Protocole de fin de conflit chez Walor (Bogny sur Meuse)

Après 9 jours de lutte, un protocole de fin de conflit a été signé, actant :

– une revalorisation salariale de 33 cts du taux horaire pour l’ensemble de l’effectif (23 cts à compter du 1er avril 2021 et 10 cts au 1er septembre 2021)

– l’abandon des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement engagées contre 3 salariés dont 2 élus CSE et l’étalement des jours de grève.

Rappelons les faits : lors de la première réunion de négociation, la direction avait décidé d’une augmentation salariale différente en fonction du taux horaire des salarié-es. Elle proposait une augmentation de 15 cts pour les salarié-es ayant un taux horaire inférieur à 11,50 et 10 cts pour celles et ceux avec un taux horaire supérieur à 11,50.

Puis elle s’était lancée dans une tentative de criminalisation de l’action syndicale amenant des salariés devant le tribunal le 6 avril : la direction de l’entreprise avait été déboutée de ses demandes.

Après la victoire judiciaire, les augmentations de salaires accordées témoignent de la force des luttes : félicitation aux salariés de Walor et à leurs dirigeants syndicaux.

La conférence nationale du PCF se prononce pour Fabien Roussel, un candidat du peuple, pour les présidentielles

1000 délégués se sont « connectés » les 10 et 11 avril pour une conférence nationale. Un exercice démocratique inédit qui fut une parfaite réussite. Via le numérique, les communistes ont réussi à débattre des questions posées sur la stratégie de la présidentielle et des législatives en 2022. Toutes les fédérations se sont connectées et 70 se sont exprimées. En respectant la parité, six Ardennais ont participé à l’exercice.

Deux options ont été soumises à la discussion : la décision dès maintenant de la candidature de Fabien Roussel à l’élection présidentielle ou la recherche d’un hypothétique rassemblement de la gauche et de l’écologie avec décision dans six mois.

Un texte d’orientation a été adopté le 13 mars et a servi de support à la discussion.

1) La candidature communiste et un pacte d’engagements législatifs communs proposé à la gauche a reçu un avis favorable à la majorité.

Le but est de contribuer à l’émergence d’un mouvement populaire pour se débarrasser du pouvoir en place en écartant l’extrême droite.

Les Français doivent pouvoir reprendre les commandes de leur destin.

Ils refusent largement l’hypothèse d’un duel Macron/Le Pen distillée par les médias aux ordres.

Nous devons redonner espoir au monde ouvrier populaire abstentionniste.

2) La deuxième alternative incluse dans le texte propose une initiative d’alliance « dès le premier tour de l’élection présidentielle sans la dissocier des élections législatives respectant la diversité de la gauche et du mouvement social ».

A la fin des débats de ce week-end, la conférence nationale s’est prononcée largement à 66 % pour l’option 1 avec Fabien Roussel comme candidat à l’élection présidentielle.

Les adhérents auront le dernier mot dans un vote qui aura lieu du 7 au 9 mai.

Grève reconductible à la Foulerie depuis le 02 février

A l’usine de la foulerie de Carignan, 116 ouvriers fabriquent des bagues de roulement brut. La plupart des salariés y gagnent un peu plus que le SMIC. Récemment, plusieurs jeunes travailleurs ont d’ailleurs été embauchés pour un salaire de 1380 euros par mois, un niveau de rémunération faible compte tenu du fait qu’ils sont astreints à travailler de nuit une fois par mois.
L’entreprise en question fait un chiffre d’affaire conséquent, elle bénéficie aussi d’aides gouvernementales substantielles, néanmoins le salaire réel des ouvriers de la foulerie a peu augmenté depuis 2011.
Les ouvriers ont pourtant bien tenté d’alerter la direction lors d’une réunion ayant eu lieu le 27 janvier ; ils ont notamment évoqué la dégradation de l’ambiance et des conditions de travail au sein de l’entreprise, mais rien ne semble pouvoir amener la direction à une remise en question. Certains ouvriers ont quitté l’entreprise faute d’y percevoir un salaire décent, d’autres sont excédés par les pratiques injustes de certains responsables du personnel.
C’est pourquoi, ce mardi 2 février, les ouvriers de la Foulerie se sont mis en grève pour demander une augmentation de salaire de 80 centimes d’euros sur le taux horaire net pour tous, entre autres. Ce mercredi 3 février, ils se sont rassemblés lors d’un piquet de grève, piquet où l’on pouvait compter 44 ouvriers de l’usine. Les représentants du personnel ont rencontré le directeur technique, mais malheureusement sans que cela ne débouche sur un véritable dialogue, la grève sera donc reconduite jusqu’à obtention d’une rémunération plus juste.
Le PCF est comme toujours auprès des travailleurs en lutte. Comme les Camarades de Monier et de Walor, nous appelons les ouvriers à continuer la lutte, c’est le patronat qui doit céder.

Violences contre les lycéennes et lycéens mobilisé.e.s

Depuis la rentrée chaotique de la semaine dernière causée par l’incapacité du pouvoir en place de mettre sur pied un protocole sanitaire rigoureux, efficace et réalisable dans les lycées, les mobilisations s’enchaînent. Les lycéennes et les lycéens veulent étudier dans de bonnes conditions, et sans courir le danger sanitaire que représente la COVID 19. Il en est de même pour les professeurs qui se mobilisent également, qui font grève et font acte de résistance lors d’AG pour exiger la sécurité de toutes et tous. La jeunesse communiste est à l’avant garde de la mobilisation lycéenne depuis 2 semaines maintenant. En tant que première organisation de jeunesse, nous appelons à bloquer chaque lycée du pays tant que nos revendications n’auront pas été prises en compte ! Nous exigeons le dédoublement des classes, la gratuité des masques et du gel, l’allongement des temps de recréation et de cantine pour assurer la distanciation physique ainsi que la gratuité totale des outils informatiques pour suivre des cours à distance. La journée de mobilisation du mardi 10 novembre a encore une fois été marquée par un usage de la violence sur des lycéennes et lycéens mobilisés.

Tout au long de la journée, et dans tout le pays, les forces de l’ordre ont fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogènes face à des jeunes dont le seul tort a été d’exprimer leur volonté d’étudier sans mettre leur santé en danger. Pour cela, certaines et certains ont même été placés en garde à vue. Parmi elles et eux se trouvaient nombre de jeunes communistes. Depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron fait glisser notre pays vers la pente dangereuse de l’autoritarisme et de la répression. Jamais nous ne devons nous habituer à ces scènes indignes d’un état de droit !
Esteban EVRARD

Rassemblement le 30 juin devant l’ADAPAH

Ils étaient plus d’une centaine, à l’appel des organisations syndicales, à s’être rassemblés devant les locaux de l’ADAPAH ce 30 juin. Leur objectif, réclamer une vraie rupture avec les politiques antisociales menées par le gouvernement et des moyens pour la santé et le médico social. On notait la présence d’élus communistes.

Ardennes: un 2e tour des municipales favorable à la droite

Le 15 mars dernier, à l’occasion du premier tour des élections municipales à Charleville-Mézières la liste de droite l’a emporté avec une forte avance. Sylvain Dalla Rosa, tête de liste de la gauche a eu, lors de la soirée électorale, cette phrase « nous ne sommes pas battus par la droite mais par l’abstention ». L’absence d’un rassemblement plus large, les verts ayant refusé de s’unir avec la liste de gauche, n’aura pas permis d’avoir plus que deux élus.

Quelques villes ardennaises ont du attendre ce dimanche 28 juin et le 2e tour (soit trois mois après le 1er) afin de connaître leur maire. C’était notamment le cas à Sedan, Revin, Givet ou encore Rethel. Dans toutes ces villes c’est la droite, avec des rassemblements divers (LR, centriste, LREM)…, qui l’emporte. L’abstention a été encore plus élevée qu’au premier tour atteignant 51,81% dans les Ardennes. Crainte du Covid19 ou désintérêt pour les élections, il faudra que les formations politiques réfléchissent à ce gouffre qui grandit entre les électeurs (notamment dans les quartiers populaires) et les différents candidats. Cette attitude de bouder les urnes qui devient pérenne est grave pour la démocratie.

Avec ce deuxième tour, dans les villes ardennaises concernées, la gauche ardennaise était quasi absente n’ayant pas pu franchir le premier tour sauf à Revin ou la liste de gauche s’était qualifiée pour le deuxième tour. Cette liste conduite par C. Léonard (ancien député) ne recueille que 43,42% des suffrages et c’est le maire sortant de droite qui, en dépit de la fusion des deux listes de gauche, est largement réélu. A Sedan, malgré la volonté de la presse de présenter Herbillon, le maire sortant, en homme de gauche, ce sont bien trois listes de droite qui étaient en concurrence. Cette division des trois listes de droite profite au maire sortant qui est réélu.

C’est un véritable défi démocratique auquel sont désormais confrontées les formations politiques. A gauche il faudra bien trouver le chemin de l’unité sous peine d’être marginalisé. Dimanche dernier, cette unité dans bien des grandes villes comme Strasbourg, Lyon ou Bordeaux a profité aux verts. Cependant, l’unité doit se faire sur des bases claires d’une politique sociale, progressiste, anti capitaliste et environnementale. Enfin, une tache supplémentaire sur la démocratie est l’élection du candidat du Rassemblement national à Perpignan.

La Une provocante de l’Union

La Une du journal l’Union du 30 juin, édition des Ardennes, arbore un portrait du sinistre A. Hitler. L’objectif est d’attirer les lecteurs et de vendre du papier. La rédaction de l’Union veut faire le scoop en publiant en page intérieur une photo permettant d’attester de la visite de la basilique de Reims par le chef nazi pendant la seconde guerre mondiale. A aucun moment l’article ne met en garde le lecteur sur les crimes perpétrés sous le 3e Reich.
Au moment ou des rassemblements pour la défense des Droits de l’Homme se multiplient, la Une de l’Union est déplacée voire choquante. Loin de moi l’idée d’interdire à la presse de parler des sujets qui peuvent intéresser les lecteurs mais la publication d’une photo du responsable de millions de morts et sans détailler ses crimes dépasse de loin un simple article afin de relater un fait historique. A quand des Unes sur les dictateurs Staline ou Pinochet. L’Union est un journal issu de la Résistance, la rédaction actuelle devrait s’en souvenir dans sa ligne éditoriale.