Le PCF, à l’initiative pour une industrie à Revin

Vendredi 1er octobre, la section PCF de Revin avait rendez-vous avec Lucile Josse, membre du cabinet de la ministre Jacqueline Gourault, pour comprendre les motifs du désengagement de l’État dans l’implantation des Cycles Mercier et pour proposer des pistes industrielles fiables et pérennes dans la Vallée de la Meuse.

L’action du PCF de Revin a commencé début août, lors de l’annonce du retrait des financements étatiques sur le projet d’implantation de l’usine de vélos des Cycles Mercier, usine qui devait permettre l’emploi de 270 travailleurs. Les camarades lancent alors une pétition pour demander un projet industriel pour la ville et reçoivent un soutien populaire massif. D’abord, les communistes font signer au marché, devant les magasins, devant les boulangeries. Ils sont rejoints par les commerçants qui se lancent dans la bataille et recueillent près de 300 signatures auprès de leurs clients. Fort de cette mobilisation et des 1200 signatures recueillies, les camarades communistes appellent le ministère de Jacqueline Gourault – qui était venu promettre les Cycles Mercier – et obtiennent un rendez-vous. Une délégation est créée pour se rendre à Paris. Partent deux communistes et trois Revinois signataires.

Quel bilan tiré de ce rendez-vous ? Le premier bilan doit être d’ordre militant, et celui-ci est une réussite. La pétition a permis de développer le lien avec les Revinois, de les impliquer et de démontrer la force d’une lutte collective. Lors du rendez-vous, nous avons pu créer un lien privilégié avec les Revinois signataires venus à nos côtés. Je pense à Nassim qui veut continuer à se battre avec le Parti, notamment sur la question palestinienne. Je pense à Guillaume qui ne « s’intéressait pas à la politique » et qui, à la sortie du ministère, souhaitait organiser une manifestation pour défendre l’industrie à Revin. Deux futurs camarades, marqués par leur participation à l’action.

Le second bilan, sur le fond du dossier, est plus nuancé. Nous attendions des réponses sur le fiasco des Cycles Mercier et nous n’avons rien obtenu. Sur la stratégie industrielle, le gouvernement ne souhaite pas prendre le rôle de planificateur, de l’aveu de notre interlocutrice. Celle-ci nous propose donc de travailler nos propositions par nous-même, et d’organiser un second rendez-vous en février à Bercy pour en discuter. Nous disons chiche ! Le travail a commencé avec le Parti Communiste, avec la CGT, avec les élus locaux pour préciser notre plan pour l’industrie dans la pointe des Ardennes.

Maxime GRULET