Non à la criminalisation de l’action syndicale

Les salarié-es de WALOR à Bogny-sur-Meuse (ex Atelier des Janves) se sont mis en grève le 31 mars : en effet, lors des négociations annuelles on ne leur proposait que des miettes. Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter et au regard des efforts croissants demandés aux salarié-es (activité partielle, perte des nuits, des paniers), le Syndicat CGT Walor se bat pour une véritable augmentation des salaires et demande 40 cts d’augmentation du taux horaire.

Un piquet de grève a été organisé. Le 2 avril, un huissier de justice, après avoir établi un procès-verbal de constat d’entrave, a remis à 3 salariés dont 2 élus CSE une assignation à comparaître devant le Tribunal Judiciaire de Charleville-Mézières ce mardi 6 avril.

Comme le patron ne désarme jamais, le 3 avril, l’huissier leur a remis à nouveau sur le piquet de grève une convocation à entretien préalable à sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.

Les communistes étaient présents dans le rassemblement devant le tribunal ce mardi pour apporter leur soutien aux salariés incriminés : la criminalisation de l’action syndicale est insupportable !

Mais il n’y a pas que le patronat à l’ère Macron ! Vous vous rappelez sans doute d’Anthony Smith, cet inspecteur du travail de la Marne suspendu de ses fonctions lors du premier confinement pour avoir voulu protéger des salariés. Anthony Smith, grâce au soutien massif a été réintégré dans ses fonctions, mais aujourd’hui, l’affaire a des suites, avec la convocation devant une juge d’instruction du tribunal de Chalon en Champagne de trois dirigeants syndicaux de ses soutiens, dont la secrétaire générale de l’UD CGT de la Marne. A suivre !

Michèle Leflon