Inondations les travaux engagés sont efficaces

Avec les intempéries que nous connaissons depuis plusieurs semaines, outre les inondations dans certains secteurs, ce sont les berges qui sont fragilisées. Sur notre territoire de nombreux arbres sont déjà tombés ou vont tomber dans la Meuse avec les risques que cela engendre pour les barrages. A Charleville-Mézières c’est particulièrement vrai à hauteur de l’île de Montcy ou du centre aquatique.

La hausse de la Meuse, qui traverse la cité carolomacérienne, est contenue. Cela grâce aux travaux menés par le SIVU (syndicat intercommunal) et réalisés avec la commune de Warcq au début des années 1990. Les travaux menés sont particulièrement efficaces comme on peut le constater avec la crue que nous connaissons aujourd’hui. Malheureusement l’impact sur les inondations risque d’être amoindri si l’entretien des berges n’est pas fait régulièrement. C’est le cas actuellement.

Notre département dispose d’un réseau fluvial de 233 kilomètres (incluant le canal des Ardennes). Pour l’essentiel c’est VNF qui a la charge d’entretenir les berges et les cours d’eau. La réduction des moyens, matériels et humains, qui lui sont attribués ne permettent plus d’effectuer ces tâches. Les collectivités ne sont pas en capacité d’effectuer ce travail. Il incombe donc à VNF de dégager les moyens nécessaires pour cet entretien régulier. Afin de sensibiliser l’ensemble des partenaires sur la nécessité des interventions il serait souhaitable que VNF fasse prévaloir un plan d’intervention pluriannuel. Enfin, une sensibilisation des élus est souhaitable. Pour aller dans ce sens il me semble nécessaire d’organiser une rencontre sur le thème de l’entretien des berges avec toutes les collectivités concernées.

Sylvain DALLA ROSA

Opération « vérité sur les salaires » : face à la smicardisation de la France, le Gouvernement doit agir !

En ce début d’année 2024, le pouvoir d’achat demeure la priorité des Français.

Ces dernières années, sous les coups de l’inflation et en l’absence d’une véritable politique salariale, la France s’est « smicardisée ».

Alors qu’en 2021, 12% des travailleurs étaient payés au SMIC, ils sont aujourd’hui 17,3%. La France compte ainsi, en ce début d’année, 3.1 millions de salariés payés au SMIC dont 58% de femmes travaillant dans des secteurs économiques essentiels.

Cette France condamnée aux petits salaires, c’est le résultat d’une politique économique sciemment mise en œuvre par le Gouvernement reposant sur l’exonération de cotisations sociales sur les bas revenus et le refus d’indexer l’ensemble des salaires sur l’inflation.

En ce début d’année 2024, ce que veulent les Françaises et les Français, c’est voir leur pouvoir d’achat augmenter et vivre dignement de leur salaire.

C’est pourquoi, le PCF interpelle le Premier ministre sur cette réalité inacceptable que le Gouvernement semble ignorer et lance, dans le cadre de sa campagne pour le pouvoir d’achat et contre la vie chère, « l’opération vérité sur les salaires, les retraites et les revenus du capital ».

Le PCF invite ainsi les salarié·es à lui envoyer leur fiche de paie, en masquant leur nom et informations personnelles et en indiquant leur ancienneté, ou tout élément qu’ils souhaitent témoignant de la faiblesse des salaires ou des inégalités salariales, à l’adresse suivante : salaires@pcf.fr.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF et les deux présidents des groupes parlementaires, André Chassaigne et Cécile Cukierman, demandent à être reçus à Matignon le 3 février prochain, afin de remettre au Premier ministre l’ensemble de ces fiches de paie ainsi que les dizaines de milliers de pétitions déjà signées exigeant l’indexation des salaires sur l’inflation.

Incinérateur: c’est toujours NON

Une enquête publique, jusqu’au 8 février, est lancée sur la pointe des Ardennes pour l’implantation d’un incinérateur à déchets. Sur un espace de 11 hectares l’objectif est de retraiter et d’éliminer quelques 950 000 tonnes de déchets du bâtiment dont une partie serait classée dangereux. Outre les pollutions émises par le fonctionnement d’un incinérateur avec le rejet des fumées, ce serait prés de 40 000 camions par an qui transiteraient par le futur incinérateur. La société Wim Pétillon (flamande) qui est porteuse du projet envisage de traiter également les déchets qui proviennent d’autres départements. Une réflexion globale sur le traitement de tous les déchets est urgente. Ne serait-ce que pour prononcer l’unité des sociétés qui opèrent dans le traitement des déchets ménagers dans notre département. A l’évidence, dans le contexte actuel, ARCAVI société d’économie mixte que dirige le conseil départemental n’a plus de justificatif pour continuer à exister.

Décidément devant l’obstination des pouvoirs publics la vigilance est indispensable. En effet, déjà en décembre 2011 un projet d’incinérateur avait été proposé sur Givet. A l’époque un collectif, dont le PCF faisait partie, avait remis en cause une réalisation qui ressemble à s’y méprendre au projet d’aujourd’hui. D’autant qu’il ne s’agissait pas de traiter les seuls déchets ménagers ardennais mais d’être le réceptacle des déchets émanant d’autres départements et même d’Allemagne. A l’époque, suite à cette mobilisation, le projet avait été retiré.

Le 8 janvier dernier un rassemblement de 200 personnes s’est tenu devant la mairie de Givet pour dire NON à l’incinérateur. Le PCF soutient cette mobilisation et nous ferons part de notre refus en adressant un courrier au commissaire enquêteur. Devant ceux qui sont prêts à brader notre département seul un puissant rejet populaire mettra en échec la réalisation d’un incinérateur.

En 2011 les pouvoirs publics avaient reculé, en 2024 ils reculeront également.

Sylvain DALLA ROSA

Remaniement : Gabriel Attal nommé premier ministre, un «clone d’Emmanuel Macron» à Matignon

Le ministre sortant de l’Éducation nationale devient le plus jeune chef de gouvernement de la cinquième République. La gauche le qualifie de «clone» d’Emmanuel Macron, de «dauphin» du président, et dénonce un simple «changement de casting».

Emmanuel Macron a nommé Gabriel Attal premier ministre le mardi 9 janvier. Le nouveau chef du gouvernement était ministre de l’Éducation nationale dans l’exécutif dirigé par Élisabeth Borne, qui a présenté (forcé?) sa démission le 8 janvier à la demande du Président de la République. «Je sais pouvoir compter sur votre énergie et votre engagement pour mettre en œuvre le projet de réarmement et de régénération que j’ai annoncé», a justifié sur X (ex-Twitter) le président de la République, dans une formulation énigmatique qu’il avait déjà utilisée dans ses vœux aux Français pour 2024.

Gabriel Attal devient donc le plus jeune premier ministre de la cinquième République. Il est aussi le plus populaire d’après les sondages, ce qui aura pesé dans le choix d’Emmanuel Macron. Il prend la suite d’Élisabeth Borne après les vingt premiers mois difficiles du quinquennat, durant lesquels l’exécutif aura fait usage du 49-3 à 23 reprises pour imposer les textes budgétaires de l’État et de la Sécurité sociale et une réforme des retraites rejetée par 80% des Français, avant de faire voter une loi immigration inspirée du programme du RN.

«Emmanuel Macron se succède à lui-même»

Pour autant, il n’y a pas de changement à attendre avec l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon. Les réactions politiques ne laissent d’ailleurs guère de doutes. «Emmanuel Macron se succède à lui-même» est un avis largement partagé à gauche. Le sénateur et porte-parole du PCF, Ian Brossat, a lui qualifié le nouveau premier ministre de «clone» d’Emmanuel Macron. «Rien à attendre de cette nomination» prévient-il également.