Un pognon de dingue

C’est le titre du documentaire qui va être présenté mercredi 21 septembre à 20 h au Métropolis à Charleville à l’initiative d’ATTAC. Réalisé par Pierre Bioret, Benoit Delrue et Adam Fourage, il présente les grandes fortunes françaises qui ont fait la « courte échelle » à E. Macron pour accéder à l’Elysée.

La projection sera suivie par un débat avec Monique Pinçon-Charlot, sociologue, dont les études portent essentiellement sur la grande bourgeoisie et le processus de reproduction sociale.

Il faut que jeunesse se fasse

Léon Deffontaines, Secrétaire Général du MJCF et porte-parole de Fabien Roussel durant les élections présidentielles publie son premier livre ! Passé par Charleville-Mézières à l’occasion d’une réunion publique en mars dernier, il avait évoqué les questions industrielles mais aussi celles liées à la jeunesse de notre pays.

Ce livre se donne l’ambition de donner des clefs d’analyse et d’action pour toute une génération définie comme « sacrifiée ». « Il faut que Jeunesse se passe » dit l’adage. Phrase dangereuse qui laisserait entendre que la jeunesse est ce mal nécessaire, cette période compliquée dont il faudrait sortir au plus vite. Masquant l’étape essentielle qu’elle représente dans la construction de chacun. Il ne s’agit plus de la voir comme un problème mais bien comme une solution pour répondre aux défis que nous avons devant nous.

Le livre est vendu par la Jeunesse Communiste des Ardennes, à retrouver à la Fédération – 18 rue de l’Arquebuse, 08000 Charleville-Mézières, au prix de 14€ à l’ordre « MJCFFA ».

Esteban Evrard

ORPEA doit rendre l’argent!

Malgré sa volonté d’éviter de répondre aux accusations sur sa gestion des EHPAD, le groupe ORPEA est toujours sur le devant de l’actualité. Les questions posées par le livre « Les Fossoyeurs » sont toujours sans réponse, particulièrement sur l’implication d’élus ardennais. En effet, en 2010, Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières, qui était conseiller de Sarkozy, a contribué à faire recevoir à l’Élysée les dirigeants d’ORPEA, notamment à l’époque Jean Claude Marian (dirigeant national d’ORPEA). Une photo publié par Médiapart où le maire (Les Républicains) trinque avec le responsable lors de l’inauguration en 2009 de l’EHPAD situé à la sortie de Charleville-Mézières montre la proximité avec les dirigeants du gestionnaire des maisons de retraite. Il n’est malheureusement pas le seul politique local à être impliqué dans la gestion d’ORPEA. Certains fonctionnaires sont également mouillés. Comme Alain Guillaumin, ancien directeur des services du Conseil départemental.

Tardivement le gouvernement a réagi en sommant ORPEA de rendre 55,8 millions d’euros. Cette somme correspond au détournement pendant des années de fonds publics. Si on en croit les déclarations du groupe ils sont décidés à tourner la page de cette période. La récente nomination de Guillaume Pepy (fossoyeur de la SNCF) comme président du conseil d’administration mérite une surveillance accrue des pouvoirs publics sur l’utilisation de l’argent public.

Sylvain Dalla Rosa

Mobilisation pour la santé le 22 septembre La maternité de Sedan menacée

Combien faudra-t-il de crises sanitaires, de professionnel.le.s qui démissionnent, d’usagè.r.e.s sur liste d’attente pour que le gouvernement change de politique sociale et de santé ? A quand de réels moyens en matière d’emploi et de salaire pour améliorer les conditions de travail des salarié.e.s de ces secteurs d’activité ? A quand un Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale qui réponde aux besoins de la population ?

Pour le nouveau ministre de la santé, l’été s’est bien passé ! Pourtant, partout en France, des services ferment, la population ne sait plus où aller, doit faire appel en cas d’urgence à un 15 débordé, attend des semaines une consultation ou un examen, parfois décisif pour la guérison.

Car malheureusement, ce ne sont pas seulement les urgences qui sont défaillantes, ni la seule période des congés d’été qui est en cause. D’ailleurs dans les Ardennes, c’est la maternité de Sedan qui est menacée. Les parlementaires, les maires de Sedan et de Charleville-Mézières ont été conviés à une réunion par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Pas d’échos ou si rares, rassurants. Traitent ils la population comme des enfants, pas aptes à comprendre ? L’ARS s’est fendue d’un communiqué, pas encore repris par la presse locale : un communiqué très alambiqué, qui n’exclut pas, sans en dire les termes, une fermeture de cette maternité.

Le 22 septembre est une journée nationale de mobilisation pour la santé. C’est la date qu’a choisi le comité de défense des hôpitaux des Ardennes pour inviter la population à venir discuter avec lui devant l’hôpital de Sedan à 18 h. Les communistes apporteront leur soutien et leurs propositions : avant même la COVID ils avaient proposé un plan d’urgence pour l’hôpital public.

Fête de l’Huma : un magnifique stand des Ardennes

Cacasse à cul nul, frites, omelette, pâté ardennais … et bien sur, son bar à bière : le stand des Ardennes a retrouvé sa place, ses traditions, tout en se tournant vers l’avenir, pour cette première édition de la fête de l’Huma en Essonne. L’équipe du stand, rajeunie, coordonnée par Angélique Gadouin, a remarquablement fait face aux difficultés inhérentes aux changements, dans l’ambiance de solidarité de la fête, de joie partagée ! La fédération des Ardennes lui adresse tous ses remerciements.

Les jours heureux, c’est vivre dignement !

Vivre dignement de son travail quand on est en âge de travailler : l’augmentation des salaires est plus que jamais d’actualité ! Elle est d’ailleurs au cœur des revendications de la mobilisation qui s’annonce massive pour le 29 septembre. Il s’agit bien d’obtenir une augmentation du SMIC brut et de tous les salaires bruts, avec des cotisations pour notre Sécurité Sociale que le patronat aimerait tant tuer, pas de l’assistanat. Vivre dignement de son travail, c’est aussi bien évidemment avoir des droits nouveaux d’intervention dans les entreprises, une véritable démocratie sociale : c’est à ce prix que l’on pourra transformer notre système économique pour qu’il réponde aux besoins humains et respecte notre planète. Vivre dignement, c’est évidemment aussi avoir un revenu de subsistance en cas d’impossibilité de travailler : c’était et cela doit rester un objectif de la Sécurité Sociale.

Encore faut il avoir un travail, allez vous dire. Mais il y a tant de besoins, dans l’agriculture, dans l’industrie pour une véritable transition écologique, dans les services, à l’hôpital, à l’école … pour satisfaire les besoins que l’éradication du chômage est possible, en dépassant cette abomination qu’est le capitalisme qui ne recherche que le profit.

Vivre dignement quand on est plus âgé, c’est une bonne retraite et quand on est plus jeune, c’est un revenu pendant ses études : des droits, pas de l’assistance.

Porter ce projet de société n’a jamais empêcher les communistes de mettre les mains dans le cambouis pour se battre pour tout ce qui peut, ici, tout de suite, améliorer un tant soit peu la vie.

Mais porter ce projet de société, une société de droit, une société de partage, une société du travail de tous au service de tous, c’est la réponse au capital qui veut diviser pour régner, opposer les pauvres aux un peu moins pauvres, les Français de souche aux immigrés de la deuxième, troisième génération, la ville à la campagne etc …

Pour ceux qui douteraient de la nécessité de mettre le travail à l’ordre du jour (avec tout ce que cela comporte (éradication du chômage, salaires, conditions de travail et utilité sociale du travail), il suffit de regarder le succès du bureau d’embauche organisé par le syndicat CGT des cheminots ce mercredi 14 septembre à la gare de Charleville-Mézières : les privés d’emploi sont venus en nombre !

Michèle Leflon

L’État décide et les collectivités ardennaises paient sans rechigner

Le conseil départemental a pris lors de sa commission permanente du 13 juillet 2022 une décision juste : celle d’appliquer à l’ensemble des personnels concernés relevant de sa compétence les dispositions du Segur sur la santé et de leur accorder la prime de revalorisation – le gouvernement aurait du augmenter les salaires plutôt que d’accorder des primes, mais c’est une autre histoire.

Coût pour la collectivité : 1 570 800 € en année pleine.

Avez vous entendu le président du conseil départemental exiger une compensation de l’État ? Non, il rognera sur d’autres dépenses !

Le coût de l’énergie augmente, pour les collectivités, plus encore que pour les particuliers car elles n’ont pas droit au tarif réglementé. Avez vous entendu le président d’Ardenne Métropole s’exprimer à ce sujet, réclamer le droit aux collectivités territoriales d’accéder aux tarifs réglementés de l’énergie ou demander que l’État taxe les superprofits d’entreprises comme Total pour augmenter les dotations aux collectivités ? Non, il préfère diminuer la fréquence des bus !

A Montataire (Oise), le maire PCF de la ville a dégainé un communiqué de presse dans lequel il se dit prêt à ne pas payer la facture d’énergie de sa commune.

Des investissements contre le service public !

Le manque de médecins, généralistes ou spécialistes, touche une bonne partie de notre pays, les Ardennes n’étant évidemment pas épargnées ! Il y a une pénurie globale pour laquelle il faudrait que le gouvernement prenne des décisions énergiques pour augmenter le nombre de jeunes formés, en donnant des moyens aux universités, si on ne veut pas que la situation soit pire dans 10 ou 15 ans. Il y a aussi des inégalités de répartition sur le territoire de notre pays. Beaucoup de collectivités se sont lancées dans une surenchère d’aides à l’installation ! Alors que la création d’un service public de soins de premier recours avec des centres de santé en complémentarité avec le service public hospitalier, répondrait aux aspirations de jeunes professionnels qui veulent être salariés pour soigner et non gérer une entreprise, aux besoins de la population avec la pratique généralisée du tiers payant et éviterait la mise en concurrence des collectivités entre elles. A défaut d’une politique nationale qui mise tout sur le libéral et le privé, des collectivités l’ont compris, comme le département de Saône et Loire ou la région Occitanie.

Et voilà que non seulement la communauté d’agglomération Ardenne Métropole n’investit pas dans des centres de santé, mais en plus elle soutient l’hospitalisation privée contre l’hospitalisation publique en créant une maison des spécialistes pour donner des locaux de consultation en centre ville à des chirurgiens du Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) Polyclinique Ardennes nord, les favoriser par rapport à ceux de l’hôpital public, voir leur permettre en consultation les dépassements d’honoraires, interdits par le règlement du GCS !

Michèle LEFLON

Une nécessité, embaucher à la SNCF

Après des années de casse des services publics par des politiques allant contre l’intérêt général et contre les accords en faveur du climat. La SNCF ne séduit plus, bas salaires, pénibilité non prise à la hauteur puisque celle-ci ne donne quasiment rien pour la retraite. La fédération CGT décide de faire du 14 septembre une journée d’embauche pour porter les revendications de développement du ferroviaire. La bataille des salaires, des conditions de travail et de droit à la retraite sera le second combat à l’issue de cette journée de déploiement. 

André GIRAUX

Ligne 4 : des changements indispensables

Les nouveaux horaires des bus urbains viennent d’entrer en vigueur. Des changements sont intervenus sur la ligne 4 qui dessert notamment le quartier de la Ronde-Couture à Charleville-Mézières. J’ai sollicité le Vice-Président chargé des transports afin qu’il intervienne pour que cette ligne continue à répondre aux besoins des usagers. Il s’agit de la ligne la plus fréquentée du réseau des transports, 657 835 voyages en 2021.

Les arrêts des Haybions et de la Piscine sont désormais desservis par la ligne C2. Avec ce changement, les horaires sont passés de 20 minutes d’attente à plus d’une heure. Pour continuer à prendre la ligne 4 les usagers doivent se rendre à pied jusqu’à l’arrêt de la rue Ferroul. Ceux qui veulent aller en centre ville doivent impérativement prendre cette ligne car le terminus de la ligne C2 se fait devant la gare SNCF. Aujourd’hui seule la ligne 4 se prolonge jusqu’à la place de Nevers. Enfin, les usagers qui empruntent le bus pour se rendre à la zone commerciale doivent faire à pied le trajet retour depuis l’arrêt Ferroul en portant leurs courses. Pour de nombreuses personnes il s’agit là d’un effort conséquent et fatiguant. De nombreux voyageurs souhaitent avec force un retour aux anciens horaires et aux arrêts antérieurs.

A l’occasion de ces rencontres j’ai également été sollicité sur le coût de la billetterie. Sur cette question ma position n’a pas changé, je préconise toujours la gratuité totale des transports de façon progressive comme le pratique déjà de nombreuses collectivités. Un débat en commission devrait s’instaurer sur ces aspects ainsi que sur la volonté d’instaurer un réseau de Bus à haut niveau de service (BHNS).

Sylvain DALLA-ROSA