La gauche en tête à Charleville-Mézières

La ville de Charleville-Mézières est séparée en deux circonscriptions. D’un coté la 1ére Mézières/Rethel et de l’autre la 2ème Charleville/Givet. Il est néanmoins possible sur la commune de tirer des enseignements du premier tour de scrutin pour les législatives.

Tout d’abord, l’abstention reste élevée et particulièrement dans les quartiers populaires et atteint sur la ville 57,32%. Pour les années à venir c’est un enjeu pour la démocratie. Malgré un faible ancrage territorial les candidats de la NUPES arrivent en-tête dans la cité chef lieu avec un score de 27,77% devançant largement la droite Les Républicains (LR) qui atteint péniblement 22,89%. Quand au Rassemblement National il fait, à Charleville-Mézières, un score de 19,25% des voix, nettement plus bas que dans la moyenne départementale. Pour le 2ème tour aucune voix ne doit se porter sur les candidats RN il s’agit, là aussi, d’un enjeu démocratique.

Ce premier tour de scrutin permet de tirer plusieurs enseignements. Le premier est l’élimination, dès le 1er tour, de Guillaume Maréchal (LR) élu municipal qui avait le soutien de la députée sortante B. Poletti et du maire de Charleville-Mézières Boris Ravignon. Cette configuration doit avoir des conséquences sur la vie municipale. L’opposition doit avoir plus de considération dans le traitement des dossiers.

Dans son positionnement politique B. Ravignon pratique le grand écart entre son appartenance aux LR et son soutien à Macron et aux candidats de la majorité présidentielle dans la 2éme circonscription. Certains voient ce positionnement dans la perspective d’un retour d’ascenseur. Ces contorsions ne sont pas sans laisser de traces dans la cohésion de la majorité municipale.

Sylvain DALLA ROSA