Pour une école de la réussite du temps pour les élèves et du temps pour les enseignants

Encore une fois, les projets de carte scolaire pour l’année scolaire 2022/2023 consistent à répartir la pénurie. Si, en cette année électorale, les coupes sont moins sévères que d’autres années, certaines écoles, certains collèges (pour les lycées, les mesures ne sont pas encore connues) vont perdre des classes et les élèves vont être plus nombreux par classe ! Pas de nouveaux postes d’enseignants en vue. Pourtant la COVID a montré à quel point leur nombre était insuffisant pour palier aux remplacements.

Au fur et à mesure des décennies, le temps passé à l’école primaire a diminué, le coup de grâce ayant été porté sous la présidence de F. Hollande qui a raccourci le temps scolaire à 24 heures par semaine. Les enfants étaient fatigués, a-t-il été prétexté. Mais les enfants étaient surtout fatigués par l’intensification du temps passé à l’école et la réduction du temps scolaire n’a fait qu’aggraver les choses, n’a fait qu’aggraver aussi la discrimination entre ceux qui n’ont que l’école pour apprendre et ceux issus de milieux plus familiers de la culture scolaire.

Cette volonté de sélectionner se retrouve dans la réforme des lycées et cet abominable Parcoursup où, pour l’admission dans les études supérieures, comptent autant le lycée et le quartier dont on sort, que les résultats scolaires.

Dans le programme des jours heureux, porté par le candidat du PCF à l’élection présidentielle, Fabien Roussel, le temps scolaire augmentera progressivement, pour parvenir à 27 heures par semaine en maternelle et en élémentaire et à 32 heures au collège. Il s’agit de donner plus de temps en classe, avec les enseignant·e·s, pour varier les activités, donner du sens aux apprentissages et résoudre les difficultés. L’école pourra se faire à l’école : il n’y aura plus de devoirs à la maison, le temps en dehors de l’école sera libéré pour la vie de famille et les loisirs. Cela se fera sans augmenter le temps de travail des enseignant·e·s, grâce au recrutement de nouveaux enseignant·e·s (90 000 planifiés avec une formation ambitieuse).

Le savoir est un pouvoir qui doit être partagé ! L’ambition portée par Fabien Roussel, c’est d’élever le niveau de connaissance et de qualification de toute la jeunesse, de construire une culture commune de haut niveau. Pour cela, notre pays a besoin d’un service public national d’éducation renforcé !

Michèle Leflon