Autoroutes, stop au racket

Pour l’ensemble des sociétés privées qui gèrent les autoroutes en France, privatisées à partir de 2006, c’est un profit en moyenne annuelle de 1,5 milliard qu’elles encaissent. Soit, pour l’État, un manque à gagner, estimé par la Cour des comptes à plus de 10 milliards d’euros depuis la privatisation ! Avec l’accord de la droite et du PS ils ont trouvé « la poule aux œufs d’or ». Ces sociétés se gavent sur le dos des automobilistes avec des tarifs prohibitifs. Mais comme bien souvent ce profit ne leur suffit pas, ils en veulent plus. C’est aux usagers de payer. Pour ce qui concerne la Champagne-Ardenne la société SANEF, filiale du groupe Vinci, va augmenter ses tarifs entre Reims et Paris de 4,75%.

Cette situation est intolérable, il faut renationaliser la gestion des autoroutes. Surtout que tout le monde n’est pas logé de façon semblable. Il existe des autoroutes gratuites. C’est le cas du prolongement vers la Belgique de l’A304 à partir de Charleville-Mézières. Pour atteindre cette gratuité les investissements ont été fait avec de l’argent public mais il aura fallu attendre prés de…… 30 ans. De l’aveu même de la SANEF ce prolongement aurait pu être réalisé en quelques années à condition que ce tronçon autoroutier soit payant. Les communistes se sont farouchement opposés à cette conception et ils ont milité pour la gratuité. Cette réalisation de l’A304 rend encore plus inacceptable le tarif appliqué entre Reims et Paris (23,20 euros aller et retour). Afin de ne pas être prisonnier de ce racket une alternative est possible avec le train TGV.

Autre sujet pour lequel une mobilisation forte doit se concrétiser c’est la réalisation d’une véritable aire de service à hauteur de la ville chef lieu. La réglementation dit qu’il doit y avoir une distance de 30 kilomètres minimum entre deux aires. La précédente étant celle de Woinic cela est possible à hauteur de Charleville-Mézières. Cette réalisation permettrait de mettre en valeur notre département auprès des touristes qui aujourd’hui ne font que passer.

Sylvain Dalla Rosa