Mise en concurrence des TER

Une décision insupportable : le conseil régional à majorité de droite a voté l’ouverture à la concurrence de tout le réseau de TER appelé l’étoile de Reims, en gros le réseau de TER et de cars de la SNCF de l’ancienne Champagne Ardenne de Dijon à Givet !

C’est la possibilité ouverte de confier ces lignes à une entreprise privée, avec les rames financées par l’argent public. Comment oser affirmer que cela permettra de développer l’accès au train ? Il n’y a pas de secret : si une entreprise privée s’engage dans cette voie, ce sera pour en tirer bénéfice, faire des profits et cela sera au détriment donc des voyageurs et des agents.

Le réchauffement climatique nécessite pourtant de développer le transport ferroviaire ! Quelle garantie sur les tarifs ? La division en lot du réseau du Grand Est est une étape de plus, après les décisions prises nationalement par les gouvernements successifs de régionalisation des trains. Il y avait avant solidarité tarifaire qui faisait que le km parcouru en train ne coûtait pas plus cher dans les zones peu denses que dans les trains bondés. Curieusement, le Grand Est commence sa mise en concurrence par la partie la moins peuplée de la région !

Les élus communistes ont voté contre cette décision.

Michèle LEFLON

De plus en plus de pauvres

Un des fléaux de notre société capitaliste est le taux de pauvreté qui touche les ménages. Notre département est particulièrement frappé par cette régression sociale. Ainsi la Banque de France, qui vient de publier les chiffres du surendettement, pointe le nombre de dossiers pour 2023 dans les Ardennes. Celui-ci passe de 476 dossiers en 2022 à 560 en 2023. Globalement ce sont 19,4% des Ardennais qui sont en situation de pauvreté. Cette tendance à la hausse est devenue durable. Avec une inflation qui repart (+ 4%) la vie quotidienne devient de plus en plus dure pour nombre d’Ardennais.

Ce sont les dépenses qui touchent à la consommation courante qui s’aggravent. Pour les ménages ardennais cela concerne 36% des dossiers déposés. Conséquence, nombre de foyers se privent sur l’essentiel. Le pouvoir d’achat est d’ailleurs l’une des préoccupations premières des Français dans un contexte où les salaires stagnent. Parmi les villes les plus touchées par le fort taux de pauvreté c’est la commune de Sedan qui est sur la première marche du podium. Juste derrière se trouve Charleville-Mézières et Nouzonville. Les associations caritatives tirent le signal d’alarme car elles ont de plus en plus de difficultés à faire face à la demande.

Pourtant ces fins de mois difficiles ne touchent pas tout le monde. Les entreprises du CAC 40 ont reversé l’année dernière 97,1 milliards d’euros à leurs actionnaires. Soit une progression de 21% par rapport à l’année dernière. Cette situation d’inégalités sociales touche même les instances qui dirigent notre pays. La moitié des membres du gouvernement dispose d’un patrimoine de plus d’un million d’euros.

Il est temps de revoir de fond en comble la façon de redistribuer les richesses produites dans notre pays. Cela passe notamment par une hausse généralisée des salaires.

Sylvain DALLA ROSA

Honte aux promoteurs de l’extrême-droite

Les médias, notamment les chaînes de télévision, façonnent de plus en plus la vie politique française. C’est dans ce cadre que se profile la campagne des européennes. Aux yeux des supposés journalistes il n’existe que ceux qui méritent d’être sur le devant de l’actualité. Le choix fait est loin d’être anodin et de refléter le pluralisme politique.

Ainsi, la promotion du candidat de l’extrême-droite est omniprésente. La couverture médiatique du salon de l’agriculture est de ce point de vue significative. C’est particulièrement vrai avec la promotion du responsable du rassemblement national (ex FN) candidat en juin prochain aux élections européennes. Pourtant dans l’actualité récente l’extrême-droite a été singulièrement absente des événements qui ont marqué la vie sociale. C’est vrai pour la bataille des retraites ou dans le soutien au monde agricole. Si on regarde plus loin, bien malin celui qui peut dire la position du FN de l’époque sur le traité de Lisbonne mettant en place la constitution européenne.

Cela ne gène pas les médias de promouvoir des idées néfastes pour la société. Honte à ceux qui cautionnent la haine.

Sylvain DALLA ROSA

Journée internationale de défense des droits des femmes

Quelle Femme militante voudrais tu mettre à l’honneur ? Pourquoi l’as tu choisie? Qu’ est ce qui résonne encore en toi aujourd’hui ? Quel est ce lien qui vous relie encore aujourd’hui ?

Six militant.es se sont prété.es au jeu et nous racontent en quelques minutes ces Femmes et ces liens …Vous écouterez Lahna, 10 ans, nous parler de Joséphine  « une femme qui s’est battue pour être libre ». Vous rencontrerez Anna et Alain mettre à l’honneur « la fraternité et la lutte dès son plus jeune âge… » de Martha. Philippe nous lira avec émotion et pudeur les mots d’Olga dans une lettre adressée à sa fille avant de mourir. « Elle faisait partie des résistants du groupe Manouchian. Les hommes sont morts fusillés, elle est morte décapitée » car une femme ne méritait pas qu’ on gaspille une balle. Pascal et Patrick ont choisi deux Femmes ardennaises, Yvonne et Rolande, « des femmes politiques et syndicalistes de chez nous ».  Irène parlera de sa grand-mère, militante communiste et syndicaliste, travailleuse des chèques postaux à Paris dès l’après guerre, une des milliers de celles qu’on appellera « les filles des chèques « . Son témoignage met en lumière ces lignées de femmes qui, dans leur vie de tous les jours, ont lutté et transmis des valeurs qui s’expriment encore aujourd’hui…

Pascal, plasticien ardennais, réalisera une performance ce 8 mars pour mettre à l’honneur Danielle. Militante communiste corse morte le 9 mai 1943, à Auschwitz à l’âge de 34 ans, du typhus. L’ardente militante corse a œuvré dès sa jeunesse pour les droits des femmes et l’émancipation humaine. Pour moi, cette femme « pleine de confiance, de paix et d’entrain capable de chanter en entrant dans un camp pour donner courage à ses compagnons d’infortune symbolise la force de nos valeurs humanistes au milieu du chaos déshumanisé créé par les Nazis »

Et vous quel est ce lien qui vous unit à ces Femmes ?

Rendez-vous vendredi 8 mars à la Fédération des Ardennes du PCF à partir de 16 h

Grève féministe : 8 mars 2024

Pour les droits des femmes, pour l’égalité salariale et professionnelle sans attendre une génération de plus, reprenons la main en France et en Europe. Partout en Europe, les femmes sont très majoritaires parmi les employées des services publics surtout dans le secteur social. Les salaires y sont très bas. La précarité s’écrit au féminin : les assistant.es maternelles, les employé·es de maisons, les aides à domicile et les aides ménagères sont à plus de 95 % des femmes. À tous points de vues, les femmes sont les premières à souffrir de l’affaiblissement des services publics.

Main dans la main, capitalisme et patriarcat tirent profit de la dévalorisation des femmes et de leur travail. Ensemble, nous nous engageons à mener la bataille, avec les syndicats et associations féministes, pour que l’Europe rende effective l’égalité des droits des femmes en matière de salaires, de conditions de travail, d’évolution professionnelle. Nous luttons pour que l’Union européenne conditionne systématiquement les aides publiques à des critères environnementaux et sociaux, pour l’égalité femmes-hommes élaborée avec les salarié .es et leurs représentant.es.

La conquête des droits des femmes implique une culture de la paix comme l’accueil et les protections des femmes étrangères et refuse toute logique d’exploitation et de domination. Le PCF soutient l’appel unitaire des syndicats et associations féministes et les revendications du collectif « Grève féministe » à manifester en cette journée internationale des droits des femmes.