Actualités

Brève

Vitali, ce jeune lycéen de Revin, victime d’une obligation à quitter le territoire Français, a pu réintégrer le lycée, suite à la mobilisation. Pour l’instant l’autorisation de rester en France n’est accordée que jusqu’à l’obtention de son CAP. A suivre.

Souscription

Pour plus des deux tiers, les ressources financières du PCF sont constituées des cotisations des adhérents, de la contribution des élus et des dons des personnes physiques. La part du financement public dans le budget global du PCF est la moins élevée de tous les Partis.

Il y a tant besoin de se lever contre les injustices, les atteintes aux libertés et aux droits des personnes, tant besoin, inséparablement, d’œuvrer au rassemblement de notre peuple autour d’exigences de rupture avec la politique pratiquée depuis si longtemps et qui meurtrit si gravement notre pays.

Tout don, aussi modeste soit-il, contribuera efficacement à l’expression et la prise d’initiative du Parti communiste. Ces dons donnent droit à réduction d’impôt.

Les versements sont à faire à l’ordre de ADF PCF 08.

Chronique internationale

L’Assemblée nationale du Vietnam (AN) a élu lundi matin 5 avril à Hanoi Nguyên Xuân Phuc, membre du Bureau politique du CC du Parti Communiste Vietnamien, nouveau Président de la République Socialiste du Vietnam. Pendant son mandat il souhaite une mobilisation populaire pour faire du Vietnam un pays fort et prospère d’ici 2045. C’est avec force et conviction qu’il a déclaré dans son discours d’entrée en fonction « Nous sacrifierons notre économie pour sauver notre peuple ». Il s’est engagé à une absolue loyauté à la Patrie, au peuple, à la Constitution de la République socialiste du Vietnam, à faire tout son possible pour accomplir au mieux les tâches confiées par le Parti, l’Etat et le peuple vietnamien. Il a estimé que dans les temps à venir, le Vietnam aura des opportunités mêlées de défis, tout en exprimant sa conviction que sous la direction du Parti, avec le courage et l’intelligence des Vietnamiens, la force de l’esprit d’un bloc de la grande union nationale, le soutien des amis internationaux, le pays surmonterait définitivement toutes les difficultés et atteindrait avec succès les objectifs fixés par le 13e Congrès national du Parti.

Esteban Evrard

La lutte contre la drogue reste une priorité

Alors que divers édiles et poids lourds politiques optent pour la dépénalisation du cannabis, nous les communistes rappelons que pour nous, la lutte contre la drogue reste une priorité.

La situation faite aux jeunes est responsable du fléau de la drogue. Avec un vrai travail, un vrai salaire, une vraie formation, beaucoup de jeunes ne tomberont plus dans cet enfer.

On peut faire reculer la drogue et combattre ce poison par des mesures draconiennes en s’attaquant véritablement aux gros bonnets. La drogue tue, pourrit la vie. Nous devons engager tous les moyens pour combattre ce fléau. Il ne faut pas baisser les bras, il faut lutter contre toute banalisation.

A l’école, à l’université, dans les entreprises, tout doit être entrepris pour informer, sensibiliser dès le plus jeune âge. Il faut donner les moyens de décider d’initiatives, des subventions à tout projet d’action contre la drogue dans les quartiers, les lycées, les cités. Il faut créer des postes de travailleurs sociaux. Il faut créer des centres de soins adaptés aux besoins des quartiers, de la ville, financés par le ministère de la santé. Il faut mieux réglementer la vente des produits pharmaceutiques de substitution. Chaque jeune toxicomane a droit à une place en centre de cure.

S’attaquer aux trafics : tout d’abord, soigner les malades. Ensuite condamner sévèrement ceux qui trafiquent et transportent de la drogue. Fortunes et patrimoines des barons de la drogue doivent être confisqués et affectés à la lutte contre la drogue. Contrôlons les mouvements de capitaux et levons le secret bancaire, mettons fin aux pratiques d’indicateurs qui protègent les petits comme les grands trafiquants. Supprimons les paradis fiscaux et institutions servant au blanchiment de la drogue. Mettons en œuvre une véritable coopération entre polices et douanes avec renforcement des effectifs de contrôle aux frontières des individus et des capitaux.

Travaillons à revaloriser les cours des matières premières pour permettre aux pays producteurs de remplacer les cultures d’où sont tirées les drogues par des cultures de substitution.

Seuls les communistes projettent de s’attaquer aux trafics et rejettent toute banalisation. Ils rendent service au pays et à sa jeunesse.

Philippe PAQUIS

Non à la criminalisation de l’action syndicale

Les salarié-es de WALOR à Bogny-sur-Meuse (ex Atelier des Janves) se sont mis en grève le 31 mars : en effet, lors des négociations annuelles on ne leur proposait que des miettes. Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter et au regard des efforts croissants demandés aux salarié-es (activité partielle, perte des nuits, des paniers), le Syndicat CGT Walor se bat pour une véritable augmentation des salaires et demande 40 cts d’augmentation du taux horaire.

Un piquet de grève a été organisé. Le 2 avril, un huissier de justice, après avoir établi un procès-verbal de constat d’entrave, a remis à 3 salariés dont 2 élus CSE une assignation à comparaître devant le Tribunal Judiciaire de Charleville-Mézières ce mardi 6 avril.

Comme le patron ne désarme jamais, le 3 avril, l’huissier leur a remis à nouveau sur le piquet de grève une convocation à entretien préalable à sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.

Les communistes étaient présents dans le rassemblement devant le tribunal ce mardi pour apporter leur soutien aux salariés incriminés : la criminalisation de l’action syndicale est insupportable !

Mais il n’y a pas que le patronat à l’ère Macron ! Vous vous rappelez sans doute d’Anthony Smith, cet inspecteur du travail de la Marne suspendu de ses fonctions lors du premier confinement pour avoir voulu protéger des salariés. Anthony Smith, grâce au soutien massif a été réintégré dans ses fonctions, mais aujourd’hui, l’affaire a des suites, avec la convocation devant une juge d’instruction du tribunal de Chalon en Champagne de trois dirigeants syndicaux de ses soutiens, dont la secrétaire générale de l’UD CGT de la Marne. A suivre !

Michèle Leflon

Mettre enfin l’UE en face de ses contradictions

Devant le fiasco que représente la politique sanitaire en cette période de COVID, les forcenés du fédéralisme, plus marqués par leurs fantasmes que par leur esprit critique, demandent « plus d’Europe ». D’autres expliquent que les échecs ne sont imputables qu’à l’administration française. Il serait nécessaire de faire un bilan détaillé de cette période. Contentons-nous de quelques remarques essentielles : La politique sanitaire est, certes, de la responsabilité des États-membres. Cela étant, elle est dépendante des règles de Bruxelles – et de l’euro – en matière économique et budgétaire. C’est en fonction de ces règles que le tissu hospitalier français a été systématiquement détruit depuis des décennies par les gouvernements successifs. N’a-t-on pas même vu la Commission de Bruxelles, en plein cœur de la pandémie, demander aux États-membres de réduire encore leurs dépenses sanitaires ? Les États-membres ont demandé à la Commission européenne de commander les vaccins pour eux. Le résultat est plus que critiquable. Bruxelles a passé des contrats (sans parler du manque criant de transparence) qui n’ont pas été honorés, les fournisseurs se retranchant derrière une interprétation mal imaginée par les signataires. Cette situation absurde oblige enfin à regarder le sens et la portée du fameux dogme qui veut qu’on soit plus fort tous ensemble, et ce, à tout prix.

La vérité est qu’une telle pensée déresponsabilise à tous niveaux. Il est bon que les États coopèrent. Mais cette coopération n’a de sens que si chaque État y apporte sa volonté et donc sa capacité souveraine. La malheureuse expérience vécue au travers de la pandémie prouve que l’union sous domination du capital peut faire la faiblesse. La lutte contre la pandémie doit se faire par une coopération profonde des États souverains, et cela passe évidemment par la mise dans le domaine public des brevets des différents vaccins.

Enfin : Servier reconnu coupable !

Il aura fallu plus de dix ans pour que le laboratoire Servier soit condamné après le scandale du Mediator, ce médicament responsable de plusieurs centaines de décès entre les premières alertes sur sa toxicité en 1990 et son retrait du marché en 2009. On ne peut que regretter que l’amende et les indemnités aux victimes ne soient pas à la hauteur des bénéfices faits par le laboratoire avec ce médicament.

L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament a également été condamnée pour « homicide et blessures involontaires »  du fait de « négligences ».

Comme l’a dit la présidente du tribunal, « la chaîne de confiance dans le circuit qui va du fabriquant au patient » a été « rompue ». Cela n’est pas sans conséquences durables sur la confiance de la population, comme on le voit avec toutes les hésitations à la vaccination !

Il y a une véritable urgence à ce qu’il y ait un pôle public du médicament : c’était le sens d’une proposition de loi des parlementaires communistes il y a quelques mois.

Michèle Leflon

Il faut rouvrir les accueils de la CPAM !

Voilà maintenant plusieurs mois que les accueils de la CPAM de Monthermé, Revin et Vouziers sont fermés. Malgré cela la CPAM n’est toujours pas en capacité d’assurer l’ouverture sur Givet et Rethel : Givet a été fermé 3 fois depuis le début de l’année, Rethel fermé 4 fois.

Cette situation laisse une partie de la population sans accueil et donc sans soin. Un accueil physique est indispensable même s’il existe un système de rendez-vous, d’ailleurs difficile à obtenir parfois. Les usagers se retrouvent dans une situation extrêmement compliquée dès qu’un souci survient dans le paiement des indemnités journalières ou pour faire une demande d’aide financière à la caisse.

Il conviendrait que les élus de ces communes interviennent pour une réouverture le plus rapidement possible afin de garantir à tous le même droit d’écoute et d’action.

Cette situation freine l’accès aux soins, dégrade le service rendu à l’assuré et ne fait qu’augmenter la précarité dans un département où les indicateurs sont déjà bien hauts.

Rappelons les paroles d’Ambroise Croizat : « Jamais nous ne tolérerons que ne soit renié un seul des avantages de la Sécurité Sociale.  Nous défendrons à en mourir et avec la dernière énergie, cette loi humaine et de progrès. »

Dalila Maouche

Le PCF défend de toute sa force le logement social

Le logement social est une spécificité française qui a longtemps servi de modèle en Europe. Permettre l’accès à un logement pour tous y compris pour les familles avec les plus bas revenus était la revendication aussi bien de l’Abbé Pierre que du monde associatif et du PCF dans les années 1950.

C’est cette force collective qui a poussé les gouvernements d’alors à mettre en place une politique de construction de logements financée fortement par l’État, c’était la politique de l’aide à la pierre. Grâce à cette volonté politique qui rassemblait toutes les opinions on a pu éradiquer les bidonvilles et les logements insalubres des vieux centres villes (dont Paris) en construisant les grands ensembles que l’on connaît. Il y avait urgence. Ces grands ensembles sont aujourd’hui très décriés mais à l’époque pour ceux qui y ont eu accès, quelle modernité ! Quel confort ! Mais dans les années 1970 les gouvernements de droite, sous la pression des grands constructeurs tels que Bouygues, Vinci, GTM, etc…mis en appétit par les chantiers de l’époque, ont pris la décision de libéraliser le marché du logement et ont ouvert au marché privé toutes les possibilités financières pour faire de juteux profits. C’est le même schéma qu’avec les autoroutes, l’État (c’est-à-dire nous tous) prend à sa charge les investissements et livre ensuite au privé le marché de la gestion pour en tirer les bénéfices redistribués en actions. Ce sont d’ailleurs les mêmes sociétés qui encaissent. Le résultat est catastrophique pour la construction de logements à des prix abordables pour tous. Pour amortir le choc de l’abandon de l’aide à la pierre le gouvernement met en place l’aide personnalisée au logement. Mais cette aide n’est pas inscrite dans le marbre. La Loi SRU de 2000 portée par le ministre communiste JC Gayssot sous le gouvernement de L. Jospin n’a pas d’autre ambition que de limiter les effets de cette libéralisation et de contraindre à la construction de logement sociaux. Les débats à l’Assemblée Nationale autour de cette loi sont les mêmes qu’aujourd’hui. Aujourd’hui un certain nombre de maires de droite reprennent les armes contre cette loi et ressortent des arguments usés jusqu’à la corde auparavant.

Si certains maires sont sanctionnés par les préfectures avec des amendes variables, c’est surtout l’État lui-même qui est responsable du manque de constructions de logements. C’est en asphyxiant les bailleurs sociaux qu’on empêche la construction et la bonne gestion des patrimoines. Pire en s’attaquant à l’APL, et notamment à l’APL pour les jeunes travailleurs, le gouvernement Macron poursuit son opération de démolition du logement social et creuse encore plus les inégalités.

Esteban Evrard