoursup et la sélection à l’entrée de l’université et abroger la réforme du BAC et revenir à un BAC national avec des épreuves communes garantissant à chacune et chacun une place dans une formation supérieure choisie.

Une école de la réussite de toutes et tous qui réponde aux besoins de la société passe aussi par une véritable gratuité des études ! La région Grand Est a, de ce point de vue, une lourde responsabilité en faisant payer les transports scolaires, autrefois gratuits dans notre département.

Michèle LEFLON

Incendies : la nécessité d’écouter les travailleurs

La France retiendra de cet été 2022 une sécheresse historique et plus de 60 000 hectares de forêts parties en fumée. Alors que neuf incendies sur dix sont d’origine humaine, personne ne pourrait affirmer que cette situation était évitable. Pour autant, les salariés et leurs syndicats alertent depuis des années le gouvernement et les directions sur l’augmentation du risque de mégafeux.

La gestion forestière joue un rôle majeur dans la prévention des incendies. Dans cette optique, la question du statut de ces forêts se pose. En France, toute forêt privée de plus de 25 hectares doit faire l’objet d’un plan de gestion au même titre que les forêts nationales et communales dépendantes de l’Office National des Forêts (ONF). Ces plans de gestion impliquent notamment le débroussaillage, la surveillance des départs de feux et du risque incendie. Au même titre que l’ensemble des services publics — santé, énergie, transport, éducation, sécurité, etc. —, l’ONF subit le désengagement de l’État dans sa mission et les coupes budgétaires. La Fédération agroalimentaire et forestière de la CGT rappelait le 23 août dernier que depuis des années elle dénonce le « projet réactionnaire, austéritaire et climaticide de démantèlement de l’ONF qui sacrifie des milliers d’emplois, casse les statuts et les couvertures conventionnelles. Cette stratégie signifie la mort du service public forestier, de l’entretien et de la maîtrise de nos forêts ».

Dans la pure logique libérale de démantèlement de la puissance publique, ce sont 500 emplois qui furent supprimés en 2021, à y ajouter le non-remplacement des départs à la retraite et les différents plans prévoyant d’ores et déjà de futures réductions d’effectifs. Ce « lien intime » entre progrès social et protection de l’environnement est intrinsèque à leur lutte, à raison. Revendiquer une forte ambition nationale en la matière semble d’une logique implacable. Pourtant le processus est inverse : la privatisation des espaces forestiers s’étend, jusqu’à représenter aujourd’hui 11 milliards d’hectares sur les 15 que comprend la France métropolitaine.

Esteban EVRARD

Article entier à retrouver sur le site du journal L’Avant-Garde

Derniers jours pour s’inscrire au bus de la fête de l’Humanité

Un car est organisé au départ des Ardennes pour se rendre à la fête de l’Humanité le samedi 10 septembre au prix de 65 € entrée comprise. La réservation est obligatoire et urgente pour les retardataires sous peine de ne pas avoir de places !

Dans cette fête nouvelle formule, qui, rappelons le, a lieu les 9, 10 et 11 septembre à la base 217 au Plessy-Paté/Brétigny sur Orge (91), le stand des Ardennes sera dans l’allée Louis Aragon avec son bar, ses bières, de la restauration et l’occasion de discuter politique !

Fabien Roussel prononcera un discours sur la scène centrale le samedi à 18 h 20.

Dans son premier éditorial « Notre but », Jean Jaurès jugeait que « la nécessaire évolution sociale sera d’autant plus aisée que tous les socialistes, tous les prolétaires, seront plus étroitement unis ». Et il ajoutait : « C’est cette union, que tous ici, dans ce journal, nous voulons travailler. »

Dans le droit fil de cette ambition, le journal a toujours invité l’ensemble des forces de gauche à participer à sa fête. Cette année, pour la première fois, l’ensemble des forces politiques de la gauche française seront présentes à la Fête de l’Humanité.

Ceux qui ne peuvent se rendre à la fête peuvent aussi contribuer par l’achat de bons de soutien à l’Humanité. Merci à celles et ceux qui l’ont déjà fait.

Légiférer sur l’immigration : pour étouffer la rentrée sociale ?

Le gouvernement, par la voix de Gérald Darmanin, souhaite balayer la question sociale en imposant l’immigration comme priorité dans le débat public. Alors que la France vit une poussée inflationniste sévère, que des luttes sont menées sur l’ensemble du territoire par des salariés, les syndicats appellent d’ores et déjà à une grande journée de mobilisation le 29 septembre.

Après différents revers, la volonté de Gérald Darmanin est de « donner les forces à la République de se défendre, en modifiant la loi s’il le faut » en matière d’immigration. Ce qui revient, dans sa conception des choses, à rétablir pleinement la double peine. Cette réforme pourrait pousser la différenciation des peines en fonction de la nationalité, avec une possibilité d’expulsion du territoire national considérablement élargie. S’il faut évidemment lutter contre la délinquance et donner les moyens à la République de le faire, ce n’est pas dans l’amalgame entre l’immigration et la délinquance que la solution se trouve.

« Le bon sens français », c’est dans ces termes que Darmanin explique vouloir supprimer huit des neuf réserves légales qui empêchent l’expulsion d’étrangers condamnés pour crime en France. Parmi celles-ci : le fait d’être arrivé en France avant ses 13 ans, d’y résider depuis plus de vingt ans, d’être marié à un Français, ou d’être parent d’un enfant. En plus d’être opportunément choisie pour saper la question sociale dès la rentrée, cette « thématique » annonce déjà un « un concours Lépine » du sécuritaire entre LR et le RN. À sa manière, le gouvernement jouera à n’en pas douter la carte du manichéisme dans le débat, en limitant celui-ci à « pour ou contre la délinquance ».

Initialement prévu pour octobre, l’examen du texte a été repoussé sur ordre de Matignon pour laisser place à une « consultation » et à un débat préalable au Parlement. Affaire à suivre…

Esteban EVRARD