A vot bon cœur M’sieurs Dames !

C’est la solution du président de la République : défiscaliser les pourboires pour régler le problème des salaires et du pouvoir d’achat de certains travailleurs. En bref, c’est aux consommateurs d’arrondir les fins de mois de ces salarié(e)s aux conditions de travail difficiles avec des salaires de misère. Une entourloupe, un stratagème, une blague, une vaste fumisterie : choisissez le terme adéquat !

La question des salaires est primordiale.

Les solutions proposées ? Des primes, des chèques, augmenter des allocations. Non soumis aux cotisations sociales et défiscalisés, des milliards d’euros ne retombent pas dans le budget des familles.

Sans cotisations sociales et sans impôts, pas de Sécurité Sociale, pas d’hôpitaux et d’écoles publics. Tous ces services publics au service de toutes et tous sont asphyxiés et laissent la part belle au privé.

Mais, quant tout sera privé, nous serons privés de tout !

Toutes ces mesures sont décidées pour ne pas fâcher le capital.

Pourtant, le ministre de l’économie l’assure et il n’en démord pas : « celles et ceux qui ont les rémunérations les plus faibles doivent obtenir une meilleure rémunération » (propos tenus à la fin de l’été).

Sa solution ? Pas de coup de pouce au SMIC, pas d’augmentation du point d’indice des fonctionnaires gelé depuis 2010 !

Le patronat se refuse à augmenter les salaires en particulier dans l’hôtellerie et la restauration, il continue à faire l’autruche. C’est pourtant dans cette branche que les 3 premiers niveaux de la grille des salaires sont inférieurs au SMIC. Depuis mars 2020, ces salariés ont perdu 16% de leur salaire et ce n’est pas la défiscalisation des pourboires qui compensera ce manque à gagner.

Dans les grands magasins, même constat alors que les patrons trônent dans le top 10 des fortunes mondiales ! Les écarts donnent la nausée. Le salaire des patrons du CAC 40 a augmenté de 30% en 1 an alors que le SMIC lui, va progresser de 2% !

Le PCF propose l’encadrement des salaires dans un rapport de 1 à 20 en garantissant une meilleure répartition des richesses produites et en interdisant par la loi les écarts de rémunération au-delà d’une multiplication par 20.

La justice sociale passe par  là et sans complaisance avec les nantis.