Déserts médicaux, il est urgent d’agir

On compte trois fois plus de médecins généralistes sur la Côte d’Azur que dans un département comme les Ardennes et dix fois plus d’ophtalmologistes à Paris que dans n’importe quel autre département. A titre d’exemple à Charleville-Mézières on recense une perte de 17 médecins en 10 ans. 39 médecins généralistes exercent dans la ville chef-lieu contre 56 il y a 10 ans La réalité, c’est que nationalement des millions de français vivent l’absence de médecins traitants comme une violence, une injustice, une rupture d’égalité d’accès aux soins. C’est le symbole d’une France humiliée. La République qui recule, c’est la progression pour la première fois depuis 1945 de la mortalité infantile dans notre pays c’est aussi l’engorgement des urgences dans nos hôpitaux.

La position du Gouvernement est intenable. Oui, il fallait desserrer le numerus clausus pour la formation de médecins et augmenter le nombre de places en faculté. Mais cela ne sera pas suffisant, alors que l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) augmente moins que l’inflation ce qui affaiblit encore la santé demain et que d’ici 2030, le nombre de médecins généralistes continuera de diminuer.

Les parlementaires communistes avec d’autres, proposent un pas vers la régulation en permettant financièrement l’installation des médecins dans les territoires qui en manquent, pour ne pas accentuer la concentration des professionnels de santé. Nous sommes pour la régulation, l’amélioration de l’accès aux études de médecine pour les jeunes issus des classes modestes, en zones rurales comme dans les quartiers populaires et la facilitation de l’intégration des praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue).

Il existe des solutions nationales et locales pour répondre à cette exigence simple et légitime « avoir un médecin à qui s’adresser pour pouvoir se soigner »!