Un droit universel au logement

Le droit au logement est un droit universel, reconnu par notre Constitution. Et pourtant, notre pays compte aujourd’hui 4 millions de personnes mal logées et près de 15 millions sont touchées à des degrés divers. La part des dépenses de logement dans le budget des ménages a explosé : 17 % en 1984 contre près de 25 % aujourd’hui ! Pour les jeunes, le logement représente plus de la moitié de leur budget mensuel. Et l’effort financier augmente évidemment en proportion inverse des revenus du ménage. On compte ainsi 5,7 millions de personnes consacrant plus de 35 % de leurs revenus au logement, un chiffre qui a augmenté de 44 % depuis 2006. Les principales causes de cette situation sont connues : La spéculation immobilière et foncière, qui rendent la construction et les loyers plus chers ; le manque chronique de logements sociaux par défaut de construction : aujourd’hui près de 2 millions de ménages attendent un logement social ! Il est possible d’agir tout de suite pour le logement de toutes et tous, d’ailleurs, le PCF et la CNL sont forces de propositions :

D’abord en revalorisant les APL et en supprimant la caution dans le parc privé. Nous proposons également de mettre sous protection le 1,2 million de personnes menacées d’expulsion locative à plus ou moins brève échéance en interdisant les expulsions sans solution de relogement, d’augmenter les taxes sur les logements vacants dans les zones en déficit de logement et d’encadrer les loyers avec l’objectif que le loyer et les charges ne dépassent pas 20 % des revenus du foyer. A plus long terme, nous proposons de : Construire 200 000 logements sociaux par an et renforcer la loi SRU (vers 30 % de logements sociaux en zone urbaine). Créer un service public national et décentralisé du logement, de l’habitat et de la ville s’appuyant notamment sur un pôle public financier (financement à taux zéro du logement public), un pôle public de la construction et une agence nationale foncière (pour compenser les surcoûts fonciers). Ce service public se déclinerait en quatre volets : un pôle public financier, appuyé sur la Caisse des dépôts et consignations (CDC), pour financer le logement social. Un pôle public de la construction pour casser le monopole des majors du BTP et permettre l’abaissement des loyers et des charges. Une agence nationale foncière et décentralisée au niveau des régions, dotée de fonds d’intervention conséquents, pour lutter contre la spéculation du sol, par une maîtrise publique des sols par des baux emphytéotiques et inciter à la construction de logements sociaux dans toutes les communes. 

Des outils publics dont la mission serait de mettre en œuvre localement le droit au logement avec une gestion démocratisée, une représentation renforcée et majoritaire des élus locaux, des représentants des salariés, des associations et des usagers bénéficiant de nouveaux droits de décision et de contrôle.

Esteban EVRARD

Le PV doit rester à 17 euros

Depuis le 1er janvier 2018 et la dépénalisation des PV, pour non paiement du stationnement, cette tâche est passée dans le domaine des compétences des collectivités qui empochent l’argent. C’est donc elles qui fixent le montant de l’amende. A Charleville-Mézières en 2020 ce sont 8642 PV qui sont dressés pour une recette totale qui dépasse les 140 000 euros. Seulement 148 recours administratifs ont été enregistrés et 31 ont été jugé recevables.
A l’époque de la réforme la ville a maintenu à 17 euros le PV pour absence de paiement à l’horodateur. Récemment le maire a évoqué le passage à 25 euros du forfait post stationnement (nouveau nom du PV). Lors de la séance du conseil municipal j’ai posé la question. La réponse du maire a été particulièrement confuse. Pour ma part je pense qu’il faut rester à 17 euros et maintenir à 1,20 euro le prix du stationnement en zone rouge et 0,60 en zone verte.
Sylvain DALLA ROSA

Communiqué de presse Un référendum raté

La section de Charleville-Mézières du Parti Communiste a pris connaissance du résultat du référendum consacré au schéma des mobilités dans la ville chef lieu.

Si le Parti Communiste est favorable à ce type de consultation-décision, il rappelle qu’il intervient alors que des aménagements structurants sont déjà réalisés (Place de l’Hôtel de Ville, avenue d’Arches…). Il rappelle également que la piétonisation de la Place Ducale a pris un retard considérable du fait de la majorité actuelle et de ses soutiens.

Pour le Parti Communiste, le résultat de ce référendum ne devrait pas inciter à l’autosatisfaction, d’une part par l’expression forte, près de 44% des exprimés, du NON auquel appelaient les communistes et, d’autre part, par l’extrême faiblesse de la participation. Ce résultat devrait conduire la municipalité à revoir certains éléments de ce dossier, comme le passage plus progressif des rues à 30 km/h, ou les modifications des principaux carrefours qui peuvent accroître les difficultés de circulation, en particulier celui du pont des Deux Villes où les piétons, prioritaires, sont très nombreux.

Mais le gros point noir de ce schéma des mobilités reste l’absence d’une partie essentielle : les transports en commun. L’argument, évoqué par la municipalité, d’une compétence qui relève de la Communauté d’agglomération est totalement fallacieux. En effet, outre le fait que les principaux décideurs, de la Ville d’une part, de la Communauté d’agglomération d’autre part, sont les mêmes, celle-ci ne peut sérieusement pas décider de faire circuler des bus ou pas sur les axes qui relèvent de la Ville sans que cette dernière ne soit associée aux décisions. Organiser un référendum sur les mobilités en excluant l’élément essentiel des transports en commun a été une erreur fondamentale qui pose des problèmes de cohérence dans ce schéma.

Au vu des résultats de ce référendum en bonne partie raté, il serait bienvenu que la majorité municipale revoie son schéma des mobilités avant son adoption en Conseil municipal.

Le bureau de la section de Charleville-Mézières du PCF

La Sécurité Sociale plutôt que leurs profits

Le Parlement a approuvé ce lundi le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2022, un acte qui revient tous les ans, depuis que Juppé a décidé en 1995 de ce vote parlementaire annuel pour mieux limiter les dépenses sociales, alors qu’en bâtissant la Sécurité Sociale, c’est aux travailleurs qu’Ambroise Croizat, ministre du travail communiste à la Libération, avait confié sa gestion, un pouvoir qu’avait déjà limité De Gaulle en 1958.
Ce jeudi, les retraités sont dans les rues de Paris pour exiger une augmentation des retraites ; samedi, des actions sont prévues partout en France (dans les Ardennes 11h30 à Sedan devant la permanence du député) pour demander des moyens pour l’hôpital public.
Serait-ce tabou d’augmenter les recettes de la Sécurité Sociale, d’augmenter les cotisations ?
Fondamentalement, la cotisation, c’est une partie des richesses créées qui n’est ni du salaire, ni du profit, mais va servir au développement des êtres humains, qu’ils soient travailleurs.ses ou pas.
Le salaire, c’est le moyen de subsistance directe et la contrepartie d’un travail quantifié, émanant d’un contrat dans un rapport marchand. L’au-delà du salaire, c’est ce que Marx appelle la plus-value, qui correspond au « sur-travail » effectué par les travailleurs au-delà du travail nécessaire à leurs seuls besoins.
Dans le capitalisme classique, la plus-value est transformée en profit : elle est appropriée par le capital et entre dans la logique de rentabilité du capital.
Avec l’instauration de la sécurité sociale, cet au-delà du salaire, est utilisé en partie pour la sécurité sociale, c’est-à-dire pour le développement de toutes et tous. La cotisation sociale est une prise sur les richesses créées, au-delà du salaire, qui ne diminue pas, au détriment du profit. Nous sommes en plein dans la bataille capital/travail !