Immigration, un alignement sur l’extrême-droite

Nous étions plusieurs centaines dimanche 21 Janvier dernier à braver le froid pour manifester notre opposition à la loi « Asile – Immigration » dans les rues de Charleville-Mézières de la place Ducale à la Préfecture. Nous demandons au président de la République qu’il ne promulgue pas cette loi inique.

A l’appel de 201 personnalités et des associations et partis politiques de gauche, plusieurs dizaines de marches et rassemblements se sont tenues dans toute la France pour dire non à cette loi dangereuse qui consacre les thèses les plus nauséabondes de l’extrême-droite. Elle introduit dans le droit, la notion de préférence nationale et remet en cause un peu plus la notion de droit du sol.

La bataille pour l’égalité des droits et la régularisation des travailleurs sans-papiers concernent chacune et chacun d’entre nous. Quand on rejette et stigmatise une catégorie de la population, c’est nous toutes et tous qui sommes visés dans notre humanité et dans nos droits. Il est intolérable que les travailleurs entre eux n’aient pas les mêmes droits alors qu’ils ont les mêmes devoirs. Cette division est néfaste pour l’ensemble des habitants sur le sol français et ajoute du malheur au malheur pour les nouveaux arrivants sur notre sol qui ont déjà survécu à de grandes difficultés. Enfin, en introduisant dans la loi ces thèses nauséabondes, ce sont les principes mêmes de notre république, tels qu’ils avaient été construits à la Révolution française, qui sont remis en cause : le droit du sol est un principe fondamental de notre République, à laquelle chacune et chacun fonde son appartenance sur l’adhésion à ses principes de Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité.

Avec les prochaines élections européennes du 9 juin 2024, les communistes ont le projet, avec leur tête de liste Léon Desffontaines, de reprendre la main aussi sur la politique d’immigration contre les forces réactionnaires qui prétendent transformer l’Europe en une forteresse et laissent en réalité la main aux passeurs qui transforment la Méditerranée en cimetière.

Irène PERRIN TOININ- Secrétaire de section de Charleville-Mézières