Le gouvernement perds ses nerfs

Le Ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, ne supporte pas la contestation. Ces derniers temps, outre le soutien aux violences policières, il s’en est pris directement à la Ligue des Droits de l’Homme et à la Libre Pensée. Ces deux organisations sont accusées de critiquer les dispositifs policiers pendant les dernières manifestations. Ces propos ont été tenu le 5 avril dernier alors que le Ministre était auditionné au Sénat par des parlementaires.

G. Darmanin a lancé qu’il fera examiner l’utilisation des subventions publiques reçues par l’association qui défends les Droits de l’Homme. Le gouvernement à certes le droit de critiquer l’action des associations mais menacer de leur couper l’aide financière est contre le droit d’expression. Quand la LDH affirme que les secours ont été empêchés d’intervenir pour secourir des manifestants blessés, cela s’appuie sur des faits constatés. La Fédération internationale pour les droits humains, qui est présente sur les cinq continents (188 organisations) a déploré les déclarations du gouvernement français.

Cette remise en cause du droit d’expression n’est pas anodine. Pour ce qui concerne la LDH, jamais celle-ci n’a été remise en cause de cette manière depuis sa création en 1898. Les déclarations sont graves pour la démocratie. D’ores et déjà les plus extrémistes aux Républicains ou au Rassemblement National s’engouffrent dans la brèche ouverte par le gouvernement. Ce soutien à la LDH n’est en aucun cas une quelconque approbation de l’attitude des casseurs lors des manifestations.

Sylvain DALLA ROSA