La Macronie menacée !

De ce premier tour des élections législatives, on retiendra avant tout l’ébranlement politique de la Macronie, à tel point que le ministère de l’intérieur joue des nuances politiques pour tenter de masquer que l’électorat s’est plus porté sur les candidats de la NUPES que sur ceux de l’alliance organisée autour de la personne du Président de la République.

Symbolique est l’élimination dès le premier tour de celui qui était il y a quelques semaines encore le Ministre de l’Éducation Nationale. Outre sa gestion calamiteuse de la COVID il s’est fait remarqué par sa politique élitiste et ségrégative, notamment avec la réforme du baccalauréat et Parcoursup. Sa déconstruction de l’école de la République est telle que la réintroduction annoncée des mathématiques dans le tronc commun de la classe de première à la prochaine rentrée a du être transformée en une option facultative, car il n’y a pas assez d’enseignants ! Cette réintroduction était d’ailleurs, en soi, un désaveu d’une éducation nationale limitant de plus en plus la culture scientifique, comme si les jeunes n’avaient pas besoin de comprendre rationnellement les enjeux du monde ! Le bouchon avait été poussé un peu trop loin !

La deuxième leçon de ce scrutin, c’est l’installation du Rassemblement National dans un scrutin pour une part local : les Ardennes en sont le triste exemple, avec sa présence au second tour dans les trois circonscriptions. Si ce vote a des explications dans l’abandon de populations entières par le pouvoir, sa banalisation n’est pas acceptable, encourageant certains vers cette impasse, ce faux nez du capitalisme et de la droite. L’abandon du front républicain par certains, de la LREM au niveau national comme de la droite avec comme exemple G. Maréchal dans le département voudrait préparer notre pays au fascisme que l’on ne s’y prendrait pas mieux ! Le PCF est clair : il appelle à utiliser les bulletins de vote qui permettront de battre les candidats du RN dimanche prochain.

Ce scrutin est bien évidemment aussi marqué par l’abstention, une abstention de plus en plus forte dont les causes sont multiples. Pour sa part liée au fonctionnement de nos institutions, même l’introduction d’une part de scrutin proportionnel a été une promesse non tenue du premier quinquennat d’E. Macron ! Alors qu’une réforme constitutionnelle d’ampleur s’impose face à ce régime présidentialiste.

Terminons par une note d’espoir : non seulement Macron est ébranlé, mais le scrutin de dimanche prochain devrait permettre d’avoir un groupe renforcé de députés communistes à l’Assemblée Nationale pour y traduire les véritables aspirations populaires.