Élections départementales dans l’agglomération de Charleville-Mézières : la gauche rassemblée pour gagner le changement !

Ce jeudi 15 avril, le PCF, le PS, Génération S, EELV et la France Insoumise présentaient le programme sur lequel ces organisations se sont accordées en vue des élections départementales dans les cantons de Charleville-Mézières. A la remorque de l’agglomération ou de la région, les élus du conseil départemental n’auront pas marqué les six ans de leur mandat ! On en entend plus parler pour le malaise de ses personnels que pour la combativité des élus. Alors que d’autres départements ont gagné en justice, vis à vis de l’État, pour la non compensation des dépenses liées au RSA, le notre subit et le fait payer aux Ardennais.

Il y a urgence à avoir d’autres élus, combatifs, au côté de la population, défendant les services publics, prenant en compte l’impératif de plus de solidarité. Les défis environnementaux nécessitent, non pas quelques actions vertes, pour compenser les dégâts, mais bien que chaque décision du conseil départemental soit aussi analysée à la loupe des conséquences écologiques. Nos collèges ont besoin d’être modernisés mais pas n’importe comment et cela nécessite donc une vraie consultation de la population. Il faudrait créer un service public d’aide aux personnes âgées en perte d’autonomie. Si le développement économique n’est plus une compétence départementale, le département peut cependant agir, en soutenant les associations, et par ses interventions sur le logement, par exemple : aider à l’isolation des logements crée de l’emploi, est nécessaire pour le climat, et contribue au confort des familles !

Ce sont ces propositions et d’autres que porteront les candidats de la gauche rassemblée dans une démarche citoyenne sur les quatre cantons de Charleville-Mézières.

Aux dernières nouvelles, les élections régionales et départementales auraient lieu les 20 et 27 juin … sauf nouveau changement !

Protocole de fin de conflit chez Walor (Bogny sur Meuse)

Après 9 jours de lutte, un protocole de fin de conflit a été signé, actant :

– une revalorisation salariale de 33 cts du taux horaire pour l’ensemble de l’effectif (23 cts à compter du 1er avril 2021 et 10 cts au 1er septembre 2021)

– l’abandon des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement engagées contre 3 salariés dont 2 élus CSE et l’étalement des jours de grève.

Rappelons les faits : lors de la première réunion de négociation, la direction avait décidé d’une augmentation salariale différente en fonction du taux horaire des salarié-es. Elle proposait une augmentation de 15 cts pour les salarié-es ayant un taux horaire inférieur à 11,50 et 10 cts pour celles et ceux avec un taux horaire supérieur à 11,50.

Puis elle s’était lancée dans une tentative de criminalisation de l’action syndicale amenant des salariés devant le tribunal le 6 avril : la direction de l’entreprise avait été déboutée de ses demandes.

Après la victoire judiciaire, les augmentations de salaires accordées témoignent de la force des luttes : félicitation aux salariés de Walor et à leurs dirigeants syndicaux.

La conférence nationale du PCF se prononce pour Fabien Roussel, un candidat du peuple, pour les présidentielles

1000 délégués se sont « connectés » les 10 et 11 avril pour une conférence nationale. Un exercice démocratique inédit qui fut une parfaite réussite. Via le numérique, les communistes ont réussi à débattre des questions posées sur la stratégie de la présidentielle et des législatives en 2022. Toutes les fédérations se sont connectées et 70 se sont exprimées. En respectant la parité, six Ardennais ont participé à l’exercice.

Deux options ont été soumises à la discussion : la décision dès maintenant de la candidature de Fabien Roussel à l’élection présidentielle ou la recherche d’un hypothétique rassemblement de la gauche et de l’écologie avec décision dans six mois.

Un texte d’orientation a été adopté le 13 mars et a servi de support à la discussion.

1) La candidature communiste et un pacte d’engagements législatifs communs proposé à la gauche a reçu un avis favorable à la majorité.

Le but est de contribuer à l’émergence d’un mouvement populaire pour se débarrasser du pouvoir en place en écartant l’extrême droite.

Les Français doivent pouvoir reprendre les commandes de leur destin.

Ils refusent largement l’hypothèse d’un duel Macron/Le Pen distillée par les médias aux ordres.

Nous devons redonner espoir au monde ouvrier populaire abstentionniste.

2) La deuxième alternative incluse dans le texte propose une initiative d’alliance « dès le premier tour de l’élection présidentielle sans la dissocier des élections législatives respectant la diversité de la gauche et du mouvement social ».

A la fin des débats de ce week-end, la conférence nationale s’est prononcée largement à 66 % pour l’option 1 avec Fabien Roussel comme candidat à l’élection présidentielle.

Les adhérents auront le dernier mot dans un vote qui aura lieu du 7 au 9 mai.

Brève

Vitali, ce jeune lycéen de Revin, victime d’une obligation à quitter le territoire Français, a pu réintégrer le lycée, suite à la mobilisation. Pour l’instant l’autorisation de rester en France n’est accordée que jusqu’à l’obtention de son CAP. A suivre.

Souscription

Pour plus des deux tiers, les ressources financières du PCF sont constituées des cotisations des adhérents, de la contribution des élus et des dons des personnes physiques. La part du financement public dans le budget global du PCF est la moins élevée de tous les Partis.

Il y a tant besoin de se lever contre les injustices, les atteintes aux libertés et aux droits des personnes, tant besoin, inséparablement, d’œuvrer au rassemblement de notre peuple autour d’exigences de rupture avec la politique pratiquée depuis si longtemps et qui meurtrit si gravement notre pays.

Tout don, aussi modeste soit-il, contribuera efficacement à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Ces dons donnent droit à réduction d’impôt.

Les versements sont à faire à l’ordre de ADF PCF 08.

Chronique internationale

L’Assemblée nationale du Vietnam (AN) a élu lundi matin 5 avril à Hanoi Nguyên Xuân Phuc, membre du Bureau politique du CC du Parti Communiste Vietnamien, nouveau Président de la République Socialiste du Vietnam. Pendant son mandat il souhaite une mobilisation populaire pour faire du Vietnam un pays fort et prospère d’ici 2045. C’est avec force et conviction qu’il a déclaré dans son discours d’entrée en fonction « Nous sacrifierons notre économie pour sauver notre peuple ». Il s’est engagé à une absolue loyauté à la Patrie, au peuple, à la Constitution de la République socialiste du Vietnam, à faire tout son possible pour accomplir au mieux les tâches confiées par le Parti, l’Etat et le peuple vietnamien. Il a estimé que dans les temps à venir, le Vietnam aura des opportunités mêlées de défis, tout en exprimant sa conviction que sous la direction du Parti, avec le courage et l’intelligence des Vietnamiens, la force de l’esprit d’un bloc de la grande union nationale, le soutien des amis internationaux, le pays surmonterait définitivement toutes les difficultés et atteindrait avec succès les objectifs fixés par le 13e Congrès national du Parti.

Esteban Evrard

La lutte contre la drogue reste une priorité

Alors que divers édiles et poids lourds politiques optent pour la dépénalisation du cannabis, nous les communistes rappelons que pour nous, la lutte contre la drogue reste une priorité.

La situation faite aux jeunes est responsable du fléau de la drogue. Avec un vrai travail, un vrai salaire, une vraie formation, beaucoup de jeunes ne tomberont plus dans cet enfer.

On peut faire reculer la drogue et combattre ce poison par des mesures draconiennes en s’attaquant véritablement aux gros bonnets. La drogue tue, pourrit la vie. Nous devons engager tous les moyens pour combattre ce fléau. Il ne faut pas baisser les bras, il faut lutter contre toute banalisation.

A l’école, à l’université, dans les entreprises, tout doit être entrepris pour informer, sensibiliser dès le plus jeune âge. Il faut donner les moyens de décider d’initiatives, des subventions à tout projet d’action contre la drogue dans les quartiers, les lycées, les cités. Il faut créer des postes de travailleurs sociaux. Il faut créer des centres de soins adaptés aux besoins des quartiers, de la ville, financés par le ministère de la santé. Il faut mieux réglementer la vente des produits pharmaceutiques de substitution. Chaque jeune toxicomane a droit à une place en centre de cure.

S’attaquer aux trafics : tout d’abord, soigner les malades. Ensuite condamner sévèrement ceux qui trafiquent et transportent de la drogue. Fortunes et patrimoines des barons de la drogue doivent être confisqués et affectés à la lutte contre la drogue. Contrôlons les mouvements de capitaux et levons le secret bancaire, mettons fin aux pratiques d’indicateurs qui protègent les petits comme les grands trafiquants. Supprimons les paradis fiscaux et institutions servant au blanchiment de la drogue. Mettons en œuvre une véritable coopération entre polices et douanes avec renforcement des effectifs de contrôle aux frontières des individus et des capitaux.

Travaillons à revaloriser les cours des matières premières pour permettre aux pays producteurs de remplacer les cultures d’où sont tirées les drogues par des cultures de substitution.

Seuls les communistes projettent de s’attaquer aux trafics et rejettent toute banalisation. Ils rendent service au pays et à sa jeunesse.

Philippe PAQUIS

Non à la criminalisation de l’action syndicale

Les salarié-es de WALOR à Bogny-sur-Meuse (ex Atelier des Janves) se sont mis en grève le 31 mars : en effet, lors des négociations annuelles on ne leur proposait que des miettes. Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter et au regard des efforts croissants demandés aux salarié-es (activité partielle, perte des nuits, des paniers), le Syndicat CGT Walor se bat pour une véritable augmentation des salaires et demande 40 cts d’augmentation du taux horaire.

Un piquet de grève a été organisé. Le 2 avril, un huissier de justice, après avoir établi un procès-verbal de constat d’entrave, a remis à 3 salariés dont 2 élus CSE une assignation à comparaître devant le Tribunal Judiciaire de Charleville-Mézières ce mardi 6 avril.

Comme le patron ne désarme jamais, le 3 avril, l’huissier leur a remis à nouveau sur le piquet de grève une convocation à entretien préalable à sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.

Les communistes étaient présents dans le rassemblement devant le tribunal ce mardi pour apporter leur soutien aux salariés incriminés : la criminalisation de l’action syndicale est insupportable !

Mais il n’y a pas que le patronat à l’ère Macron ! Vous vous rappelez sans doute d’Anthony Smith, cet inspecteur du travail de la Marne suspendu de ses fonctions lors du premier confinement pour avoir voulu protéger des salariés. Anthony Smith, grâce au soutien massif a été réintégré dans ses fonctions, mais aujourd’hui, l’affaire a des suites, avec la convocation devant une juge d’instruction du tribunal de Chalon en Champagne de trois dirigeants syndicaux de ses soutiens, dont la secrétaire générale de l’UD CGT de la Marne. A suivre !

Michèle Leflon

Mettre enfin l’UE en face de ses contradictions

Devant le fiasco que représente la politique sanitaire en cette période de COVID, les forcenés du fédéralisme, plus marqués par leurs fantasmes que par leur esprit critique, demandent « plus d’Europe ». D’autres expliquent que les échecs ne sont imputables qu’à l’administration française. Il serait nécessaire de faire un bilan détaillé de cette période. Contentons-nous de quelques remarques essentielles : La politique sanitaire est, certes, de la responsabilité des États-membres. Cela étant, elle est dépendante des règles de Bruxelles – et de l’euro – en matière économique et budgétaire. C’est en fonction de ces règles que le tissu hospitalier français a été systématiquement détruit depuis des décennies par les gouvernements successifs. N’a-t-on pas même vu la Commission de Bruxelles, en plein cœur de la pandémie, demander aux États-membres de réduire encore leurs dépenses sanitaires ? Les États-membres ont demandé à la Commission européenne de commander les vaccins pour eux. Le résultat est plus que critiquable. Bruxelles a passé des contrats (sans parler du manque criant de transparence) qui n’ont pas été honorés, les fournisseurs se retranchant derrière une interprétation mal imaginée par les signataires. Cette situation absurde oblige enfin à regarder le sens et la portée du fameux dogme qui veut qu’on soit plus fort tous ensemble, et ce, à tout prix.

La vérité est qu’une telle pensée déresponsabilise à tous niveaux. Il est bon que les États coopèrent. Mais cette coopération n’a de sens que si chaque État y apporte sa volonté et donc sa capacité souveraine. La malheureuse expérience vécue au travers de la pandémie prouve que l’union sous domination du capital peut faire la faiblesse. La lutte contre la pandémie doit se faire par une coopération profonde des États souverains, et cela passe évidemment par la mise dans le domaine public des brevets des différents vaccins.