Vous avez dit « Pas de profit sur la pandémie » !

Il s’agit là d’une revendication partagée par le plus grand nombre, éthique, nécessaire même d’un strict point de vue sanitaire : le virus traverse les frontières et les océans.
La semaine dernière, on apprenait que le PDG de Moderna rentrait dans le club fermé des plus grandes fortunes de France.
Et cette semaine ce sont le projets de Pfizer qui sont dévoilés, grâce à Fabien Roussel, secrétaire national du PCF : dans une note interne au laboratoire celui-ci annonce vouloir augmenter progressivement le prix du vaccin qui pourrait aller jusqu’à 150€ la dose, alors que sa production revient à 2 à 3€. Les premiers vaccins ont été vendus à l’Europe 12 €, puis 15 et les négociations en cours font état de près de 20 €.
Et que Pfizer ne justifie pas par les frais de recherche ! Le rapport financier annuel de BioNTech (qui a mis au point ce vaccin) fait état de dépenses entre 400 et 500 millions d’euros. La banque européenne d’investissement et l’Allemagne ont apporté 450 millions d’argent public à cette recherche !
D’ailleurs Pfizer ne dément pas les propos de Fabien Roussel et préfère se racheter une conduite en annonçant les vendre au prix coûtant aux pays les plus pauvres. Mais pour l’instant, il ne s’agit que de 40 millions de doses pour 92 pays, une aumône.
Les bénéfices de Pfizer sont évalués entre 5 et 10 milliards d’euros pour 2021.
Comme l’a écrit Fabien Roussel au président de la République, il y a urgence à ce que la France fasse entendre sa voix pour obtenir la levée des brevets. En attendant qu’E. Macron revienne à la raison et participe à la mobilisation internationale qui monte, comme avec l’appel récent de 150 anciens chefs d’état et prix Nobel, les citoyens peuvent le faire en signant l’Initiative Citoyenne Européenne « Pas de Profits sur la pandémie » https://noprofitonpandemic.eu/fr/
Il faut lever les brevets mais aussi développer la production : arrêtons de dire que c’est impossible. Moderna a créé une usine de toute pièce au Massachussetts sur une friche de Polaroid. La levée des brevets doit s’accompagner des transferts de technologies et la France pourrait créer un pôle public du médicament, investir, former des salariés …. C’est seulement une question de volonté politique !