Hôpital de Sedan : l’application des lois santé d’austérité !

Les lois successives concernant la santé, celle de Bachelot, celle de Touraine, celle de Buzyn en dernier ont construit le rapprochement entre les hôpitaux d’un même territoire avec un objectif très clairement explicité dans la dernière : rassembler dans les chefs-lieux des départements les services actifs et transformer les autres en hôpitaux pompeusement appelés hôpitaux de proximité, dépourvus de maternité, de chirurgie, d’urgences, de services de spécialités et ouverts sur l’extérieur, un abus de langage pour dire ouverts sur le privé pour mieux déconstruire la notion de service public hospitalier.

La seule véritable raison en est la volonté de réduire les dépenses de santé, en s’appuyant sur la pénurie de médecins, construite depuis trop d’années dans ce but.

C’est cette politique qui est mise en œuvre dans notre département, favorisée par la soumission des maires (Charleville-Mézières, Sedan, Fumay – à Fumay, le maire a été battu aux dernières élections municipales) qui ont accepté la fusion administrative de tous les hôpitaux du Nord Ardennes.

Comment s’étonner donc des menaces de fermeture de la maternité de Sedan, de son service de néonatalogie, de son service de surveillance continue ? Tout a été fait pour ne pas anticiper les départs à la retraite des médecins anesthésistes. Curieusement, on entend parler de relancer la chirurgie ambulatoire à Sedan ! Il y aurait des anesthésistes pour cela : ceux du privé ! Cela répond tout à fait aux perspectives du plan Ma Santé 2022 traduite dans la loi Buzyn !

Grace à la mobilisation, encore ce lundi 27 février devant les archives départementales, où la directrice générale de l’ARS Grand Est avait cru bon se cacher pour rencontrer élus et médecins, aucune annonce de fermeture n’est encore faite ! Notons le mépris pour les personnels dont les organisations syndicales ont été tenues hors des discussions ainsi que les usagers. Cette mobilisation doit encore s’amplifier.